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ENTRE ALPES ET PYRENEES, LES CEVENNES depuis le rocher de l’Aigle.
02 Avr. 2024
LUNDI 01 AVRIL 2024
CARTE IGN 2741 ET SAINT HIPPOLYTE DU FORT
Parking, COL DU MERCOU, 570 m 30460 Soudorgues, D39.
ENTRE ALPES ET PYRENEES, LES CEVENNES depuis le rocher de l’Aigle.
C’est sûrement après le Mont Aigoual 1565 m, le seul rocher cévenol depuis lequel on peut voir les Alpes et les Pyrénées en faisant à peine un demi-tour sur soi-même… des 1117 m, ce pain de sucre sous la dominance du Fageas doit s’escalader pour un panorama plutôt méconnu et pourtant…après la tempête des vents du Sud (Sirocco) du week-end qui a nettoyé l’atmosphère de ses pollutions, ces 2 emblématiques chaînes de montagnes françaises sont visibles et se font quasiment face à face. Quel spectacle, 360° sur les Cévennes et bien au-delà ! leurs sommets, Mont Blanc ou massif des Ecrins, Canigou ou Aneto, en ce premier jour d’avril se distinguent par leurs têtes blanches au-dessus de la planète bleue. Nous voyons mieux les Alpes qui sont donc plus proches, on pourrait considérer ici, que la place est équidistante de la haute montagne. Merci pour ce double cadeau car mon fils Thibaud étudiant en ingénierie partage le spectacle pour cette première rando en Cévennes, père et fils.
Une fois les premières crêtes atteintes, des panoramas sur les vallées Borgne à l’Est, les plaines de Lassalle au Sud, la vallée de l’Hérault à l’Ouest, les mont Aigoual et Lozère au Nord se succèdent. Ils ne manqueront pas de marquer la pause photo d’autant de cols franchis, Mercou 570, Bedos 683, Cabane vieille 747, Mortière 836, Piécamp 863, Fageas 1147 et Asclier 911.
Vous êtes sur la draille des troupeaux de moutons du piémont d’Anduze, Lassalle, Codognan, Saint Hippolyte du Fort, … qui les mènera vers les estives du Mont Aigoual. Cette voie d’exode des troupeaux d’ovins est empruntée chaque printemps par des milliers de bêtes et leurs bergers, sur plusieurs jours, des plaines aux alpages. Le col de l’Asclier est également connu pour son pont moutonnier et la statue du berger qui veille à la bonne traversée de l’ouvrage par les quadrupèdes à sabots.
La montagne du Liron a son sentier de découverte qui vous parlera entre autres, de l’action de l’eau sur la montagne. Il fait le tour du Fageas et doit son nom à ce jeune du pays, mort à l’âge de 29 ans, en 1995 dans un accident de Chasse. RIP Thierry, « souviens-toi » est inscrit sur sa stèle.
Cette journée sera un souvenir pour beaucoup et donc pour nous. Une des plus belle rando Rock en Roll des Cévennes. Vous êtes en Cévennes et pour mériter tout ça, des bonnes chaussures et le bâton pour gravir une paire de calades empierrées à la « Rollings Stones », notamment la descente très raide du col du Feageas au col de L’Asclier, rendue glissante par la pierre qui roule sous la semelle. Y é!
J’oubliais de mentionner la présence d’un troll minéral qui vous salue au passage, juste avant le Piécamp en montant, de son magnifique sourire. Cet « émanant » vous laisse pénétrer dans son merveilleux monde, à ne pas manquer, gardez encore et toujours les yeux grands ouverts, le spectacle continue finalement sans arrêt !.
Caractéristiques de la randonnée : 18.300 kms, 936 m de dénivelé positif, compter +/- 4h30 de déplacement à 4.2 km/h de moyenne. Alt max 1145m. Rando côtée moyenne de mon point de vue.
Source : données Application IGNRANDO. Balises rouge et blanc du GR 61, balise jaune de « la Câle » au Col du Fageas, autour de la montagne du Liron puis GR 6-67 et retour GR 61.
Le parcours :
Il n’y a qu’à suivre la piste rouge et blanche, difficile de se tromper !
Au PODI du Mercou suivre Col de l’Asclier. Le chemin passe devant une maison, à noter cet amusant cadran solaire sur le mur, puis s’élève sous chênes verts, en 2 lacets jusqu’au col du Bedos. Le ruissèlement des pluies, les sabots des moutons, les « mourres » (museaux) des sangliers ont laissé les pierres s’entrechoquer, se pousser, se monter les unes sur les autres dans la pente du chemin. Le premier étage de la journée met en route la machine.
Toujours tout droit dans la même direction, le sentier se transforme en une balade en balcon sous couvert plus clair, majoritairement de chênes blancs, sur la vallée Borgne. Tu Passes facilement le col de la Cabane Vieille.
La calade pour accéder au col de la Mortière est raide de dalles de granits glissantes et de pierres instables. Prends le temps d’assurer tes appuis dans cet effort.
A ce croisement, laisse la piste forestière de gauche pour prendre le chemin à flan du versant. Résonnant dans le valat, le torrent des pluies abondantes et récentes, hurle sa joie de dévaler le ravin en cascades bruyantes. Encore quelques pierres et marches à gravir sur une petite distance et le plat descendant fraie son chemin entre les cèdres de plantation pour saluer le Troll et obtenir la permission de continuer l’aventure.
En sortant des genêts qui te balaient le visage, le sentier devient la piste forestière du Liron. Elle est bétonnée sur quelques centaines de mètres. Le sable granitique recouvre la piste qui monte en un lacet, offrant panoramas, jusqu’au PODI « la cale ».
Prends alors ta gauche, la balise jaune du sentier de découverte jusqu’au prochain lacet.
Là, monte avec prudence de petites cheminées de rochers sur l’Aigle pour le 360° du jour, « place to be ». Elles se regardent par-dessus les Cévennes dans le blanc des yeux, nos hautes montagnes…à perte de vue !
Redescend sans glisser cette varappe et continue la piste montante vers le Col du Fageas. Toujours sont au programme du jour, des panoramas en paquets cadeaux sur l’Hérault, les monts lozériens sur ce toit des Cévennes. C’est entre antennes et un ancien parc de panneaux photovoltaïques envahi par l’écobuage des genêts que le col trône.
La descente jusqu’à l’Asclier est très raide, seul bémol du jour sur ce kilomètre tombant sur le col. Le sol est couvert de pierres s’esquivant sous tes semelles. Enfin, le pont moutonnier enjambe l’échancrure du col, toi aussi. Une fois franchi par les airs, tu croises la statue du berger, le respect à nos ancètres.
Demi-tour sur la route pour passer sous le pont cette fois et prendre de suite la droite le GR 61. Tu es en train de faire le tour du Fageas et de la montagne du Liron, terminant le sentier de découverte et ses petits pieds de bois aux plateaux d’explications culturelles.
La piste remonte, passant devant la stèle du jeune Thierry Liron, tu retrouves le PODI « la cale » pour un retour sur tes pas jusqu’au départ.
Le paysage est changeant, tu peux voir dans ce sens inverse, autant de panoramas aux couleurs différentes sous les ombres des nuages parcourant à toute vitesse les versants boisés de nos fabuleuses et étonnantes Cévennes…
CARTE IGN 2741 ET SAINT HIPPOLYTE DU FORT
Parking, COL DU MERCOU, 570 m 30460 Soudorgues, D39.
ENTRE ALPES ET PYRENEES, LES CEVENNES depuis le rocher de l’Aigle.
C’est sûrement après le Mont Aigoual 1565 m, le seul rocher cévenol depuis lequel on peut voir les Alpes et les Pyrénées en faisant à peine un demi-tour sur soi-même… des 1117 m, ce pain de sucre sous la dominance du Fageas doit s’escalader pour un panorama plutôt méconnu et pourtant…après la tempête des vents du Sud (Sirocco) du week-end qui a nettoyé l’atmosphère de ses pollutions, ces 2 emblématiques chaînes de montagnes françaises sont visibles et se font quasiment face à face. Quel spectacle, 360° sur les Cévennes et bien au-delà ! leurs sommets, Mont Blanc ou massif des Ecrins, Canigou ou Aneto, en ce premier jour d’avril se distinguent par leurs têtes blanches au-dessus de la planète bleue. Nous voyons mieux les Alpes qui sont donc plus proches, on pourrait considérer ici, que la place est équidistante de la haute montagne. Merci pour ce double cadeau car mon fils Thibaud étudiant en ingénierie partage le spectacle pour cette première rando en Cévennes, père et fils.
Une fois les premières crêtes atteintes, des panoramas sur les vallées Borgne à l’Est, les plaines de Lassalle au Sud, la vallée de l’Hérault à l’Ouest, les mont Aigoual et Lozère au Nord se succèdent. Ils ne manqueront pas de marquer la pause photo d’autant de cols franchis, Mercou 570, Bedos 683, Cabane vieille 747, Mortière 836, Piécamp 863, Fageas 1147 et Asclier 911.
Vous êtes sur la draille des troupeaux de moutons du piémont d’Anduze, Lassalle, Codognan, Saint Hippolyte du Fort, … qui les mènera vers les estives du Mont Aigoual. Cette voie d’exode des troupeaux d’ovins est empruntée chaque printemps par des milliers de bêtes et leurs bergers, sur plusieurs jours, des plaines aux alpages. Le col de l’Asclier est également connu pour son pont moutonnier et la statue du berger qui veille à la bonne traversée de l’ouvrage par les quadrupèdes à sabots.
La montagne du Liron a son sentier de découverte qui vous parlera entre autres, de l’action de l’eau sur la montagne. Il fait le tour du Fageas et doit son nom à ce jeune du pays, mort à l’âge de 29 ans, en 1995 dans un accident de Chasse. RIP Thierry, « souviens-toi » est inscrit sur sa stèle.
Cette journée sera un souvenir pour beaucoup et donc pour nous. Une des plus belle rando Rock en Roll des Cévennes. Vous êtes en Cévennes et pour mériter tout ça, des bonnes chaussures et le bâton pour gravir une paire de calades empierrées à la « Rollings Stones », notamment la descente très raide du col du Feageas au col de L’Asclier, rendue glissante par la pierre qui roule sous la semelle. Y é!
J’oubliais de mentionner la présence d’un troll minéral qui vous salue au passage, juste avant le Piécamp en montant, de son magnifique sourire. Cet « émanant » vous laisse pénétrer dans son merveilleux monde, à ne pas manquer, gardez encore et toujours les yeux grands ouverts, le spectacle continue finalement sans arrêt !.
Caractéristiques de la randonnée : 18.300 kms, 936 m de dénivelé positif, compter +/- 4h30 de déplacement à 4.2 km/h de moyenne. Alt max 1145m. Rando côtée moyenne de mon point de vue.
Source : données Application IGNRANDO. Balises rouge et blanc du GR 61, balise jaune de « la Câle » au Col du Fageas, autour de la montagne du Liron puis GR 6-67 et retour GR 61.
Le parcours :
Il n’y a qu’à suivre la piste rouge et blanche, difficile de se tromper !
Au PODI du Mercou suivre Col de l’Asclier. Le chemin passe devant une maison, à noter cet amusant cadran solaire sur le mur, puis s’élève sous chênes verts, en 2 lacets jusqu’au col du Bedos. Le ruissèlement des pluies, les sabots des moutons, les « mourres » (museaux) des sangliers ont laissé les pierres s’entrechoquer, se pousser, se monter les unes sur les autres dans la pente du chemin. Le premier étage de la journée met en route la machine.
Toujours tout droit dans la même direction, le sentier se transforme en une balade en balcon sous couvert plus clair, majoritairement de chênes blancs, sur la vallée Borgne. Tu Passes facilement le col de la Cabane Vieille.
La calade pour accéder au col de la Mortière est raide de dalles de granits glissantes et de pierres instables. Prends le temps d’assurer tes appuis dans cet effort.
A ce croisement, laisse la piste forestière de gauche pour prendre le chemin à flan du versant. Résonnant dans le valat, le torrent des pluies abondantes et récentes, hurle sa joie de dévaler le ravin en cascades bruyantes. Encore quelques pierres et marches à gravir sur une petite distance et le plat descendant fraie son chemin entre les cèdres de plantation pour saluer le Troll et obtenir la permission de continuer l’aventure.
En sortant des genêts qui te balaient le visage, le sentier devient la piste forestière du Liron. Elle est bétonnée sur quelques centaines de mètres. Le sable granitique recouvre la piste qui monte en un lacet, offrant panoramas, jusqu’au PODI « la cale ».
Prends alors ta gauche, la balise jaune du sentier de découverte jusqu’au prochain lacet.
Là, monte avec prudence de petites cheminées de rochers sur l’Aigle pour le 360° du jour, « place to be ». Elles se regardent par-dessus les Cévennes dans le blanc des yeux, nos hautes montagnes…à perte de vue !
Redescend sans glisser cette varappe et continue la piste montante vers le Col du Fageas. Toujours sont au programme du jour, des panoramas en paquets cadeaux sur l’Hérault, les monts lozériens sur ce toit des Cévennes. C’est entre antennes et un ancien parc de panneaux photovoltaïques envahi par l’écobuage des genêts que le col trône.
La descente jusqu’à l’Asclier est très raide, seul bémol du jour sur ce kilomètre tombant sur le col. Le sol est couvert de pierres s’esquivant sous tes semelles. Enfin, le pont moutonnier enjambe l’échancrure du col, toi aussi. Une fois franchi par les airs, tu croises la statue du berger, le respect à nos ancètres.
Demi-tour sur la route pour passer sous le pont cette fois et prendre de suite la droite le GR 61. Tu es en train de faire le tour du Fageas et de la montagne du Liron, terminant le sentier de découverte et ses petits pieds de bois aux plateaux d’explications culturelles.
La piste remonte, passant devant la stèle du jeune Thierry Liron, tu retrouves le PODI « la cale » pour un retour sur tes pas jusqu’au départ.
Le paysage est changeant, tu peux voir dans ce sens inverse, autant de panoramas aux couleurs différentes sous les ombres des nuages parcourant à toute vitesse les versants boisés de nos fabuleuses et étonnantes Cévennes…
Par
LE PICCI