Collégiale d'Uzeste
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 17/06/2022
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Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
44.4428
|
longitude
-0.323496
|
altitude
68 m
|
|||
adresse
5 rte de langon
33730 Uzeste |
accessibilite
|
Photos & vidéos (1)
![]() |
description
La Collégiale d’Uzeste est classée Monument Historique depuis 1840.
Sur des bases romanes du XIIème siècle encore visibles, la nef et le chœur gothique ont été élevés au début du XIVème siècle ; le sanctuaire roman était alors le lieu d'un pèlerinage marial : les jeunes mères et les nourrices venaient demander à la Madone d'Uzeste de favoriser leur lactation. La source auprès de laquelle elles se rendaient existe toujours. Les armes de la famille de Got y sont sculptées à l'envers, de sorte que leur reflet dans l'eau permette de les lire dans le bon sens. Il y avait à cette époque une statue de vierge allaitante aujourd'hui disparue. C'est Bertrand de Got, enfant du pays, qui, devenu le pape Clément V en 1305, décide de reconstruire l'église dans le style gothique qu'on lui connaît puis de l'ériger en Collégiale en la dotant d'un collège de douze chanoines chargés de veiller à son entretien. L'architecte chargé de cette reconstruction pourrait être Jean Deschamps qui a par ailleurs travaillé à Bordeaux et Limoges.
Puis, en 1314, quelques jours avant sa mort, Clément V décide d'y être inhumé.
Particularités de la collégiale : les voûtes sexpartites peu présentes dans les édifices religieux de sud de la France. De nombreux éléments romans (statue d'évêque bénissant, chapiteaux, linteau du porche d'entrée...) ont été réutilisés lors de la reconstruction voulue par Clément V. On peut admirer le tympan gothique, surmontant le linteau roman conservé, représentant le couronnement de la Vierge, malheureusement martelé durant les guerres de religion, présentant encore des traces de sa polychromie d'origine. Et, à l'intérieur de l'église,
- la statue d'évêque bénissant (travail roman autour de 1210-1230), probablement fondateur ou bienfaiteur du monument reposant sur une console soutenue par des figures nues accroupies en atlantes "citation romane" exprimée en gothique "gascon" datant du dernier tiers de XIII° siècle (1260-1290),
- le gisant en marbre de Carrare de Clément V,
- la statue de la Madonne, travail contemporain de la collégiale mais qui n'est pas la statue d'origine,
- le gisant du chevalier de Grailly, fils du captal de Buch.
(Ces trois statues ont elles aussi été martelées au cours des guerres de religion, lors du saccage de l'église et de la profanation du tombeau en 1572).
- des chapiteaux gothiques, quant à eux, représentent les créations d'Adam et Eve, Dieu leur donnant le paradis (pile nord entre la deuxième et la troisième travée), la chute, le sacrifice d'Abraham et des scènes burlesques.
L'exécution du gisant, qui présente une analogie avec celui de William of Valence dans l'abbaye de Westminster, pourrait être un travail des Ateliers de Limoges. Une hypothèse retient le nom du sculpteur italien Arnolfo di Cambio, mais celui-ci est mort entre 1302 et 1310, avant que soit décidée l'exécution du tombeau. On se sait pas si un élève ou un collaborateur des Ateliers de Limoges aurait pu s'inspirer de ses oeuvres ou d'un de ses projets. On n'a pas trace d'une commande de Clément V avant sa mort pour son tombeau, quelque en ait été l'emplacement. Un dais d'orfèvrerie réalisé par un artisan d'Orléans, Jean de Bonneval, sommait le tombeau qui, initialement, se trouvait au centre du choeur, à l'actuel emplacement du maître-autel.
Les bas-reliefs en albâtre et les colonnes de jaspe qui entouraient le tombeau ont été détruits lors du saccage de 1572.
Le clocher est plus tardif (XVème) et les remarquables vitraux du XIXème siècle sont du Maître verrier bordelais Joseph Villiet. Ils représentent des scènes de la vie de la Vierge (sa présentation au temple, l'Annonciation, l'adoration des Mages, sa Gloire...), des épisodes de la vie de Bertrand de Got ( son baptême, Clément V en prière, sa mort...) et deux mécènes important : le pape Clément V offrant la construction de la collégiale à la Madone et Monseigneur Donnet offrant au XIX° siècle la restauration de l'édifice.
Un inventaire rédigé en 1806 par le curé de Préchac (preuve que l'église était alors désaffectée) à la demande de l'archevêque de Bordeaux décrit ce qu'il restait après la Révolution et le départ des chanoines chassés par celle-ci : un maître-autel en bois sculpté et doré, et un retable très abimé représentant la Vierge. Il n'en reste rien aujourd'hui.
On remarque à l'extérieur, sur la façade sud, deux cadrans solaires. Le premier donne l'heure solaire, le second est en fait un cadran canonial qui indique le temps des prières (Primes, Tierces, Sextes, Nones, Vêpres), les Laudes (avant le lever du soleil) et les Complies (après son coucher) ne pouvant figurer.
Depuis 1616, la collégiale dUzeste fait l'objet d'un pèlerinage votif de la ville de Bazas qui, atteinte d'une épidémie de peste, avait fait le voeu, si Notre Dame d'Uzeste la sauvait, de venir tous les ans en procession de 8 septembre avec son évêque et ses échevins.
Sur des bases romanes du XIIème siècle encore visibles, la nef et le chœur gothique ont été élevés au début du XIVème siècle ; le sanctuaire roman était alors le lieu d'un pèlerinage marial : les jeunes mères et les nourrices venaient demander à la Madone d'Uzeste de favoriser leur lactation. La source auprès de laquelle elles se rendaient existe toujours. Les armes de la famille de Got y sont sculptées à l'envers, de sorte que leur reflet dans l'eau permette de les lire dans le bon sens. Il y avait à cette époque une statue de vierge allaitante aujourd'hui disparue. C'est Bertrand de Got, enfant du pays, qui, devenu le pape Clément V en 1305, décide de reconstruire l'église dans le style gothique qu'on lui connaît puis de l'ériger en Collégiale en la dotant d'un collège de douze chanoines chargés de veiller à son entretien. L'architecte chargé de cette reconstruction pourrait être Jean Deschamps qui a par ailleurs travaillé à Bordeaux et Limoges.
Puis, en 1314, quelques jours avant sa mort, Clément V décide d'y être inhumé.
Particularités de la collégiale : les voûtes sexpartites peu présentes dans les édifices religieux de sud de la France. De nombreux éléments romans (statue d'évêque bénissant, chapiteaux, linteau du porche d'entrée...) ont été réutilisés lors de la reconstruction voulue par Clément V. On peut admirer le tympan gothique, surmontant le linteau roman conservé, représentant le couronnement de la Vierge, malheureusement martelé durant les guerres de religion, présentant encore des traces de sa polychromie d'origine. Et, à l'intérieur de l'église,
- la statue d'évêque bénissant (travail roman autour de 1210-1230), probablement fondateur ou bienfaiteur du monument reposant sur une console soutenue par des figures nues accroupies en atlantes "citation romane" exprimée en gothique "gascon" datant du dernier tiers de XIII° siècle (1260-1290),
- le gisant en marbre de Carrare de Clément V,
- la statue de la Madonne, travail contemporain de la collégiale mais qui n'est pas la statue d'origine,
- le gisant du chevalier de Grailly, fils du captal de Buch.
(Ces trois statues ont elles aussi été martelées au cours des guerres de religion, lors du saccage de l'église et de la profanation du tombeau en 1572).
- des chapiteaux gothiques, quant à eux, représentent les créations d'Adam et Eve, Dieu leur donnant le paradis (pile nord entre la deuxième et la troisième travée), la chute, le sacrifice d'Abraham et des scènes burlesques.
L'exécution du gisant, qui présente une analogie avec celui de William of Valence dans l'abbaye de Westminster, pourrait être un travail des Ateliers de Limoges. Une hypothèse retient le nom du sculpteur italien Arnolfo di Cambio, mais celui-ci est mort entre 1302 et 1310, avant que soit décidée l'exécution du tombeau. On se sait pas si un élève ou un collaborateur des Ateliers de Limoges aurait pu s'inspirer de ses oeuvres ou d'un de ses projets. On n'a pas trace d'une commande de Clément V avant sa mort pour son tombeau, quelque en ait été l'emplacement. Un dais d'orfèvrerie réalisé par un artisan d'Orléans, Jean de Bonneval, sommait le tombeau qui, initialement, se trouvait au centre du choeur, à l'actuel emplacement du maître-autel.
Les bas-reliefs en albâtre et les colonnes de jaspe qui entouraient le tombeau ont été détruits lors du saccage de 1572.
Le clocher est plus tardif (XVème) et les remarquables vitraux du XIXème siècle sont du Maître verrier bordelais Joseph Villiet. Ils représentent des scènes de la vie de la Vierge (sa présentation au temple, l'Annonciation, l'adoration des Mages, sa Gloire...), des épisodes de la vie de Bertrand de Got ( son baptême, Clément V en prière, sa mort...) et deux mécènes important : le pape Clément V offrant la construction de la collégiale à la Madone et Monseigneur Donnet offrant au XIX° siècle la restauration de l'édifice.
Un inventaire rédigé en 1806 par le curé de Préchac (preuve que l'église était alors désaffectée) à la demande de l'archevêque de Bordeaux décrit ce qu'il restait après la Révolution et le départ des chanoines chassés par celle-ci : un maître-autel en bois sculpté et doré, et un retable très abimé représentant la Vierge. Il n'en reste rien aujourd'hui.
On remarque à l'extérieur, sur la façade sud, deux cadrans solaires. Le premier donne l'heure solaire, le second est en fait un cadran canonial qui indique le temps des prières (Primes, Tierces, Sextes, Nones, Vêpres), les Laudes (avant le lever du soleil) et les Complies (après son coucher) ne pouvant figurer.
Depuis 1616, la collégiale dUzeste fait l'objet d'un pèlerinage votif de la ville de Bazas qui, atteinte d'une épidémie de peste, avait fait le voeu, si Notre Dame d'Uzeste la sauvait, de venir tous les ans en procession de 8 septembre avec son évêque et ses échevins.