8 Le sentier des villages perchés - De La Brigue à Tende

Ancienne petite cité médiévale nichée au creux de la vallée de la Lévenza, la Brigue est aujourd’hui un magnifique village monumental. Ce petit village vous séduira par son habitat bien ordonné, ses belles demeures anciennes, ses hautes façades peintes en trompe-l’œil et ses clochetons typiques.
Tout comme Tende, ce village a connu d’importants va-et-vient entre l’Italie et la France qui ont mené au rattachement du 16 septembre1947. La Brigue vous invite à déchiffrer ses superbes linteaux sculptés au cours des XVè et XVIème siècles sur de la pierre verte de Tende ou sur du schiste noir alors exploité dans la région de Réaldo, ancien hameau qui dépendait de La Brigue.
Tout en visitant le village, vous remarquerez ses maisons peintes en trompe-l’œil, ses superbes arcades sous lesquelles se déroulaient autrefois les marchés et les foires et les vestiges du château des Comtes Lascaris, parfaits symboles de l’époque fastueuse durant laquelle le village servait de carrefour vers le Piémont.

La Collégiale Saint-Martin, d’origine de type roman lombard, fut baroquisée au cours des XVIIème et XVIIIème siècles.
 La voûte du chœur, ornée d’une Gloire au Saint-Sacrement, le maître-autel et ses boiseries, les retables de la Vierge et celui de l’autel de Notre-Dame-des-Neiges exécuté par un des frères Bréa.
 Ne pas manquer l’orgue Lingiardi installé au XIXème siècle.

À voir : À ne pas manquer également la Chapelle de l’Assomption (extérieur baroque) et la Chapelle de l’Annonciade, dont l’originalité de l’architecture réside dans sa façade incurvée et dans son plan, qui combine le rectangle et l’ellipse, parti souvent adopté par les églises baroques de Ligurie. Aujourd’hui la première est transformée en musée d’art religieux, la seconde permet de célébrer les offices en hiver.

À signaler (mais hors du village) : Notre Dame des Fontaines, remarquable ensemble de fresques murales dans un sanctuaire du XIIème siècle entièrement décoré par les maîtres italiens Canavésio et Baleison en 1492. Etonnantes représentations du Jugement Dernier.

"Maison des abeilles", construction typique destinée à protéger les ruches.

L’adret issu du vieux français adrecht, « adroit », « endroit » ou « bon côté » est l'ensemble des versants d’une vallée de montagne qui bénéficient de la plus longue exposition au soleil. Le versant opposé, moins ensoleillé et plus froid, est l'ubac.
Sur l'adret, la lumière frappe les pentes selon une inclinaison allant jusqu'à 90°, avec pour effet un pouvoir calorifique accru des rayons.
Dans l’hémisphère nord, l’adret est généralement la face sud d’une montagne, le Soleil étant toujours au sud dans le ciel.

En versant sud, ou adret, la température est plus élevée et, de ce fait, la végétation est adaptée avec des plantes dite thermophyle. Par journée ensoleillée, un adret alpestre peut recevoir de 8 à 10 fois plus de chaleur qu'un ubac de même pente, facteur qui conditionne la répartition des espèces : essences résistant à la sécheresse en adret (pin sylvestre, pin à crochets), essences recherchant l'humidité en ubac (hêtre, sapin, épicéa, pin cembro et mélèze).
Ce type de versant a donné son nom à des villages dans les Alpes, notamment à celui des Adrets (en Isère) ou à celui des Adrets-de-l’Estérel (dans le Var). (Source Wikipédia)