Les rochers de Belle-Ile
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 23/09/2021
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
47.2977
|
longitude
-3.22187
|
altitude
24 m
|
|||
adresse
56360 Bangor
|
accessibilite
|
Photos & vidéos (3)
description
Le site
Port Domois attire Monet : le site n’est pas très éloigné de Kervilahouen où il réside depuis le 14 septembre 1886, et ce cirque de rochers cernés par la mer lui offre un motif qu’il reprend dans 5 des 39 tableaux qu’il a peints à Belle île. De nos jours, il n’est pas facile de retrouver l’endroit exact où Monet a placé son chevalet : on voit bien qu’il n’a pas pu descendre jusqu’au niveau de l’eau - la pente est dangereuse - et la végétation actuelle, épineuse et dense, rend actuellement difficile l’accès à un endroit qui était peut-être plus dégagé en 1886.
Les tableaux
Ces deux toiles présentent un cadrage identique : Monet a donc posé son chevalet au même endroit, légèrement en hauteur par rapport au niveau de la mer.
Le plateau délimite l’horizon, très haut placé sur la toile, et toutes les autres lignes marquent la forte emprise des rochers sur le paysage.
Au premier plan, deux rochers, dont les lignes forment comme un écrin qui s’ouvre sur le paysage dont on retrouve les mêmes éléments dans les deux tableaux : la Roche Guibel qui, si elle n’est pas au centre de la toile, attire néanmoins le regard ; à l’arrière-plan, des falaises verticales, massives, dominent le paysage avec leurs lignes géométriques reprenant les obliques des rochers du premier plan et enfin, unissant le tout, la mer, bleue, verte et blanche…
Mais quelle différence entre ces deux tableaux… Dans l’un (W 1107), les touches sont légères, la lumière domine. La seule masse sombre du rocher de gauche, au premier plan, rend encore plus lumineuses les couleurs du rocher de droite, auxquelles répondent celles des falaises de l’arrière-plan. La roche Guibel, sombre et lumineuse à la fois, est comme le trait d’union entre ces deux masses. Les touches de bleu foncé des falaises donnent du relief à la roche, et se retrouvent dans les petites touches horizontales de la mer au premier plan.
Dans l’autre tableau (W 1109), l’ocre foncé domine, et impose sa sombre couleur à l’ensemble : la lumière a disparu, les rochers forment un bloc compact et la mer, représentée par des touches nerveuses où le blanc de l’écume part à l’assaut des rochers, dénote un paysage secoué par le vent.
Monet, peintre de l’instant.
Un même motif, donc, mais deux tableaux bien différents, où s’exprime l’intention de Monet.
Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de nous faire découvrir un paysage ; c’est de montrer ses métamorphoses sous l’effet de la lumière.
Monet a d’abord été décontenancé par les paysages de Belle île, par la rudesse de la côte et la brutalité des tempêtes, si fréquentes en automne. Lui qui voudrait « peindre comme l’oiseau chante » doit affronter des paysages dont la puissance le surprend « la mer me donne un mal terrible » écrit-il le 4 octobre 1886 à Alice Hoschedé. Dans sa tentative permanente de saisir l’instant, il parvient à « [se] mêler plus intimement à la nature », en saisissant tous les reflets de la lumière sur les rochers, en exprimant par la variété de ses touches les changements perpétuels de la mer. La précision de son regard et la puissance de son geste réinterprètent sans cesse cet éternel face à face de la roche et de la mer.
Port Domois attire Monet : le site n’est pas très éloigné de Kervilahouen où il réside depuis le 14 septembre 1886, et ce cirque de rochers cernés par la mer lui offre un motif qu’il reprend dans 5 des 39 tableaux qu’il a peints à Belle île. De nos jours, il n’est pas facile de retrouver l’endroit exact où Monet a placé son chevalet : on voit bien qu’il n’a pas pu descendre jusqu’au niveau de l’eau - la pente est dangereuse - et la végétation actuelle, épineuse et dense, rend actuellement difficile l’accès à un endroit qui était peut-être plus dégagé en 1886.
Les tableaux
Ces deux toiles présentent un cadrage identique : Monet a donc posé son chevalet au même endroit, légèrement en hauteur par rapport au niveau de la mer.
Le plateau délimite l’horizon, très haut placé sur la toile, et toutes les autres lignes marquent la forte emprise des rochers sur le paysage.
Au premier plan, deux rochers, dont les lignes forment comme un écrin qui s’ouvre sur le paysage dont on retrouve les mêmes éléments dans les deux tableaux : la Roche Guibel qui, si elle n’est pas au centre de la toile, attire néanmoins le regard ; à l’arrière-plan, des falaises verticales, massives, dominent le paysage avec leurs lignes géométriques reprenant les obliques des rochers du premier plan et enfin, unissant le tout, la mer, bleue, verte et blanche…
Mais quelle différence entre ces deux tableaux… Dans l’un (W 1107), les touches sont légères, la lumière domine. La seule masse sombre du rocher de gauche, au premier plan, rend encore plus lumineuses les couleurs du rocher de droite, auxquelles répondent celles des falaises de l’arrière-plan. La roche Guibel, sombre et lumineuse à la fois, est comme le trait d’union entre ces deux masses. Les touches de bleu foncé des falaises donnent du relief à la roche, et se retrouvent dans les petites touches horizontales de la mer au premier plan.
Dans l’autre tableau (W 1109), l’ocre foncé domine, et impose sa sombre couleur à l’ensemble : la lumière a disparu, les rochers forment un bloc compact et la mer, représentée par des touches nerveuses où le blanc de l’écume part à l’assaut des rochers, dénote un paysage secoué par le vent.
Monet, peintre de l’instant.
Un même motif, donc, mais deux tableaux bien différents, où s’exprime l’intention de Monet.
Ce qui l’intéresse, ce n’est pas de nous faire découvrir un paysage ; c’est de montrer ses métamorphoses sous l’effet de la lumière.
Monet a d’abord été décontenancé par les paysages de Belle île, par la rudesse de la côte et la brutalité des tempêtes, si fréquentes en automne. Lui qui voudrait « peindre comme l’oiseau chante » doit affronter des paysages dont la puissance le surprend « la mer me donne un mal terrible » écrit-il le 4 octobre 1886 à Alice Hoschedé. Dans sa tentative permanente de saisir l’instant, il parvient à « [se] mêler plus intimement à la nature », en saisissant tous les reflets de la lumière sur les rochers, en exprimant par la variété de ses touches les changements perpétuels de la mer. La précision de son regard et la puissance de son geste réinterprètent sans cesse cet éternel face à face de la roche et de la mer.