Le Moulin d'Auxillac
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 18/10/2021
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Hébergements
Informations
Lieux d'intérêts
Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
44.4672
|
longitude
3.2267
|
altitude
619 m
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|||
adresse
La canourgue
|
accessibilite
|
description
A Auxillac, l'auberge du Moulin (moulin à eau) est la maison natale de Céleste Albaret. Cette lozérienne née en 1891 est célèbre pour avoir été la gouvernante de Marcel Proust mais également son amie. Elle rentre à son service par le biais de son mari Odilon, chauffeur de taxi à Paris que Proust a l’habitude d’employer. La jeune Céleste fraichement arrivée dans la capitale s’ennuie et cela attriste Odilon. Proust propose alors qu’elle rentre à son service pour de menus travaux. Il finira finalement par l’embaucher comme gouvernante à plein temps, et elle viendra alors vivre au 102 boulevard Haussman dans son appartement. Les conditions de travail étaient pour le moins particulières. L’auteur ne supportait pas les bruits extérieurs, ainsi les volets des fenêtres de l’appartement étaient constamment fermés, et celles-ci était recouvertes d’épais rideaux. La chambre de Proust, où il passait la très grande majorité de son temps, était calfeutrée par des plaques de liège. Le maître ne supportait pas non plus les odeurs de cuisine, qui pouvaient lui provoquer des crises d’asthme, il était ainsi proscrit de cuisiner sans maintenir les portes de la cuisine parfaitement closes.Le rythme de vie de Proust était également spécial : il travaillait une grande partie de la nuit pour ne s’endormir qu’au petit jour, et se réveiller le lendemain en fin d’après-midi. Céleste se devait d’être à son service à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle ne bénéficiait pas de congés, de jours fériés ou même de week-ends. Et pourtant, celle-ci ne s’est jamais plainte. Elle fut extrêmement dévouée à l’auteur, et resta à son service jusqu’à la fin de sa vie. En admiration envers sa personnalité, ses lubies ne la choquait pas outre-mesure car elle était consciente qu’il était en train de dévouer sa vie à une oeuvre d’une envergure considérable, qui marquerait l’histoire. Avec le temps une profonde intimité s’était instaurée entre eux. Malgré sa condition modeste et son manque d’instruction, Céleste bénéficiait d’un certain bon sens qui lui permettait de temps en temps de contredire son maître et d’émettre quelques objections. Il aimait l’interroger sur son enfance en Lozère. Parfois, il lui lisait même certains passages qu’il venait d’écrire, et lui demandait son avis. Même si une profonde intimité les liait, celle-ci fut toujours platonique, Céleste étant mariée et l’homosexualité de Proust avérée.Et quand l’auteur s’éteint en 1922, c’est avec une profonde tristesse que la lozérienne lui dit adieu. Elle s’éteindra 62 années plus tard. Céleste a rassemblé les souvenirs de cette époque dans le livre « Monsieur Proust ». En lui consacrant sa vie, lui prodiguant l’atmosphère dont il avait besoin, et étant même son unique confidente pendant les huit années qu’il passa à écrire « A la recherche du temps perdu », elle a sûrement participé grandement à l’élaboration de son oeuvre.Pour lui rendre hommage la Mairie de la Canourgue décida de donner son nom à la bibliothèque municipale de la ville.