Manoir des Groseilliers
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 12/07/2023
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
49.6565
|
longitude
0.285385
|
altitude
103 m
|
|||
adresse
76110 Écrainville
|
accessibilite
|
Photos & vidéos (1)
![]() |
description
Ce manoir a été construit à la fin du XVIIème siècle par Guillaume Dumont en lieu et place d'un ancien château fort. On retrouve les armes de la famille Dumont sur l'une des entrées du domaine. Le manoir n'est hélas pas visible depuis le chemin. Il est non-visitable.
La première mention qui soit conservée du fief d'Ecrainville remonte au début du XIIIe siècle. Le fief semble avoir successivement appartenu aux familles Biville, Piednouel et Ercambourg. Cette dernière est seigneur de Cauville et possède également, au XVIe siècle, le fief de Longueil, situé à Écrainville. Le domaine échoit, au milieu du XVIe siècle à la famille de Rigoult avant que Charles de Rigoult ne le vende à Philippe Dumont en 1653.
Philippe Dumont, écuyer, sieur des Groiseliers (=Groseilliers), le 4 décembre 1623, reçut le baptême à Saint-François du Havre. Bourgeois de cette ville, capitaine quartenier2, il épouse Anne Leroy du Mé à une date indéterminée. Le 16 septembre 1653, il achète la terre des Groiseliers avec son colombier et son moulin à vent. Anobli entre 1660 et 1668, il peut se faire qualifier dans plusieurs actes d'écuyer, peut-être à cause d'une charge de conseiller secrétaire de la maison du Roi en ses finances, plus surement grâce à l'achat des terres des Groseilliers, fief noble.
Par mariage avec Anne, Philippe Dumont s'allia aux Leroy du Mé, sieurs de Saint-Laurent et d'Aplemont. Marins vers la Nouvelle France et le Pérou, négociants, armateurs, on les retrouve à la fondation de la Compagnie des Isles d'Amérique en 1635. Philippe Dumont investit dans cette compagnie puis suit sa belle famille dans l'armement des bateaux à destination de la Guinée, participant ainsi du commerce triangulaire et de la traite négrière.
Il meurt à Sainte-Adresse où il est inhumé le 17 janvier 1698.
Le fils de Philippe, Guillaume, fait édifier, à la fin du XVIIe siècle et à l'emplacement d'un ancien logis féodal, une demeure plus à la mesure de son rang. Il fait d'ailleurs apposer ses armoiries sur les différentes portes de son domaine, réaffirmant la noblesse acquise moins de 40 ans auparavant. Le temps les a en partie effacées mais certaines demeurent toujours visibles. Se trouvant un peu éloigné de l'église Saint-Denis, Guillaume Dumont fait en outre édifier une chapelle dans l'enceinte de son manoir. Elle est placée, en 1714, sous l'invocation de Notre-Dame de la Paix après quelques démêlés avec les autorités épiscopales.
Il meurt huit ans plus tard et son épouse, Françoise Le Parmentier, se remarie avec Alexandre de Foville, seigneur d'Écrainville. Les deux domaines ne sont toutefois pas réunis en raison de la naissance de François Dumont, fils posthume de Guillaume.
Les Dumont, dont la fortune est liée au commerce triangulaire au départ du port du Havre, se retrouvent désargentés, quand Le Havre se voit concurrencer par La Rochelle, Nantes et Lorient.
Guillaume vend le domaine des Groseilliers, en 1747, à Mathieu Longuemare de La Salle, armateur havrais dont la fortune est considérable. Les Longuemare de la Salle, dont la maison de commerce se situe rue Saint Michel au Havre, fait partie de ce que les historiens nommeront plus tard "l'Oligarchie Havraise" avec les Eustache, Dubocage de Bléville, Millot, Baudry, Le Chibelier, Foäche, Lestorey de Boulogne et Toussaint. Les Longuemare siègent au Conseil du Havre.
Les Longuemare de La Salle, tiennent un rôle de premier plan, non seulement dans le commerce de leur ville, mais encore dans celui de la France et de ses colonies des Antilles. Un certificat donné, le 31 mai 1758, par Monsieur de Ranché, intendant de la marine du Havre, nous apprend que les frères Longuemare de La Salle prêtent au Trésor royal en 1757 la somme considérable de 72 000 livres, afin de le remettre en état de pourvoir aux besoins
pressants du service de ce port.
Noble Dame Marie-Félicité de Longuemare de La Salle, fille de Mathieu, seigneur des Groiseilliers et négociant, épouse de Messire Jacques de Seguy, est inhumée dans l'église de Notre-Dame, le 10 novembre 1775. Cet acte ne laisse pas d'être très intéressant, car en plaçant Mathieu comme seigneur, il
permet de retrouver chez les nouveaux acquéreurs des Groiseliers le même processus d'ascension sociale que chez leurs prédécesseurs (une terre noble = anoblissement). Il est assez curieux de constater aussi qu'en 1801, Nicolas-Mathieu Delonguemare, ci devant négociant au Havre, se trouvait encore contraint de payer plusieurs rentes hypothèques établies sur les Groiseilliers aux divers descendants de créanciers de Guillaume Dumont.
La première mention qui soit conservée du fief d'Ecrainville remonte au début du XIIIe siècle. Le fief semble avoir successivement appartenu aux familles Biville, Piednouel et Ercambourg. Cette dernière est seigneur de Cauville et possède également, au XVIe siècle, le fief de Longueil, situé à Écrainville. Le domaine échoit, au milieu du XVIe siècle à la famille de Rigoult avant que Charles de Rigoult ne le vende à Philippe Dumont en 1653.
Philippe Dumont, écuyer, sieur des Groiseliers (=Groseilliers), le 4 décembre 1623, reçut le baptême à Saint-François du Havre. Bourgeois de cette ville, capitaine quartenier2, il épouse Anne Leroy du Mé à une date indéterminée. Le 16 septembre 1653, il achète la terre des Groiseliers avec son colombier et son moulin à vent. Anobli entre 1660 et 1668, il peut se faire qualifier dans plusieurs actes d'écuyer, peut-être à cause d'une charge de conseiller secrétaire de la maison du Roi en ses finances, plus surement grâce à l'achat des terres des Groseilliers, fief noble.
Par mariage avec Anne, Philippe Dumont s'allia aux Leroy du Mé, sieurs de Saint-Laurent et d'Aplemont. Marins vers la Nouvelle France et le Pérou, négociants, armateurs, on les retrouve à la fondation de la Compagnie des Isles d'Amérique en 1635. Philippe Dumont investit dans cette compagnie puis suit sa belle famille dans l'armement des bateaux à destination de la Guinée, participant ainsi du commerce triangulaire et de la traite négrière.
Il meurt à Sainte-Adresse où il est inhumé le 17 janvier 1698.
Le fils de Philippe, Guillaume, fait édifier, à la fin du XVIIe siècle et à l'emplacement d'un ancien logis féodal, une demeure plus à la mesure de son rang. Il fait d'ailleurs apposer ses armoiries sur les différentes portes de son domaine, réaffirmant la noblesse acquise moins de 40 ans auparavant. Le temps les a en partie effacées mais certaines demeurent toujours visibles. Se trouvant un peu éloigné de l'église Saint-Denis, Guillaume Dumont fait en outre édifier une chapelle dans l'enceinte de son manoir. Elle est placée, en 1714, sous l'invocation de Notre-Dame de la Paix après quelques démêlés avec les autorités épiscopales.
Il meurt huit ans plus tard et son épouse, Françoise Le Parmentier, se remarie avec Alexandre de Foville, seigneur d'Écrainville. Les deux domaines ne sont toutefois pas réunis en raison de la naissance de François Dumont, fils posthume de Guillaume.
Les Dumont, dont la fortune est liée au commerce triangulaire au départ du port du Havre, se retrouvent désargentés, quand Le Havre se voit concurrencer par La Rochelle, Nantes et Lorient.
Guillaume vend le domaine des Groseilliers, en 1747, à Mathieu Longuemare de La Salle, armateur havrais dont la fortune est considérable. Les Longuemare de la Salle, dont la maison de commerce se situe rue Saint Michel au Havre, fait partie de ce que les historiens nommeront plus tard "l'Oligarchie Havraise" avec les Eustache, Dubocage de Bléville, Millot, Baudry, Le Chibelier, Foäche, Lestorey de Boulogne et Toussaint. Les Longuemare siègent au Conseil du Havre.
Les Longuemare de La Salle, tiennent un rôle de premier plan, non seulement dans le commerce de leur ville, mais encore dans celui de la France et de ses colonies des Antilles. Un certificat donné, le 31 mai 1758, par Monsieur de Ranché, intendant de la marine du Havre, nous apprend que les frères Longuemare de La Salle prêtent au Trésor royal en 1757 la somme considérable de 72 000 livres, afin de le remettre en état de pourvoir aux besoins
pressants du service de ce port.
Noble Dame Marie-Félicité de Longuemare de La Salle, fille de Mathieu, seigneur des Groiseilliers et négociant, épouse de Messire Jacques de Seguy, est inhumée dans l'église de Notre-Dame, le 10 novembre 1775. Cet acte ne laisse pas d'être très intéressant, car en plaçant Mathieu comme seigneur, il
permet de retrouver chez les nouveaux acquéreurs des Groiseliers le même processus d'ascension sociale que chez leurs prédécesseurs (une terre noble = anoblissement). Il est assez curieux de constater aussi qu'en 1801, Nicolas-Mathieu Delonguemare, ci devant négociant au Havre, se trouvait encore contraint de payer plusieurs rentes hypothèques établies sur les Groiseilliers aux divers descendants de créanciers de Guillaume Dumont.