La croix des pestiférés - la peste dans les Vosges - 17ème s.
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 04/04/2021
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
48.0421
|
longitude
6.41369
|
altitude
541 m
|
|||
adresse
88220 Xertigny
|
accessibilite
|
||||
Mots clés
17°_siècle, La_peste, XVII°, Croix_et_calvaires
|
Photos & vidéos (3)
description
La mémoire populaire désigne cette croix gothique avec pied enterré comme un témoin de la terrible épidémie de peste vécue dans les Vosges. C'est une occasion de rappeler ce moment de misère totale qui s'est abattu sur le territoire.
La peste a été introduite en Europe en 1348, par des bateaux venant de Crimée et accostant dans différents ports de la Méditerranée (Messine, Gênes, Marseille…).
En trois siècles (de 1349 à 1670), la peste a contaminé tout le continent, dont la France et la Lorraine, des poussées violentes alternant avec des accalmies et décimant des millions de personnes.
La maladie toucha à nouveau fortement la Lorraine de 1600 à 1642. Ainsi dans les Vosges, à Rambervillers dès 1610 et réapparition à Épinal en 1629, puis deux vagues meurtrières en 1631 et 1635-1636 (qui tua à Épinal en quarante semaines les 9/10ème de la population). Ces vagues coïncident avec la Guerre de trente ans et les mouvements continus des soldats mercenaires. Ceux-ci, en plus d’apporter le désastre (massacres, viols, pillages, incendies) véhiculaient toutes sortes de maladies.
Les Suédois vecteurs de la peste (« peste suédoise ») ainsi que les Hongrois (« peste hongroise ») en plus du mal hongrois (la syphilis), les soudards allemands (la dysenterie), le typhus etc.…
Les maladies contagieuses accompagnent les mercenaires en marche.
La peste bubonique, mais aussi pulmonaire, est transmise par morsure de puces infectées provenant d’un rat ou d’autres mammifères. Appelée aussi « la mort noire », extrêmement contagieuse, elle laisse apparaître des bubons noirâtres aux aisselles et à l’aine (inflammation des ganglions lymphatiques), les malades mourant en quelques jours.
Pour lutter contre la maladie, on marquait d’une croix les maisons des occupants contaminés et on les conduisait à l’extérieur de la ville dans des hébergements sommaires. On recommandait également de s’enfermer pour éviter tout contact, d’assainir l’air en aérant, de parfumer l’intérieur avec du thym, de la sauge, de l’aneth, de la lavande, de faire du feu. On préconisait des remèdes de purgation, des saignées et l’utilisation du citron. On faisait mûrir les bubons avec des cataplasmes avant de les ouvrir. On invoquait la protection de la Vierge et des saints guérisseurs, saint Sébastien et saint Roch.
Les médecins se protégeaient avec de grands manteaux, une cagoule, des chausses, des bottes et un masque à grand bec recourbé (« bec de corbin »), contenant des herbes aromatiques censées être antiseptiques. Ils utilisaient une baguette (« canne de saint Roch ») destinée à écarter les vêtements sans contact direct avec le pestiféré.
Les apothicaires fournissaient de l’eau de cannelle, de plantain, de rosier, du charbon béni, du sirop de rhubarbe, de l’huile de muscade et d’aneth.
L’épidémie de peste ajoutée à la Guerre de trente ans, aux grands froids (période du « petit âge glaciaire ») et à la famine (on déterrait des corps pour les manger) occasionna la disparition de dizaines de villages et une perte de population estimée à 60 %.
À Xertigny la peste de 1642 imposa l’aménagement de grands cimetières en pleine campagne : à Xertigny, la Rue, Amerey.
NB : de cette époque subsistent des mots tels que empester ou pestilentiel signifiant une odeur infecte, fétide.
La peste a été introduite en Europe en 1348, par des bateaux venant de Crimée et accostant dans différents ports de la Méditerranée (Messine, Gênes, Marseille…).
En trois siècles (de 1349 à 1670), la peste a contaminé tout le continent, dont la France et la Lorraine, des poussées violentes alternant avec des accalmies et décimant des millions de personnes.
La maladie toucha à nouveau fortement la Lorraine de 1600 à 1642. Ainsi dans les Vosges, à Rambervillers dès 1610 et réapparition à Épinal en 1629, puis deux vagues meurtrières en 1631 et 1635-1636 (qui tua à Épinal en quarante semaines les 9/10ème de la population). Ces vagues coïncident avec la Guerre de trente ans et les mouvements continus des soldats mercenaires. Ceux-ci, en plus d’apporter le désastre (massacres, viols, pillages, incendies) véhiculaient toutes sortes de maladies.
Les Suédois vecteurs de la peste (« peste suédoise ») ainsi que les Hongrois (« peste hongroise ») en plus du mal hongrois (la syphilis), les soudards allemands (la dysenterie), le typhus etc.…
Les maladies contagieuses accompagnent les mercenaires en marche.
La peste bubonique, mais aussi pulmonaire, est transmise par morsure de puces infectées provenant d’un rat ou d’autres mammifères. Appelée aussi « la mort noire », extrêmement contagieuse, elle laisse apparaître des bubons noirâtres aux aisselles et à l’aine (inflammation des ganglions lymphatiques), les malades mourant en quelques jours.
Pour lutter contre la maladie, on marquait d’une croix les maisons des occupants contaminés et on les conduisait à l’extérieur de la ville dans des hébergements sommaires. On recommandait également de s’enfermer pour éviter tout contact, d’assainir l’air en aérant, de parfumer l’intérieur avec du thym, de la sauge, de l’aneth, de la lavande, de faire du feu. On préconisait des remèdes de purgation, des saignées et l’utilisation du citron. On faisait mûrir les bubons avec des cataplasmes avant de les ouvrir. On invoquait la protection de la Vierge et des saints guérisseurs, saint Sébastien et saint Roch.
Les médecins se protégeaient avec de grands manteaux, une cagoule, des chausses, des bottes et un masque à grand bec recourbé (« bec de corbin »), contenant des herbes aromatiques censées être antiseptiques. Ils utilisaient une baguette (« canne de saint Roch ») destinée à écarter les vêtements sans contact direct avec le pestiféré.
Les apothicaires fournissaient de l’eau de cannelle, de plantain, de rosier, du charbon béni, du sirop de rhubarbe, de l’huile de muscade et d’aneth.
L’épidémie de peste ajoutée à la Guerre de trente ans, aux grands froids (période du « petit âge glaciaire ») et à la famine (on déterrait des corps pour les manger) occasionna la disparition de dizaines de villages et une perte de population estimée à 60 %.
À Xertigny la peste de 1642 imposa l’aménagement de grands cimetières en pleine campagne : à Xertigny, la Rue, Amerey.
NB : de cette époque subsistent des mots tels que empester ou pestilentiel signifiant une odeur infecte, fétide.
Quel parcours suivre pour trouver la croix des pestiférés ?
Cette croix se trouve sur le chemin des cailloux à proximité du circuit 14 intitulé la Vôge des Brasseurs" ainsi que du circuit 08 intitulé "Le Hazot"
Le circuit 14 XT propose un conte philosophique à suivre en compagnie d'Edwin un compagnon de Sainte Walburge fondatrice légendaire de Xertigny.
Pour une meilleure expérience, et connaître tous les développements de ce projet, pensez à créer un compte ignrando et à vous abonner à la communauté "Xertigny en Transitions" à l'adresse https://ignrando.fr/fr/communautes/xertigny-en-transitions-nature-culture-environnement.
Le circuit 14 XT propose un conte philosophique à suivre en compagnie d'Edwin un compagnon de Sainte Walburge fondatrice légendaire de Xertigny.
Pour une meilleure expérience, et connaître tous les développements de ce projet, pensez à créer un compte ignrando et à vous abonner à la communauté "Xertigny en Transitions" à l'adresse https://ignrando.fr/fr/communautes/xertigny-en-transitions-nature-culture-environnement.