28 - Lalligier

Ce circuit aux pays des sources est sur la ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Atlantique et
vous permettra d’apprécier à la fois les caractéristiques des Cévennes (pentes abruptes ravinées par les cours d’eau) et du plateau (altitudes supérieures à 1000m, pentes douces). Selon les anciens, les sources de la Loire se situeraient au hameau de Lalligier ; « Liger » étant l’ancien nom latin de la Loire.

Zones humides, bois et prairies : la biodiversité à tous les étages :

Les zones humides de Lalligier et du Narçon, que ce circuit permet de découvrir, font partie du vaste réseau de prairies humides, de tourbières et de ruisseaux du haut bassin de la Loire. Souvent comblées pour urbaniser les sols, ou drainées pour permettre le développement d’une agriculture productiviste, les zones humides n’ont cessé de diminuer partout en France ; cependant le paysage de la Montagne Ardéchoise offre encore de nombreux témoignages de cohabitation possible entre nature et agriculture, entre ressources naturelles et activités humaines.

Au-delà de leur rôle essentiel d’épuration des eaux de ruissellement, de régulation des crues et de restitution d’eau pendant l’été, les zones humides représentent un trésor pour la biodiversité avec de nombreuses espèces petites et peu spectaculaires. Notons par exemple la présence de libellules, d’amphibiens et de lézards spécifiques. Parmi les espèces que vous aurez peut-être la chance d’observer plus facilement, le Milan royal (Milvus milvus) est un rapace de belle allure. Vous le reconnaîtrez sans peine avec sa queue fourchue et ses magnifiques couleurs contrastées, du roux-cannelle de la queue au blanc de la tête. Il profite de milieux ouverts pour chasser et apprécie particulièrement les prairies pâturées, comme celles qui encerclent les secteurs plus régulièrement inondés. Son nid sera construit à proximité, dans un espace boisé.

Plus près du sol, ce sont les insectes qui s’agitent devant vos pieds quand le soleil brille. Eux-aussi profitent d’une grande diversité de milieux, à leur échelle : zones dénudées sur le sentier où courent les vertes cicindèles, herbes broutées où s’affairent les criquets, plantes fleuries
autour desquelles tournent des papillons et des coléoptères...