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3ème classe ferroviaire

13 Avr. 2018
Au début du 20ème siècle, le transport ferroviaire français est à son apogée … Durant la 1ère moitié du siècle, plusieurs lignes jugées non rentables ont dû être fermées puisque la voiture prenait de plus en plus de parts de marché. Soucieuse de conserver une comptabilité à l’équilibre, la SNCF devait trouver une autre solution. Et si on revoyait la politique tarifaire …

Le dimanche 3 juin 1956, la SNCF a ainsi supprimé le voyage en 3ème classe. Jusqu’à ce jour les voyageurs de 3ème assurant la majeure partie des recettes, il était juste de revoir leurs conditions de voyage. En réalité, ces voyageurs ont été élevés d’un rang dans la hiérarchie du confort. Plus exactement, ce fut la fin du voyage en seconde classe, la très démocratique troisième classe prenant son numéro d’ordre … Ajoutons aussi que les voyageurs de 1ère classe ne représentaient que moins de 3% des recettes.

Mais revenons un peu en arrière sur l’existence de trois classes de voyageurs. La 3ème rime avec banquette en bois, promiscuité et absence de chauffage. Rappelons aussi qu’au tout début du chemin de fer, ces pauvres voyageurs se trouvaient dans des voitures non couvertes. Au 19ème siècle, les préjugés sociaux s’affichaient sans fausse honte, notamment dans « Le Figaro ». En 1861, on peut y lire de la part d’un voyageur mécontent : «Lorsqu’on prend un billet en 1ère pour soi et surtout pour les siens, c’est souvent moins pour avoir plus chaud et être mieux assis que pour se soustraire aux inconvénients de tous genres d’un voisinage désagréable car le saucisson à l’ail et le gros rouge font aussi partie du voyage !!!

Le confort des petites gens préoccupe la classe politique. En 1875, un député dépose un amendement sans aucune objection pour que les voitures de 2ème et 3ème classe soient chauffées l’hiver comme celles de 1ère classe. Le confort des voitures de 3ème revient à l’ordre du jour à la Chambre des Députés en 1891 quand M. Michou réclame, au nom de la santé publique, des coussins pour la 3ème classe. Aux rires qui accueillent sa proposition, il répond fâché : « Que ceux qui rient aillent seulement de Paris à Belfort sur les planches de 3ème, et ils me diront ensuite, après avoir consulté leurs parties postérieures, si ce voyage fut hygiénique !!!