Couvent de la Garde
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 23/04/2021
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
49.3836
|
longitude
2.34828
|
altitude
89 m
|
|||
adresse
60510 La Neuville-en-Hez
|
accessibilite
|
Photos & vidéos (2)
description
Le Couvent de la garde du Moyen-âge à nos jours
Au XVème siècle, un ermitage situé en forêt de Hez devient une communauté de « frères mineurs » de François d’Assise
Les premières données historiques connues (début du XVe siècle) font état d’un ermitage dédié à Saint Jean-Baptiste situé au bas du vallon formé par le petit ru de la Garde. Une chapelle Saint-Antoine lui succède, puis, vers 1470, s’y installe une petite communauté formée par Raoul de Falize, gentilhomme de Montigny, suivi de quelques compagnons. Après quelques années, ils obtiennent du pape l’autorisation de fonder un couvent de l’Ordre de Saint-François.
Pierre de Bourbon, comte de Clermont, fait don d’un terrain, situé à l’intérieur de la forêt de Hez. Par une bulle datée du 17 Juillet 148, le pape Sixte IV autorise les travaux de construction des bâtiments : une chapelle avec un clocher, un cimetière, un réfectoire, jardin et autres commodités à la manière des autres maisons de cet ordre.
Monastère franciscain, mais aussi asile, prison et maison de retraite
Les Cordeliers s’installent trois ans plus tard. En 1487 le couvent prend le nom de « Notre Dame de la Garde », l’église est achevée en 1488.
Une trentaine de pensionnaires permettent aux moines d’augmenter leurs maigres revenus. Dans le courant du XVIIe siècle, une nouvelle clientèle apparaît : fils de famille et religieux indésirables, alcooliques, aliénés, enfermés ici sur « lettre de cachet » signée du Roi.
Soixante-cinq de ces lettres concernant le couvent de la garde sont conservés à la bibliothèque de Clermont. Jusqu’à la révolution, le couvent est ainsi à la fois monastère, prison d’état, asile d’aliénés et maison de retraite.
Malgré la loi de 1790 fermant les établissements religieux, le dernier supérieur, Jean-Eloi Tribou, garde la direction de l’établissement afin d’assurer la subsistance des derniers aliénés et vieillards. Mais, pratiquement sans ressources et malgré son mariage en 1793 avec Marie-Josèphe-Sophie de Braine, ancienne religieuse du Prieuré de Warlville, proche de la Garde, il n’arrive plus à en assurer le fonctionnement et quittera le couvent après le décès de sa femme en 1799.
Après son départ, Eloi Tribou s’installe avec sa fille à Clermont où il retrouve ses anciens pensionnaires et y poursuit l’accueil des miséreux et aliénés. Ses enfants et petits-enfants (Anne-Désirée se marie en 1820 avec un médecin de Beauvais, Gustave Labitte) continueront de s’occuper de cet établissement qui deviendra l’hôpital psychiatrique de Clermont, jusqu’à ce qu’il soit repris par le département en 1884.
Le couvent est donc mis en vente en 1799. Acheté une première fois, il est, après démolition de plusieurs bâtiments dont l’église et le cloître, revendu successivement en 1808, 1812, 1856. Le duc d’Aumale, héritier depuis 1830 des taillis de la forêt de Hez, le rachète en 1876 puis revend l’ensemble du domaine en 1886 au banquier Jacques Stern. Celui-ci y installe ses meutes de chasse à courre et fait restaurer le fournil afin d’y loger un gardien. Le domaine est vendu une nouvelle fois en 1903, puis divisé en plusieurs lots que l’Etat rachètera à leurs propriétaires de 1922 à 1931. Aujourd’hui, le couvent de la garde fait partie intégrante de la forêt domaniale de Hez-Froidmont.
Il semble que dès lors le site se dégrade de plus en plus
Au XVème siècle, un ermitage situé en forêt de Hez devient une communauté de « frères mineurs » de François d’Assise
Les premières données historiques connues (début du XVe siècle) font état d’un ermitage dédié à Saint Jean-Baptiste situé au bas du vallon formé par le petit ru de la Garde. Une chapelle Saint-Antoine lui succède, puis, vers 1470, s’y installe une petite communauté formée par Raoul de Falize, gentilhomme de Montigny, suivi de quelques compagnons. Après quelques années, ils obtiennent du pape l’autorisation de fonder un couvent de l’Ordre de Saint-François.
Pierre de Bourbon, comte de Clermont, fait don d’un terrain, situé à l’intérieur de la forêt de Hez. Par une bulle datée du 17 Juillet 148, le pape Sixte IV autorise les travaux de construction des bâtiments : une chapelle avec un clocher, un cimetière, un réfectoire, jardin et autres commodités à la manière des autres maisons de cet ordre.
Monastère franciscain, mais aussi asile, prison et maison de retraite
Les Cordeliers s’installent trois ans plus tard. En 1487 le couvent prend le nom de « Notre Dame de la Garde », l’église est achevée en 1488.
Une trentaine de pensionnaires permettent aux moines d’augmenter leurs maigres revenus. Dans le courant du XVIIe siècle, une nouvelle clientèle apparaît : fils de famille et religieux indésirables, alcooliques, aliénés, enfermés ici sur « lettre de cachet » signée du Roi.
Soixante-cinq de ces lettres concernant le couvent de la garde sont conservés à la bibliothèque de Clermont. Jusqu’à la révolution, le couvent est ainsi à la fois monastère, prison d’état, asile d’aliénés et maison de retraite.
Malgré la loi de 1790 fermant les établissements religieux, le dernier supérieur, Jean-Eloi Tribou, garde la direction de l’établissement afin d’assurer la subsistance des derniers aliénés et vieillards. Mais, pratiquement sans ressources et malgré son mariage en 1793 avec Marie-Josèphe-Sophie de Braine, ancienne religieuse du Prieuré de Warlville, proche de la Garde, il n’arrive plus à en assurer le fonctionnement et quittera le couvent après le décès de sa femme en 1799.
Après son départ, Eloi Tribou s’installe avec sa fille à Clermont où il retrouve ses anciens pensionnaires et y poursuit l’accueil des miséreux et aliénés. Ses enfants et petits-enfants (Anne-Désirée se marie en 1820 avec un médecin de Beauvais, Gustave Labitte) continueront de s’occuper de cet établissement qui deviendra l’hôpital psychiatrique de Clermont, jusqu’à ce qu’il soit repris par le département en 1884.
Le couvent est donc mis en vente en 1799. Acheté une première fois, il est, après démolition de plusieurs bâtiments dont l’église et le cloître, revendu successivement en 1808, 1812, 1856. Le duc d’Aumale, héritier depuis 1830 des taillis de la forêt de Hez, le rachète en 1876 puis revend l’ensemble du domaine en 1886 au banquier Jacques Stern. Celui-ci y installe ses meutes de chasse à courre et fait restaurer le fournil afin d’y loger un gardien. Le domaine est vendu une nouvelle fois en 1903, puis divisé en plusieurs lots que l’Etat rachètera à leurs propriétaires de 1922 à 1931. Aujourd’hui, le couvent de la garde fait partie intégrante de la forêt domaniale de Hez-Froidmont.
Il semble que dès lors le site se dégrade de plus en plus