01 XT - Le Gueu du Saut et la vallée des Forges
- Thématique Balade
- Mis à jour le 21/05/2021
- Identifiant 382086
durée / niveau
Rando pédestre
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distance
1,3 km
type parcours
Boucle
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Lieu de départ
88220 Xertigny
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accessibilite
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prestations payantes
Non
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type(s) de sol
Bitume
Graviers Terre Herbe |
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Mots clés
Cascade, Gué_du_Saut, Le_Rechentreux, La_terre_de_Laloeuf, les_terres_de_surséance
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Photos & vidéos (3)
description
Ce lieu-dit Le Gué du Saut, est intitulé "Gueux du sceau" sur la carte de Cassini au 17ème siècle. Il constituait autrefois un petit hameau de 8 maisons abritant 49 habitants en 1887.
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88220 Xertigny
La tréfilerie du Blanc Murger dernier témoin de la vallée des forges
La Forge de Semouse a été fondée en 1697, elle fournissait du fer à la tréfilerie de Plombières, créée en 1547.
Dirigée par les familles Hildebrand, puis De Pruines, la Forge de Semouse construisit établit une annexe en aval, la Forge Neuve, en 1833. Elle était spécialisée dans le laminage de tôles, puis dans la fabrication d’outils de taillanderie, coutellerie et couverts et employait 150 personnes dans les deux établissements.
En 1880, elle rachète cette Tréfilerie du Blanc Murger qui comptait 263 ouvriers en 1862 et installe une ligne de transport à voie étroite avec une locomotive le "tacot" pour relier les trois usines.
Illustration de cette période florissante des forges de la Vôge, Victor De Pruines se fit construire un château de style néo-renaissance en 1885 et qui se trouve toujours 2 km en aval sur cette vallée (voir le point d'intérêt sur la famille De Pruines).
Ces sites industriels se sont établis à proximité des sources énergétiques de l'époque préindustrielle. Il s'agissait de la force hydraulique pour actionner les marteaux qu'on appelait "martinets" et du carburant pour les fours apporté par le charbon de bois produit dans les grandes forêts du secteur. La révolution industrielle avec l'arrivée du charbon puis du pétrole et le développement des grandes voies de communication ont fait perdre tout leur intérêt énergétique à ces vallées d'accès difficile.
Notre département conserve cependant de nombreuses traces de ce passé à travers son industrie métallurgique. Il compte encore de nombreuses spécialités issues de ces savoirs faire ancestraux; tréfilerie, mécanique de précision, appareils de cryogénie, climatiseurs, constructions métalliques, équipements automobiles, chaudronnerie etc… Par ailleurs, ces forges d'autrefois ont laissé de nombreuses traces dans les toponymes locaux ainsi l'étang du martinet, la neuve forge, la forge neuve, la taillanderie témoignent encore de ces activités.
88220 Xertigny
Le Gueux du Saut - Cascade, Casse-croûte et Casse-tête
• Un humain dans la force de l'âge peut développer 100 à 250 watts (mais pas en continu !...)
• Un cheval vapeur 736 watts (notre équivalence du cheval de trait - sans oublier de lui donner repos et nourriture)
• Un litre d'essence 10 000 watts pendant une heure ou 1 000 watts pendant 10 heures !... On estime qu'il faut 20 jours à un homme dans la force de l'âge pour produire autant d'énergie qu'un litre de pétrole.
(*) avec le facteur d'accélération de la pesanteur arrondi à 10 au lieu de 9,81
88220 Xertigny
Points d'interêt (2)
Le Château de Pruines un témoin des maîtres de forges
Victor de Pruines (1810-†1889), officier de gendarmerie natif du Cantal, devient le gendre d'André Hildebrand en épousant en 1839 à Xertigny sa fille Éléonore (1817-†1877). Propriétaire de la forge en 1862 à la mort de son beau-père, il est également conseiller général du canton de Xertigny entre 1848 et 1871. En 1885, il décide de construire sa résidence principale à la Forge de Semouse, un château de style néorenaissance.
Son fils Albert de Pruines (1842-†1922) prend la succession des forges de Semouse (laminage des tôles), de la fabrication de produits finis en fer battu, couverts, taillanderie, étrilles... à Plombières-les-Bains, et rachète la tréfilerie du Blanc-Murger en 1880. Il avait été également capitaine du 1er bataillon de garde nationale mobile des Vosges pendant la guerre franco-allemande de 1870, conseiller général du canton de Xertigny de 1871 à 1880 & de 1886 à 1919, conseiller municipal de Plombières en 1884, membre du conseil d'administration de la Société générale des Eaux minérales de Vittel et de la Compagnie des Thermes de Plombières, et président du conseil d'administration des Houillères de Ronchamp en Haute-Saône. Albert de Pruines s'attache à développer les liaisons entre ses trois usines, avec une locomotive puis avec une ligne à voie étroite récompensée en 1909 à l'exposition internationale de l'Est de la France pour son action en faveur de l'économie sociale et de la mutualité. En 1895, il construit à côté du château une chapelle de style néoroman (datation par tradition orale), destinée à accueillir les dépouilles de ses parents et des membres de sa famille.
À sa mort en 1922, ses possessions passent par héritage à ses deux filles. La forge cesse ses activités en 1947 et devient une scierie entre 1953 et les années 1970. L'usine est actuellement désaffectée. Le château est acheté par un artisan nancéien en 1984. Jusqu'à aujourd'hui, il ne fait l'objet d'aucune inscription ou classement au titre des monuments historiques, mais son identification a été intégrée dans les enquêtes thématiques régionales (ancienne métallurgie vosgienne), patrimoine industriel et architecture rurale de Lorraine (Vôge méridionale), réalisées par le service régional de l'inventaire.
D'autres maîtres de forges ont construit des châteaux au XIXe siècle, tels le château de La Chaudeau de la famille de Buyer, situé en Haute-Saône au sud de Le Clerjus, et le Château Puton construit au XVIIIe siècle par le maître de forges et fermier général Georges Puton (1679-1737). Tous ces châteaux ont été construits lors de la période la plus florissante des forges de la Vôge.
88220 Xertigny
La terre de Laloeuf en partage (1780)
Un arrêt du conseil d’état du 5 janvier 1779 ordonne le partage de ces forêts entre les trois communautés.
Une première séance de partage eut lieu le 13 septembre 1780, en présence du conseiller du roi, du grand maître des eaux et forêts de France et des représentants des trois communautés.
L’assemblée élit domicile au logis d’Humbert Paillot à la Chapelle aux bois.
Mais les édiles ne sont pas en mesure de présenter les documents demandés : titres de propriétés respectifs (de leurs paroisse et hameaux) ainsi que leur droit d’usage des forêts de la terre de Laloeuf.
La seconde séance eut lieu le 15 septembre 1780, et les parties convinrent d’un partage en trois portions égales, avec une portion majorée de 100 arpents pour la communauté de Xertigny (en compensation d’une moindre attribution du bois du Pergis). La communauté du Clerjus obtint la forêt du Chenot, La Chapelle aux bois une petite partie de cette forêt, la totalité du fays Duquint et la majeure partie du Pergis. Xertigny obtint les forêts de la Torelle, du fays Richard, du Rechentreux et le reste du Pergis. La superficie attribuée à chacun est de 2330 arpents et 7 omées (plus 100 arpents et 1 omée pour Xertigny).
Le document final avec le plan fut signé le 30 janvier 1782. Aujourd’hui la forêt de Xertigny couvre 2000 ha soit 40% de la superficie totale de 5000 ha de la commune (dont 800ha de forêt communale gérée par l’ONF) .
NB : 1 arpent = environ 0,51 ha (100 arpents, environ 50 ha)
omée (ou ommée, vient de homme) : surface qu’un homme pouvait labourer en une journée (2,4 ares)
D’après le document aimablement transmis par M. Francis Lavez de Xertigny
88220 Xertigny