Église Sainte-Marie - Madiran
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 04/07/2025
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
43.5506
|
longitude
-0.0595
|
altitude
170 m
|
|||
adresse
4 Rue de l'Église
65700 MADIRAN |
accessibilite
|
Photos & vidéos (1)
![]() |
description
Avant de commencer ... Terre de vignes depuis plus de 2000 ans :Bienvenue à Madiran, un village au riche passé où histoire, légendes et vie rurale se mêlent. Au-delà de son célèbre vignoble, nous vous invitons à découvrir l’âme de ce lieu à travers ses pierres et ses habitants.Les premières vignes y sont plantées dès 800 av. J.-C., probablement par des marins venus par l’Adour. Le vignoble se développe à l’époque gallo-romaine, on retrouve de nombreuses traces de la vigne sur le territoire avec des villas agricoles, des voies pavées et des mosaïques illustrant la vigne.En 732, Madiran est marqué par l’invasion des Maures, repoussés après la bataille de Poitiers. Leur souvenir reste gravé dans le blason du village et dans le nom d’un quartier, « Maouras ».Le village doit son essor à l’arrivée en 1030 des moines bénédictins de l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé, qui fondent un prieuré selon la règle de Saint Benoît. Au fil des années, le prieuré se développe et reçoit en donation des terres, dont des vignes. Le vignoble de Madiran est né et le vin, d’abord vin de messe, s’exporte jusqu’à Dax et Bayonne.Madiran devient un centre spirituel et économique sur une voie annexe des Chemins de Saint-Jacques, attirant pèlerins et marchands. Le prieuré s’agrandit, avec une communauté d’une vingtaine de moines.Nous sommes au cœur de l’ancien prieuré bénédictin, dans ce qui fut le cloître. Si le bâtiment lui-même a disparu, les travaux de restauration ont fait apparaître les arcades et un pavage évoquant la fontaine qui se trouvait probablement au centre. Autour du cloître se dressaient le réfectoire, aujourd’hui restaurant, les cellules des moines à l’étage et en face, l’église. La Maison des Vins était un lieu de stockage.En 1080, Madiran devient un important lieu de pèlerinage, l’église est agrandie et le vin va connaître une renommée grâce aux pèlerins.Avec la Guerre de Cent Ans (début 1337), Madiran, situé au cœur de comtés rivaux (Armagnac pro-français, Bigorre et Béarn pro-anglais), change souvent de camp. Signe de temps troublés, le clocher est fortifié, avec des pierres plus petites posées à la hâte et le bourg s’étend autour du prieuré, refuge des habitants. Malgré les conflits, les vins de Madiran gagnent une renommée jusqu’en Angleterre.Au XVIe siècle, les guerres de Religion frappent Madiran. En 1569, les troupes du Comte de Montgomery entrent dans le village et brûlent le prieuré et la halle. C’est la fin du rayonnement monastique.En 1625, les Jésuites s’installent, ouvrent un collège, restaurent l’église détruite et abandonnée et enseignent jusqu’à la Révolution. Le prieuré est vendu, mais des moines y sont encore présents jusque dans les années 1950, avant de partir pour Tournay.L’église est classée Monument Historique dès 1899 (cœur, crypte, chevet) et en totalité en 1996, avec des restaurations importantes à chaque étape.L’église de Madiran est l’une des plus anciennes constructions religieuses du Vic-Bilh. Elle mesure 37 mètres de long et 11 mètres de large.Sa nef unique, sans travée, reflète la simplicité de l’ordre de Saint Benoît, qui prônait une vie pieuse et humble. Contrairement à d’autres églises romanes, elle ne possède pas de voûte, mais un plafond haut à caissons, car ses murs, d’à peine un mètre d’épaisseur, ne peuvent supporter le poids d’une voûte.L’entrée originelle se situait à l’ouest, face au chœur, la porte d’entrée actuelle et celle menant au cimetière sont ajoutées au XVIe siècle par les Jésuites, qui ajoutent également l’arc triomphal et refont la charpente.Le chœur, sobre mais richement sculpté, présente des motifs romans simples, vraisemblablement réalisés par des artisans locaux. On y trouve notamment neuf arcatures ornées : Vierge à l’Enfant, Daniel dans la fosse aux lions, feuilles d’acanthe, cavaliers de l’Apocalypse, Saint-Michel et des motifs végétaux ou animaliers.À gauche, la chapelle Saint-Benoît, avec sa voûte en cul-de-four, témoigne de la première phase de construction. Elle est ornée de chapiteaux décorés de motifs géométriques, végétaux et d’oiseaux, réalisés après ceux du chœur. Elle fut rebâptisée chapelle Saint François Xavier à l’arrivée des Jésuites en 1625.Descendez l’escalier pour découvrir la crypte, sans doute construite avant l’époque romane. Elle aurait abrité autrefois les reliques d’un saint disparu. Une légende locale évoque aussi la présence d’une relique de Sainte Livrade, martyre du IIe siècle, liée à Sainte Quitterie, figure chrétienne du Sud-Ouest. La crypte a été modifiée en 1080, avec une voûte en berceau ajoutée à la structure d’origine aux piliers massifs. Remarquez deux chapiteaux sculptés : l’un orné de feuilles d’acanthe, l’autre de style carolingien, réutilisé ici.On raconte qu’un passage secret mènerait vers les collines… mais personne ne l’a jamais trouvé. Sur les murs, cherchez les marques des tailleurs de pierre, payés à la tâche. Autrefois lieu de culte, la crypte fut aussi utilisée comme dépôt agricole, avec une porte percée pour faciliter l’accès.
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