C’est en 1803, que la toute première municipalité décide de construire sur un terrain vague sis rue Cornevin dans le quartier dit de La Voie, juste au-dessus des halles communales, un bâtiment pouvant servir de collège (c.à.d d’école), de mairie et de salle pour la justice de paix. Les moellons proviennent de la carrière locale de Bocherez et les pierres de taille de celle de Dammartin-sur-Meuse.|Mais comme cette nouvelle construction n’a qu’une salle unique, elle devient vite incommode. Aussi, en 1851, après la vente extraordinaire de bois de réserve, la nouvelle municipalité fait reconstruire ce premier bâtiment public destiné aux mêmes fonctions, en l’agrandissant considérablement sur les conseils avisés de l’architecte Descaves à Chaumont, qui fait réaliser une remarquable façade classique par l’entrepreneur est Edme Hérard de Langres, qui est visible en contrebas de la mairie (entrée actuelle de la bibliothèque communale). |En septembre 1897, on pense à équiper ce bâtiment d’une horloge qui sera fournie par la maison Odobey-Cabet de Morez (Jura). Mais comme ce bâtiment public ne possédait pas d’emplacement prévu à cet effet, on prévoit en juin de l’année suivante, de réaliser au faîtage et dans l’axe de la façade, un élégant campanile afin d’y installer une cloche pour la classe et une horloge. Bien que la charpente du campanile ait été refaite entièrement en 1942, c’est cette même façade qu’on peut encore voir aujourd’hui.

Camille, le père de l’astronomie populaire est né ici le samedi 26 février 1842. Enfant d’une intelligence peu commune, il aime s’isoler pour contempler l’immensité. En 1852, il entre à la maîtrise de la cathédrale de Langres, avant de rejoindre ses parents installés à Paris. Là, il rencontre M. Le Verrier, directeur de l’Observatoire. Passionné par l’astronomie, il rédige de nombreux ouvrages, participe à des conférences... avant d’accéder, en 1867, à la présidence de la Société aérostatique de France. En 1880 paraît son Astronomie Populaire, « livre écrit pour tous ceux qui aiment à se rendre compte des choses qui les entourent ». Edité par son frère Ernest, fondateur de la maison d’Edition Flammarion, l’ouvrage reçoit le Prix Monthyon de l’Académie des Sciences. Celui qui a su mettre l’astronomie à la portée de tous, fonde ensuite la Société astronomique de France et crée l’Observatoire de Juvisy-sur-Orge.Naissance également dans ses lieux d’Ernest, fondateur des éditions, installées rue Racine à Paris.Les Frères Flammarion, Camille (astronome) et Jules-Ernest (éditeur) Nicolas Camille Flammarion, plus connu sous le nom de Camille Flammarion, est né le 26 février 1842 à Montigny le Roi. Il fut un astronome français et un membre très actif de maintes sociétés savantes et d’associations pour la vulgarisation des sciences positives. Ses découvertes scientifiques l’ont placé et maintenu encore de nos jours au 1er rang de nos vulgarisateurs. Il fut d’abord destiné par sa famille à l’état ecclésiastique et commença ses études au séminaire de Langres. Il les termina à Paris en 1858 et est reçu cette même année élève astronome à l’observatoire impérial de Paris. Il y demeura 4 ans. Succédant ensuite à l’abbé Moigno, il entra à la rédaction de la revueLe Cosmos. En 1865, il devint rédacteur scientifique du journal Le Siècle. Durant ce temps, il fit de nombreuses conférences publiques sur les principaux sujets de l’astronomie populaire. En 1868, il entreprit quelques ascensions en ballon afin d’étudier l’état hygrométrique et la direction des courants aériens de l’atmosphère. En 1887, il fonda la Société astronomique de France, dont il fut le premier président. En Janvier 1881, il reçoit la Légion d’honneur pour ces travaux de vulgarisation de l’astronomie. Il fut le premier à suggérer les noms de Triton, lune de Neptune et d’Amalthée, lune de Jupiter, alors que ces noms ne seront officiellement adoptés que des décennies plus tard. Camille Flammarion a écrit une cinquantaine d’ouvrages et un nombre incalculable d’articles dans diverses revues savantes, dont le magazine L’Astronomie.Ernest est le second fils d’une famille de quatre enfants de la Haute-Marne dont le fils aîné, Camille est un célèbre astronome Ernest doit sa célébrité à la maison d’édition qu’il fonde en 1876. La réussite de cette entreprise est due au succès populaire de L’Astronomie populaire, livre de son frère qu’il publie en 1878 et qui devient un best-seller en cette fin du XIXe siècle.Les éditions Flammarion sont une maison d’édition généraliste dont la vocation est de rendre accessible à chacun le savoir dans tous ses états, de mettre à la disposition du plus grand nombre le meilleur contenu possible. Flammarion propose une production très diversfiée, couvrant tous les domaines de la littérature, les beaux-arts, les beaux livres illustrés, les conseils pratiques, les sciences humaines et la jeunesse, à l’exception des encyclopédies. La maison est restée familiale, jusqu’en 2000, date à laquelle elle passa sous le contrôle du groupe italien RCSPas de visite : site privé visible uniquement de l'extérieur.

L’auge contemporaine actuelle remplace la dernière fontaine construite à Montigny en 1862 qui servait exclusivement au bétail. Elle porte le nom du dernier quincaillier du village, très populaire.

Ce charmant lavoir construit en 1850, est bâti selon une forme originale, en impluvium octogonal régulier, rappelant ainsi les cours intérieures des villas romaines. Le bâtiment formé de huit pans de murs de cinq mètres de largueur, est couvert de tuiles en écaille. Les versants de son toit, sont soutenus par huit colonnettes de fonte reliées au bassin, au centre duquel trône une colonne tronquée. L’eau de la source jaillie de cette colonne centrale par un bec de cygne. Les murs sont pourvus de niches pour poser les accessoires des lavandières. Au sol, le pavage en pente devait faciliter l’écoulement de l’eau et un agenouilloir était disposé autour du bassin pour un meilleur confort lors des lessives. Le choix de cette architecture harmonieuse et peu courante dans le département, permettait de faire entrer la lumière, de récupérer l’eau de pluie dans le bassin et de travailler à l’abri des intempéries et du soleil. Une porte en arcade fermée par une grille regarde en direction du village, quand au loin s’ouvre un paysage bucolique de champs et de forêts.

Depuis la fondation du prieuré Sainte-Marie-Madeleine dans le Xe siècle par l'abbé de Saint-Bénigne de Dijon, celui-ci servait d'église paroissiale pour le village nouvellement créé. Mais la construction de la forteresse par le Comte de Champagne, obligea à détruire puis à transférer le prieuré dans la nouvelle église paroissiale en 1237, qui était à la nomination de l'abbé de Saint-Bénigne de Dijon.Cette église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine de Montigny du XIIIe siècle, a été entièrement reconstruite peu après les Guerres de Religion en grès du rhétien. Le choeur à une travée voûté d'ogives et le transept également voûté d'ogives, ont été reconstruits à la fin du XVIe siècle, par des notables locaux qui ont laissé leurs armes de part et d'autre de l'arc triomphal : les Genevois à gauche et les descendants des Saladins d'Anglure à droite. La nef à vaisseau unique lambrissé, en ruines au sortir de la Révolution, a été reconstruite en 1828, comme l'atteste une pierre commémorative au portail principal. A cette occasion, la nef a été élargie de sept mètres sur de nouvelles fondations, et la toiture surélevée à proportion, par l'entrepreneur Claude Dondot de Marac, sur les plans de l'architecte Chaussier de Chaumont. Ces travaux ont nécessité 60 voitures de pierres des carrières de Biesles (52), Châtillon (88) et Montvaudon (70).L'église de Montigny, d'aspect classique avec son clocher-porche couvert d'ardoises, est particulièrement sobre et sans aucune décoration à l'extérieur.A l'intérieur, le mobilier est plutôt remarquable. On verra en entrant à gauche l'autel des fonds dédié à St-Jean-Baptiste en bois polychrome du XVIIIe siècle. Egalement la grille du choeur en fer forgé du XVIIIe siècle, inscrite sur l'inventaire des Monuments Historiques par arrêté du 23 décembre 1925. On remarque également à droite sous l'arc triomphal, les sièges des célébrants provenant de l'abbaye de Morimond après la Révolution. Enfin, on trouve dans le mur du chevet un oculus eucharistique, destiné à honorer le saint Sacrement depuis l'extérieur en rentrant des champs, selon un dispositif assez répandu dans les églises du Bassigny. Une sacristie dans le style néogothique a été rajoutée au sud du choeur au début du XXe siècle.

La fontaine d'origine fût érigée au XIIIe siècle. Elle était alors composée d'un puisard, d'un abreuvoir, d'un lavoir et d'un gué, aujourd'hui disparu. La légende veut que Thibaud IV, roi de Navarre fit boire son cheval à cet endroit, d'où le nom de l'ouvrage. Aujourd’hui, l’eau jaillie de la gueule d’un monstre en fonte dans un bassin carré, et s’écoule ensuite dans deux grands abreuvoirs accolés. L’ensemble s’appuie sur un mur de soutènement en pierre.