Mont Ours par le Col de Castillon

PRECISION : Les données ci-dessous ont été relevées lors de la reconnaissance et la vérification de cet itinéraire par un Accompagnateur en Montagne professionnel en novembre 2021.

DENIVELE REEL, positif et négatif : # + ou – 720 m. DISTANCE : # 15 km TEMPS MOYEN : # 5h30

CARTE DE LA RANDONNEE : IGN TOP 25 - 3742 OT NICE MENTON

DEPART ET ARRIVEE DE LA RANDONNEE :
Col Saint Sébastien de Sainte-Agnès - Coordonnées GPS UTM 32T 376001 4851069
Horaires des bus Zou Marégionsud pour Gorbio: https://services-zou.maregionsud.fr/

ITINERAIRE :
Du col Saint-Sébastien (balise 440), emprunter ouest sur 250 mètres de distance environ, la route du Col des Banquettes que l’on quitte (balise 441), pour emprunter à droite le sentier qui passe à Peyre Grosse avant de déboucher sur une piste que l’on suit jusqu’au sentier (balise 443) indiquant à gauche la direction du Col des Banquettes. Suivre ce chemin et, à la première intersection (balise 444), emprunter à gauche. A la balise 470 du Col des Banquettes, continuer par le sentier balisé par un replat abritant une citerne DFCI. Après une ruine, aboutir proche d'un virage routier où l'on poursuit à droite (panneau "itinéraire pédestre"). Un nouveau replat herbeux est le lieu d'un blockhaus. Après une montée raide, parvenir à la balise 472 proche d'une petite habitation et de la route. Prendre en face ("le Mont-Ours par le chemin de crête") et évoluer ensuite sous les chênes entre les lappiaz. Traverser au milieu de l’ancien fortin sommital et initier la descente à proximité de la vigie de surveillance des feux de forêt. A la balise 127, prendre à gauche un large chemin que l’on suit jusqu’à la Baisse du Loup (balise 126). Prendre à droite jusqu’au Col de Ségra (balise 125) puis encore à droite, se diriger sud-est, franchir le Ruisseau de Sambora et arriver aux ruines du Vieux Castillon puis au col homonyme (balise 135). Suivre sud la piste qui reste de niveau (Piste de Sainte- Agnès). Passer devant la croix datée de 1806 puis prendre la piste de droite (le sentier balisé emprunte la piste de gauche (mais une barrière interdit toute circulation, même des piétons) qui passe au-dessus des maisons de l'Artière. Au deuxième point côté 740 mètres d'altitude, prendre à droite le petit sentier non balisé (prudence sur quelques mètres sur une dalle rocheuse inclinée) et retrouver la balise 447. Continuer en face le sentier balisé qui retrouvera la piste balisée plus loin après une courte descente. Continuer la piste jusqu'à la balise 494 puis descendre le sentier de gauche "Sainte-Agnès par le raccourci". Franchir le Borrigo avant de remonter et reprendre l’itinéraire de l’aller que l’on suit jusqu’au Col Saint-Sébastien.

A VOIR ET A SAVOIR :
La variété reste le maître mot d'un tel territoire où les Alpes se jettent dans la mer, entre France, Monaco et Italie, avec cinq climats en présence, entre 0 et 3 290 mètres d'altitude, et de nombreux écosystèmes en présence dans une géologie variée. Autant d'arguments à l'appui d'une demande de classement au patrimoine mondial naturel de l'UNESCO sous le nom des "Alpes de la Méditerranée". Le village de Sainte-Agnès ne manque pas de curiosités et mérite un détour avant ou après votre randonnée. Sachez d'abord que ce village bénéficie du label "Un des plus beaux villages de France". Ce label concerne 159 villages de moins de 2 000 habitants. Sa position très particulière a toujours été convoitée. La légende de sa fondation raconte qu'une princesse romaine fût surprise sur le site par un violent orage. Elle se réfugia dans une grotte. Reconnaissante, elle fit édifier une chapelle devant son abri. C'est ainsi que serait né le village. Du haut des vestiges de son château fort qui se dressent à près de 800 mètres, le village surplombe la Méditerranée et offre un des panoramas les plus remarquables de la Côté d'Azur. La situation exceptionnelle du village de Sainte-Agnès lui a donné sa seconde qualité, celle d'être le village littoral le plus haut d'Europe (vous n'êtes qu'à 3 kilomètres à vol d'oiseau de la mer). Les fouilles récentes du château fort ont mis à jour des vestiges des différentes périodes d'occupation. Vous pourrez profiter également du jardin médiéval. Autre lieu marquant du village : le Fort. Construit entre 1932 et 1938, il reste le maillon le plus méridional de la Ligne Maginot, véritable ville souterraine qui pouvait abriter jusqu'à 400 hommes pendant trois mois en autarcie complète. Dès le début de la randonnée, vous plongez dans une atmosphère authentique avec le long du chemin la vente de produits locaux issus des potagers.
En début de parcours, le vallon du Borrigo se situe sous vos pieds. Jusqu’au début du 20ème siècle, blé et arbres fruitiers (olivier, figuier, citronnier, vigne) étaient cultivés en tenant compte de l’exposition ; le quartier de la Virette du Vallon du Borrigo était de loin le plus prospère. Le manque d’eau n’autorisait les cultures maraîchères qu’au voisinage des cours d’eau. Or ici, le Borrigo reste d'abord un fleuve qui sort à la mer à Menton, perd 850 mètres de dénivelé sur son parcours de 8,4 kilomètres. Après des pluies marquées, une cascade existe, végétalisée. Du haut de ses 28 mètres, elle s'insère dans le cadre d'une ancienne carrière. Elle donne lieu à une très jolie vasque à son pied. Depuis le sommet du Mont-Ours, on y surveille les incendies de forêt. Sachez cependant que le département des Alpes-Maritimes connaît de plus en plus de jours de vent venu du nord-ouest durant la période hivernale. Ce vent assèche l'air mais aussi la végétation. Et la problématique incendie, caractéristique des zones méditerranéennes, d'exister aussi durant les mois d'hiver. Proche de vous, le sommet de la Pointe Siricocca avec une petite fortification construite entre 1887 et 1907, dépendante des ouvrages militaires du Mont-Ours. Elle sera utilisée et entretenue jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, puis abandonnée ensuite. Sa mission était de contrôler le Vallon du Careï et le versant ouest de la crête frontière. Elle pouvait contenir 30 hommes, sans locaux de vie ni latrines. Plus bas, les vestiges du vieux Castillon sont visibles. Ce village avait été construit en 1157 pour protéger Sospel. Proche de la balise 135 du Col de Castillon, l'église ruinée apparaît alors. Vous apercevrez plus loin en contrebas une des curiosités locales marquantes, le viaduc du Caramel. Il est composé de 13 arches sur 120 mètres de longueur. Il a été construit entre 1908 et 1912. Il servait à une ligne de tramway entre Menton et Sospel exploitée pendant 20 ans entre 1912 et 1932. Il s'agissait de réaliser une courbe nettement détachée du flanc de la montagne pour pouvoir les détruire facilement en cas d'invasion, condition exigée par le ministère de la guerre de l'époque. Les buses et les aigles royaux vous accompagneront peut-être sur ce parcours. Sachez que la basse vallée de la Roya, toute proche, compte la plus forte densité d'aigle royal d'Europe. Les genévriers sont très présents également. Au Moyen-Age, les fumigations de genévrier, considérées comme désinfectantes, permettaient de lutter contre les épidémies de peste et de choléra. Seuls le genévrier commun et le genévrier cade sont comestibles. Les baies, préparées en infusion, ont des effets diurétiques et digestives. Elles auraient été utilisées aussi contre l'asthme. Les baies de genièvre sont ajoutées préventivement lors de la préparation des plats un peu lourds afin de faciliter leur digestion.

POUR EN SAVOIR PLUS :
Guide : Monaco et ses environs promenades et randonnées autour de la Via Alpina - Edition Club Alpin Monégasque.
Office de tourisme de Sainte-Agnès : https://www.menton-riviera-merveilles.fr/sainte-agnes/

IMPORTANT :
La randonnée reste une activité en milieu isolé. Il est nécessaire d'avoir pris connaissance de la météo avec précision avant de partir (la météo peut changer très vite dans notre région), de toujours prévoir des vivres de randonnée, de l'eau en très grande suffisance, des chaussures de randonnée adaptées au terrain, des vêtements adaptés au froid, au vent et à la pluie (les prévisions météo peuvent s'être trompées dans notre région où la climatologie est complexe), d'être autonome en orientation et lecture de carte, être doté de matériel de secourisme adapté pour gérer un incident de manière autonome (en cas d'arrivée tardive des secours), ne jamais partir seul et toujours avertir d’autres personnes de votre parcours et de vos horaires indicatifs.