A
1 - LE BAC
Depuis des siècles, le franchissement du fleuve a toujours été d'une importance cruciale dans les relations entre les deux rives de la Basse Seine. Les bacs ont longtemps été le seul moyen de franchir la Seine entre Rouen et l'estuaire.Les moines étaient propriétaires du port ; un droit de port leur a d’ailleurs été donné par Charles VII en 1449. Ce droit de port n’est pas à entendre comme un droit de passage mais plus comme le coût d’un service. En effet, lorsque la Seine est gelée et que le passage à pied est possible, les moines ne perçoivent pas ce droit de port. L'exploitation est louée à des « fermiers », propriétaires du matériel et percevant les droits. L’auberge du bac est déjà présente au 18e siècle, permettant ainsi d’attendre le retour du bac pour la traversée. Ce passage se fait à la force des bras jusque dans les années 1930.Au Moyen Âge, six passages d’eau dépendent de l’abbaye de Jumièges :-Passage de la Roche, entre le Mesnil-sous-Jumièges et Barneville-sur-Seine, au bout du hameau du Conihout-Passage de Jumièges à Port-Jumièges (commune d’Herteauville)-Passage de Yainville à Heurteauville-Passage de Sahurs à la Bouille-Passage de Val-de-la-Haye à Petit-Couronne-Passage de Dieppedalle (commune de Canteleu) à Grand-QuevillyL’auberge du bac est déjà présente au 18e siècle. Elle permet ainsi d’attendre le retour du bac de l’autre rive. Ce passage se fait à la force des bras jusque dans les années 1930.CONCAVE ? CONVEXE ?La rive d’en face, la rive gauche, a été creusée par le fleuve et a formé les falaises. Les sédiments arrachés au plateau se déposent sur la rive convexe, ici la rive droite, créant les marais et un plateau à peine plus haut que la Seine et donc inondable. De l’autre côté de l’eau, comme il est souvent dit pour parler de l’autre rive, vous pouvez apercevoir la cheminée d’un ancien four à chaux du 17e siècle et des vestiges de terrasses où étaient cultivés vignes et vergers. Ces terres appartiennent à Jumièges jusqu’en 1868, date où elles reviennent à la commune d’Heurteauville.
Informations complémentaires
53 Rue du Perrey
76480 JUMIÈGES
kilomètre
1,10
latitude
49.4279
altitude
5
m
longitude
0.804325
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B
2 - Le conihout
Les conihouts de la boucle de Jumièges sont une organisation du paysage. Ils correspondent aux petits vergers en lanières situés en bord de fleuve. Ils sont implantés sur ce qu’on appelle le bourrelet alluvial, cette zone surélevée et donc moins humide que les marais attenants.
Informations complémentaires
2731 Route du Conihout
76480 JUMIÈGES
kilomètre
3,26
latitude
49.4114
altitude
4
m
longitude
0.812731
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C
3 - LES VERGERS, L’ARBORICULTURE… UNE CULTURE ANCESTRALE
Point d'intérêt naturel
L’arboriculture a pu se développer sur la presqu’île de Jumièges grâce à la géographie particulière et aux conditions climatiques associées. En effet, la présence du fleuve, les précipitations moins abondantes et les falaises de craies blanches qui réfléchissent la chaleur et protègent des vents froids, créent un micro-climat très favorable à la culture fruitière.Dès le 7e siècle, les moines cultivent la vigne qui connaît son apogée du 14e au 16e siècle. Toutefois, la médiocre qualité des vins locaux et le développement de la production provenant de régions plus viticoles poussent les moines à en changer pour préférer les fruitiers.À partir du 17e siècle, les religieux s’engagent dans l’arboriculture remplaçant les pieds de ceps par des pommiers et des poiriers. Les autres variétés fruitières comme pruniers et cerisiers sont implantées plus tardivement.Les vergers traditionnels sont composés d’arbres de « hautes-tiges ». Ils permettent la culture des fruits ainsi que l’élevage avec le pâturage d’animaux aux pieds des arbres. Moutons ou bovins occupent donc les vergers jusqu’à 1945.Dans les années 1960, des arbres présentant d’autres formes apparaissent : des « demi-tiges» ou des « basses-tiges ». Ces derniers facilitent les conditions de travail, de récolte et de rentabilité. Les animaux ont alors tendance à disparaître des vergers et les parcelles se spécialisent par variété.On trouve également de l’osier, cultivé pour la fabrication des paniers qui facilitent la livraison des fruits expédiés parfois jusqu’en Angleterre.Le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande a édité une brochure intitulée « La route des fruits » qui vous apportera toutes les précisions pour vous permettre de découvrir cette histoire.
Informations complémentaires
1583 Route du Conihout
76480 JUMIÈGES
kilomètre
4,21
latitude
49.4036
altitude
4
m
longitude
0.81728
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D
4 – LES OISEAUX
Pour les amoureux de la nature, les ornithologues, les photographes, la Seine et ses méandres sont des lieux privilégiés pour observer des oiseaux tout au long de l’année.Arrêtez-vous un instant et levez le nez.Vous êtes au printemps : de nombreuses espèces (fauvettes, hirondelles, cigognes) qui hivernent au sud de l’Europe ou en Afrique, viennent se reproduire dans les prairies humides.Vous êtes en hiver : des espèces nordiques, en particulier les canards, à la recherche d’un climat plus clément, rejoignent les plans d’eau et les prairies inondées.Aigrette gazette, sarcelle d’hier, canard chipeau, canard souchet, foulque macroule, grèbe huppé, balbuzard pêcheur, faucon pèlerin, loriot d’Europe, chevêche d’Athéna, ou encore fauvette grisette, sont autant d’oiseaux que vous pourriez observer dans ces zones humides, en lisières de forêt ou dans les haies. Encore faut-il les reconnaître !Pour cela, n’hésitez pas à consulter la publication du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande intitulé « Les oiseaux des marais ».
Informations complémentaires
1188 Route de Conihout
76480 LE MESNIL-SOUS-JUMIÈGES
kilomètre
5,75
latitude
49.3965
altitude
3
m
longitude
0.834575
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E
5 - LE TERRIBLE JEU DE LA PELOTE
Ailleurs appelé soule, ici, la pelote, ce terrible jeu est interdit par un arrêt du Parlement de Normandie en 1776. La presqu’île de Jumièges, par son côté presque insulaire, n’applique que tardivement cette interdiction. Elle est l’un des derniers terrains de jeu de la pelote. Et la toute dernière est lancée au Mesnil, le mardi 25 décembre 1866.Le but du jeu est de récupérer une petite balle renfermant une prime.Les solides jeunes gens du Mesnil se partagent en deux camps : ceux des Hauts, les villageois de la côte et ceux des Marais, les gars du Conihout. Dans ce jeu violent, la vitesse est primordiale. Aussi peut-il durer cinq minutes comme plusieurs jours.La pelote est lancée et se trouve emportée par l’un des concurrents qui traverse fossés plein d’eau, haies, étangs, … jusqu’à ce qu’enfin il soit rentré chez lui, escorté de quelques amis de son camp. La pelote n’est gagnée que lorsque le coureur, rentré dans sa maison et n’ayant été atteint par aucun concurrent du camp opposé, l’a accrochée au manteau de la cheminée.On s’attrape, on se bat, on s’enfuit, on s’injurie, on se cache, on se pourchasse. Outre la gloire personnelle de garder la pelote, on s’acharnait encore à l’enlever par désir d’honorer son hameau. Une sorte de superstition s’en mêlait aussi ; la pelote portait bonheur au hameau qui la possédait et lui donnait une bonne récolte dont les autres étaient privés.
Informations complémentaires
909 Route de Conihout
76480 LE MESNIL-SOUS-JUMIÈGES
kilomètre
8,42
latitude
49.4051
altitude
4
m
longitude
0.863779
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F
6 - Eglise et cimetière de Mesnil-sous-Jumièges
Ce village était la propriété des moines.L’église Saint-Philibert, de style roman, est citée en 1147. Elle est reconstruite au 16e siècle. L’édifice actuel a une nef également reconstruite en 1710. Au cours du 19e siècle, elle fait l’objet de deux campagnes de travaux. La première modernise le chœur et le transept. La seconde s’attache à la nef et au clocher-porche.Une partie du mobilier provient de l’abbaye vidée à la Révolution. Comme beaucoup d’églises rurales, elle a conservé son cimetière juste à côté.
Informations complémentaires
Rue de l'Église
76480 LE MESNIL-SOUS-JUMIÈGES
kilomètre
9,57
latitude
49.4122
altitude
14
m
longitude
0.855979
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G
7 - Manoir de la vigne / Agnès Sorel
Autrefois appelé manoir de la Vigne, ce dernier appartient jusqu’à la Révolution à l’abbaye de Jumièges. Les princes capétiens et les visiteurs de l’abbaye y sont logés lors de leurs séjours dans la région.Le manoir de la Vigne doit son nom à la culture du raisin sur la presqu’île. On y produisait le vin de Conihout diversement apprécié. Si certains se félicitent des bonnes récoltes d’autres le considèrent comme un infâme verjus. Un dicton résume leur opinion : « De Conihout ne buvez pas, car il mène l’homme à trépas ».La construction du manoir date de 1325 et celle de la chapelle, construite à l’est du manoir, remonte à 1345. L’architecture du lieu montre que le bâtiment a été réutilisé et remanié au cours des siècles.Au début de l’année 1450, Agnès Sorel (qui donne donc aujourd’hui son nom au manoir), favorite du roi Charles VII, vient le rejoindre. Il est installé à Jumièges pour terminer la reconquête de la Normandie et en finir avec la Guerre de Cent ans. Enceinte, elle loge au manoir de la Vigne et met au monde sonquatrième enfant qui ne survivra pas. Elle meurt peu de temps après, le 9 février 1450 à l’âge de 28 ans, empoisonnée par du mercure. Cet empoisonnement reste un mystère. A-t-elle été assassinée ou bien est-elle morte à la suite d’un surdosage de ce médicament censé soigner ses maux de ventre ?Aujourd’hui, propriété privée, le manoir est l’objet de restaurations. Il est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 1993.
Informations complémentaires
500 Route du Manoir
76480 LE MESNIL-SOUS-JUMIÈGES
kilomètre
10,09
latitude
49.4103
altitude
17
m
longitude
0.850657
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H
8 – LES FORETS
Les terrains de l’abbaye représentent 950 hectares sur les trois villes qui en dépendent, Jumièges, le Mesnil-sous-Jumièges et Yainville. Pour se faire une idée, cela correspond au tiers de la surface de ces trois villes.Les terrains sont répartis comme suit :-586 hectares de bois-68 hectares d’herbage-46 hectares de marais, sablons, carrières-250 hectares de labour.Les forêts sont les derniers terrains vendus par l’abbaye après la Révolution, en 1832.
Informations complémentaires
614 Rue de la Hte ville
76480 JUMIÈGES
kilomètre
11,47
latitude
49.4177
altitude
24
m
longitude
0.836731
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I
9 - Les murs de l'abbaye
Ils sont érigés pour former un parc source d’agrément des moines ainsi que des habitants laïques.Le portail que l’on aperçoit un peu plus loin est un vestige de l’abbaye. L’abbaye est démantelée à partir de 1790. Les douze fermes sont vendues en premier. S’ensuit, le bâtiment de l’abbaye, en 1796. Les forêts, quant à elles, sont cédées seulement en 1832.
Informations complémentaires
698 Rue du Quesney
76480 JUMIÈGES
kilomètre
13,12
latitude
49.4289
altitude
27
m
longitude
0.824018
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J
10 - L'entrée du logis abbatial
LE PREMIER LOGIS ABBATIALÀ l’extrémité d’un dortoir est aménagé un petit pavillon carré à deux étages, spécialement destiné au logement de l’abbé. Il est détruit en 1648 alors même qu’il est abandonné depuis une cinquantaine d’années.LE SECOND LOGISVers 1600, l’abbaye achète hors de son enceinte un ancien manoir qui est réparé pour loger les abbés. Ils y habitent jusqu’en 1671 date de l’inauguration du nouveau palais.LE PALAIS ACTUELL’ensemble est commandé par l’archevêque de Paris, François de Harlay de Champvallon, qui est alors abbé de Jumièges. C’est un vaste bâtiment rectangulaire, datant de la fin du 17e siècle, aux lignes sobres et équilibrées.À la Révolution, le palais abbatial connaît un destin différent de celui de l’abbaye. Six propriétaires différents s’y succèdent. L’ensemble du domaine est racheté par l’État, le 1er mai 1947.
Informations complémentaires
1136 Rue du Quesney
76480 JUMIÈGES
kilomètre
13,54
latitude
49.4329
altitude
34
m
longitude
0.823039
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K
11 - Eglise Saint-Valentin
L’église paroissiale de Jumièges dédiée à saint Valentin est construite au 11e siècle et début 12e siècle, à la demande des religieux de l’abbaye qui ne veulent plus être troublés par les paroissiens.Du plan primitif de cette église romane subsiste une nef centrale flanquée de deux bas-côtés et deux piliers du transept.Au 16e siècle, il est projeté de refaire l’église en l’agrandissant considérablement. La construction du choeur démarre en 1537 et a été menée à son terme, sur l’impulsion de l’abbé François de Fontenay. Il comporte un déambulatoire de douze travées où s’ouvrent neuf chapelles rayonnantes. Il possède une colonne dans l’axe comme à l’église Saint-Maclou de Rouen ou à Notre-Dame de Caudebec-en-Caux.VITRAUXLes vitraux des chapelles entourant le chœur sont d’un grand intérêt. Ils ont été classés en 1978.Certains ont été créés pour l’église vers 1570. D’autres, des 14e, 15e ou 16e siècles, proviennent de l’abbaye. Ceux, enfin, du 19e siècle, représentent des scènes non religieuses.Il ne reste malheureusement rien des vitraux de la nef.
Informations complémentaires
1306-1412 Rue du Quesney
76480 JUMIÈGES
kilomètre
13,77
latitude
49.4346
altitude
33
m
longitude
0.821845
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L
12 - Ancienne maison Grandchamp, dite de Maurice Leblanc
Maurice Leblanc est un écrivain français, né à Rouen en 1864, qui a un lien fort avec Jumièges et ses environs. Auteur de nombreux romans policiers et d’aventures, il est le créateur du célèbre personnage Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur.La famille passe régulièrement ses étés à Jumièges. Précisément chez l’oncle Achille Grandchamp et son épouse Ernestine qui n’ont pas d’enfants. Le couple vit dans un petit manoir du 19e siècle, le « courtil », fait de briques rouges et flanqué de tourelles.On le désigne encore aujourd’hui sous le nom de son ancien propriétaire. La famille fait le voyage de Rouen en calèche. Tout l’univers de Jumièges le fascine au point que, plus tard, il signe certains de ses écrits sous le pseudonyme de l’Abbé de Jumièges.
Informations complémentaires
269 Rue Guillaume le Conquérant
76480 JUMIÈGES
kilomètre
14,01
latitude
49.433
altitude
18
m
longitude
0.819739
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M
4 - Bac d'Yville
name=4 - Bac d'Yville
Informations complémentaires
1635 Route du Manoir
76480 LE MESNIL-SOUS-JUMIÈGES
kilomètre
9,73
latitude
49.4135
altitude
4
m
longitude
0.866632
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