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Les balades de l’IHS. N°2 - Entreprises du Bas-Chantenay.

  • Thématique Culturel
  • Mis à jour le 07/06/2023
  • Identifiant 2007657
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Location
Transport
Garage / Réparation
Autre
Autre
Echelle  
durée / niveau
Rando pédestre
02h - Très facile
distance
4,8 km
type parcours
Boucle
altitude
11 m 11 m 6 m -12 m
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Lieu de départ
44000 Nantes
accessibilite
prestations payantes
Non
type(s) de sol
Bitume
Mots clés
histoire, sociale

Photos & vidéos (6)

description

Partons de l'arrêt de Tram Ligne 1 "Gare maritime", et prenons le QUAI ERNEST RENAUD
Qui est Ernest Renaud? Le 13 septembre 1858, L'Austria, un navire de passagers, parti de Hambourg à destination de New York, avec à son bord plus de cinq cents émigrants et quelques passagers plus fortunés, fait naufrage à la suite d'un terrible incendie, au large de Terre-Neuve. Ernest Renaud, capitaine du Maurice, navire nantais transportant de la morue salée vers La Réunion, aperçoit le sinistre. Le capitaine Renaud et son équipage sauvèrent 67 personnes de L'Austria en feu. Cinquante ans avant le Titanic, avec quelques 450 victimes, c'est l'une des plus tragiques catastrophes maritimes du XIXe siècle.
Nous croisons la rue Bisson, et passons devant la plaque commémorant l’ANCIEN MUSEE DE LA CONSERVERIE, détruit lors des bombardements de 1943. (La Balade N° 1 de l'IHS présente l’histoire des conserveries nantaises).
Nous sommes QUAI MARQUIS DE L’AIGUILLON qui accueille au 18ème siècle, des activités portuaires, des forgerons et des blanchisseuses. Ces dernières, ainsi que les ouvriers, habitent pour beaucoup dans le quartier de l'Hermitage qui surplombe le quai. La communication entre les deux quartiers est assurée par un escalier, baptisé « escalier des cents marches ». Mais il n'est pas adapté à un flux important de passants, surtout si ceux-ci portent des charges volumineuses, comme c'est le cas des blanchisseuses. En 1850 un escalier monumental Sainte-Anne, plus adapté est construit.
Dans la CARRIERE DE MISERY à Chantenay se trouvait autrefois l’usine LES BRASSERIES DE LA MEUSE qui a fermé en 1984 et a été démolie en 1988. Il n’en reste rien, sinon des souvenirs olfactifs. « Quand l’odeur de malt montait sur Jean Macé, c’était signe de pluie», disent les anciens du quartier. Oubliée donc la brasserie, qui était pourtant un des fleurons de l’industrie agroalimentaire à Nantes. Dans ce pays de vin et de cidre, où l’on ne cultive pas le houblon, l’éclosion est difficile. Il faut être étranger, comme René Tinnebac, pour être autorisé en 1681 à brasser de la bière « principalement pour l’usage des Flamands habitant dans cette ville et pour les matelots qui logeaient d’ordinaire en son logis de la Fosse de Nantes». Selon l’historien Gaston Martin, le développement de la brasserie au 18e siècle s’explique par « l’importance de la colonie nordique établie à Nantes depuis longtemps ». (Source Patrimonia Nantes).
Nous longeons l’ANCIENNE VOIE FERREE NANTES– CHANTENAY – SAINT-NAZAIRE. Il n’y a pas si longtemps c’était encore ‘une friche évolutive’. Le 21 août 1851, le chemin de fer arrive à Nantes. La Gare d'Orléans est construite et constitue le terminus de la ligne venant de Paris. Pour des raisons économiques, la priorité est donnée au prolongement de la voie ferrée jusqu'à Chantenay-sur-Loire, via le port de la ville. La ligne est prolongée vers Saint-Nazaire en 1857, année où la Gare de Chantenay, est inaugurée.
Mais les crues de la Loire font peser la menace d'un effondrement des quais. De plus, la Gare d’Orléans a été endommagée par les bombardements de 1943 : elle est progressivement démantelée à partir de 1949. Entre 1946 et 1955, le tunnel ferrovière de Chantenay est creusé : le quai est libéré de la voie ferrée qui l'empruntait après la construction de ce tunnel. Les locomotives à vapeur disparaissent en 1968.
LA MAISON DE L’APICULTURE, 1, boulevard de Cardiff : La construction de la « bâtisse aux gros yeux » date de 1840 et c’est l’ancienne ferme des Oblates dont on aperçoit les bâtiments sur les hauteurs de Chantenay. (Les oblates sont des laïques qui se donnent à un monastère pour leur permettre de vivre certains aspects de la vie et de la spiritualité monastique). La maison de l'apiculture reste l'un des rares témoignages du quartier de la Grenouillère. Le porche présente un caractère campagnard et méditérranéen. L'ensemble des oblates, la maison, située au 15 rue de la Brianderie, et la maison de l'apiculture, boulevard de Cardiff, sont inscrits sur la liste du patrimoine nantais du plan local d'urbanisme.
LA VINAIGRERIE CAROFF au 20, Boulevard de Cardiff :. Créée à Chantenay en 1952, la vinaigrerie Caroff est toujours en activité sur plusieurs sites dans le quartier du Bas-Chantenay.Gilbert Caroff, son fondateur, achète un bâtiment (entrepôt) rue des chantiers Crucy à Chantenay,(et nous le verrons plus loin dans la balade, ça sent le vinaigre dans la rue En 1972, Gilbert Caroff développe la Compagnie Française de Condiments (CFC) et fait l'acquisition d'un autre bâtiment, en 1973, boulevard de Cardiff, le premier ne suffisant plus à la production. L’activité de l’entreprise consiste à fabriquer et à conditionner du vinaigre de vin blanc, de vin rouge, de cidre et d’alcool de betterave (Source : Caroff)
Les FONDERIES DEJOIE ET Cie, au carrefour du Boulevard de la Liberté créées en 1929 et notamment spécialisées dans la fabrication des boîtes aux lettres (depuis 1949) utilisées en France dont elle est l'unique fabricant agréé.
L’entreprise ARMOR (fabricant de Stencils, Encres, Carbones, Rubans) s’implante à l’angle du boulevard de la Liberté et de la rue de Chevreul vers 1925. Créée en 1922 par le chimiste Galland et l'homme d'affaire Brochard, ARMOR se développe en s'appuyant sur les métiers du secrétariat, en plein essor dans les années 1960. La nouvelle usine Armor est implantée en 1956 à Chantenay sur un terrain tout proche des anciens chantiers Dubigeon et de l'usine de conserves Amieux. Elle apporte du sang neuf à ce quartier industriel vieillissant. Au cours des années 1980, l’activité de production est progressivement transférée vers l’usine de la Chevrolière. Les bâtiments situés rue de Chevreuil n’abritent plus que le siège social. Le groupe emploie 1700 personnes dans le monde. (Source: Le dictionnaire de Nantes. Article de Yves Rochcongar)
Traversons la rue de Chevreul et prenons les escaliers au niveau du rond-point. Nous sommes entre la rue Jules Launey et le boulevard de Chantenay : c’est dans cet espace là que se trouvait la raffinerie de Chantenay.
L’ANCIENNE RAFFINERIE DE CHANTENAY (sucre et alcool), initialement appelée raffinerie du Cordon bleu ferme en 1968. L’usine consistait en un bâtiment de fabrication à deux étages et un hangar adossé au mur de la rue Jules Launey. En 1866, Louis Cézard la reconvertit en « petite raffinerie » pour fondre quinze tonnes de sucre par jour.
Jean Revel, responsable de la Maison des Hommes et des Techniques raconte. Il a 22 ans lorsqu'il arrive à la raffinerie de Chantenay : «On était entre 500 et 700, il y avait essentiellement des femmes. On travaillait dix heures par jour dans une chaleur moite, dans la mélasse. C'était difficile et payé avec des salaires de misère. Mais il y avait une grande solidarité entre les gens ». En mai 1968, la grève est votée à main levée. Jour et nuit, l'usine est alors occupée, avec tours de garde et entretien des machines. « Le matin, on allait au café du Tunnel pour déjeuner, se laver, se raser. On retrouvait aussi des gars d'Armor, des Brasseries de la Meuse, de Dubigeon. Avec eux, on a plusieurs fois bloqué le bas Chantenay ».
En juin 68, après la reprise tout s'est arrêté. « On était désespérés. On a repris le boulot en sachant que c'était foutu, que c'était la fin de la boîte ». Peu à peu, des salariés quittent ainsi les lieux, reclassés à la raffinerie Say, embauchés à Saulnier-Duval ou ailleurs. En juillet, c'en est fini de la raffinerie de Chantenay, d'ailleurs détruite dans les semaines qui ont suivi. (Source Presse Océan du Mardi 17 juin 2008 « Il y a 40 ans : la fin de la raffinerie de Chantenay »)
Nous traversons LA RUE DE LA CALE DE CRUCY qui nous propose une vue sur le village de Trentemoult. Ici et tout le long de la Loire se trouvaient de très nombreux bateaux lavoirs.
Prenons à droite LA RUE DES CHANTIERS DE CRUCY ( ça sent très fort le vinaigre !) Passons devant la SALLE A TRACER des Anciens Chantiers Dubigeon. La salle à tracer est l’un des derniers témoins visibles de l’activité des chantiers navals Dubigeon du Bas-Chantenay. Sur le plancher du bâtiment restauré, les courbes dessinées par les ouvriers-traceurs laissent deviner le savoir-faire requis pour la confection des pièces formant les coques en métal des navires.
Construite en 1920, la salle à tracer se situe à l’extrémité est du chantier. Longue de 65 mètres pour un peu plus de 13 mètres de large, elle permettait aux ouvriers de disposer d’un endroit pour tracer les pièces des coques en métal des navires. Sa hauteur s’élève à 10,60 mètres.
Suite à la fermeture des chantiers navals du Bas-Chantenay en 1969, la salle à tracer perd son usage. Pendant plus de 20 ans, Jacques Fétis, directeur du groupe Secodi et propriétaire des lieux, protège la salle à tracer laissée en l’état.
En 2015, l’agence d’architecture et d’ingénierie AIA Life Designers, originaire de Saint-Herblain, prend la décision d’y installer son siège Le projet de restauration proposée par l’agence et qui concerne les trois étages est accepté par Jacques Fétis.
Source : Noémie Boulay. Direction du patrimoine et de l'archéologie, Ville de Nantes/Nantes Métropole .Article rédigé à partir de l’étude de Céline Barbin – Monographie des Anciens Chantiers Dubigeon – 2011. 2021

Nous retrouvons le Boulevard de Cardiff. A droite, on peut lire sur un vieux bâtiment « Entrepôts Saint-Louis ». Nantes au 19ème siècle est une ville portuaire dynamique dont la prospérité repose sur le trafic maritime et le commerce international. La Chambre de commerce (composée de notables, armateurs, négociants, entrepreneurs et commerçants) est créée en 1802, et elle achète ou loue des entrepôts afin de stocker les marchandises contrôlées pour faire face à l’augmentation du commerce maritime. Vers 1888, elle loue un magasin quai Saint-Louis et en devient propriétaire en 1895. (Le Quai Saint-Louis est actuellement inaccessible en raison de travaux)
À partir de 1920, la diminution du trafic maritime conduit la Chambre de commerce à revendre ses entrepôts. Le 16 septembre 1943, l’entrepôt du quai Saint-Louis essuie les feux des bombardements alliés. Le plan de reconstruction de la Ville prévoit la reconstruction de la Chambre de commerce sur le quai Saint-Louis, mais elle sera finalement reconstruite sur le quai Ernest Renaud, à son ancien emplacement. (Source Nantes Patrimonia).
Dissimulé sous un bardage bleu, se cache un élément majeur du patrimoine nantais: les grands moulins de Loire. Premier grand bâtiment en béton armé doté d'une structure monolithique réalisé par l'ingénieur Hennebique, il est pendant près de 40 ans un rouage essentiel de l'industrie agroalimentaire nantaise.
• En 1781, à l’emplacement des futurs moulins de Loire, il existait deux bâtiments donc un abritait déjà une minoterie. Dans le second bâtiment, une raffinerie de sucre de canne est installée en 1818, reprise par la société Louis Say et Compagnie entre 1825 et 1830.
Le bâtiment va connaitre mille vies :
• En 1842, la société Thébaud y établit une minoterie et boulangerie qui produit des biscuits de mer et du pain. Mais, le 4 juin 1886, un incendie détruit entièrement le bâtiment. Les murs s’écroulent et le bâtiment n’est pas reconstruit.
• 1894 - 1934: Une minoterie traditionnelle dans un bâtiment « moderne ». Paul Perraud, propriétaire d'une minoterie achète le terrain pour y édifier une « grande usine à vapeur, avec ses annexes pouvant moudre 400 tonnes de blé par jour ». L'emplacement est idéal en en bordure de fleuve et de voie ferrée permettant l'approvisionnement en blé par le train et les bateaux. L’architecte Hennebique expérimente pour la première fois son système en béton armé sur un ensemble monumental : 63 mètres de long pour 24 mètres de large sur 25 mètres de hauteur. Le béton armé permet également de répondre aux problématiques d'incendie, récurrent dans les minoteries.
• 1897 – 1934 : une courte vie de minoterie : Si le projet est une réussite architecturale et technique, c’est un échec sur le plan économique. Paul Perraud a vu trop grand et n’a pas les capacités financières pour maintenir son activité. Trois ans après la création de la société anonyme des Moulins de Nantes, la liquidation est prononcée.
• En 1921, la société anonyme des « Grands Moulins de la Loire » est constituée et concentre une grande partie de la production du département. Elle devient un rouage essentiel de l’industrie agro-alimentaire, en fournissant notamment pour les biscuiteries (Lefebvre-Utile, Biscuiterie Nantaise). En 1922, 210 personnes travaillent dans les six usines, produisant quotidiennement 2 700 quintaux de blé.
• Lors du bombardement de 1943, l'ensemble du vitrage est pulvérisé empêchant le stockage de marchandises.
• En 1946, la Compagnie Nantaise des Chargeurs de l'Ouest achète les magasins et les silos Nantais situés plus à l'ouest qui sont convertis en chai à vin.
• En 1972, le bâtiment est vendu à la SCI CAP 44 qui le reconvertit en bureaux.
• 1973 : L'architecte Feronnière est chargé de la réhabilitation. Le traitement au feu et la création de faux plafonds de grande hauteur, complètent la transformation du bâtiment pour un usage tertiaire. La voûte de la salle des machines comme la trémie des silos sont recoupées par de nouveaux planchers et les circulations verticales sont déplacées.
• 2010 : Après 40 ans d’occupation tertiaire, le bâtiment est vidé.
• 2018 : le bâtiment est acheté par Nantes Métropole Aménagement.
(Source : Gaëlle Caudal, Direction du patrimoine et de l'archéologie, Ville de Nantes / Nantes Métropole, 2018)
Et demain ? Un an après la consultation des citoyens sur l’avenir de l’ancienne minoterie des Grands Moulins de Loire, la transformation du bâtiment se précise. L’édifice, situé entre la Loire et le Jardin extraordinaire, accueillera un lieu culturel inédit, offrant quatre fois plus d’espace au Musée Jules Verne.
Puis le long du quai, nous longeons un terrain vague, rempli de gros cailloux, où se trouvait jusqu’en 2019 le parking silo, construit dans les années 1960.
Le Hangar 12 du quai de l’Aiguillon, idéalement placé en bord de Loire, entre le quai de la Fosse et le Jardin extraordinaire, va être démoli. Construit en 1973, ce bâtiment de 2.350 mètres carrés est presque aussi long que le Hangar à bananes situé juste en face. Son propriétaire, le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, a donc décidé de le remplacer par un nouvel immeuble et un appel à manifestation d’intérêt (AMI) a été lancé mi-septembre 2022. La démolition du Hangar 12, à la charge du port, aura lieu « au cours du second semestre 2023 au plus tôt ». Elle entraînera la disparition de la spectaculaire fresque des artistes Ador et Semor. La livraison du nouveau bâtiment n’est pas envisagée avant 2025-2026.
C’est la fin de la balade qui ne fait que 3,6 km mais qui nous promène dans plusieurs siècles d’industrialisation.

LA CARRIERE MISERY

Le granite de la carrière Miséry s'est mis en place il y a 310 millions d'années, le long d'une faille qui s'étend de la pointe du Raz à la Vendée. Celle-ci forme un talus appelé le sillon de Bretagne, auquel on doit les hauteurs de la butte Saint-Anne.
Au 16e siècle, les seigneurs de la Hautière possèdent la carrière et l’ensemble des terres environnantes.Les premières mentions d’exploitation de la carrière Miséry remonte à cette époque. Le coteau de Miséry hérite son nom de « misère » car le site aurait servi de refuge à des miséreux bénéficiant sans doute de la charité des moines du couvent de l'Ermitage installé sur le coteau, à l'est.
Les pierres de Miséry permirent la construction du pont de Pirmil en 1568 et les consolidations des fortifications. A cette époque, il existe de nombreuses carrières à Nantes.
Pendant la révolution, un lieu d'exécution :
Entre novembre 1793 et février 1794, la carrière ainsi que les bords de Loire sont le théâtre d’exécutions de contre-révolutionnaires, prêtres réfractaires et prisonniers vendéens. Jean-Baptiste Carrier est investi de tous les pouvoirs par la Convention à Nantes pour faire taire la contre-révolution. Il met en œuvre des mesures extrêmes afin de frapper les esprits. D’abord emprisonnés à l’ermitage des petits capucins, des prêtres et des religieux sont noyés en novembre 1793 dans la Loire. Plus de 1000 personnes meurent ainsi noyées et 3 600 prisonniers sont fusillés dans les carrières de Nantes.
L'apogée de l'exploitation de la carrière : le 19e siècle
Dès la fin du 18e siècle, la carrière semble épuisée, mais paradoxalement elle connaît son apogée d’exploitation dans la seconde moitié du 19e siècle. En effet, au 19e siècle, les besoins en matériaux sont croissants : pierre pour le réseau routier, ballast pour le réseau ferré qui est alors en plein développement. Deux autres carrières sont ouvertes de part et d’autre de Miséry. À Nantes, le granit est utilisé essentiellement pour paver les rues. Mais les pierres sont également exportées à l’étranger. Ainsi, le Belem, tout juste sorti des chantiers Dubigeon voisins, transporta en 1896 des pierres de Miséry jusqu’en Uruguay.
Carrière et brasserie cohabitent au début du 20e siècle. Cessant progressivement l’exploitation de la carrière, la Ville vend année après année des parcelles de Miséry aux Brasseries de la Meuse.
L’exploitation des carrières nantaises cesse dans les années 1930.
Suite à la fermeture des Brasseries de la Meuse, le site de l'ancienne carrière Miséry devient un espace d’expérimentation. La Ville de Nantes devient propriétaire de l'ensemble du terrain en 2004.

De l'Ancien Grand Moulin de Loire à la Cité des Imaginaires

Réalisé en 1895, il est l’une des premières constructions de grande ampleur au monde mettant en œuvre le système béton Hennebique. Le CAP 44, ancien Grand Moulin de Loire est un bâtiment majeur de l’histoire des techniques du béton armé. Le bâtiment a été conçu par les architectes nantais Lenoir - Eteve et Raoulx et par les ingénieurs Sée, basés à Lille et concessionnaires du procédé Hennebique.
Par cette construction réalisée en 1895, Hennebique a expérimenté à Nantes pour la première fois son système en béton armé sur un ensemble monumental (bâtiment de 63 m de long pour 24 m de large sur 25 m de haut).
Devant le port et l’estuaire, cet ancien Moulin de la Loire qui alimentait en farine les grandes biscuiteries de Nantes s’affirme comme une « Porte du large ».
Si le projet est une réussite technique et architecturale, c’est un échec sur le plan économique. En 1939, les machines à vapeur et le matériel sont démontés et des travaux sont entrepris pour reboucher les trous des planchers afin de faciliter la location. En 1940, le bâtiment est loué à la Coopérative Agricole de Nantes pour entrepôt. En 1972, le bâtiment est vendu à la SCI CAP 44 qui reconvertit les lieux en bureaux.Après 40 ans d’occupation tertiaire, le bâtiment a été vidé dans les années 2010. Le bâtiment est propriété de NANTES METROPOLE AMENAGEMENT depuis 2018.

la future Cité des Imaginaires et le musée Jules Verne

Le CAP 44 accueillera la Cité des Imaginaires et Le Musée Jules Verne renouvelé.
Le Musée Jules Verne disposera d’un espace d’exposition permanant sur l’homme, son œuvre, ses influences ligériennes, ses « voyages extraordinaires ». Il permettra de présenter le riche fonds constitué depuis trente ans à Nantes : manuscrits, lettres originales de Jules Verne, archives de son fils et de son petit-fils, mais aussi objets ayant appartenu à l’écrivain...
Un espace d’expositions temporaires dédiées à la thématique des Imaginaires (env. 850 m²) sera le support d’une programmation pluridisciplinaire tournée vers les imaginaires au sens large.
Le lieu proposera une médiathèque « Le Magasin d’éducation et de récréation » et accueillera également des créateurs en résidence en lien avec la thématique des imaginaires : écrivains, plasticiens, scientifiques, vidéastes.
Point fort du projet, le toit de la Cité de l’imaginaire sera accessible au public, offrant un panorama sur la Loire, le cœur de la métropole nantaise et le Jardin extraordinaire.

Points d'interêt (2)

A

LE JARDIN EXTRAORDINAIRE

Autre
Informations complémentaires
1 Quai Marquis d'Aiguillon
44100 NANTES
kilomètre 1,11
latitude 47.2004
altitude 10 m
longitude -1.58076
Voir la fiche du point d'intéret »
B

De l'Ancien Grand Moulin de Loire à la Cité des Imaginaires

Lieu historique
Réalisé en 1895, il est l’une des premières constructions de grande ampleur au monde mettant en œuvre le système béton Hennebique. Le CAP 44, ancien Grand Moulin de Loire est un bâtiment majeur de l’histoire des techniques du béton armé. Le bâtiment a été conçu par les architectes nantais Lenoir - Eteve et Raoulx et par les ingénieurs Sée, basés à Lille et concessionnaires du procédé Hennebique.
Par cette construction réalisée en 1895, Hennebique a expérimenté à Nantes pour la première fois son système en béton armé sur un ensemble monumental (bâtiment de 63 m de long pour 24 m de large sur 25 m de haut).
Devant le port et l’estuaire, cet ancien Moulin de la Loire qui alimentait en farine les grandes biscuiteries de Nantes s’affirme comme une « Porte du large ».
Si le projet est une réussite technique et architecturale, c’est un échec sur le plan économique. En 1939, les machines à vapeur et le matériel sont démontés et des travaux sont entrepris pour reboucher les trous des planchers afin de faciliter la location. En 1940, le bâtiment est loué à la Coopérative Agricole de Nantes pour entrepôt. En 1972, le bâtiment est vendu à la SCI CAP 44 qui reconvertit les lieux en bureaux.Après 40 ans d’occupation tertiaire, le bâtiment a été vidé dans les années 2010. Le bâtiment est propriété de NANTES METROPOLE AMENAGEMENT depuis 2018.

Informations complémentaires

44000 Nantes
kilomètre 2,81
latitude 47.1998
altitude 6 m
longitude -1.57905
Voir la fiche du point d'intéret »
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