1
Amboiras
Amboiras, Jumeau-le-Grand (commune de Saint-Méard), Venouhant (commune de Châteauneuf) appartiennent au même cantonnement. Composé d’environ 200 hommes, il est commandé par le capitaine Jacquot (originaire de Saint- Etienne), avec les lieutenants Tino (Gabriel Montaudon) et Pierre (Pierre Villachou).Un groupe stationne au « château » d’Amboiras, qui à la mi-juin 1944 servira de caserne. Les maquisards eux-mêmes font leur « popotte ». Ils possèdent un armement individuel léger : des fusils mitrailleurs, des mitraillettes Sten, et des grenades quadrillées et Gammon.Le 16 juin, le camp (« château » d’Amboiras et ses dépendances) est mitraillé par l’aviation allemande, et la grange à 10 mètres du château brûle avec tout le matériel entreposé.Le même jour, à la Chabassière (commune de Saint-Méard), un des avions est abattu à la suite des tirs de fusils mitrailleurs des maquisards: l’impact des balles sur une pale d’hélice a désynchronisé le mouvement entre l’hélice et le tir des mitrailleuses de l’avion, de sorte que la mitrailleuse elle-même a détruit les pales de son propre avion. C’est l’avion que l’on voit aujourd’hui au Musée de la Résistance de Limoges.
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kilomètre
2,30
latitude
45.6483
altitude
515
m
longitude
1.58302
2
Las Solas
En pleine forêt, près de la ferme de la famille Simoens, séjourne un détachement de maquisards en juin 1944 (le 6 juin a eu lieu en Normandie le débarquement allié). Il est placé sous les ordres du colonel Charles Gaumondie du groupe de Magnac-Bourg.Pendant les combats du Mont-Gargan, le 20 juillet 1944, André Deléger (dit « Dédou ») et son groupe, partis de Champs (Sussac) en passant par La Villa (Sussac), arrivent à Las Solas. Un mortier parachuté le 14 juillet, trouvé sur leur parcours, est ramené avec son support et ses torpilles par deux maquisards déjà lourdement chargés : « Dédou » et « Jérôme » (identité inconnue).Au camp séjournent le capitaine Jacquot, le lieutenant Tino (Gabriel Montaudon) et leurs hommes, ainsi que des effectifs de l’Armée Secrète venant d’arriver de Corrèze en renfort pour combattre l’armée allemande.
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kilomètre
4,25
latitude
45.6573
altitude
621
m
longitude
1.59879
3
Le Poumeau
Après le départ de la Division Brehmer à la mi-avril 1944, deux groupes de maquisards s’installent dans le secteur du Poumeau. L’un d’eux, sous les ordres du commandant Pierre Magadoux, s’installe en pleine forêt, non loin d’une ferme qui les accueille. Ils peuvent y préparer leurs repas, et lorsque le maquis peut obtenir de la bonne farine blanche, le fermier leur cuit le pain dans son four.Le 9 juin 1944, veille du massacre d’Oradour-sur-Glane, une automitrailleuse allemande, circulant avec une unité de la division Das Reich tombe en panne à Sainte-Anne-Saint-Priest. René DUVAL, dont le groupe est placé sous la direction de Pierre MAGADOUX, décide de prendre position et tire sur des Allemands sortis de l'engin immobilisé. Après avoir été réparée par un garagiste de Saint-Gilles-les-Forêts appartenant à la Résistance, elle est remisée dans une grange au Poumeau.Lors du début des combats du Mont-Gargan le 17 juillet 1944, elle est utilisée par les maquisards à La Croisille. Elle prend par surprise les Allemands, qui pensent qu’elle fait partie des leurs, mais lors de la deuxième tentative l’après-midi, ils se ressaisissent et reprennent cet armement lourd.
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kilomètre
7,23
latitude
45.6398
altitude
617
m
longitude
1.61665
4
La Vialle
Le 16 juillet 1944 au soir, l’armée allemande arrive sur la commune de La Croisille.C’est dans cette commune que commencent les combats du Mont-Gargan.Les Allemands veulent rejoindre rapidement Sussac où un grand parachutage allié a eu lieu le 14 juillet. Ils souhaitent récupérer les containers destinés au maquis de Georges Guingouin, afin de diminuer l’armement des maquisards dont ils redoutent les actions. Ils nomment le secteur « la petite Russie », car la dureté des combats leur rappelle ceux de Russie.Les Allemands délaissent la grande route, pour gagner du temps, en s’engageant sur le chemin de La Vialle. Des maquisards venus de Magnac-Bourg, Saint-Germain-les-Belles et d’autres communes du secteur sont stationnés au château de la Vialle. Ils reçoivent l’ennemi par un véritable tir de barrage. Après une intense mais courte riposte, l’armée allemande, qui a subi des pertes sévères, ne va pas au-delà du château de la Vialle.L’entrée dans le bourg de l’automitrailleuse allemande, (récupérée en juin par le groupe de Pierre Magadoux), conduite par des maquisards, jette la confusion chez l’ennemi qui est attaqué par surprise et subit de lourdes pertes.L’après-midi, la même manœuvre réitérée par les maquisards avec l’automitrailleuse n’eut pas le même effet : le pilote fut tué et l’automitrailleuse reprise par les Allemands.Au début du mois d’août 1944, le château de la Vialle sert de cantonnement à une quinzaine de parachutistes alliés réceptionnés quelques jours plus tôt. Ils y stationnent jusqu’à la mi-août.
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kilomètre
9,39
latitude
45.6358
altitude
516
m
longitude
1.59853