A
Voie à ornières
Lieu historique
Balise n° 1De profondes ornières entaillent la chaussée de ce qui semble être l’une des plus anciennes voies de communication des Cévennes. Elles sont dues à l’usure du schiste par les roues des charrettes attelées. L’écartement constant des ornières, de l’ordre de 1,45 m, la situation de la voie en hauteur, au-dessus des sources (évitant ainsi la construction de ponts), et son tracé assez rectiligne attestent d’une voie ancienne. Des blocs de quartz que l’usure n’a pas pu entamer indiquent qu’elles n’ont pas été taillées. Seule une mini-ornière faisant office de rail a pu être pré-taillée pour éviter aux véhicules de dévier. Pour atténuer la profondeur des ornières, la voie a pu aussi être comblée de remblais.
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kilomètre
0,41
latitude
44.2909
altitude
717
m
longitude
3.93651
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B
Mystérieuses gravures
Lieu historique
Balise n° 2Une dizaine d’inscriptions ont été répertoriées sur la paroi rocheuse taillée bordant la chaussée. Elles semblent n’avoir aucun lien grammatical entre elles. Certains auteurs ont pu y lire des noms gaulois ou romains (MARCUS, LAIS, VETURIX ou VIITURIX) donnant une origine antique à la voie. Rien à ce jour ne le prouve : une monnaie romaine trouvée à proximité permet seulement d’attester que des populations sont passées ici à l’Antiquité. Ces graffitis pourraient tout aussi bien être l’œuvre de bergers gardant leur troupeau à une époque plus récente !
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kilomètre
0,48
latitude
44.2913
altitude
727
m
longitude
3.93589
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C
Paysage
Points de vue, panorama
Balise n° 3Le panorama s’ouvre sur la vallée de l’Herm. Les hameaux, construits sur des replats, au niveau des sources, sont entourés de terrasses de culture. Ils sont éparpillés au milieu des châtaigniers, autrefois cultivés pour nourrir hommes et bêtes. De la fin du XIXe siècle au milieu des années 1950, beaucoup de châtaigniers ont été coupés pour produire bois et tanin. Parallèlement, des pins ont été semés pour fournir le bois d’étayage des galeries des mines de charbon du bassin d’Alès. La châtaigneraie étant aujourd’hui en grande partie délaissée, les pins s’installent sur les crêtes dont les sols peu profonds ne conviennent guère au châtaignier, et colonisent peu à peu le paysage.
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kilomètre
0,50
latitude
44.2914
altitude
728
m
longitude
3.93582
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D
Itinéraire de la voie
Lieu historique
Balise n° 4Des ornières sont visibles sur l'itinéraire et d'autres en contrebas. Il peut s’agir d’un embranchement mais plus vraisemblablement de deux tracés différents. Cette voie, sensiblement parallèle à la route, rejoint, au col de la Croix de Berthel, la draille (voie de transhumance) du Languedoc qui conduit au mont Lozère. Elle a pu constituer un axe de communication reliant la plaine du Languedoc au Gévaudan. L’importance des travaux entrepris pour l’aménager indique son rôle capital.
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kilomètre
0,62
latitude
44.2925
altitude
730
m
longitude
3.93582
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E
Usage ancien
Lieu historique
Sans doute utilisée à l’époque gallo-romaine pour les nombreux échanges commerciaux entre haut et bas pays, cette voie à ornière a peut-être servi au transport de minerai (plomb, argent, fer…) que les Romains ont exploité dans les Cévennes. Son usage est attesté au Moyen Âge, période où se développent les déplacements : transhumance ovine, pèlerinages, commerce… Ainsi, des caravanes de mulets acheminaient vins, sel, conserves de poisson et huile d’olive, de la plaine méditerranéenne vers le Gévaudan, d’où elles redescendaient céréales, bois, châtaignes et “cadis” (étoffe épaisse de laine).
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kilomètre
0,63
latitude
44.2926
altitude
731
m
longitude
3.93587
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F
Coudoulous
Lieu historique
Balise n° 5Coudoulous présente une architecture trapue, typique de ces villages de crête soumis à un climat d’altitude. Une auberge accueillait voyageurs, bergers transhumants et leurs troupeaux, voitures attelées… En 1862, Coudoulous comptait trente huit habitants répartis dans huit maisons. Avant la dernière guerre, une quinzaine de personnes habitaient encore quatre maisons.
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kilomètre
1,00
latitude
44.2953
altitude
761
m
longitude
3.93411
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G
Jour de foire
Histoires et légendes
« À Coudoulous il y avait la foire du 1er avril, on y vendait des moutons, des chèvres, des cochons. Elle a dû avoir lieu jusqu’à la Première Guerre mondiale. Pour la foire, toutes les maisons étaient ouvertes et servaient à boire, à manger. Il y a une photo d’une foire où l’on voit les gens danser sur la route. Il y avait aussi une vraie auberge, l’auberge Deleuze. Avant, il paraît que c’était un relais, du temps des voitures à chevaux. Ils s'arrêtaient là pour changer les chevaux, depuis le relais de La Bégude, le suivant était à L’Espinas. Ça c’était il y a… deux cents ans. »
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kilomètre
1,04
latitude
44.2954
altitude
761
m
longitude
3.93451
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H
Village de Verfeuil
Monument & architecture
Balise n° 6Sur la paroi rocheuse, on peut observer des traces d’outils qui montrent que la roche a été taillée par l’homme. Sous le sentier, jusqu’en dessous de la draille, des “pèdes”, bases de murs taillées dans la roche, révèlent l’emplacement d’un village. Cet ancien village n’est pas visible en totalité, la topographie des lieux ayant évolué depuis le Moyen Âge (éboulement, remblai, construction des terrasses de culture postérieure à celle du village…). L’ensemble des bâtiments qui occupent la terrasse sommitale correspond au château proprement dit. Les bâtiments épousent la forme du socle rocheux taillé pour former la base des murs. Leur construction au mortier de chaux, plus soignée que celle des bâtiments annexes ou du village, a mieux résisté au temps. L’escalier d’accès au site, lui aussi taillé dans la roche, paraît peu endommagé. Il est possible qu’il ait été protégé par du bois. De même, les trous carrés creusés sont les supports d'éléments en bois dont on ignore la fonction.
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kilomètre
1,43
latitude
44.2938
altitude
753
m
longitude
3.93738
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I
Vestiges du château de Verfeuil
Monument & architecture
Balise n ° 7L’ensemble des bâtiments qui occupent la terrasse sommitale correspond au château proprement dit. Les bâtiments épousent la forme du socle rocheux taillé pour former la base des murs. Leur construction au mortier de chaux, plus soignée que celle des bâtiments annexes ou du village, a mieux résisté au temps. L’escalier d’accès au site, lui aussi taillé dans la roche, paraît peu endommagé. Il est possible qu’il ait été protégé par du bois. De même, les trous carrés creusés sont les supports d'éléments en bois dont on ignore la fonction.
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kilomètre
1,46
latitude
44.2937
altitude
760
m
longitude
3.93707
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J
Castrum typique du Languedoc
Monument & architecture
Balise n° 7Le château de Verfeuil s’apparente aux castra typiques du Languedoc, entre le Xe et le XVe s. Le terme médiéval castrum désigne un ensemble comprenant un château et un village fortifiés. Le château comprenait généralement un logis, une tour ou un donjon, une chapelle. La construction la plus massive du château de Verfeuil était sans doute un logis mais en l’absence de fouilles, il n’est pas possible de déterminer la fonction des bâtiments. Néanmoins, on peut signaler l’existence d’une salle d’armes et d’une cour citées respectivement dans des actes notariés de 1436 et 1446.
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kilomètre
1,47
latitude
44.2936
altitude
763
m
longitude
3.93692
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K
Des Grimoard à l'abandon
Lieu historique
À partir du XIVe s., Verfeuil est mentionné comme possession de la famille de Grimoard de laquelle est issu le pape Urbain V. Cette famille possédait aussi les châteaux de Grizac (Le Pont-de-Montvert) et de Bellegarde (Saint-Privat-de-Vallongue). Selon les archives, un ordre de démantèlement de Verfeuil est donné par le Gouverneur de la province de Languedoc, en 1586, lors des guerres de religion. Il est possible que le site ait été abandonné avant cet ordre. En effet, les castra ont souvent été désertés dès le XIVe siècle au profit de sites moins escarpés et offrant plus de confort.
Informations complémentaires
kilomètre
1,50
latitude
44.2934
altitude
763
m
longitude
3.93679
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L
Site défensif
Monument & architecture
Balise n° 8De part et d’autre du sentier, la paroi rocheuse est taillée : il s'agit du premier fossé du château. Verfeuil avait avant tout un rôle défensif. Construit sur un éperon rocheux, le château se confond avec la roche aménagée pour en assurer la défense. Le seul côté qui n’est pas protégé par l’abrupt naturel l’est par deux fossés parallèles, creusés dans le schiste. On retrouve, au-delà du second fossé, des traces de la voie à ornières et selon l’archéologue Michel Lorblanchet, il est possible que le château, comme d’autres, ait été bâti sur l’emplacement d’un oppidum protohistorique (habitat fortifié antérieur à la conquête romaine).
Informations complémentaires
kilomètre
1,51
latitude
44.2933
altitude
765
m
longitude
3.93686
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