Route de la Potasse
- Thématique Historique, patrimoine
- Mis à jour le 12/05/2017
- Identifiant 174229
durée / niveau
Voiture
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distance
18,8 km
type parcours
Aller Simple
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Lieu de départ
23 av joseph else
68310 Wittelsheim |
accessibilite
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prestations payantes
Oui
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type(s) de sol
Bitume
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Mots clés
mines, potasse, MDPA, kalivie, Rodolphe, chevalement, Rossalmend, Wittelsheim, Pulversheim, Wittenheim, Staffelfelden, carreau, mulhouse
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Photos & vidéos (5)
description
Tout au long de la Route de la Potasse, familiarisez-vous avec le quotidien des mineurs et plongez au cœur de la vie minière ! Partez sur les traces de cette activité qui a légué au bassin potassique un important patrimoine matériel et culturel, mais aussi une mémoire vivante que des associations transmettent avec passion.
La Route de la Potasse permet de conjuguer la visite guidée de carreaux miniers et de leurs espaces d’exposition, la traversée de cités minières et la découverte de lieux remarquables liés à l’histoire des mines.
Chevalement, salle des pendus, faux-carré et lampisterie n’auront bientôt plus de secret pour vous !
La Route de la Potasse fait l’objet d’une signalétique particulière et est jalonnée de panneaux explicatifs.
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Pour connaître les horaires d'ouverture des sites...
L'Office de Tourisme organise des visites de la Route de la Potasse ! Renseignements et inscriptions :
1 avenue R. Schuman - 68100 Mulhouse
03 89 35 48 48
www.tourisme-mulhouse.com ou http://bit.ly/route_potasse
www.jaienvie.de/mulhouse-alsace
www.mulhouse-alsace.fr
Points d'interêt (17)
La découverte de la Potasse
Elle parvient en 1904 à convaincre Joseph Vogt et Jean-Baptiste Grisez de sonder le sol de ses terres, espérant y trouver de la houille. Le forage débute le 11 juin 1904 à Wittelsheim, à l’emplacement de l’actuel terril Joseph Else. Il permet de découvrir un gisement de sylvinite dont l’exploitation industrielle débutera dès 1910 : le chlorure de potassium (« potasse ») qui en est extrait est commercialisé essentiellement pour en faire de l’engrais.
Cette épopée minière, qui durera un siècle, provoquera une transformation profonde du paysage et de la vie économique et sociale du bassin potassique.
Les anciens mineurs de l'association Kalivie vous permettent de découvrir, dans l'ancien vestiaire du carreau, l’histoire du site et le travail de la mine. La collection minéralogique des Mines de Potasse d'Alsace, unique au monde, y est également présentée.
68310 Wittelsheim
Carreau Minier Joseph Else
Foncés entre 1911 et 1913, à une profondeur comprise entre 505m et 545m, les puits Joseph et Else portent le nom de Joseph Vogt, l’un des découvreurs de la potasse, et de sa belle-sœur. Près de 1000 mineurs y travailleront dans les années 1950. Après extraction de plus de 22 millions de tonnes de minerai brut, l’exploitation de la mine Joseph Else est arrêtée en 1966. Le site sera utilisé plus tard par l’entreprise Stocamine.
Les anciens mineurs de l'association Kalivie vous permettent de découvrir, dans l'ancien vestiaire du carreau, l’histoire du site et le travail de la mine. La collection minéralogique des Mines de Potasse d'Alsace, unique au monde, y est également présentée.
68310 Wittelsheim
Vestiaire Joseph Else - Espace Kalivie
A l’intérieur du bâtiment classé monument historique, chargé d’histoire, la salle des pendus originale du carreau présente des expositions thématiques. La collection minéralogique des MDPA (Mines Domaniales de Potasse d’Alsace), d’une richesse unique au monde, explique ce qu’est la potasse et comment s’est formé le bassin potassique.
Kalivie propose un véritable voyage au cœur du métier de mineur : visites guidées faites par d’anciens mineurs, découverte des techniques et matériels utilisés aux mines, découverte du patrimoine du Bassin potassique et de la géologie régionale, jardin géologique à l’arrière du bâtiment, accueil du public, manifestations scientifiques et culturelles etc.
68310 Wittelsheim
Cité minière Joseph Else
On peut voir dans l’Avenue Joseph Else et dans la rue Forestière parallèle des habitats typiques des cités minières : maisons d’ingénieurs entourées d’un parc, maisons d’ouvriers dont certaines ont conservé leurs bardages en bois d’origine, ancien dépôt d’incendie reconverti en maison d’habitation…. A l’entrée de la cité, la coopérative bâtie en 1927 permettait aux mineurs et à leurs familles de s’approvisionner. Place Blériot se dressait une chapelle, la première bâtie par les Mines, destinée également aux fonctions de buanderie commune et de bains-douches ! Elle fut détruite durant les combats de la libération, en 1945.
68310 Wittelsheim
Salle Grassegert
Cédée par les MDPA à la ville de Wittelsheim le 6 avril 1998, contre un franc symbolique, elle est inscrite quelques mois plus tard à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. La salle dispose de 592 places et peut accueillir des spectacles, séances de cinéma, gymnastique et fêtes diverses.
Un règlement fixe les conditions dans lesquelles la salle des fêtes peut être mise à disposition de diverses sociétés. Kalivie y organise toujours la traditionnelle fête de Ste Barbe, patronne des mineurs, le 4 décembre.
68310 Wittelsheim
Stade ASCA
Né en 1925 de la volonté de quelques copains férus de football, l’ASCA Wittelsheim connaîtra l’élite régionale après la guerre en faisant, en 1949/50, sa première saison en Division Honneur. Par la suite, le club jonglera entre CFA / CF3 durant un quart de siècle, pour finalement remporter à quatre reprises la COUPE d’ALSACE (49/50, 50/51 et 52/53). Des rangs de l’ASCA sont sortis des pros tels que NOVOTARSKI, UGARENKO, RIGONI, RUST, PFERTZEL.
L’ASCA Wittelsheim était appelée « le petit Barça du Bassin potassique ». Le club de foot est un mélange heureux entre la culture des mineurs (qui y ont apporté leurs vertus de courage, de solidarité et de camaraderie), et la culture alsacienne (rigueur et travail bien fait) ! L’histoire de l’ASCA est marquée par la famille HARDY et notamment par Hippolyte, qui en fut président de 1951 à 1989.
L’ASCA a créé de nombreuses autres sections sportives : le basket, l’athlétisme, le handball, la boxe, le rugby, le tennis et l’escrime.
68310 Wittelsheim
Eglise St Michel et affaissements de terrains
Dans le secteur de Wittelsheim, des mouvements de sol ont provoqué, dès 1958, des fissures dans le bâtiment de l’église paroissiale St Michel. En 1966, anticipant sur les affaissements de terrain futurs et les risques d’inclinaison du clocher de l’église, haut de plus de 40m et pesant 2400 tonnes, le sauvetage de l’édifice est lancé par les MDPA.
Un sanctuaire provisoire, en tôles métalliques et en forme de demi-cylindre, pouvant accueillir plus de 1000 fidèles, est édifié place de la Kilbe. Une entreprise parisienne est alors chargée des travaux de consolidation de l’église St Michel : creusement de tranchées de décompression, démolition de la voûte du chœur, désolidarisation de la tribune, protection des vitraux etc. L’opération la plus spectaculaire concerne le redressement du clocher : après avoir été désolidarisé de la nef, il est mis sur 16 vérins hydrauliques de 200 tonnes chacun pour être maintenu à la verticale.
Après la stabilisation des terrains en 1973 et la restauration de l’édifice, l’église St Michel est réouverte aux fidèles le 7 décembre 1975, à l’occasion de la Ste Barbe des mineurs.
L’église provisoire sert alors de salle de gymnastique, jusqu’à sa démolition en 1987.
68310 Wittelsheim
Ecole Mélusine - Cité minière Rossalmend
Pour loger les mineurs, une petite cité (14 maisons) est construite au village dès le début de l’exploitation. Puis, à partir de 1925, les MDPA (Mines Domaniales de Potasse d’Alsace) édifient la cité Rossalmend qui comporte près de 700 maisons au style architectural très typé. Le développement de la cité s'accompagne d’une explosion démographique : 449 habitants en 1921, 673 en 1926, 2057 en 1931, 2457 en 1946…
La cité minière réunit, dans un périmètre restreint, tous les constituants nécessaires à la vie de la communauté des mineurs : des écoles, une chapelle (puis une église), une salle des fêtes, une MJC (puis un Centre des Loisirs Utiles), une pharmacie et un centre médical longtemps réservés aux mineurs.
Edifiée en 1928, l’école Mélusine, comme toutes les rues de la cité Rossalmend, tire son nom des contes de fées. Cette dénomination thématique se retrouve dans d’autres cités minières : inventeurs et découvreurs (cité Graffenwald), fleurs et villes (cités Amélie 1 et 2)…
68850 Staffelfelden
Carreau minier Marie-Louise
Les deux puits de la mine (Marie et Marie-Louise) ont été foncés en 1913, à une profondeur comprise entre 600 et 700m. Après la mise en service du puits Staffelfelden en 1972, la mine Marie-Louise est devenue l'une des plus productives de l’ensemble du bassin potassique alsacien (plus de 86 millions de tonnes de minerai brut ont été extraites). Cependant, à partir de 1975, l’activité a baissé progressivement jusqu’à la fermeture des puits (1998 pour Marie et Marie-Louise, 2001 pour Staffelfelden).
Après la démolition du carreau minier, lancée en 1999, le site a fait l’objet d’un plan de reconversion. La zone Nord, ancien espace de stockage du sel gemme, est investie par un Hélioparc, œuvre d’un investisseur privé : les hangars surmontés de panneaux photovoltaïques sont occupés par des entreprises, créant une centaine d’emplois sur site.
La zone Sud, qui se trouve sur l’ancien carreau proprement dit, connaîtra en 2017 un décollage économique.
68850 Staffelfelden
Puits Rodolphe 1
Le puits Rodolphe 1 est foncé entre 1911 et 1913 à une profondeur de 711m. Il doit son nom à Rudolph von Koch, principal dirigeant de la Deutsche Bank de Berlin.
Son chevalement métallique, qui culmine à 40m, a été construit en 1912 par l’entreprise Zehnle-Tscheiller. Destiné à l’origine à l’aérage de la mine Alex, distante d’un km, il assurera de 1929 à 1954 une partie de l’extraction du puits Rodolphe 1. Le puits sera ensuite utilisé pour l’entrée d’air et de service de Rodolphe 2, avant d’être définitivement comblé.
Dans le bâtiment se trouve la plus ancienne machine d’extraction du bassin potassique toujours en état de marche. Elle date de 1912.
Avec son pendant Rodolphe 2, le chevalement Rodolphe 1 est le seul chevalement d’origine encore visible dans le bassin potassique.
Accompagnés par les anciens mineurs du Groupe Rodolphe, vous pourrez découvrir le carreau minier, ses machines réhabilités et espaces reconstitués dans le cadre de visites guidées.
68840 Pulversheim
Carreau Rodolphe
L’association Groupe Rodolphe est présente sur le site depuis plus de 20 ans. Forte du dynamisme de ses nombreux membres actifs, elle réhabilite des machines et matériels miniers et reconstitue des chantiers caractéristiques des méthodes d’exploitation de la potasse en Alsace. Elle présente au public une importante collection de machines, en particulier les deux machines d’extraction d’origine, restaurées et en état de marche, ainsi qu’une flotte de véhicules de transport du fond et les engins de creusement des galeries. Des chantiers de production reconstitués et des bâtiments à l’architecture monumentale, hérités de la société des Mines de Kali Sainte Thérèse, sont également visibles.
68840 Pulversheim
Puits Rodolphe 2
De type anglais, construit en 1928 et culminant à 53 m de hauteur, il est le premier puits en béton du bassin potassique. Le chevalement est intégré à la recette du puits. Ce bâtiment monumental fait 78 mètres de long, 37 mètres de large et 30m au faîtage.
La machine d’extraction du puits, mise en place en 1928, a été réhabilitée par le Groupe Rodolphe et est visible lors des visites guidées du site. Particularité unique dans le bassin potassique, le machiniste est installé dans un poste de commande en hauteur.
Accompagnés par les anciens mineurs du Groupe Rodolphe, vous pourrez découvrir le carreau minier, ses machines réhabilités et espaces reconstitués dans le cadre de visites guidées.
68840 Pulversheim
Ancienne Ecole des Mines
En effet, au sortir de la 1ère guerre mondiale, les besoins en main-d’œuvre importants ont entraîné le recrutement massif de travailleurs étrangers. De nombreux paysans, fuyant la misère de l’après-guerre, sont arrivés de Pologne, qui a signé en 1919 une convention avec la France. Dans le bassin potassique, leur effectif passe de 204 à la fin 1923 à 3200 fin 1929. Outre les Polonais, de nombreux maçons italiens ont également émigré vers le bassin potassique, où ils ont travaillé à la construction des cités minières.
Mais la grande crise de 1931, qui se prolonge jusqu’en 1936, entraîne le renvoi de nombreux travailleurs ; les dortoirs se vident et sont fermés en 1933.
En 1938, Kali Ste Thérèse transforme le bâtiment en Bureau Central. Mais la guerre approche et la société se replie sur Mulhouse.
En 1941, l’occupant allemand installe dans le bâtiment la Bergmännische Bergschule, rejointe par L’Ecole des Mines de Mulhouse (Bergschule Mülhausen), destinée à la formation du personnel d’encadrement.
Le bâtiment abritera l'Ecole des Mines jusqu'aux dernières embauches de mineurs. Il sera alors transformé en Centre de formation professionnelle.
68840 Pulversheim
L'ancienne ferme de Schoenensteinbach (actuelle Maison du Bassin Potassique)
Les Mines Domaniales de Potasse d’Alsace acquièrent le domaine en 1920 en prévision de la construction de nouveaux sièges d’extraction. En attendant, pour ne pas laisser les terres inutilisées, du fourrage est récolté pour les chevaux travaillant au fond des mines et de l’avoine est cultivé.
L’idée d’aménager une ferme modèle émerge peu à peu et, en 1928, un élevage de vaches est créé: le lait servira aux œuvres sociales, aux enfants et aux malades. L’exploitation, qui comprend aussi la ferme St Georges d’Ensisheim, s’étend. Elle s’oriente vers l’élevage des bovins, ovins et porcins, ainsi que l’expérimentation d’engrais sur les différentes cultures.
Après la destruction de la majeure partie des bâtiments et du cheptel durant la seconde guerre mondiale, les activités de la ferme diminuent progressivement. Le bâtiment est racheté par la ville de Wittenheim, puis la Communauté de Communes du Bassin Potassique qui en fait son siège après l’avoir réhabilité.
68270 Wittenheim
Eglise Ste Barbe
Desvallières, qui a combattu au Vieil Armand durant la Première Guerre Mondiale et a perdu son fils dans le conflit, est tenté par le projet de décorer un sanctuaire en Alsace. Avec l’aide de ses élèves des Ateliers d’Art Sacré, il réalise entre 1929 et 1933 le Triomphe de Ste Barbe (voûte du chœur), le chemin de croix monumental, les dix commandements, le décor de la chapelle des fonts baptismaux et les cartons des vitraux.
L’église, qui est classée monument historique en 1993, est cédée par les MDPA à la ville de Wittenheim en 1995.
68270 Wittenheim
Mémorial des Mineurs
L’œuvre de plus de 7 tonnes, réalisée en grès des Vosges par l’artiste Valérie Gerrer-Hug, a été inaugurée en 2012. La stèle, sur laquelle est visible la tête d’un mineur, évoque notamment la forme d’un chevalement. Sur les 4 piliers du « chemin de la mémoire » sont gravés les noms des 827 mineurs morts au travail entre 1908 et 2001. La plus jeune victime, Robert Schaffold, âgée de 14 ans, est décédée en 1916.
Les noms des victimes peuvent être découverts en empruntant le chemin de la mémoire.
68270 Ruelisheim
Carreau Théodore
Des éléments essentiels de l’histoire minière de ce carreau ont été conservés, à l’image du chevalement Théodore. En métal, de type allemand, il a été utilisé jusqu’en 1986, date de l’arrêt du puits. Il a été réhabilité et est inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1995.
A proximité, le terril Théodore, constitué entre 1912 et 1959, s’étendait sur 4,4 hectares et culminait à 22 mètres. Composé de plus d’1,5 millions de tonnes de résidus, dont 930 000 tonnes de sel, il a été traité par dissolution accélérée entre 1998 et 2002. Végétalisé, il s’élève actuellement à 8 -10m.
Le terril Eugène, l’ancien laboratoire des MDPA, la remise à incendie du Puits Théodore et la salle des machines ont également été conservés. Ils sont visibles depuis le site du mémorial.
68270 Ruelisheim