Bataille de Pontorson (1793)
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 08/08/2022
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Autre
Echelle
latitude
48.5579
|
longitude
-1.4916
|
altitude
11 m
|
|||
adresse
50170 Pontorson
|
accessibilite
|
Photos & vidéos (1)
![]() |
description
Dans l’ancien territoire de Caugé à l’entrée de Pontorson, a été aussi le théâtre d’une bataille entre les Vendéens et les Républicains.
Quand l’armée vendéenne eut été repoussée de Granville, et que sa cavalerie eut poussé une pointe jusqu’à Villedieu, cette émigration de cent mille hommes, décimée et démoralisée, revint vers la Loire par la route qu’elle avait suivie peu de jours auparavant. Les troupes républicaines se mirent en mouvement pour prendre les Vendéens entre deux feux. Le Général Sepher, qui venait de Caen avec l’armée dite des Côtes de Cherbourg, se mit à leur poursuite.
Le Général Marigny, posté à Sacey avec 1 500 hommes de troupes légères, sur le sol de l’ancienne forteresse de Cheruel, ne bougea pas, par jalousie, dit-on, à l’égard du Général Tribout. Celui-ci commandait Pontorson avec 4 000 hommes. Il en envoya 600 pour couper le Pont de Pontaubault. Lejeay et Forestier, deux officiers vendéens, attaquèrent cette troupe et la dispersèrent. « Ils allèrent jusqu’auprès de Pontorson, et, étant tous deux seuls en avant, ils se trouvèrent, au détour du chemin, en face de l’armée ennemie. Ils voulurent revenir, mais Forestier avait un cheval rétif qu’il ne put jamais faire retourner, il s’écria : « À moi, Lejeay ! Je suis perdu ! ». Lejeay revint, prit la bride du cheval : ils se sauvèrent au milieu d’une grêle de balles, et rejoignirent l’armée qui s’avançait. ».
L’armée ennemie était celle de Tribout, et le détour de la route auprès de Pontorson ne peut être que Caugé. Le Général Tribout, très-faible en face d’une trentaine de mille hommes, s’était établi au carrefour appelé Croix-de-la-Cage, et avait braqué ses canons sur la grande route, où ses flancs étaient sans défense. D’Autichamp attaqua les Républicains avec la division de Beauchamp qui formait l’avant-garde : c’était vers le soir du 18 novembre 1793. L’artillerie des Républicains fit d’abord des ravages parmi les Vendéens, mais ils furent aisément débordés, pris en flanc, et enveloppée.
Chargés à la baïonnette, ils furent refoulés jusqu’à dans Pontorson, et là, dans les rues, presque tous furent taillés en pièces. L’affaire dura de 4 heures à 9 heures. On jeta une partie des cadavres dans des carrières qui s’appelèrent dès-lors les Perrières-ès-Morts : le sol est encore plein de balles, et on en trouve aussi sous l’écorce des vieux arbres.
Le Général Tribout fut destitué. Forêt, un des meilleurs officiers vendéens, fut blessé à mort, et on brisa un canon pour mettre des chevaux à sa voiture. La route et les rues furent jonchées de cadavres, et on pourra juger de l’horreur de cette bataille nocturne par le récit de Madame DE LA ROCHEJACQUELEIN :
« J’arrivai en voiture sur les 9 heures du soir, comme le combat venait de finir. J’étais avec une femme de chambre qui portait ma pauvre petite fille. Messieurs Durivault et de Beauvolliers, tous deux blessés, étaient avec moi aussi. La voiture passait à chaque instant sur des cadavres ; les secousses que nous éprouvions lorsque les roues rencontraient ces corps, et le craquement des os qu’elles brisaient faisaient une impression affreuse. Quand il fallut descendre, un cadavre était sous la portière ; j’allais mettre le pied dessus, lorsqu’on le retira… ».
Les pertes vendéennes ne sont pas connues et celle des républicains font l’objet d’estimations très variables ; le représentant Louis Turreau écrit au Comité de salut public le 23 novembre que les Républicains n’ont pas perdu 20 hommes, de même les administrateurs de la Manche écrivent également au Comité que les Républicains ont perdu moins de 50 hommes. Le Général Tribout déclare ne regretter que 100 soldats, les pertes sont de 300 tués et blessés selon le Général Kléber. Enfin, un nommé Lesouchu qui participe à l’inhumation des cadavres estime le nombre de républicains tués de 1 000 à 1 200.
Quand l’armée vendéenne eut été repoussée de Granville, et que sa cavalerie eut poussé une pointe jusqu’à Villedieu, cette émigration de cent mille hommes, décimée et démoralisée, revint vers la Loire par la route qu’elle avait suivie peu de jours auparavant. Les troupes républicaines se mirent en mouvement pour prendre les Vendéens entre deux feux. Le Général Sepher, qui venait de Caen avec l’armée dite des Côtes de Cherbourg, se mit à leur poursuite.
Le Général Marigny, posté à Sacey avec 1 500 hommes de troupes légères, sur le sol de l’ancienne forteresse de Cheruel, ne bougea pas, par jalousie, dit-on, à l’égard du Général Tribout. Celui-ci commandait Pontorson avec 4 000 hommes. Il en envoya 600 pour couper le Pont de Pontaubault. Lejeay et Forestier, deux officiers vendéens, attaquèrent cette troupe et la dispersèrent. « Ils allèrent jusqu’auprès de Pontorson, et, étant tous deux seuls en avant, ils se trouvèrent, au détour du chemin, en face de l’armée ennemie. Ils voulurent revenir, mais Forestier avait un cheval rétif qu’il ne put jamais faire retourner, il s’écria : « À moi, Lejeay ! Je suis perdu ! ». Lejeay revint, prit la bride du cheval : ils se sauvèrent au milieu d’une grêle de balles, et rejoignirent l’armée qui s’avançait. ».
L’armée ennemie était celle de Tribout, et le détour de la route auprès de Pontorson ne peut être que Caugé. Le Général Tribout, très-faible en face d’une trentaine de mille hommes, s’était établi au carrefour appelé Croix-de-la-Cage, et avait braqué ses canons sur la grande route, où ses flancs étaient sans défense. D’Autichamp attaqua les Républicains avec la division de Beauchamp qui formait l’avant-garde : c’était vers le soir du 18 novembre 1793. L’artillerie des Républicains fit d’abord des ravages parmi les Vendéens, mais ils furent aisément débordés, pris en flanc, et enveloppée.
Chargés à la baïonnette, ils furent refoulés jusqu’à dans Pontorson, et là, dans les rues, presque tous furent taillés en pièces. L’affaire dura de 4 heures à 9 heures. On jeta une partie des cadavres dans des carrières qui s’appelèrent dès-lors les Perrières-ès-Morts : le sol est encore plein de balles, et on en trouve aussi sous l’écorce des vieux arbres.
Le Général Tribout fut destitué. Forêt, un des meilleurs officiers vendéens, fut blessé à mort, et on brisa un canon pour mettre des chevaux à sa voiture. La route et les rues furent jonchées de cadavres, et on pourra juger de l’horreur de cette bataille nocturne par le récit de Madame DE LA ROCHEJACQUELEIN :
« J’arrivai en voiture sur les 9 heures du soir, comme le combat venait de finir. J’étais avec une femme de chambre qui portait ma pauvre petite fille. Messieurs Durivault et de Beauvolliers, tous deux blessés, étaient avec moi aussi. La voiture passait à chaque instant sur des cadavres ; les secousses que nous éprouvions lorsque les roues rencontraient ces corps, et le craquement des os qu’elles brisaient faisaient une impression affreuse. Quand il fallut descendre, un cadavre était sous la portière ; j’allais mettre le pied dessus, lorsqu’on le retira… ».
Les pertes vendéennes ne sont pas connues et celle des républicains font l’objet d’estimations très variables ; le représentant Louis Turreau écrit au Comité de salut public le 23 novembre que les Républicains n’ont pas perdu 20 hommes, de même les administrateurs de la Manche écrivent également au Comité que les Républicains ont perdu moins de 50 hommes. Le Général Tribout déclare ne regretter que 100 soldats, les pertes sont de 300 tués et blessés selon le Général Kléber. Enfin, un nommé Lesouchu qui participe à l’inhumation des cadavres estime le nombre de républicains tués de 1 000 à 1 200.