PR14: sentiers des maisons à colombages, Pays de la Zorn (67)
- Thématique Randonnée
- Mis à jour le 18/04/2019
- Identifiant 177589
durée / niveau
Rando pédestre
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distance
15,9 km
type parcours
Boucle
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Lieu de départ
21 B r des canards
67270 Lixhausen |
accessibilite
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prestations payantes
Non
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type(s) de sol
Bitume
Terre Herbe |
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Mots clés
Zorn, Maisons, Colombages
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description
Cet itinéraire labellisé par la FFRandonnée Alsace a été publié dans le magazine PRM n° 42 du 1er trimestre 2017. Tout droit de reproduction réservé à la FFRandonnée et à son partenaire la Communauté de Communes du Pays de la Zorn.
L'itinéraire
De village en village sur le sentier des maisons à colombages au pays de la Zorn
Moyen, 15,9 km, 4h30, dénivelée : + 210 m, balisage : GR®Pays et jaune
Départ : Du parking situé face à l'église de Lixhausen, partir à gauche rue principale. À la sortie du village, tourner à droite et suivre le balisage. Franchir un fossé (1), poursuivre à gauche puis monter à droite. À la route, prendre à gauche.
À Issenhausen, suivre à droite la rue principale puis, devant l'église (2), tourner à gauche. Continuer à gauche sur la RD 91. Franchir la D7, emprunter le chemin en face. À la petite route (3), tourner à gauche et suivre le balisage.
À Zoebersdorf, place de la mairie, s'engager en face puis à gauche devant la maison Renaissance. Traverser le village. Prendre à droite rue de l'école (4) puis encore à droite rue de la forêt.
Au bout, tourner à droite puis à gauche. On contourne un pré puis un bosquet. À la fin du bois (5), tourner à gauche puis encore à gauche. Prendre à droite et traverser Geiswiller. À la patte d'oie, continuer à gauche, puis à droite. Au réservoir d'eau (6), tourner à gauche puis encore à gauche, et prendre la première à droite.
Au bout, s'engager à gauche, puis à droite pour rejoindre la route qu'il faut emprunter (à droite). Passé le centre équestre, tourner sur le chemin le plus à gauche (7) et continuer tout droit. Descendre ensuite à gauche vers le village. Emprunter, à droite, la rue principale de Wickersheim.
Tourner à gauche au niveau de l'église. Au bout (8), laisser le GR® de Pays et continuer tout droit. Au deuxième croisement, tourner à gauche puis s'engager sur le deuxième chemin à droite. Tourner ensuite à gauche puis rejoindre le parking de départ à Lixhausen par la rue à droite.
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Au pays des colombages
À l'ouest de Haguenau, dans la campagne vallonnée, les bourgades du pays de la Zorn offrent de beaux exemples de fermes typiquement alsaciennes. Inscriptions, toits, pans de bois : précis de lecture des maisons à colombages.
« Savez-vous lire une maison alsacienne ? » D'entrée de jeu, François Entz pose la question qui compte. En toute connaissance de cause : car pour s'y retrouver dans tous ces colombages, mieux vaut avoir quelques clés de décryptage. Ces indices de lecture, François Entz les distille habilement au gré d'une visite savamment conduite. Président de l'association qui gère le musée du pays de la Zorn, cet interprète hors pair du patrimoine rural des environs joue les guides avertis de ferme en ferme. Dans la rue principale de Issenhausen, il mentionne un premier terme spécifique aux maisons à pans de bois : le poteau cornier. Pièce maîtresse de l'ossature en bois, cette poutre verticale qui en constitue l'angle le plus important comporte le plus souvent une inscription gravée qui mentionne date et nom de ceux qui ont édifié la maison. « Diese Haus hat gebaut... » : cette maison fut construite par... La formule, en version plus ou moins longue, se retrouve parfois sur les poutres horizontales. D'autres inscriptions, tantôt sentencieuses, tantôt humoristiques ou sarcastiques, sont affichées ici ou là en façade. Un signe revient souvent également, la svatiska, symbole d'origine hindoue qui vise à attirer chance, bonheur et félicité sur la maison, ses occupants et ses biens.
« Vous avez remarqué les chiffres romains gravés sur les poutres ? » En les observant de plus près, le détail saute aux yeux, en effet. L'explication suit sans tarder : la structure en pans de bois était assemblée au préalable à blanc, au sol. Chaque pièce, soigneusement numérotée, était ensuite facile à positionner lors du montage définitif. Cette technique d'assemblage qui rendait aisé montage comme démontage explique que pendant longtemps la maison alsacienne fut considérée comme un bien mobilier. Déplacer une maison était chose courante. « Et se fait encore ! poursuit François Entz. La commune de Wickersheim, par exemple, a racheté une ancienne ferme située à une quinzaine de kilomètres, l'a démontée puis remontée pour en faire sa salle polyvalente... »
Maison d'habitation, grange, étable et autres dépendances, portail couvert : les fermes, organisées autour d'une cour pavée, s'avèrent particulièrement imposantes. Pendant la période prospère qui s'ouvre au début du XVIIIe siècle, elles pouvaient abriter jusqu'à une trentaine de personnes, dont de nombreux domestiques. Le long des bâtiments, on trouve souvent balcons et loggias. « Mais le balcon schini, lui, situé sous la croupe et superposé sur deux étages avec des balustres sculptées, ne se voit qu'en façade ! », précise notre guide. Schini ? Il s'agit d'une dynastie de charpentiers suisses installée à Zutzendorf en pays de Hanau au XVIIIe siècle. Ils ont répandu leur savoir-faire à tel point que ces balcons, et même les maisons qui en possèdent, portent désormais leur nom. Côté toit, d'autres éléments sont caractéristiques de la maison traditionnelle alsacienne : une forte pente pour évacuer l'eau de pluie, des tuiles plates, en terre cuite, arrondies à leur extrémité en queue de castor, sans oublier des cheminées coiffées d'une mître qui a pour fonction d'empêcher la pluie de pénétrer à l'intérieur du conduit, tout en améliorant le tirage.
Issenhausen, Geiswiller, Wickersheim... De village en village, les maisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle-ci possède une inscription dans un losange, celle-là un balcon Schini donnant non pas sur la façade mais sur la cour... À Zoebersdorf, cependant, se trouve une maison particulièrement remarquable. Par son âge, déjà, - édifiée en 1566, elle est certainement la plus ancienne des alentours – mais aussi, et surtout, par l'exemplarité de sa restauration. Celle-ci, réalisée en 1973, a valu à l'édifice d'être inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Son ancienneté se lit à plusieurs niveaux : les poutres ne sont plus droites, la structure en encorbellement, c'est-à-dire l'avancée de chaque étage sur celui du dessous, est caractéristique de la période médiévale et une fenêtre à trois pans de type Renaissance subsiste. Petites fenêtres serties au plomb et cheminées d'origine viennent compléter le tableau. Cette maison de maître présente également des poutres ouvragées : « des chaises curules à becs de cigogne », précise François Entz. La forme de chaise curule, un siège pliable réservé aux magistrats à l'époque romaine, devait à l'origine être réservée aux personnages d'importance. Bien d'autres figures se lisent sur les pans de bois comme les losanges, omniprésents - « symbole de fécondité pour les humains et de fertilité pour les animaux » - ou encore les Mann (hommes), deux K majuscules, ou un seul. Décidément, pour qui a les clés, la lecture commence à prendre forme...