Le dîmage

La construction du four à pain a été menée par une équipe de bénévoles entre 1992 et 2022. L'ancienne buanderie du presbytère qui tombait en désuétude a ainsi été détournée en fournil agrémenté d'un four à pain. L'édifice est inspiré de plans de fours de la région fournis par Maisons paysannes.

Une grange du village est démontée pour récupérer le bois de charpente et les briques. La charpente est réalisée et installée par Rémy Langlois et ses employés, la toiture est prise en charge par la commune. Après avoir collecté des briques et silex auprès des fermes alentours, le socle du four est installé.

La sole est réalisée en briques réfractaires posée, liées entre elles par un mélange de terre et de chaux, sur un lit de sable. Une terre fine et sans caillou est ensuite versée sur la sole afin de constituer le volume intérieur. Les tuileaux normands sont posés sur la terre et soudés entre eux avec un mélange liquide chaux et argile. Pour servir de clé de voûte, un pot de fleur en terre rempli d’argile liquide est posé. Les briques de l’ancien Manoir d'Auzouville sont utilisées en façade et sur la hotte du four. La hotte est recouverte de tuileaux. Quatre tonnes de torchis sont commandés du coté de Neufchâtel en Bray. Le séchage de l'ensemble nécessitera plusieurs mois.

La porte du four, achetée sur une foire à tout retrouve son utilité. La sculpture d’un semeur orne la face avant de la poutre et la girouette, offerte par une généreuse donatrice, rivalise avec le clocher de l’église. Acheté pour une somme modique à une boulangerie de Guérande, un malaxeur reprend du service après une remise aux normes.

Durant trois jours, des petits feux sont allumés de manière à élever la température du four. Les jours de cuisson, un feu est activé. Lorsque le four est arrivé à température, les cendres sont ramenées dans un étouffoir, puis le four est nettoyé à l'aide d'un goupillon humide et la cuisson peut débuter.

Plusieurs fois par an, l’association du four à pain met en marche four pour réaliser des cuissons de pains et de brioche.

Colombier en brique, silex et bois du château d'Epreville
Cet édifice est un des très rares colombiers à plan carré du territoire. Le rez-de-chaussée est en silex enduit et chaînage de briques, tandis que l'étage se compose d'un dispositif de bois recouvert d'ardoises. Le bâtiment est coiffé en pavillon et couronné d'un épi de faîtage en forme de colombe.

Château des 18ème et 19ème siècles en brique, pierre calcaire et ardoise d'Epreville.
L'un des murs du domaine porte la date 1750. Un document de 1776 atteste que l'édifice ne comprend alors que le corps central. Les ailes, qui respectent l'esprit des parties anciennes, sont construites au 19ème siècle.