Terre Rouge - Le Pilhon par Mondorès et col de la Mourière

Cette étape vous fait découvrir tour à tour des paysages et ambiances très variés. Au départ de Terre Rouge jusqu'à Bonneval vous goûterez à la quiétude de ce val paisible de montagne où la vie humaine s'est accrochée autour des sources. Celle de Bonneval est tout à fait saisissante par son débit, ainsi que la rare richesse de ses sols qui ont donné son nom au hameau et à la vallée. En contraste total avec l'ambiance de fin du monde et de désert lors de la traversée du glissement de terrain de la Montagne de Piniès. Une charmante forêt bien ombragée ensuite pour vous accompagnera jusqu'au col de la Mourière. Pour finir, vous découvrirez, un petit alpage local du haut diois en faisant le tour de la montgne de Chauvet avant de redescendre sur le Pilhon, accueillant petit hameau typique des préalpes drômoises.

Situé à 5 km en amont du bourg de Boulc-en-Diois, à l'Est du lieu-dit de Bonneval et au-dessus
des lieux-dits de Taravel et de Mondorès, un mouvement de terrain de grande ampleur affecte le versant Sud-Ouest de la montagne des Piniès depuis au moins 80 ans. Mobilisant plusieurs
millions de m3 de matériaux, il s'agit d'un des plus grands glissements de terrain de France
métropolitaine. D'amont en aval, il se manifeste par un écroulement de la barre calcaire sommitale dont est constituée la Montagne des Pinies, en raison de glissements de terrain qui affectent des marnes sous-jacentes. Au sein de ces marnes, d'importantes résurgences remobilisent les produits de glissements qui s'épandent par coulées successives dans deux principaux chenaux situés de part et d'autre de la ferme de Mondorès pour rejoindre ensuite la vallée de Taravel dans laquelle le front de ces coulées progresse lentement et au fur à mesure des crises.
Ces mouvements de terrain (éboulements, glissements et coulées de boue) s'étendent sur une
superficie de 40 ha entre les altitudes de 1 471 m au sommet de la montagne des Piniès, à 915 m. au niveau de l'ancienne maison Taravel, menacée par les coulées de boue, qui a été expropriée et détruite en 2005 dans le cadre de la Loi Barnier (Cf. rapport BRGM/RF-53134-FR). Les différentes études et projets de recherche réalisés sur ce site depuis 1988 (époque de réactivation du mouvement de terrain) ont montré que le glissement pouvait concerner un volume de matériau de l'ordre de 12 millions de m3.
Aujourd'hui, le site est dépourvu d'enjeux particuliers à l'exception de la ferme de Mondorès,
résidence secondaire jusqu'ici épargnée par les mouvements de terrain, malgré sa position en aval du glissement et entre les deux coulées de boue principales. Cette situation la rend toutefois inaccessible en période de crise et potentiellement menacée par le caractère évolutif du site.