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Guerre de mouvement en Nord-Pas-de-Calais

  • Thématique Tourisme de mémoire
  • Mis à jour le 12/09/2016
  • Identifiant 48567
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durée / niveau
Voiture
20h - Moyen
distance
209,4 km
type parcours
Aller Simple
altitude
168 m 1297 m 14 m -1163 m
Voir le profil altimétrique »
Lieu de départ
1 r traversiere
59560 Comines
accessibilite
prestations payantes
Non
type(s) de sol
Bitume
Mots clés
nord, 14-18, guerre, pas-de-calais, chemin, mémoire

description

"La guerre de mouvement et la première occupation allemande" est le deuxième des quatre chemins de mémoire de la Grande Guerre proposés par la Région Nord - Pas-de-Calais.

http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/
http://www.remembrancetrails-northernfrance.com/
http://www.wegedererinnerung-nordfrankreich.com/
http://www.wegenvanherdenking-noordfrankrijk.com/

Des deux conflits mondiaux, il demeure aujourd’hui dans le Nord-Pas de Calais un patrimoine riche et méconnu. Nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges sont autant de témoins, poignants et silencieux, des évènements qui ont fait ces conflits.

En invitant à la découverte de ces sites, « les Chemins de mémoire en Nord-Pas de Calais » permettront à la fois de comprendre ces pages majeures de l’histoire européenne et mondiale et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, parfois venant des antipodes, reposent désormais dans la région.

Circuit décrit par Pascal G. (77) en 2014.
V1.0 du 10-03-2016

Comprendre et approfondir

L’histoire de la Première Guerre mondiale ne peut se résumer qu’à une succession de batailles le long du Front.

Loin des zones de combat, la population civile connaîtra soit la cohabitation avec les soldats alliés soit les dures règles de l’occupant.
Le conflit terminé, les villes seront reconstruites en même temps que sont aménagés les lieux de mémoire.

En évoquant ces différents sujets, les articles qui vous sont ici présentés vous permettront d’aller plus loin dans la compréhension des épisodes qui ont fait la Grande Guerre dans la région.

http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire.html

La guerre de mouvement et la première occupation allemande

Le 4 août 1914, en application du Plan Schlieffen, l’armée allemande lance ses troupes à travers la Belgique dans l’objectif final de marcher sur Paris. Malgré la résistance de l’armée belge appuyée par des unités françaises et britanniques, les Allemands poursuivent leur progression vers la frontière française qu’ils franchissent au niveau de Maubeuge.

Après l’échec de la première bataille de la Marne et la « course à la mer », le Front se fige et les armées s’enterrent.

La guerre de mouvement devient une guerre de position.
L’armée allemande occupe les territoires conquis. Face aux règles imposées par la nouvelle autorité militaire,des formes de résistance se développent avant de subir une dure répression.

L’année 1918 va marquer le retour à la guerre de mouvement.
A l’été, les armées alliées placées sous le commandement unique du Maréchal Foch lancent une vaste offensive qui va briser les lignes de défense allemandes et permettre la libération des territoires occupés.

Centenaire de la Grande Guerre : liste des chemins de mémoire

Le point d'intérêt suivant fournit la liste des chemins de mémoire décrits sur l'Espace Loisirs de l'IGN :
https://ignrando.fr/fr/pointsinteret/fiche/details/id/49470/

infos parcours (20)

1

1-Monument aux morts allemand du cimetière de Comines

1-Monument aux morts allemand du cimetière de Comines

Cimetière municipal - Rue du Bas Chemin - 59560 COMINES
OFFICE DE TOURISME DE COMINES
Tél. : +33 (0)3 20 14 21 51
Site web : http://www.ville-comines.fr/decouvrir-comines/office-tourisme.html

En 1956, une opération d’urbanisme entraîne la fermeture du carré allemand du cimetière communal de Comines près de Lille.
Les 4 283 soldats qui y sont inhumés sont transférés à la nécropole militaire allemande de Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras.

Mais le monument qui avait été érigé en leur honneur est toujours visible dans le cimetière cominois.

Monument aux morts allemand du cimetière de Comines
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-aux-morts-allemand-du-cimetiere-de-comines.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html
Informations complémentaires
1 r traversiere
59560 Comines
kilomètre 0,29
latitude 50.7655
altitude 15 m
longitude 3.01063
2

2-Monument aux morts allemand du Château Dalle-Dumont - Wervicq-Sud

2-Monument aux morts allemand du Château Dalle-Dumont - Wervicq-Sud

Parc du Château - Rue de Linselles - Lieu-dit "La Montagne" - 59117 WERVICQ-SUD
MAIRIE DE WERVICQ-SUD
Tél. : +33 (0)3 20 14 59 20
Site web : http://www.wervicq-sud.com

A 35 mètres au-dessus de la Vallée de la Lys, sur la « Montagne de Wervicq » le Château Dalle-Dumont est aujourd’hui agréable lieu de promenade.
Propriété communale, son parc de 13 hectares abrite un musée, un étang de pêche et un bois au milieu duquel se dresse un monument allemand en forme de tour.

Edifié en 1915 dans l’enceinte du cimetière militaire qui existait à cet endroit jusqu’en 1921, ce monument comporte un bas-relief représentant un blessé soigné par une infirmière.
Signé par W. Kreiss, il rappelle l’époque de la Grande Guerre durant laquelle le château a abrité un hôpital de campagne allemand.

Situé à une dizaine de kilomètres d’un front particulièrement disputé, Wervicq-Sud, occupée d’août 1914 à octobre 1918, devient vite une base arrière importante pour l’armée impériale allemande.

Charles Derville, un industriel textile, n’a pas encore terminé les travaux de construction de son château que l’occupant le réquisitionne pour y aménager le « Feldlazaret n°9 », connu comme le « Château blanc ». Pendant près de quatre ans, y sont soignés des soldats blessés sur le front du Heuvelland entre Ypres et la proche frontière franco-belge.

Les hommes qui succombent à leurs blessures sont inhumés dans le parc du château.
Sur la « Montagne de Wervicq », un monument et un cimetière allemands.

En octobre 1918, un certain caporal Adolf Hitler, gazé, y sera même admis quelques jours avant l’évacuation allemande.
Le futur chancelier a-t-il été soigné par le grand peintre expressionniste Max Beckman, alors infirmier au Château blanc ?
Ironie de l’histoire quand on sait que Beckman sera contraint à l’exil par Hitler lorsque ce dernier prendra le pouvoir.

Après la guerre, le propriétaire du château demande à ce que le cimetière situé dans son parc soit déplacé.
Les corps qui y reposent seront alors transférés en 1921 dans une nécropole ouverte Chemin du Grand Perne, un peu plus loin sur la « Montagne », par les autorités françaises.

Cette nécropole compte aujourd’hui 2 498 tombes allemandes et de 4 austro-hongroises. Beaucoup de ces soldats sont tombés lors des combats autour d’Ypres, notamment en octobre et novembre 1914 (première bataille d’Ypres), à l’été 1917 (bataille de Passchendaele) et au printemps 1918 (bataille de la Lys).
Initialement situé dans le parc même, près du monument aux morts et quasiment sous les fenêtres du château, le cimetière a été déplacé en 1921.Outre le monument, le parc abrite encore quelques anciens blockhaus.

Monument aux morts allemand du Château Dalle-Dumont
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-aux-morts-allemand-du-chateau-dalle-dumont-wervicq-sud.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Informations complémentaires
20 BIS r de linselles
59117 Wervicq-Sud
kilomètre 3,42
latitude 50.7661
altitude 30 m
longitude 3.04739
3

3-Monument aux morts de Tourcoing

3-Monument aux morts de Tourcoing

Place de la Victoire - 59200 TOURCOING
OFFICE DE TOURISME DE TOURCOING
Tél. : +33 (0)3 20 26 89 03
Site web : http://www.tourcoing-tourisme.com

Dans la perspective de la grande avenue Gambetta qui relie Tourcoing à Roubaix depuis 1880, se dresse un impressionnant monument aux morts de la Grande Guerre.
Son nom officiel, « Vers la Victoire » a depuis donné son nom à la place sur laquelle il se trouve. Son inauguration date de 1931, alors que la décision de l’ériger remonte à 1919.

Diverses péripéties, politiques et administratives, quelques malfaçons, découvertes après l’inauguration, expliquent qu’on ait pu parler à un moment du « monument en panne ». Dû à l’imagination de Lucien Brasseur, l’ouvrage montre une Victoire juchée sur un cheval ailé, entraînant « les héros tombés face à l’ennemi » pour les conduire « à la gloire et à l’immortalité ».
Ces « héros », ce sont les 2 531 soldats natifs de Tourcoing victimes de la Première Guerre et dont les noms sont ici gravés.
Pourtant, ce grandiose monument n’évoque pas les souffrances quotidiennes des civils tourquennois durant les quatre années qu’aura duré l’occupation.

Entrés dans la ville le 12 octobre 1914, les Allemands ne la quitteront que le 17 octobre 1918. Au cortège habituel des difficultés de ravitaillement s’ajoutent les réquisitions, les habitants devant laisser jusqu’à leur lit aux soldats allemands.
Le doyen de de l’église Saint-Christophe est même condamné à dix ans de réclusion pour avoir voulu empêcher que l’occupant ne fasse fondre les cloches des églises pour fabriquer des balles « qui tueront les enfants de Tourcoing »

!Vers la Victoire », sans oublier les souffrances d’une ville occupée.

Comme toutes les villes du territoire occupé, la cité est coupée du reste du pays et la population privée de nouvelles des proches, en particulier des hommes mobilisés dans l’armée française.
L’angoisse des habitants concerne aussi le sort des otages et celui des dizaines de civils expédiés dans des camps, en Allemagne ou en Lituanie.
Une détresse partagée par les 4 176 hommes et femmes, raflés à Pâques 1916 et envoyés pour les travaux des champs dans les Ardennes.

Durant ces 4 années d’occupation, 177 Tourquennois périront.
A côté de celui des soldats, leur nom reposent sur le monument aux morts. http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/monument-aux-morts-de-tourcoing.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupationhttp://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html

Pillages, réquisitions et difficultés alimentaires
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/pillages-requisitions-et-difficultes-alimentaires.html

Informations complémentaires
8 pl de la victoire
59200 Tourcoing
kilomètre 15,56
latitude 50.7177
altitude 39 m
longitude 3.15787
4

4-Monument à Eugène Motte - Roubaix

4-Monument à Eugène Motte - Roubaix

Boulevard du Général Leclerc - 59100 ROUBAIX
OFFICE DE TOURISME DE ROUBAIX
Tél. : +33 (0)3 20 65 31 90
Site web : http://www.roubaixtourisme.com

Le 14 octobre 1914 les Allemands occupent Roubaix. Ils n’en sortiront que le 17 octobre 1918.

Durant ces quatre années, la ville vit un martyre que rappelle le monument aux morts du boulevard Leclerc. Cité industrielle, elle dépend de l’extérieur pour son ravitaillement. Or, toutes les liaisons sont coupées.

La municipalité prend en charge le problème alimentaire et répartit la pénurie entre les habitants, qui ne sont sauvés de la famine que grâce à l’intervention d’institutions philanthropiques hollandaises et américaines.

Par ailleurs, l’occupant réquisitionne les matières premières - même les téléphones et les machines à écrire -, vide systématiquement les 250 usines roubaisiennes de tout leur matériel, détruisant ce qu’il ne peut emporter.
Il veut aussi réquisitionner la main-d’œuvre disponible pour l’envoyer remplacer les ouvriers allemands mobilisés.

Le martyre de Roubaix durant la Grande Guerre.

En 1915, Jean Lebas, le maire, s’y oppose. Il est emprisonné en Allemagne.

A partir d’avril 1916, les Allemands organisent la déportation de la population civile : plus de 8 000 Roubaisiens, arrachés à leur foyer, deviennent « travailleurs volontaires » au service de l’occupant.
Les rigueurs de ce régime et les souffrances qu’il entraîne donnent naissance à une véritable résistance.

Dès le début de l’occupation, le pharmacien Joseph Willot, le syndicaliste Firmin Dubar et l’abbé Jules Pinte diffusent un bulletin, L’Oiseau de France, d’abord hebdomadaire puis quotidien, reprenant les nouvelles venues de France ou d’Angleterre, grâce à la télégraphie sans fil.

Cette aventure se termine fin 1916 avec de nombreuses arrestations et des condamnations à la réclusion.

Eugène Motte est aussi une des figures de cette résistance.
Industriel, héritier de la famille des Motte-Bossut, ancien maire de la ville entre 1902 et 1912, il refuse en 1915 de fabriquer pour les Allemands des sacs destinés, une fois remplis de terre, à la protection de leurs tranchées. « Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ennemi.
Vous pouvez réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. »
Cela lui vaut d’être arrêté puis interné en Allemagne avec 150 autres otages roubaisiens.

Monument à Eugène Motte
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-a-eugene-motte-roubaix.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html

Pillages, réquisitions et difficultés alimentaires
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/pillages-requisitions-et-difficultes-alimentaires.html
Informations complémentaires
33 bd du general leclerc
59100 Roubaix
kilomètre 19,17
latitude 50.6898
altitude 28 m
longitude 3.17724
5

5-Monument aux morts de Roubaix

5-Monument aux morts de Roubaix

Boulevard du Général Leclerc - 59100 ROUBAIX
OFFICE DE TOURISME DE ROUBAIX
Tél. : +33 (0)3 20 65 31 90
Site web : http://www.roubaixtourisme.com

Le 14 octobre 1914 les Allemands occupent Roubaix. Ils n’en sortiront que le 17 octobre 1918.

Durant ces quatre années, la ville vit un martyre que rappelle le monument aux morts du boulevard Leclerc. Cité industrielle, elle dépend de l’extérieur pour son ravitaillement. Or, toutes les liaisons sont coupées.

La municipalité prend en charge le problème alimentaire et répartit la pénurie entre les habitants, qui ne sont sauvés de la famine que grâce à l’intervention d’institutions philanthropiques hollandaises et américaines.

Par ailleurs, l’occupant réquisitionne les matières premières - même les téléphones et les machines à écrire -, vide systématiquement les 250 usines roubaisiennes de tout leur matériel, détruisant ce qu’il ne peut emporter.
Il veut aussi réquisitionner la main-d’œuvre disponible pour l’envoyer remplacer les ouvriers allemands mobilisés.

Le martyre de Roubaix durant la Grande Guerre.

En 1915, Jean Lebas, le maire, s’y oppose. Il est emprisonné en Allemagne.

A partir d’avril 1916, les Allemands organisent la déportation de la population civile : plus de 8 000 Roubaisiens, arrachés à leur foyer, deviennent « travailleurs volontaires » au service de l’occupant.
Les rigueurs de ce régime et les souffrances qu’il entraîne donnent naissance à une véritable résistance.

Dès le début de l’occupation, le pharmacien Joseph Willot, le syndicaliste Firmin Dubar et l’abbé Jules Pinte diffusent un bulletin, L’Oiseau de France, d’abord hebdomadaire puis quotidien, reprenant les nouvelles venues de France ou d’Angleterre, grâce à la télégraphie sans fil.

Cette aventure se termine fin 1916 avec de nombreuses arrestations et des condamnations à la réclusion.

Eugène Motte est aussi une des figures de cette résistance.
Industriel, héritier de la famille des Motte-Bossut, ancien maire de la ville entre 1902 et 1912, il refuse en 1915 de fabriquer pour les Allemands des sacs destinés, une fois remplis de terre, à la protection de leurs tranchées. « Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ennemi.
Vous pouvez réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. »
Cela lui vaut d’être arrêté puis interné en Allemagne avec 150 autres otages roubaisiens.

Monument à Eugène Motte
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-a-eugene-motte-roubaix.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html

Pillages, réquisitions et difficultés alimentaires
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/pillages-requisitions-et-difficultes-alimentaires.html
Informations complémentaires
23 bd du general leclerc
59100 Roubaix
kilomètre 19,36
latitude 50.6883
altitude 29 m
longitude 3.17616
6

6-Monument à Louise de Bettignies - Lille

6-Monument à Louise de Bettignies - Lille

Boulevard Carnot - 59000 LILLE
OFFICE DE TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33(0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com

Sa statue veille toujours aux portes de Lille.
A l’entrée du boulevard Carnot qui mène à Roubaix et Tourcoing, un soldat français baise la main de Louise de Bettignies, marquant ainsi sa reconnaissance à cette femme, qui animait l’un des plus vastes réseaux de renseignement durant la Grande Guerre : le Réseau Alice.

Louise de Bettignies naît le 15 juillet 1880 à Saint-Amand-les Eaux dans une famille noble, appauvrie par des revers financiers.
Elle doit gagner sa vie comme gouvernante ou préceptrice, dans de grandes familles, à travers l’Europe. Car cette jeune femme moderne et cultivée parle couramment l’anglais, l’allemand, l’italien, et possède en outre des notions de russe, de tchèque et d’espagnol.

Louise de Bettignies, « the queen of spies », la reine des espions.

Après l’invasion de Lille, en octobre 1914, elle se réfugie à Saint-Omer pour soigner les blessés. En février 1915, elle s’engage comme agent de renseignement du Secret Intelligence Service sous le pseudonyme d’Alice Dubois.
La Roubaisienne Marie-Léonie Vanhoutte, alias Charlotte Lameron, la rejoint bientôt.

Le « réseau Alice » compte plus de 80 agents dans la région de Lille, plaque tournante de l’armée allemande, avant de s’étendre à Cambrai, Valenciennes, Saint-Quentin.
Ils surveillent les mouvements de troupes, repèrent les batteries de canons et les dépôts de munitions, assurent le passage des soldats alliés vers la Hollande, pays neutre.

Basée en Belgique, Louise assure la transmission des documents aux Britanniques.
Le 24 septembre 1915, Marie-Léonie tombe dans un piège. Moins d’un mois plus tard, le 21 octobre, c’est au tour de Louise.

Le 16 mars 1916, elles sont toutes deux condamnées à mort.
La peine de Marie-Léonie est commuée en quinze ans de travaux forcés, celle de Louise à la perpétuité.

Emprisonnée près de Cologne, elle manifeste toujours la même détermination, organisant la contestation dans les cellules. Louise de Bettignies meurt le 27 septembre 1918, des suites d’une pleurésie mal soignée.
Le corps de celle que les Anglais appellent « the queen of spies » (« la reine des espions »), repose dans le caveau familial à Saint-Amand-les-Eaux.
La croix qui signalait sa tombe provisoire à Cologne est aujourd’hui dans la basilique de Notre-Dame de Lorette.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/centenaire-14-18-louise-de-bettignies-la-reine-des-espions-840155.html

Monument à Louise de Bettignies
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-a-louise-de-bettignies-lille.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Lille à l’heure allemande http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/lille-a-lheure-allemande.html

Résistance : le réseau Alice, Louise de Bettignies, Léon Trulin, le Comité Jacquet, la presse clandestine
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/resistance-le-reseau-alice-louise-de-bettignies-leon-trulin-le-comite-jacquet-la-presse-clandestine.html

Les trois zones : le front, la zone occupée, la zone non-occupée http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/les-trois-zones-le-front-la-zone-occupee-la-zone-non-occupee.html
Informations complémentaires
95 BIS bd carnot
59800 Lille
kilomètre 31,12
latitude 50.6416
altitude 22 m
longitude 3.0709
7

7-Monument à Léon Trulin - Lille

7-Monument à Léon Trulin - Lille

Rue Léon Trulin - 59000 LILLE
OFFICE DE TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33 (0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com

A côté de l’Opéra de Lille, le passant découvre la statue grandeur nature d’un jeune homme calme dont la col de la veste est relevé. Celle-ci est dédié à « l’adolescent chargé de gloire » dont la rue porte le nom : Léon Trulin.

Né à Ath en Belgique en 1897, Léon Trulin s’installe à Lille avec sa famille à la mort du père. Pour aider sa mère chargée de huit enfants, il est employé quand la guerre éclate.

En juin 1915, alors que Lille et la majeure partie de la Belgique sont occupées, Léon Trulin gagne l’Angleterre pour s’engager dans l’armée belge qui a trouvé refuge Outre-Manche. Refusé pour son aspect chétif, les Britanniques lui proposent de faire du renseignement en zone occupée.

Il crée alors son organisation, baptisée « Noël Lurtin », anagramme de ses prénom et nom, à laquelle adhère sa bande de copains, tous adolescents, presqu’encore des enfants : Marcel Gotti a 15 ans, Marcel Lemaire et Marcel Denèque à peine 17.
Les aînés - Raymond Derain, André Herman, Lucien Dewalf - ont tout juste 18 printemps, comme leur chef. Ensemble, ils font parvenir en Angleterre rapports, photos et plans d’installations militaires allemandes.

Léon Trulin et sa bande d’ados chargés de gloire.

Arrêtés près d’Anvers et transférés à Lille, Trulin, Derain et Gotti sont condamnés à mort le 5 novembre 1915.
Tandis que la peine des deux derniers est commuée, Léon Trulin, lui, est fusillé le 8 dans les fossés de la Citadelle.

Dans l’hommage solennel que la ville de Lille rendra à ses « résistants » de la Première Guerre mondiale, Léon Trulin tient une place toute particulière.
Un monument sur les lieux même de sa mort est érigé dans les fossés de la Citadelle. Sur sa tombe, au cimetière de l’Est, est dressée une statue le représentant juste avant son exécution, dos au mur.
Square Daubenton, le monument aux Fusillés Lillois le représente gisant aux côtés des membres du réseau Jacquet.

Pour lui rendre hommage, une statue lui est également dédiée en 1934 avenue du Peuple Belge avant d’être déplacée dans la rue qui porte son nom. Sur le socle de celle-ci, est repris un extrait de sa dernière lettre à sa mère : « Je pardonne à tout le monde, amis et ennemis. Je fais grâce parce qu’on ne me la fait pas ».

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/leon-trulin-l-adolescent-martyr-de-la-guerre14-18-846725.html

Monument à Léon Trulin
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-a-leon-trulin-lille.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Lille à l’heure allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/lille-a-lheure-allemande.html

Résistance : le réseau Alice, Louise de Bettignies, Léon Trulin, le Comité Jacquet, la presse clandestine
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/resistance-le-reseau-alice-louise-de-bettignies-leon-trulin-le-comite-jacquet-la-presse-clandestine.html

Les trois zones : le front, la zone occupée, la zone non-occupée http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/les-trois-zones-le-front-la-zone-occupee-la-zone-non-occupee.html
Informations complémentaires
12 r leon trulin
59800 Lille
kilomètre 31,72
latitude 50.638
altitude 19 m
longitude 3.06588
8

8-Monument aux morts de Lille

8-Monument aux morts de Lille

Place Rihour - 59000 LILLE
OFFICE DE TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33 (0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com

Lieu de rassemblement de toutes les manifestations du souvenir, l’imposant monument aux morts de Lille s’adosse à la chapelle, ultime héritage du palais médiéval des ducs de Bourgogne.
Ce monument se dresse place Rihour sur les vestiges de l’hôtel de ville incendié en 1916. Edifiée au début du XIXe siècle à l’emplacement de la fameuse salle du Conclave du Rihour - scène du fameux vœu du Faisan -, cette mairie, mal commode et rapidement vétuste, « bouchait » la place.

Après la guerre, le maire Gustave Delory décide de reconstruire l’hôtel de ville près de la porte de Paris, élargissant ainsi le centre au quartier populaire de Saint-Sauveur.

Par conséquent, sur l’espace libéré place Rihour, le conseil municipal vote l’implantation du monument aux morts. En 1924, l’architecte Alleman et le sculpteur Boutry sont choisis : leur projet, baptisé « Melancolia », illustre les heures dramatiques de l’occupation de Lille entre 1914 et 1918.
Mais dans le même temps, un véritable circuit commémoratif de la Grande Guerre se crée dans la ville avec les monuments dédiés aux Fusillés du Comité Jacquet, à Léon Trulin, Louise de Bettignies, ou encore aux victimes de l’explosion de la poudrière des 18 Ponts.

Le Monument aux Lillois « morts pour la Paix ».

Il faut donc modifier le programme des sculptures prévu place Rihour.
On choisit des allégories et notamment celle qui rappelle le triste sort des « captifs » dont le sort dépendait du maintien de l’ordre public dans la ville soumise à l’occupation: en juillet 1915, 30 otages sont enfermés à la Citadelle et 131 autres sont déportés en Allemagne lorsque des ouvriers lillois refusent de travailler pour l’armée occupante.

En novembre 1916, 300 civils - dont le maire Delory - sont envoyés dans un camp pour obtenir du gouvernement français qu’il libère ses propres otages allemands.

Aussi, malgré l’avis de certains qui souhaitaient une inscription plus « patriotique », la Ville de Lille choisit de dédier ce monument « Aux Lillois, soldats et civils (….) morts pour la Paix ».

http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/monument-aux-morts-de-lille.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Lille à l’heure allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/lille-a-lheure-allemande.html

Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html

La Reconstruction de Lille
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-reconstruction/la-reconstruction-de-lille.html
Informations complémentaires
33 pl rihour
59800 Lille
kilomètre 32,06
latitude 50.6357
altitude 20 m
longitude 3.06284
9

9-Monument aux fusillés lillois - Lille

9-Monument aux fusillés lillois - Lille

Square Daubenton - 59000 LILLE
OFFICE DU TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33 (0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com

A gauche, bras croisés, les yeux levés vers le ciel, Georges Maertens, commerçant ; son voisin, lui aussi bras croisés mais le regard assuré, c’est le représentant en commerce armentièrois Ernest Deceuninck (ou Deconninck) ; la tête baissée, les bras pendant le long du corps, l’ouvrier belge Sylvère Verhulst ; mains dans les poches, défiant ceux qui vont les tuer, Eugène Jacquet, grossiste en vin et secrétaire départemental de la Ligue des Droits de l’Homme.

En dehors du piédestal, à l’extrême droite, effondré, face contre terre, le jeune étudiant Léon Trulin semble déjà mort. Il ne sera pourtant fusillé qu’un mois et demi après les autres, le 8 novembre 1915.En le plaçant, dans son monument, à côté des membres du « Comité Jacquet », le sculpteur Félix Desruelles a voulu rendre hommage à tous les « fusillés lillois » et aux « Résistants » de la Première Guerre mondiale.

La position de Lille, à quelques kilomètres du front en zone occupée, favorise les contacts avec les Alliés en même temps qu’elle décuple la vigilance de l’occupant.
Dans ce contexte, le pacifiste Jacquet rassemble de nombreux citoyens de tous milieux - un préfet et des industriels à côté de fraudeurs – pour constituer un réseau de renseignements pour les Alliés et d’évasion pour leurs soldats.

Le Comité Jacquet : des résistants lillois de la Première Guerre.

Ainsi, en mars 1915, une avarie contraint un avion britannique à atterrir dans la banlieue lilloise.
Le Comité Jacquet prend en charge le pilote et le rapatrie en Grande-Bretagne. Robert Mapplebeck revient, quelque temps plus tard, survoler Lille pour remercier ses sauveurs et larguer des tracts narguant le gouverneur allemand von Heinrich.

A la suite d’une dénonciation, 200 membres du réseau sont arrêtés. Jacquet et ses compagnons sont fusillés le 22 septembre 1915 dans les fossés de la Citadelle et les autres condamnés à la prison ou la déportation.

Dynamité en 1940, le monument sera reconstruit à l’identique, grâce à l’intervention de Germaine Desruelles, veuve du sculpteur.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/guerre-14-18-le-comite-jacquet-840171.html

Monument aux fusillés lillois
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-aux-fusilles-lillois-lille.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Lille à l’heure allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/lille-a-lheure-allemande.html

Résistance : le réseau Alice, Louise de Bettignies, Léon Trulin, le Comité Jacquet, la presse clandestine
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/resistance-le-reseau-alice-louise-de-bettignies-leon-trulin-le-comite-jacquet-la-presse-clandestine.html

Les trois zones : le front, la zone occupée, la zone non-occupée http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/les-trois-zones-le-front-la-zone-occupee-la-zone-non-occupee.html
Informations complémentaires
1 bd de la liberte
59000 Lille
kilomètre 33,01
latitude 50.6377
altitude 21 m
longitude 3.05159
10

10-Monument aux pigeons voyageurs - Lille

10-Monument aux pigeons voyageurs - Lille

Avenue Mathias Delobel - 59000 LILLE
OFFICE DE TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33 (0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com

Un monument à la mémoire de pigeons voyageurs : seule une région à forte tradition colombophile peut admettre une telle singularité.

A Lille, à l’entrée du parc zoologique, la Fédération nationale des sociétés colombophiles a érigé en 1936 un monument dédié « aux 20 000 pigeons morts pour la patrie » ainsi qu’ « aux colombophiles fusillés par l’ennemi pour avoir détenu des pigeons voyageurs ».
La Paix personnifiée s’y dresse dans une nuée d’oiseaux alors qu’à ses pieds, un bouclier où figure un pigeon écrase le serpent symbolisant l’ennemi.

Depuis Noé, la colombe jouit d’une réputation de messagère rapide et efficace et les armées romaines recouraient déjà à leurs services pour correspondre en temps de guerre.
Privilège des nobles au Moyen Age, la Révolution va démocratiser et militariser les pigeonniers français.

Les messagers ailés seront les premiers à annoncer la défaite de Waterloo.
En 1870, pendant le siège de Paris, 64 ballons chargés de pigeons quittent la capitale pour Tours où le gouvernement s’est replié.

Le monument aux pigeons guerriers de 14/18.

Dès 1914, l’armée allemande veille à ce qu’aucune information ne puisse être transmise par la population des zones occupées aux Français et Britanniques.
Dans ces territoires, les civils reçoivent alors l’ordre d’abattre leurs pigeons domestiques. Les contrevenants sont passibles de la peine de mort.
Plusieurs « coulonneux » paieront de leur vie leur refus de se séparer de leurs chers « coulons ».
Car, malgré les progrès de la téléphonie, les oiseaux restent de précieux auxiliaires pour les soldats.

Comme le montrent les bas-reliefs du monument lillois, les hommes de première ligne trouvent dans le pigeon l’ultime messager possible quand toutes les lignes de communication sont rompues.

Ainsi, l’un de ces oiseaux, le célèbre pigeon « Le Vaillant » sera même cité en 1916 à l’ordre de la Nation « pour avoir transmis les derniers renseignements » (lors du siège de Verdun en 1916), avant de regagner, mourant, son colombier.

Après avoir encore servi en 39-45, le pigeon voyageur n’est plus guère employé comme messager.

La colombophilie redevient alors un loisir très populaire dont le Nord-Pas de Calais demeure aujourd’hui l’un des derniers bastions.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/les-pigeons-voyageurs-de-la-guerre-14-18-840201.html

Monument aux pigeons voyageurs http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-aux-pigeons-voyageurs-lille.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Lille à l’heure allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/lille-a-lheure-allemande.html
Les trois zones : le front, la zone occupée, la zone non-occupée http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/les-trois-zones-le-front-la-zone-occupee-la-zone-non-occupee.html
Informations complémentaires
1 av mathias delobel
59800 Lille
kilomètre 33,14
latitude 50.6382
altitude 21 m
longitude 3.05047
11

11-Monument aux victimes de l'explosion de la poudrière des 18 ponts - Lille

11-Monument aux victimes de l'explosion de la poudrière des 18 ponts - Lille

Rue de Maubeuge - 59000 LILLE
OFFICE DE TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33 (0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com
11 janvier 1916, 3 h 30 : Lille est secouée par une violente explosion, entendue jusqu’en Hollande.
Une grande lueur jaune illumine le ciel… Le dépôt de munitions des 18 Ponts vient de sauter.

Dans cet ancien bastion des fortifications, fait de 18 arches (d’où son nom), les Allemands ont accumulé des quantités d’explosifs et de munitions. L’explosion - sans doute accidentelle - creuse un cratère de 150 mètres de diamètre et de 30 mètres de profondeur, en bordure du boulevard de Belfort. 21 usines et 738 maisons ont été soufflées dans le quartier de Moulins.

On relève 104 morts dans la population civile, 30 chez les Allemands, et près de 400 blessés dont 116 grièvement.
Cette catastrophe, rappelée par un monument rue de Maubeuge, marque l’un des épisodes les plus tristes des « années terribles » de l’occupation allemande, d’octobre 1914 à octobre 1918.

Durant ces 210 longues semaines, la ville sous la loi martiale reste coupée du reste du pays. Les familles n’ont aucune nouvelle des pères ou des fils, mobilisés dans l’armée française ou prisonniers de guerre.
La survie au quotidien est difficile. L’occupant pille les usines et réquisitionne chez les habitants tout ce qui peut lui servir : vélos, chevaux, métaux et jusqu’aux matelas et traversins.

L’explosion des 18 Ponts dans le Lille des « années terribles ».

Aux restrictions, il faut ajouter les « déportations » : en avril 1916, 10 000 Lillois, en majorité des jeunes femmes, sont envoyés pour travailler dans les fermes de l’Aisne ou des Ardennes.
Dans une ville où seuls 35 000 habitants sur 150 000 « peuvent vivre de leurs propres ressources », la nourriture devient un problème lancinant.
A la fin, chaque Lillois n’a droit qu’à 300 grammes de « pain caca » et 60 grammes de lard, tous les quinze jours. Durant ces années terribles, on enregistre 22 911 décès pour 8 594 naissances.
Pourtant, les Lillois ne baissent pas la tête.

Comme en témoignent l’héroïsme de nombreux otages, emprisonnés ou déportés, et de ceux qui y laissèrent leur vie, à l’image des « Fusillés lillois ».

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/lille-il-y-cent-ans-l-explosion-des-dix-huit-ponts-ravageait-la-ville-898123.html

Monument aux victimes de l'explosion de la poudrière des 18 ponts
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/monument-aux-victimes-de-lexplosion-de-la-poudriere-des-18-ponts-lille.html

Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Pillages, réquisitions et difficultés alimentaires
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/pillages-requisitions-et-difficultes-alimentaires.html

Les trois zones : le front, la zone occupée, la zone non-occupée
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/les-trois-zones-le-front-la-zone-occupee-la-zone-non-occupee.html
Informations complémentaires
59 r de maubeuge
59000 Lille
kilomètre 35,56
latitude 50.6227
altitude 24 m
longitude 3.07225
12

12-Fort de Seclin

12-Fort de Seclin

Chemin du Petit Fort - 59113 SECLIN
FORT DE SECLIN
Tél. : +33 (0)3 20 97 14 18
Site web : http://www.fortseclin.com

Suivant les préconisations du général et ingénieur militaire Séré de Rivières, 400 forts sont construits à partir de 1874 entre Nice et Dunkerque et plus particulièrement entre la mer du Nord et la frontière suisse.

Suite à la défaite française lors de la guerre de 1870-1871, cette nouvelle organisation défensive doit permettre de décourager toute velléité d’attaque de l’Empire allemand contre la France.
A la veille de la Première Guerre Mondiale, le Fort de Seclin est ainsi un élément de la place forte de Lille, qui compte au total 6 forts ainsi que 13 ouvrages intermédiaires et 2 batteries. Ces 21 fortifications, entourant la ville et sa citadelle, constituent, avec la place forte de Maubeuge, une pièce majeure du système pensé par Séré de Rivières pour la défense de la frontière avec la Belgique.

La forteresse qui ne vit pas les combats.

Mais la ceinture fortifiée autour de Lille ne servira pas lors de « l’Invasion 14 ». Contrairement à Maubeuge, dont le siège va durer quinze jours, la capitale régionale est déclarée « ville ouverte » le 1er août 1914.
L’armée française renonce à défendre une cité aux fortifications obsolètes et déclassées depuis 1910.
Soldats allemands et français y passent tour à tour, sans qu’aucun ne combatte.

Le 3 octobre pourtant, quand les deux armées se lancent dans « la course à la mer » pour tourner l’ennemi, les Français se décident à défendre Lille.
Bombardée massivement, en particulier le quartier autour de la gare, la ville capitule le 13.

Les forts, intacts, servent à l’occupant de casernes ou de dépôts de munitions, à l’instar de celui de Seclin.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Fort de Seclin sera le théâtre de l’exécution de résistants, tout comme les fossés de la Citadelle d’Arras ou le Fort de Bondues.

Déclassé, l’ouvrage est rétrocédé en 1996 à la famille Boniface qui en poursuit depuis lors la restauration. Le fort accueille aujourd’hui un Musée consacré à l’artillerie riche de pièces allemandes, britanniques et françaises.

Fort de Seclin
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/les-chemins/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/fort-de-seclin.html
Informations complémentaires

59113 Seclin
kilomètre 44,66
latitude 50.5572
altitude 47 m
longitude 3.05295
13

13-Cimetière militaire allemand d'Annoeullin

13-Cimetière militaire allemand d'Annoeullin

Rue du Vent de Bise - 59112 ANNOEULLIN
OFFICE DE TOURISME DE SECLIN
Tél. : +33(0)3 20 90 12 12
Site web : http://www.seclin-tourisme.fr

En octobre 1915, au lendemain de la bataille de Loos, les troupes allemandes créent à Annœullin un cimetière où seront inhumés jusqu’en octobre 1918 leurs camarades tombés entre Armentières et Lens.

Agrandi après la guerre par les autorités françaises, le cimetière compte aujourd’hui 1627 tombes allemandes et 7 tombes de prisonniers russes.

Parmi les croix de métal noir se distingue aisément une tombe « civile ». Il s’agit de celle de l’as de l’aviation britannique Albert Ball. Durant la Première Guerre mondiale, la guerre qui fait rage sur terre et sur les mers trouve un nouveau champ de bataille : les airs. D’abord limités à des missions d’observation et de reconnaissance, les aéroplanes font l’objet d’une course à l’innovation qui les transforment en véritables armes motorisées et spécialisées. A côté des bombardiers sont créées les premières escadrilles d’avions de chasse. Ici repose Albert Ball, « as » de l’aviation britannique.

En ces temps de guerre industrialisée, la propagande glorifie l’héroïsme des pilotes de chasse décrits comme des « chevaliers du ciel » menant des « duels » aériens.
Albert Ball, engagé à 19 ans au printemps 1916, figure au panthéon de ces chevaliers. Solitaire, amateur de jardinage et de musique, sa science du pilotage et son intrépidité lui valent d’abattre 44 appareils allemands et ainsi de devenir un « flying ace » (as de l’aviation).

Le 7 mai 1917, en mission de routine, Ball se trouve engagé face à l’escadrille de Lothar von Richthofen, frère du fameux « Baron Rouge » Manfred von Richthofen. A la fin de la journée, l’avion de Ball s’écrase à Annœullin, en territoire occupé, près de la ferme de Cécile Deloffre.

Le pilote ne semble souffrir d’aucune blessure mais il meurt sous les yeux de la jeune Française. La dépouille de l’aviateur sera inhumée par les Allemands avec les honneurs militaires.
Von Richthofen, qui a dû lui aussi poser son avion, revendique la victoire. Les Britanniques invoquent une panne.

Ball recevra à titre posthume la Victoria Cross, la plus haute distinction militaire dans l’armée britannique. En 1921, une statue en son honneur est dévoilée dans le parc du château Nottingham, sa ville natale.
Inauguré en 1999, le nouveau collège d’Annœullin porte aujourd’hui le nom de l’aviateur.

Cimetière militaire allemand d'Annoeullin
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/cimetiere-militaire-allemand-dannoeullin.html

Pour aller plus loin...

La reconnaissance aérienne
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/armes/la-reconnaissance-aerienne.html
Informations complémentaires
615 r du vent de bise
59112 Annœullin
kilomètre 56,08
latitude 50.5252
altitude 24 m
longitude 2.94117
14

14-Monument aux morts de Caudry

14-Monument aux morts de Caudry

Place du Général De Gaulle - 59540 CAUDRY
OFFICE DE TOURISME DE CAUDRY
Tél. : +33 (0)3 27 70 09 67
Site web : http://www.tourisme-caudry.fr


Le 27 août 1914, après une journée de bombardements qui détruit des centaines de maisons, les Allemands envahissent Caudry.
Ils n’en partiront que le 10 octobre 1918, plus de quatre ans après.

Dès leur arrivée, les ateliers de la cité - réputée pour sa fabrication de dentelles mécaniques – sont pillés, les machines détruites pour en expédier l’acier et le cuivre en Allemagne.
La Kommandantur s’installe à l’hôtel de ville mettant les Caudrésiens à l’heure allemande. Les hommes sont réquisitionnés pour travailler à la construction d’un hôpital militaire.

Pour éviter tout trouble à l’ordre, des groupes d’otages sont constitués, puis ont lieu des déportations dont celle du maire de la ville, Ernest Plet.

Le 30 septembre 1918, face à la progression des troupes alliées, la Kommandantur donne l’ordre d’évacuer la ville.
10 000 habitants, dont beaucoup de femmes, d’enfants et de vieillards, sont jetés sur les routes. Après une longue errance à pied, au cours de laquelle 200 d’entre eux trouvent la mort, ils finissent par atteindre Binche, en Belgique.

Il ne reste en ville que 2 500 personnes pour accueillir le 10 octobre 1918 les libérateurs, les Anglais de la 37e Division, ceux-là même qui s’étaient illustrés dans la prise de Monchy-le-Preux, lors de la Bataille d’Arras en avril 1917.

La mémoire d’une ville occupée pendant plus de quatre ans.

Sur la place, le monument aux morts, œuvre de Paul Theunissen inaugurée en 1922, raconte quelques épisodes de cette longue occupation.
En même temps, la statue de l’Humanité recueillant un poilu agonisant rend hommage aux Caudrésiens morts pour la France.

Le cimetière allemand de la rue du Souvenir Français reste aussi un témoin de ces épisodes terribles. 3 194 soldats allemands y sont inhumés, dont près de 2 000 tombés en 1918 lors des offensives du printemps ou pendant les combats pour la libération des territoires occupés.

A proximité, le Caudry British Cemetery, ouvert par les Néo-Zélandais en octobre 1918, regroupe les restes d’environ 700 combattants britanniques tués dans le secteur, dont plus de 50 n’ont pu être identifiés.

Monument aux morts de Caudry
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Pour aller plus loin...

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html

Réfugiés, évacuation et terre brûlée http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/refugies-evacuation-et-terre-brulee.html

L’offensive victorieuse des Alliés (août-novembre 1918)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-victorieuse-des-allies-aout-novembre-1918.html
Informations complémentaires
22 pl du general de gaulle
59540 Caudry
kilomètre 130,72
latitude 50.124
altitude 114 m
longitude 3.4114
15

15-Le Cateau Military Cemetery et nécropole militaire allemande

15-Le Cateau Military Cemetery et nécropole militaire allemande

RD 932 - 59360 LE CATEAU-CAMBRESIS
OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE MATISSE
Tél. : +33 (0)3 27 84 10 94
Site web : http://www.tourisme-lecateau.fr

D’un côté, plus de 5 000 croix noires dressées sous des arbres non élagués et parmi des végétaux libres. De l’autre, près de 700 stèles blanches érigées au milieu d’une pelouse soigneusement taillée.

Le cimetière militaire du Cateau accueille depuis 1916, sur le même terrain mais dans des styles différents, des soldats allemands et d’autres du Commonwealth, tous victimes de la Grande Guerre.

Après la bataille de Mons en Belgique, les hommes de la Force Expéditionnaire Britannique sont contraints au repli vers la France.

Ils décident de conduire une bataille d’arrêt à hauteur du Cateau le 26 août 1914.
Au prix de la perte de 7 800 hommes, ils parviennent ainsi à ralentir l’avance ennemie, protégeant ainsi la retraite des Alliés.
Les Allemands enterrent les soldats britanniques à côté des leurs.

Soumise dès lors à l’occupation, Le Cateau devient pour les Allemands un important centre logistique et hospitalier, non loin du front.
Ils créent un cimetière militaire pour inhumer leurs soldats tués lors de la prise de la cité et ceux qui, dans les hôpitaux de la ville, décèdent des suites de leurs blessures.

Et, pour inhumer les restes de soldats britanniques tombés lors de cette bataille du Cateau, ils aménagent un carré dans le cimetière communal.

Placé aujourd’hui sous la responsabilité de la Commonwealth War Graves Commission, Le Cateau Communal Cemetery abrite les tombes de 150 soldats.
La capacité de ce carré étant limitée, les Allemands décident en 1916 d’ouvrir, dans leur propre cimetière, un espace destiné à enterrer les dépouilles des militaires britanniques retrouvées dans les environs.

Devenu Le Cateau Military Cemetery, il abrite 698 tombes de soldats du Commonwealth dont certains ont été enterrés là après la reprise de la cité par les Ecossais, en octobre 1918.

Quant à la partie allemande, elle a été agrandie après l’Armistice afin d’accueillir les corps de soldats venant de 53 lieux d’inhumation du secteur. Depuis, 5 381 soldats allemands reposent dans cette nécropole aux côtés de 34 prisonniers de guerre russes.

Un mémorial en forme de pyramide y est érigé, « à la mémoire des braves soldats français et allemands morts pour leur patrie 1914-1918 ».

Le Cateau Military Cemetery et nécropole militaire allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/le-cateau-military-cemetery-et-necropole-militaire-allemande.html

Pour aller plus loin...

La bataille du Cateau (26 août 1914)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-du-cateau-26-aout-1914.html

Le Plan Schlieffen
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/le-plan-schlieffen.html
Informations complémentaires

59360 Le Cateau-Cambrésis
kilomètre 140,13
latitude 50.1107
altitude 133 m
longitude 3.52718
16

16-Le Cateau Communal Cemetery - Le Cateau-Cambrésis

16-Le Cateau Communal Cemetery - Le Cateau-Cambrésis

rue de Fesmy - 59360 LE CATEAU-CAMBRESIS
OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE MATISSE
Tél. : +33 (0)3 27 84 10 94
Site web : http://www.tourisme-lecateau.fr


D’un côté, plus de 5 000 croix noires dressées sous des arbres non élagués et parmi des végétaux libres. De l’autre, près de 700 stèles blanches érigées au milieu d’une pelouse soigneusement taillée.

Le cimetière militaire du Cateau accueille depuis 1916, sur le même terrain mais dans des styles différents, des soldats allemands et d’autres du Commonwealth, tous victimes de la Grande Guerre.

Après la bataille de Mons en Belgique, les hommes de la Force Expéditionnaire Britannique sont contraints au repli vers la France.

Ils décident de conduire une bataille d’arrêt à hauteur du Cateau le 26 août 1914.
Au prix de la perte de 7 800 hommes, ils parviennent ainsi à ralentir l’avance ennemie, protégeant ainsi la retraite des Alliés.
Les Allemands enterrent les soldats britanniques à côté des leurs.

Soumise dès lors à l’occupation, Le Cateau devient pour les Allemands un important centre logistique et hospitalier, non loin du front.
Ils créent un cimetière militaire pour inhumer leurs soldats tués lors de la prise de la cité et ceux qui, dans les hôpitaux de la ville, décèdent des suites de leurs blessures.

Et, pour inhumer les restes de soldats britanniques tombés lors de cette bataille du Cateau, ils aménagent un carré dans le cimetière communal.

Placé aujourd’hui sous la responsabilité de la Commonwealth War Graves Commission, Le Cateau Communal Cemetery abrite les tombes de 150 soldats.
La capacité de ce carré étant limitée, les Allemands décident en 1916 d’ouvrir, dans leur propre cimetière, un espace destiné à enterrer les dépouilles des militaires britanniques retrouvées dans les environs.

Devenu Le Cateau Military Cemetery, il abrite 698 tombes de soldats du Commonwealth dont certains ont été enterrés là après la reprise de la cité par les Ecossais, en octobre 1918.

Quant à la partie allemande, elle a été agrandie après l’Armistice afin d’accueillir les corps de soldats venant de 53 lieux d’inhumation du secteur. Depuis, 5 381 soldats allemands reposent dans cette nécropole aux côtés de 34 prisonniers de guerre russes.

Un mémorial en forme de pyramide y est érigé, « à la mémoire des braves soldats français et allemands morts pour leur patrie 1914-1918 ».

Le Cateau Communal Cemetery - Le Cateau-Cambrésis
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/les-chemins/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/le-cateau-communal-cemetery-le-cateau-cambresis.html

Pour aller plus loin...

La bataille du Cateau (26 août 1914)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-du-cateau-26-aout-1914.html

Le Plan Schlieffen
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/le-plan-schlieffen.html
Informations complémentaires
39 r de fesmy
59360 Le Cateau-Cambrésis
kilomètre 142,04
latitude 50.1014
altitude 121 m
longitude 3.54722
17

17-Ors Communal Cemetery

17-Ors Communal Cemetery

Cimetière municipal - Rue de la Gare - 59360 ORS
OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE MATISSE
Tél. : +33 (0)3 27 84 10 94
Site web : http://www.tourisme-lecateau.fr

Dans le cimetière communal d’Ors, un carré rassemble une soixantaine de tombes de soldats britanniques de la Grande Guerre.

Au milieu de ses camarades du Manchester Regiment repose le Second Lieutenant Wilfred Owen tué le 4 novembre 1918, à l’âge de 25 ans, en tentant de traverser avec sa compagnie le canal de la Sambre à hauteur du village d’Ors.

Depuis l’été, les armées alliées, renforcées par les troupes américaines, ont engagé l’offensive dite « des 100 jours » qui aboutira à la libération des territoires occupés et à la demande par l’armée allemande d’un armistice. Ce même 4 novembre, les soldats néo-zélandais libèrent la ville du Quesnoy, 15 kilomètres plus au nord.

Ainsi s’est tu Wilfred Owen, l’un des plus grands poètes britanniques de la Grande Guerre.

Très peu connu en France, Wilfred Owen demeure en Grande-Bretagne l’un des plus grands des « War Poets », qui ont relaté au travers de leurs vers leur expérience de soldat au cours de la Grande Guerre.
Comme l’écrit Owen, « Mon sujet c’est la guerre et le malheur de la guerre ».
A l’initiative de son ami, le poète Siegfried Sassoon, qui a également combattu en France, l’œuvre d’Owen ne sera publiée qu’à partir des années 1920.

Le seul titre de ses poèmes « Ode à une jeunesse perdue », « Futilité », « Froid, première ligne » sont révélateurs de la violente dénonciation des conditions de vie du soldat et de l’horreur des combats qui transparait dans la poésie d’Owen. Son génie poétique aura été à la fois révélé et broyé par cette guerre.

Ors cultive toujours la mémoire de ce poète-soldat.
La médiathèque communale porte aujourd’hui son nom et, à chaque date anniversaire de sa disparition, une commémoration rassemble Français et Britanniques.

Deux associations, une dans chaque pays, s’attachent à la diffusion et l’étude de son œuvre. Et la maison forestière du Bois l’Evêque où Owen a passé sa dernière nuit et écrit sa dernière lettre, destinée à sa mère, sera prochainement réouverte au public, après l’intervention du plasticien britannique Simon Patterson qui prouvera toute la modernité des écrits d’Owen.

Ors Communal Cemetery
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/ors-communal-cemetery.html

Pour aller plus loin...

L’offensive victorieuse des Alliés (août-novembre 1918)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-victorieuse-des-allies-aout-novembre-1918.html
Informations complémentaires
19 r de la gare
59360 Ors
kilomètre 149,42
latitude 50.1028
altitude 142 m
longitude 3.62766
18

18-Mémorial néo-zélandais - Le Quesnoy

18-Mémorial néo-zélandais - Le Quesnoy

Remparts
- accès par la rue Jeanne d'Arc - ou par l'avenue des Néo-Zélandais - 59530 LE QUESNOY
OFFICE DE TOURISME DU QUESNOY
Tél. : +33 (0)3 27 20 54 70
Site web : http://www.lequesnoyvilleforte.fr/office

Après avoir résisté aux attaques allemandes du printemps 1918, les armées alliées, placées sous le commandement unique du Général Foch et renforcées par les troupes américaines, lance une contre-offensive générale tout au long du front, aujourd’hui connue comme « l’offensive des 100 jours ».

L’armée britannique lance à partir du 21 août plusieurs assauts le long du front qu’elle a sous son contrôle. Amiens, Albert, Arras puis Bapaume voient les premières charges. Les troupes poursuivent alors leur avancée jusqu’à la Ligne Hindenburg qui cède à hauteur du Canal de Saint-Quentin le 5 octobre et du Canal du Nord le 8.

Lille et Douai sont libérés le 17 octobre.
L’armée britannique poursuit vers la frontière belge. C’est à la New Zealand Division qu’incombe alors la libération du Quesnoy.

Le Quesnoy, libérée par les Kiwis.

Derrière les fortifications érigées par Vauban au XVIIème siècle, la garnison allemande qui tient la ville est décidée à résister. Les tirs précis des artilleurs néo-zélandais créent la confusion chez les défenseurs.
Aux pieds des remparts du secteur sud, quelques hommes parviennent à dresser une échelle sur les vestiges de la vanne du moulin de la ville.
Avec le second lieutenant Leslie Averill à leur tête, ils escaladent la muraille à la stupéfaction des Allemands. Après des combats de rues, la ville tombe le soir du 4 novembre.

L’armistice intervient une semaine plus tard.

La libération du Quesnoy a contribué à forger des liens très forts entre les habitants de la ville et les familles de ces soldats néo-zélandais.
Singulier par la technique de l’échelle contre les remparts digne d’un assaut du Moyen-Âge, cet épisode demeure une page marquante dans la mémoire néo-zélandaise de la Première Guerre mondiale.

Chaque année, à l’occasion des commémorations de l’ANZAC Day, l’Ambassade de Nouvelle-Zélande en France tient au Quesnoy une cérémonie particulière en mémoire de tous les soldats néo-zélandais disparus au cours de la Grande Guerre.

Chaque 4 novembre, la ville rend à son tour hommage à ses libérateurs.

Mémorial néo-zélandais - Le Quesnoy
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/memorial-neo-zelandais-le-quesnoy.html

Pour aller plus loin...
L’offensive victorieuse des Alliés (août-novembre 1918)
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Informations complémentaires
10 bd jeanne d'arc
59530 Le Quesnoy
kilomètre 171,78
latitude 50.2469
altitude 125 m
longitude 3.6321
19

19-Fort de Leveau - Feignies

19-Fort de Leveau - Feignies

Rue de Mairieux - 59750 FEIGNIES
FORT DE LEVEAU
Tél. : +33 (0)3 27 62 37 07
Site web : http://fortdeleveau.fr/

En 1914, le Fort de Leveau, à Feignies, forme avec cinq autres forts et six ouvrages intermédiaires la ceinture de la place de Maubeuge.

Conçue par le général et ingénieur militaire Séré de Rivières après la guerre de 1870-1871, cette place est organisée autour de la citadelle de Vauban comme point fort du système de défense de la frontière avec la Belgique.
En 1914, Maubeuge occupe un nœud stratégique, à l’intersection des voies ferrées qui, de Bruxelles ou Liège, mènent à Paris.

En application du Plan Schlieffen, l’armée allemande entre en Belgique le 4 août 1914. En mettant en œuvre des effectifs considérables d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie, celle-ci entend traverser la Belgique neutre pour ensuite prendre Paris et ainsi remporter une victoire rapide sur la France.

Malgré la résistance opposée par les armées belge et française appuyées par la Force Expéditionnaire Britannique autour de Liège et Namur, l’avancée allemande se poursuit vers la frontière franco-belge, contraignant les Alliés au repli.

Le siège le plus long de la Première Guerre Mondiale.

A partir du 27 août 1914, 60 000 soldats allemands investissent la place de Maubeuge.
Le 29, leur artillerie commence le pillonage des différents ouvrages de défense. Les forts sont écrasés les uns après les autres par les obus explosifs ennemis tirés par des canons à longue portée. La défense française équipée de matériel vétuste ne peut lutter à armes égales.

Progressivement, les Allemands resserrent leur étau autour de Maubeuge.
Le 7 septembre, le général Fournier, gouverneur de la place, annonce la reddition de la défense française qui sera effective le 8.
Le siège de Maubeuge, le plus long de toute la Première Guerre mondiale, aura duré plus de deux semaines.
Les Allemands ont fait 45 000 prisonniers à son issue. Mais cet affrontement a retenu une partie des troupes allemandes de leur marche vers Paris.
Et ces combattants font toujours défaut quand la bataille de la Marne éclate, le 5 septembre.

Aujourd’hui, l’histoire de la place forte de Maubeuge est présentée dans le musée qu’abrite le Fort de Leveau à Feignies.
Ce lieu retrace la vie quotidienne des Poilus de la Grande Guerre et des habitants du territoire soumis à l’occupation.

Fort de Leveau - Feignies
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/fort-de-leveau-feignies.html

Pour aller plus loin...



Le siège de Maubeuge (25 août – 8 septembre 1914)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/le-siege-de-maubeuge-25-aout-8-septembre-1914.html

Le Plan Schlieffen
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/le-plan-schlieffen.html

Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html
Informations complémentaires
5 r de mairieux
59750 Feignies
kilomètre 200,91
latitude 50.2988
altitude 156 m
longitude 3.94289
20

20-Nécropole nationale d'Assevent

20-Nécropole nationale d'Assevent

rue du Maréchal de Lattre de Tassigny - 59600 ASSEVENT
OFFICE DE TOURISME DE MAUBEUGE
Tél. : +33 (0)3 27 62 11 93

Le 4 août 1914, l’état-major allemand lance plus de 700 000 hommes à l’assaut de la Belgique.
Conformément au Plan Schlieffen, celui-ci s’est donné 6 semaines pour prendre Paris et anéantir l’armée française embourbée en Alsace-Lorraine avant de se retourner ensuite vers l’Est, où « l’Ours russe » menace.

Dans cette optique, Maubeuge - située à l’intersection des voies ferrées qui, venant de Bruxelles ou de Liège, convergent vers Paris - constitue un objectif stratégique important.
Après la guerre de 1870, la vieille Citadelle de Vauban, datant du XVIIe siècle, a été complétée par six nouveaux forts et autant d’ouvrages intermédiaires.
La défense française, très rapidement écrasée sous les tirs de l’artillerie ennemie, se rendra le 8 septembre.

Mais la bataille de la Marne a déjà commencé qui, le lendemain, va stopper la ruée vers Paris. En pleine guerre, les Allemands créent un cimetière commémoratif.

Seize mois plus tard, en février 1916, en déblayant les ruines des forts, on découvre que beaucoup de corps y restent ensevelis, tandis que d’autres sont dispersés dans des fosses provisoires, à travers la campagne. Près de 2 000 morts, français comme allemands, attendent toujours une sépulture décente.

Pour des raisons d’hygiène, les autorités allemandes d’occupation décident alors de créer un « cimetière commémoratif » à Assevent, trois kilomètres à l’est de Maubeuge. Elles proposent aux maires du canton d’y transférer les dépouilles des militaires de l’un ou l’autre camp, inhumés sur leur territoire.

La princesse de Saxe-Meiningen, sœur de l’Empereur d’Allemagne et mère d’un jeune soldat tué en 1914, présidera l’inauguration de cette nécropole franco-allemande dont la responsabilité est confiée à Jules Walrand, maire de Maubeuge.

Elle abrite aujourd’hui les restes de 1 140 Français, 399 Allemands, 260 Russes, 12 Roumains, 7 Britanniques et un Belge.

Nécropole nationale d'Assevent
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-guerre-de-mouvement-et-la-premiere-occupation-allemande/necropole-nationale-dassevent.html

Pour aller plus loin...

Le siège de Maubeuge (25 août – 8 septembre 1914)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/le-siege-de-maubeuge-25-aout-8-septembre-1914.html

Le Plan Schlieffen http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/le-plan-schlieffen.html

Structures de l’occupation http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html
Informations complémentaires
136 av du mal de lattre de tassigny
59600 Assevent
kilomètre 208,20
latitude 50.2916
altitude 149 m
longitude 4.01789

Points d'interêt (9)

A

Ypres - le Mont Kemmel - Dixmude

Lieux de mémoire
Fin octobre 1914, l’armée belge inonde les plaines de l’Yser en ouvrant les écluses afin de contrer toute avancée allemande sur la côte de la Mer du Nord. Ainsi prend fin « la course à la mer » au cours de laquelle se sera progressivement dessinée la ligne d’un front de part et d’autre duquel chaque camp allait entamer une longue guerre de position.
Passant à quelques kilomètres de la ville d’Ypres, le front forme un saillant dans les positions allemandes autour de la riche cité drapière.
Ypres verra ainsi se jouer à ses portes 5 sanglantes batailles et devenir cette « ville martyre » dont la défense deviendra la symbole de la résistance des Alliés face à l’envahisseur allemand.

Le front au 15 novembre 1914 en Belgique et dans la Région Nord - Pas-de-Calais
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/54294d0326324bf10a000041/full

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

Ypres
kilomètre 12,94
latitude 50.8513
altitude 18 m
longitude 2.88621
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B

Le Parc mémorial australien et Le Musée de la Bataille de Fromelles

Lieux de mémoire
Le 11 novembre 1918, Charles Bean, historien de guerre officiel de l’Australie, se tenait sur les champs de bataille de Fromelles : « Dans l’ancien no man’s land s’entassaient littéralement nos morts ». Ces hommes perdirent la vie les 19 et 20 juillet 1916 lors d’une attaque contre les lignes allemandes ; leurs dépouilles reposent au cimetière australien VC Corner. En 1998 fut inauguré le Parc mémorial australien sur l’ancienne ligne de front allemande. À son centre se dresse « Cobbers », une statue représentant un soldat australien portant un camarade blessé sur le champ de bataille. Le récit de cet événement tragique pour l’Australie est conté dans le Musée de la bataille de Fromelles, l’une des étapes du Chemin de mémoire australien, qui a ouvert ses portes en juillet 2014.
Le Musée de la Bataille de Fromelles
Situé juste à côté du cimetière militaire de Fromelles (Bois Faisan), le Musée de la Bataille de Fromelles raconte le déroulement de la pire journée de l’histoire militaire australienne ainsi que l’exhumation, près de 100 ans plus tard, des dépouilles de 250 soldats du Bois Faisan. Ce musée, qui a ouvert ses portes en juillet 2014, a bénéficié d’une contribution du Gouvernement australien de plus d’un million de dollars australiens.

Des renseignements concernant les visites sont disponibles sur le site Web
http://www.musee-bataille-fromelles.fr/?lang=fr

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

59249 Fromelles
kilomètre 67,12
latitude 50.618
altitude 20 m
longitude 2.83542
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C

Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy - Monument à la Division Marocaine à Vimy

Lieux de mémoire
Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy
CENTRE D'INTERPRÉTATION DU MÉMORIAL - MINISTÈRE CANADIEN DES ANCIENS COMBATTANTS
Chemin des Canadiens
62580 VIMY
+33 (0)3 21 50 68 68
www.vac-acc.gc.ca

Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens.
Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward.

Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent. Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.

Le Canada moderne est né dans les tranchées de Vimy.

La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée - la jeune nation canadienne - pleurant ses morts.

Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés.
En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.

Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire.

Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés.
Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras, restée jusqu’alors sous le feu allemand.

Cette victoire - l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.


Pour aller plus loin...

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

62580 Givenchy-en-Gohelle
kilomètre 84,80
latitude 50.3791
altitude 145 m
longitude 2.77023
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D

La Nécropole de Notre-Dame-de-Lorette

Lieux de mémoire
La nécropole de Notre-Dame-de-Lorette est située sur le territoire de la commune d'Ablain-Saint-Nazaire. Elle a été créée sur le site de l'ancien oratoire du XVIIIème siècle, fondé par un peintre du village après son retour de pèlerinage à Lorette en Italie, sur une colline de 165 m où les batailles qui se déroulèrent d'octobre 1914 à octobre 1915 firent 100 000 morts et autant de blessés.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

62153 Ablain-Saint-Nazaire
kilomètre 87,19
latitude 50.4019
altitude 172 m
longitude 2.71817
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E

La carrière Wellington à Arras

Lieux de mémoire
A la fin de l’année 1916, le secteur d’Arras est pressenti par les Etats Majors alliés pour être la base de départ d’une offensive de diversion. Cette action, combinée avec une attaque d’envergure dans le secteur français, devait attirer les troupes de réserve allemandes et faciliter la rupture des lignes ennemies entre Soissons et Reims.

A partir de ce moment, les Britanniques organisent l’attaque prévue pour le mois d’avril 1917. Le principal souci du haut commandement est de concentrer des troupes en grand nombre sans attirer l’attention de l’adversaire. Un vaste réseau souterrain va alors être réalisé, il permettra aux troupes anglaises de surgir à quelques dizaines de mètres devant les premières lignes ennemies sans avoir à subir le feu ennemi lors du passage dans le no man’s land. C’est aux tunneliers néo-zélandais que l’on doit en grande partie l’aménagement des vingt-deux kilomètres de cheminements souterrains, d’une carrière à l’autre. Ces lieux étaient agencés pour répondre aux besoins élémentaires des hommes : des cuisines, des douches, un hôpital, des latrines ont été réalisées. Ces souterrains ont pu accueillir plus de 24000 hommes, soit l’équivalent de la population de la ville d’Arras à la veille du 1er conflit mondial.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires
107 av fernand lobbedez
62000 Arras
kilomètre 92,26
latitude 50.2796
altitude 86 m
longitude 2.78239
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F

Le Musée Somme 1916 - Albert

Lieux de mémoire
À travers un souterrain de 250 mètres de long et à 10 mètres de profondeur, le visiteur plonge à la découverte de la vie des soldats dans les tranchées.Ce souterrain est daté du XIIIème siècle ; il a été réaménagé en abris anti-aériens en 1938 pour la population civile.
De remarquables mises en scène grandeur nature vous surprennent dans une ambiance héroïque et terrible, avec un réalisme saisissant, permettant de comprendre la dure vie de nos aïeux. Dans ces tranchées reconstituées, vous découvrirez l’affrontement à l’ennemi, et aussi la boue, le froid, le gel, les nuits sans sommeil auxquelles s’ajoutent les problèmes d’hygiène : le combattant des tranchées doit souvent faire la chasse aux poux, aux puces, aux rats attirés
par les cadavres…
La muséographie vise à donner du sens, susciter l’émotion, restituer la dimension humaine de l’histoire et sa tension dramatique à travers de riches collections d’objets, du matériel, des armes, des souvenirs militaires ou personnels des soldats des principales nations en guerre.
Avant de quitter le souterrain, une ambiance de son et lumière, où l’on s’imagine parcourir une tranchée en pleine nuit sous les tirs d’artillerie…

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016

sources :
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/musee-somme-1916
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/decouvrez/les_sites_de_la_grande_guerre/musee_somme_1916_a_albert
Informations complémentaires
6 r anicet godin
80300 Albert
kilomètre 123,33
latitude 50.0039
altitude 67 m
longitude 2.64854
Voir la fiche du point d'intéret »
G

Chemins de mémoire dans le Nord et l'Est de la France

Lieux de mémoire
Ce point d'intérêt permet de recenser les chemins de mémoire de la Grande Guerre dans le Nord et dans l'Est de la France.
Ces chemins de mémoire sont décrits sur le site Espace Loisirs de l'IGN : https://ignrando.fr/fr/parcours/

Ils proviennent des comités régionaux ou départementaux pour les circuits principaux.
Ils sont complétés par des parcours locaux décrits par les offices de tourisme.
Informations complémentaires
3 BIS r charles seydoux
59360 Le Cateau-Cambrésis
kilomètre 141,15
latitude 50.1059
altitude 94 m
longitude 3.54052
Voir la fiche du point d'intéret »
H

HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE - Musée de la Première Guerre Mondiale

Lieux de mémoire
Une histoire culturelle comparée

Le musée a été conçu pour être un musée d’histoire culturelle, ce qui se traduit par une scénographie plaçant au centre de la présentation les individus :
les soldats comme les civils, les prisonniers, les populations occupées, déplacées…
Cette approche anthropologique vise à montrer l’humanité en guerre, dans une guerre totale affectant la société dans son ensemble.

Le mode de présentation muséographique se veut comparatiste, en mettant en parallèle pour chaque thème traité les productions des trois principaux belligérants et celles de leurs alliés. Ce comparatisme constitue la grande originalité du musée qui, par ce biais, montre et explique comment les populations ont réagi face à une conflagration d'une dimension jusqu'alors inconnue, selon leurs origines, leur culture et leur façon particulière d’envisager la guerre. Car pour ces populations immergées dans le conflit, la guerre est inséparable des représentations qui donnent sens aux souffrances endurées.

C'est cette "culture de guerre" qui constitue le point commun entre tous les acteurs sociaux de 1914 à 1918 et qui est au centre du propos muséal. C'est à travers les collections réunies pour le musée et constituées d'objets originaux de toute sorte – de la pièce d'artisanat de tranchée à la banale boîte de bonbons ; de l'œuvre d'art à la pièce d'uniforme – que cette "culture de guerre" est présentée au visiteur.

Au-delà des années de guerre proprement dites, l’Historial de la Grande Guerre propose une réflexion sur les origines et les conséquences du premier conflit mondial. Matrice du XXème siècle, la Première guerre mondiale a des répercussions toujours actuelles, sur le plan géopolitique et socioculturel. L’Historial de la Grande Guerre incite donc à la réflexion sur la nature de la violence, mécanismes de celle-ci, et sur sa nature protéiforme. Présenter la guerre sous tous ses aspects, c’est permettre de commencer une réflexion sur la paix au regard des les épreuves passées et du monde actuel.

L’Historial de la Grande Guerre invite donc chaque visiteur à s’interroger sur la notion de « conflit », à réfléchir sur le monde passé, présent et à venir. La muséographie cherche à expliquer dans un premier temps, pour que la connaissance permette ensuite à l’émotion de s’exprimer. Ainsi, le musée montre la profonde influence aux résonances contemporaines d’une guerre, totale, industrielle et mondiale.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016

sources :
http://www.historial.org/
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/peronne-historial-grande-guerre
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/decouvrez/les_sites_de_la_grande_guerre/historial_de_la_grande_guerre
Informations complémentaires
20 pl andre audinot
80200 Péronne
kilomètre 165,44
latitude 49.9293
altitude 52 m
longitude 2.93189
Voir la fiche du point d'intéret »
I

Les fortifications de Le Quesnoy

Lieux de mémoire
1 - Un château y fut édifié par le comte de Hainaut au XIIème siècle. Il en subsiste la porte à l'entrée et des caves de grès. Ses premiers bastions construits sur l'ordre de Charles Quint datent de 1528.
Après la prise de la ville en 1657, par Turenne, Vauban modernise la place à partir de 1668. Il crée quatre étangs pour inonder les fossés et remodèle le front sud dont les bastions Saint-Martin et du Gard illustrent avec leur dehors le premier système de Vauban.
Au XVIIIème siècle est édifié un grand ouvrage à corne à l'est de la Porte Fauroeulx.

En 1881, la place-forte fut encore confortée.

2 - L'enceinte très bien conservée a la forme d'un octogone irrégulier. Elle est défendue par huit bastions et a été entièrement restaurée. 2 circuits pédestres sont proposés au grand public :

- Le circuit des remparts : fiche de randonnée du Conseil Général du Nord.
- A la découverte des arbres des remparts du Quesnoy : Circuit élaboré par le Parc Naturel Régional de L'Avesnois.

Lors de la promenade des fortifications, jalonnée de panneaux pédagogiques, on admirera les huit bastions et dix-sept dehors implantés dans les fossés.
Mentionnons la Poudrière du XVIIIème siècle, la tour médiévale du Comte Baudouin, la porte Fauroeulx, l'ouvrage à cornes Fauroeulx, du XVIIIème siècle, et 5 bastions : royal, impérial, vert, du Gard, Saint-Martin.

Au dehors, l'étang du Pont-Rouge qui servait à remplir les fossés des remparts est à présent un site "balnéaire".

3 - Un bivouac des Armées révolutionnaires, avec plus de 400 participants anime le site fortifié pendant 2 jours tous les deux ans au moment des Journées du Patrimoine. Une association "Le Cercle Historique Quercitain" fait des recherches sur le passé du Quesnoy et de ses deux cantons et possède un local au centre Cernay dit Château Marguerite de Bourgogne pour accueillir des groupes dans deux salles d'exposition didactiques sur l'histoire de la fortification.
Depuis 1987, les villes fortifiées ont également leur journée régionale le dernier dimanche d'avril et certaines citadelles devenues casernes militaires ouvrent régulièrement leurs portes au public.

Enfin, la route des villes fortifiées, lancée en 1993 permet au public de découvrir ces villes à l'aide d'une carte et de fiches explicatives disponibles auprès de l'association des villes fortifiées et dans les offices de tourisme d'Ambleteuse, Arras, Avesnes-sur-Helpe, Bergues, Boulogne-sur-Mer, Calais, Cambrai, Condé-sur-Escaut, Gravelines, Le Quesnoy, Lille, Maubeuge, Montreuil-sur-Mer et Saint-Omer.

4 - Ce monument aux morts commémore la victoire de la New Zealand RifleBrigade qui libéra le Quesnoy le 4 novembre 1918 de la garnison allemande qui occupait la ville depuis quatre ans. Les Néo-zélandais escaladèrent les fortifications comme au Moyen-Age avec des échelles.

En 1999, Le Quesnoy a ouvert la maison quercitaine de Nouvelle Zélande "Centre de documentation relatif à la libération de la ville en 1918".
Le Quesnoy est devenu le lieu principal des commémorations de la Première Guerre mondiale pour la Nouvelle Zélande en France, avec la tenue d'une cérémonie organisée par l'ambassade de Nouvelle-Zélande à Paris, les autorités locales et la Commonwealth War Graves Commission.
Lors de ces deux cérémonies, un défilé rassemblant le maire et des autorités locales, des anciens combattants, des visiteurs et des personnes de la région traverse la ville jusqu'aux remparts et au monument aux morts néo-zélandais de 1923 pour le dépôt de gerbe. La procession se dirige ensuite vers le monument aux morts français pour un nouveau dépôt de gerbe.
La cérémonie se termine à la mairie où une sculpture tribale "teko teko maori" perpétue le souvenir.

La Nouvelle Zélande est toujours officiellement représentée à Le Quesnoy lors des commémorations de l'Armistice, le 11 novembre. Des parlementaires néo-zélandais et d'autres groupes divers comme l'équipe néo-zélandaise de rugby, les All Blacks, sont déjà allés à plusieurs reprises dans cette ville.
Le Quesnoy et Cambridge, en Nouvelle-Zélande sont jumelées depuis 1999.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016

source :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-quesnoy-0
Informations complémentaires

59530 Le Quesnoy
kilomètre 171,96
latitude 50.2452
altitude 121 m
longitude 3.63203
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notes, commentaires & photos (2)

Elan cyclotouriste de Champs-sur-Marne et Guerre 14-18 le 10/03/2016 à 11:02
Les Amis du Musée Territoire 14- le 11/03/2016 à 04:28
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