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Maubeuge à l'heure allemande

  • Thématique Tourisme de mémoire
  • Mis à jour le 23/03/2016
  • Identifiant 51069
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Echelle  
durée / niveau
Rando pédestre
02h - Facile
distance
2,5 km
type parcours
Boucle
altitude
148 m 56 m 124 m -57 m
Voir le profil altimétrique »
Lieu de départ
6 T pl vauban
59600 Maubeuge
accessibilite
prestations payantes
Non
type(s) de sol
Bitume
Mots clés
nord, 14-18, guerre, chemin

Photos & vidéos (1)

description

Le circuit pédestre « Maubeuge à l’heure allemande » permet de percevoir l’ampleur et la brutalité de l’occupation allemande de 1914 à 1918, qui fut, par de nombreux aspects, tout aussi redoutable que celle de 1940-1944.

Tout d’abord, la ville héberge un nombre considérable de soldats dans cette zone de l’arrière-front où sont établis les centres d’entraînement, les parcs de ravitaillement et les hôpitaux qui recueillent des flots de blessés.

L’occupant soumet les civils français à un contrôle étroit, multiplie menaces et sanctions, impose le travail forcé. Prenant argument du blocus allié qui affame la population d’outre- Rhin, les Allemands se livrent à un pillage méthodique des ressources agricoles et industrielles des territoires occupés qui entraîne pénuries et difficultés alimentaires.

L’intervention du CRB, organisme caritatif dirigé par H. Hoover, futur président des Etats-Unis, permet cependant d’éviter la famine.

Ce parcours permet aussi de saisir les prémices d’une nouvelle forme de guerre, la guerre aérienne, avec d’abord les dirigeables et les avions d’observation, avant que ne s’imposent les escadrilles de chasse et de bombardement.

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Informations pratiques

Contact : Office de tourisme de Maubeuge
Téléphone : +33 (0)3 27 62 11 93
E-mail : tourisme.maubeuge(at)gmail(dot)com
Site web : www.maubeuge-tourisme.fr
Point de départ : Porte de Mons, Place Vauban, 59600 MAUBEUGE

infos parcours (7)

1

2 - Casernes Joyeuse

La ville de Maubeuge hébergeait, depuis le XVIIe siècle, des casernes pour les défenseurs de la place forte. Ces bâtiments, appelés « Joyeuse », tiraient leur nom du marquis Jean Arnaud De Joyeuse, officier des rois Louis XIII et Louis XIV. L’actuel quartier éponyme est situé sur l’ancien emplacement de la caserne.

Suite à l’investissement de la ville par les Allemands en 1914, les casernes Joyeuse abrite une partie considérable de l’armée d’occupation. Les prisonniers politiques et civils soupçonnés d’ « actes de résistance » (transmissions d’informations à l’armée française, refus de travailler, refus de collaborer avec l’occupant…) sont retenus dans les cachots de Joyeuse.

Au nord-est des casernes, à l’extérieur du rempart, un lieu d’entraînement militaire est installé. Les forces du Kaiser s’y exercent notamment aux tactiques de combats rapprochés.

Maubeuge est également un centre d’entrainement majeur pour l’artillerie allemande. Les officiers viennent y suivre des conférences et des cours de tir et de balistique. Les exercices pratiques sont effectués dans une carrière de la ville voisine de Jeumont dans laquelle ont été érigés des bâtiments factices.

Crédits images : Collection particulière / Collection particulière
Informations complémentaires
2 r du 87eme regiment d'infanterie
59600 Maubeuge
kilomètre 0,56
latitude 50.2796
altitude 139 m
longitude 3.97757
2

3 - Bastion de Falize

En 1794, « l’Entreprenant » s’élève dans le ciel maubeugeois. Ce ballon, sous les ordres du capitaine Coutelle, reçoit pour mission d’observer les forces ennemies menaçant la toute jeune République française. Cet événement marque le début de l’aventure aéronautique de Maubeuge.

Plus d’un siècle après le premier envol de « l’Entreprenant », un centre aéronautique militaire est créé, à partir de 1910, au nord-est de la ville, ainsi qu’un hangar à dirigeables situé à l’emplacement de l’actuel lycée Pierre Forest.

En septembre 1914, les derniers aérostiers français en poste à Maubeuge détruisent leur matériel avant d’être capturés par les Allemands. Ces derniers prennent possession de la base aéronautique et agrandissent le hangar qui accueille dès lors des zeppelins jusqu’en mai 1916.

Les zeppelins stationnés à Maubeuge effectuent des opérations de bombardement au-dessus de villes ennemies. Ils ciblent en particulier les ports par lesquels transite l’armée britannique, comme Margate, Calais, et Boulogne. Ces engins s’attaquent également aux capitales anglaise et française, provoquant de grandes frayeurs au sein des populations civiles.

Du point haut du bastion de Falize, qui surplombe la base aéronautique, une défense anti-aérienne est installée en 1915 par les Allemands. Les vestiges des embases de mitrailleuses anti-aériennes allemandes sont encore visibles en haut du bastion.

Après l’armistice, le centre aéronautique de Maubeuge est reconverti par l’armée française. Il est utilisé pour entreposer des chars de combat. Le hangar est démonté par les soldats du Reich pendant la Seconde Guerre mondiale.

Crédits images : Collection Particulière / Collection Particulière / Archives Municipales de Maubeuge
Informations complémentaires

59600 Maubeuge
kilomètre 1,01
latitude 50.2768
altitude 131 m
longitude 3.98054
3

4 - Arsenal

L’Arsenal est le dernier vestige qui témoigne des casernements de la garnison. Il a été érigé entre 1678 et 1689. Ce bâtiment militaire sert d’abri au matériel de l’artillerie de l’armée française jusqu’en 1914.

Construit à proximité des rives de la Sambre, les quais de cet entrepôt constituent un point de passage important pour les échanges commerciaux avec l’extérieur de la ville. Dès le début de l’occupation, ces échanges deviennent cruciaux pour le ravitaillement des Maubeugeois en zone occupée. En cette période trouble de privations et de crise, la question de l’approvisionnement devient une obsession.

La nourriture se raréfie pour la population civile, entrainant une hausse vertigineuse des prix. Les autorités font distribuer des cartes de ravitaillement. Chacun reçoit une quantité toujours plus limitée de pain ou de farine. Après de longues démarches avec l’occupant, la ville de Maubeuge obtient, en 1915, d’être ravitaillée par le Comité de Ravitaillement Belge (CRB) mis en place par l’ingénieur américain Herbert Hoover, futur président des Etats-Unis. Les denrées fournies par le CRB améliorent le quotidien précaire des Maubeugeois tout en alimentant un marché noir en pleine expansion.

Crédits images : Archives départementales du Nord
Informations complémentaires
8 res les cariatides
59600 Maubeuge
kilomètre 1,44
latitude 50.2758
altitude 126 m
longitude 3.97529
4

5 - Square Jourdan

L’hôpital militaire de Maubeuge a occupé l’emplacement actuel d’une partie des immeubles du Square Jourdan. Pendant la bataille de Maubeuge de l’été 1914, les soldats blessés sont pris en charge dans ce bâtiment qui échappe aux bombardements allemands. Toutefois, l’édifice ne survivra pas, lors de la Seconde Guerre mondiale, aux destructions causées par les troupes du Reich. La chapelle des Soeurs noires, ancien couvent intégré au bâtiment hospitalier, représente le dernier vestige de cet hôpital.

Après la reddition des troupes françaises en 1914, les forces d’occupation investissent l’hôpital militaire. Les Allemands y installent un « Lazarett » vers lequel convergent des blessés arrivant directement du front, notamment des soldats gazés ou atteints de maladies contagieuses. Un second centre de soins est installé dans le quartier de Sous-le-Bois.

En 1916, à cause du nombre croissant de patients, une voie de tramway est construite pour amener les blessés directement au coeur de l’hôpital. À la fin de la guerre, malgré l’aménagement d’autres Lazarett, le Maubeugeois Georges Dubut souligne que « les blessés arrivent en telle affluence que les hôpitaux sont trop pleins et que, en hâte, […] l’église a été réquisitionnée et sommairement aménagée ».

Tous les blessés seront évacués avant l’arrivée des soldats britanniques en novembre 1918.

Crédits images : Collection particulière
Informations complémentaires
3 av du lieutenant colonel martin
59600 Maubeuge
kilomètre 1,92
latitude 50.2777
altitude 131 m
longitude 3.97537
5

6 - Place Verte

Dès le 9 septembre 1914, une administration d’occupation s’installe dans la ville. Le 11 novembre, un gouvernorat est créé intégrant les cantons de Maubeuge nord et sud, Bavay et Solre-le-Château. Une frontière étroitement surveillée est instaurée juste au sud de Maubeuge, limitant sévèrement les déplacements vers les zones d’étape directement organisées pour soutenir les unités mobilisées sur le Front.

Le gouverneur de Maubeuge, le majorgénéral Karl von Martini, qui réside Place Verte, fait appliquer les décisions prises par le Gouverneur général de Belgique. Par affiches en français et en allemand, celui-ci édicte ses ordres de réquisitions, restrictions et obligations en tout genre.

Le 12 juillet 1916, sous la direction du général major Friedrich von Buddenbrock, Maubeuge et sa région passent du statut de territoire occupé à celui de district des Etapes. Maubeuge répond désormais directement aux ordres de la 2e armée allemande dont les services sont transférés de Saint-Quentin à Maubeuge.

L’information est rigoureusement contrôlée. La Gazette des Ardennes, journal propagandiste, est le seul périodique diffusé sur le territoire. Les civils sont soumis à un service de travail obligatoire. Machines et productions sont inventoriées et réquisitionnées dans les usines et dans les campagnes pour alimenter l’effort de guerre.

Crédits images : Collection Particulière
Informations complémentaires
4 pl verte
59600 Maubeuge
kilomètre 2,03
latitude 50.2773
altitude 131 m
longitude 3.97473
6

7 - Place des Nations

L’occupant allemand utilise la place d’Armes, centre névralgique de Maubeuge, non loin de l’actuelle place des Nations, comme lieu de concerts et de festivités.

Les musiciens venus d’Outre-Rhin, agents de propagande de la culture, y produisent essentiellement les oeuvres des compositeurs allemands. Les artistes sont notamment sollicités dans le but d’animer chaque 27 janvier la fête d’anniversaire du Kaiser Guillaume II.

Le 6 novembre 1918, face à la poussée britannique qui voit la libération progressive des territoires occupés, les troupes allemandes quittent définitivement Maubeuge en dynamitant les ponts de la ville.

Dans la matinée du 9 novembre, vers 9 heures du matin, les libérateurs britanniques de la Guards Division atteignent Maubeuge où ils sont accueillis par les habitants en liesse.

Le 14 novembre 1918, la cérémonie officielle de délivrance se tient Place d’Armes.
Le général britannique Sir Torquhil Matheson se voit offrir à cette occasion un drapeau d’honneur comme marque de reconnaissance.
Matheson, profondément touché, fait par la suite fabriquer une coupe commémorative en vermeil. Cette coupe, symbole d’amitié et de fraternité entre deux nations meurtries par la guerre, sera remise à la ville de Maubeuge le 9 juin 1919.
Informations complémentaires
8 pl des nations
59600 Maubeuge
kilomètre 2,22
latitude 50.2785
altitude 137 m
longitude 3.97388
7

1 - Porte de Mons

Au XVIIe siècle, la ville de Maubeuge, lieu stratégique situé à la frontière nord du pays, est intégralement fortifiée par Vauban. La Porte de Mons, érigée en 1682, constitue, avec la Porte de France et la Porte de Bavay, l’une des trois voies d’accès à la cité en 1914.

La plaque commémorative située sous la Porte de Mons célèbre les défenseurs de la place forte de Maubeuge assiégée par l’armée allemande à l’été 1914. Le portrait représente le général Joseph Fournier, alors Gouverneur militaire de Maubeuge et commandant supérieur de la défense des places du groupe de Maubeuge.

Le général prend en 1914 le commandement des unités françaises réparties dans les 13 forts et ouvrages qui constituent la ceinture fortifiée de Maubeuge, telle que l’a conçue le général Séré de Rivières dans le cadre de son plan de renforcement des défenses des frontières du nord et de l’est de la France à la fin du XIXe siècle. Fournier a toutefois conscience des faiblesses de cette organisation en cas d’assaut ennemi : des civils sont alors évacués, des travaux d’aménagement de défenses passives sont conduits sur le terrain, la garnison est réorganisée. Fin août 1914, les soldats allemands encerclent Maubeuge ; le 29, les bombardements commencent. Les défenseurs de Maubeuge ne peuvent tenir longtemps face à la déferlante des obus allemands. Les nombreuses pertes humaines ainsi que les destructions subies contraignent le général à hisser le drapeau blanc le 7 septembre. La reddition de la place est officielle le 8 septembre 1914 à 8 heures.

À la tête des forces allemandes qui ont conduit le siège, le général von Zwehl, reconnaissant la bravoure du général français et de ses hommes, refusera symboliquement de prendre son épée à Fournier. La rumeur selon laquelle la reddition de la place forte fut prématurée se propage rapidement. En 1919, le Conseil de guerre reconnait finalement le mérite des défenseurs de la bataille de Maubeuge. Joseph Fournier est acquitté.

C’est à travers la Porte de Mons que les vaincus du siège de Maubeuge quittent la ville le 8 septembre 1914 pour rejoindre les camps de prisonniers d’outre-Rhin, défilant une dernière fois devant le général Fournier.

Pendant l’occupation allemande, la Porte de Mons est utilisée en tant que prison pour les détenus de droit commun. Elle est l’un des rares bâtiments de Maubeuge ayant survécu aux destructions de la Seconde Guerre mondiale.

Crédits images : / ASFL Association de Sauvegarde Fort de Leveau / Archives Municipales de Maubeuge
Informations complémentaires
2 pl vauban
59600 Maubeuge
kilomètre 2,41
latitude 50.2797
altitude 140 m
longitude 3.97376
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