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Oeuvre 2 - Chiendent

  • Thématique Lieux d'intérêt
  • Mis à jour le 11/08/2022
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Echelle  
latitude
48.9625
longitude
-1.0507
altitude
68 m
adresse
50420 FOURNEAUX
accessibilite

Photos & vidéos (1)

description

L’œuvre de Mathilde Leveau, Chiendent, est à proprement parler indiscernable. A une certaine hauteur du chemin de halage se déploie une paroi rocheuse toute en vertical, couverte de racines à demi sèches et d’arbustes qui poussent de manière désordonnée entre la terre et la roche. Au milieu de ces filaments végétaux serpentiformes de toutes sortes, notre œil glisse presque sans s’en apercevoir sur des formes du même type : sinueuses, réunies par grappes, pas plus épaisses que des racines d’arbuste, elles semblent jaillir de la roche à l’une des extrémités pour y repénétrer à l’autre. Ces formes se mimétiseraient totalement dans la paroi naturelle sans leur couleur sombre, qu’au premier abord on ne parvient pas à expliquer. C’est en y regardant à deux fois que le spectateur remarque ces taches sombres légèrement étranges : lorsqu’on s’approche, la composante inquiétante prend davantage de place, on pense notamment à des fils électriques à l’abandon issus d’une ancienne installation industrielle. Ce n’est qu’au contact de ces tiges sombres que l’on peut constater leur surface d’acier, à la sensation de froid. L’artiste évoque une forme parasitaire qui viendrait coloniser les lieux.L’existence de ces formes se creuse dans un paradoxe entre intégration/désintégration, entre une forme qui se mimétise presque totalement avec l’environnement naturel par son apparence organique, et une composante néfaste pour celui-ci, qui, par ses tiges métalliques inorganiques et froides au toucher, renvoie au monde industriel, à des câbles de machine, à une hypothétique installation désuète de centrale électrique qui aurait été mal démantelée.La présence négative de ces formes hybrides, entre l’animé et l’inanimé, s’installe dans le paysage dans un mode subreptice et imperceptible : outre son aspect camouflé, surtout par la propriété de l’acier qui est sujet à la rouille avec l’écoulement du temps. Ainsi ces organismes vont-ils jusqu’à mimer une forme de vie organique : ils évoluent avec le temps mais, au lieu de croître comme un organisme vivant, ils se corrodent, ils s’autodétruisent et laissent la rouille couler et s’incruster dans le terrain proche. Étant donné que la rouille absorbe une grande quantité d’oxygène nécessaire au cycle biologique végétal, elle agit comme un facteur perturbateur et rend l’atmosphère immédiatement à proximité légèrement anoxique.Le discours de Mathilde Leveau pose tout particulièrement un regard critique sur le devenir de notre environnement contaminé par la marque de l’homme : on peut citer certains de ses précédents travaux qui vont dans le même sens. Dans Crue (2018), elle met en scène un paysage naturel miniature contenu dans un bac d’acier avec de l’eau et des rochers, qui se transforme rapidement en un environnement aride et stérile par la rouille du contenant qui s’imprime sur toutes les surfaces, y compris sur les rochers qui en gardent la marque par stratification durant l’évaporation d’eau. Dans Un meilleur avril (2019), on retrouve des matériaux naturels desséchés provenant d’un lieu déjà en soi aride, de surcroît enchâssés dans des bacs de métal rouillé. Dans ce type d’installation le matériau industriel prend tout son caractère délétère, se manifestant également dans un sens visuel puisqu’il rationalise dans des contenants étroits et géométriques les résidus naturels. Si ces installations évoquent les Non-sites de Smithson, qui prélevait lui aussi des matériaux naturels d’un site pour les exposer dans des bacs dans les espaces d’exposition institutionnels, Mathilde Leveau ajoute une composante politique à la démarche en soulevant le problème du rapport coercitif entre l’homme et sa domestication de la nature. Pour le Festival, ce n’est pas la nature qui se déplace dans le lieu de l’institution, mais c’est le matériau – symbolisant la marque humaine par métonymie – qui s’incruste dans la nature. La position de l’artiste relève ici d’une écologie critique, dont l’effet agit de façon « homéopathique » : une quantité minime de poison est inoculée dans l’environnement naturel afin d’inviter les spectateurs à réfléchir sur le destin de notre écosystème.Rédacteur USINE UTOPIK.
Publié par Saint-Lô Agglo

Saint-Lô Agglo

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