1
Départ au Chalet des chasseurs
Profitons de ce départ au chalet d'une association de chasseurs pour partir en chasse. Mettons nous en marche à l’affût de quelques indices autour de ce hameau pour lever des sujets qui se cachent ici et là devant notre regard voilé par l’habitude. Notre regard est sélectif ; sur le même arbre le chasseur verra d’abord cet oiseau aux caractéristiques particulières alors que l’agriculteur verra la promesse d’une belle récolte de fruits. Nous proposons ici de porter notre regard sur la relation de l’homme à son environnement en ciblant ça et là une dizaine d’indices qui l’évoquent silencieusement. L’implantation des plus anciennes communautés humaines à tel ou tel endroit ne date que de 10 à 12 milliers d’années. C’est loin au regard de l’une de nos vies, ce n’est rien devant l’épopée humaine que l’on évalue aujourd’hui par millions. La seule motivation d’une fixation humaine à un endroit repose sur ses ressources et la qualité de son environnement. L’eau, la forêt, la fertilité du sol et quelques particularités topologiques déterminaient la pérennité d’une installation. Peu à peu une famille, un groupe s’installe et s’organise. Pour une meilleure efficacité on structure progressivement les tâches de la vie communautaire, les individus se spécialisent et, autour de l’agriculteur apparaissent des métiers; le tailleur de pierre, le menuisier, le forgeron, le boulanger etc… L'agglomération s’agrandit et s’étale sur un territoire pour se rapprocher des meilleurs endroits propices à chaque activité ; le carrier près d’une belle ressource en roches, le meunier là où l’eau pourrait faire tourner son moulin. La dispersion de ces activités et l'accès aux cultures créent ensemble les chemins de transit et, un premier maillage des communications se dessine alors dans le paysage. Pendant très longtemps vivre et travailler sont une seule et même chose. Le lien de la ressource à l’individu ne dépassait que rarement quelques kilomètres. Allons-y rejoignons le haut de ce chemin pour nous engager à gauche en suivant le balisage 12 derrière cette ferme pour traverser la pâture qui descend vers la vallée.
Informations complémentaires
88220 Xertigny
kilomètre
0,02
latitude
48.0641
altitude
393
m
longitude
6.36763
2
Le pré du moulin
Nous surplombons ici la vallée du Cône, une petite rivière qui nous vient des derniers contreforts nord du bassin méditerranéen, à une douzaine de kilomètres d’ici. Cet affluent du Coney prend sa source à Bellefontaine, au lieu-dit "le milieu du monde"(voir le point d'intérêt sur cet endroit). Très tôt on a exploité la force de l’eau dès qu’elle était significative pour des travaux qui pouvaient être effectués à l’endroit où cette énergie s’exprimait. Ainsi, tout au long des rivières, on installait des moulins pour bénéficier d’une énergie capable selon les époques, de moudre du grain, de frapper le fer, de scier le bois, d’activer un métier de tissage. L’aménagement d’un lit de rivière pour contraindre l’eau à travailler en actionnant une roue nécessitait de gros investissements. Il fallait aménager le terrain pour construire l'ouvrage autour de la roue, construire un canal, une digue et une retenue pour s'affranchir des périodes de crues ou d’étiage pour que le moulin tourne régulièrement le plus longtemps possible, implanter toutes les vannes nécessaires à la régulation des flux et enfin construire toute la mécanique de transfert de l'énergie entre la roue et les outils à actionner. Ce type de construction avant d’être rentable nécessitait de gros investissements collectifs. Ce furent les gens de pouvoir à travers les communautés monastiques et les gens de la noblesse qui eurent les moyens de faire travailler les paysans locaux à la construction de ces édifices pour ensuite en garder le privilège. La présence de ce témoin industriel devant nous puise son origine dans un moulin détenu par le comte de Fontenoy-le-château dont dépendait ce territoire. Il fut vendu à la révolution et il a changé d’affectation plusieurs fois notons-y l’installation d’une féculerie puis d’un tissage. Aujourd’hui encore, une turbine exploite la puissance du Cône pour fournir de l’électricité verte au réseau public. Le point d'intérêt fourni en annexe à ce parcours évoque le comte de Fontenoy et la famille d’Havré de Croï.
Plus d'information sur les moulins sur la brochure du département des deux sèvres :
http://www.riverainsdefrance.org/uploads/docs/Moulins_a_eau.pdf
Nous vous conseillons également la visite du moulin Gentrey à l'ancienne féculerie d'Harsault à quelques kilomètres d'ici.
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88220 Xertigny
kilomètre
0,66
latitude
48.0687
altitude
366
m
longitude
6.36988
3
Une route qui n'existait pas
Comme l'indique l'extrait donné ci-dessous, nous traversons ici une route qui n'existait pas en 1820, début de la période d'élaboration de ces cartes d'état major qui s'est terminée en 1866. Cette route qui a donc moins de deux siècles nous permet d'évoquer l'évolution des déplacements. La trace des anciennes voies de communication dessine l'emprise des activités humaines qui était autrefois extrêmement limitée dans l'espace. Les déplacements de la plupart de nos ancêtres consistaient surtout à se rendre dans les cultures environnantes et occasionnellement dans les villages voisins. Alors que la plupart des échanges étaient extrêmement localisés, ceux d’aujourd’hui se dirigent vers des destinations plus lointaines vers la ville ou des espaces professionnels passant parfois par des points relais; gares ou aéroports pour aller encore plus loin… Le bulletin de la société de géographie de l'est (1883) restitue le contenu d'un "guide fidèle" décrivant de nombreux itinéraires sur toute la France au siècle précédent. Celui de Nancy à Besançon par le coche indique qu'il fallait au total quatre longues journées de voyage pour aller de Nancy à Besançon en faisant étape à Mirecourt, Faverney et Vesoul. Les premières voitures de transports publics sont signalées en 1576 sous le nom de voitures de coche. La diligence doit son nom plus tard à l'évolution de la voiture de coche dont la lenteur était désespérante, dans des réseaux plus structurés et plus officiels. Le dessin des voies de déplacement constitue ainsi une marque des époques. Aujourd'hui, l'agrandissement des surfaces agricoles et des distances parcourues quotidiennement grâce à la mécanisation ont agrandi d'autant la taille du maillage de nos réseaux de communication. Cette conscience que nous avons tous de cette tomate d'Espagne ou de ce pantalon qui parcourent des milliers de kilomètres avant d'arriver jusqu'à nous nous donne la mesure de ce changement d'échelle dans les flux de communication.
Informations complémentaires
88220 Xertigny
kilomètre
1,29
latitude
48.0688
altitude
357
m
longitude
6.36587
4
l'étang du creux de la goutte
Cet étang n’est pas très ancien mais il témoigne de la longue histoire de la pisciculture. Dans les temps ancien ce furent souvent des communautés de moines qui s’installaient dans un lieu marécageux pour en drainer l’eau et rendre cultivables les terres de proximité. Il était possible ainsi de bénéficier à la fois de cultures irriguées et d’un complément de ressource en protéines animales. Sur le plan hydrologique et même si elle n'en porte pas le nom, notre région fait partie du bassin de la Haute Saône. Elle n’a pas ce label des “1000 étangs„ détenu par nos voisins de Franche Comté, mais elle est cependant parsemée de ces nombreuses retenues d’eau. Sur Xertigny on compte de nombreux emplacements d’étangs or une grande part est plus ou moins laissée à l’abandon ou parfois asséchée. Pour plus d'information, voir le point d'intérêt sur la pisciculture du frais baril.
Un peu plus haut sur notre parcours, la grosse maison à la façade jaune, une ancienne ferme rénovée nous donne une nouvelle indication sur les échanges entre les populations et les méthodes de travail. Monsieur Perrot, l'agriculteur qui vivait dans cette ferme au début du 20° siècle s'est retrouvé prisonnier de guerre en Allemagne pendant les cinq années de la seconde guerre mondiale. De retour au village, il s’est inspiré de la taille des fermes bavaroises pour agrandir sa propre ferme. Comme le pignon en témoigne encore aujourd'hui, Il a rehaussé la hauteur des murs et du toit et construit un pont pour accéder directement au grenier en période de récoltes des fourrages. Un premier enseignement à tirer de ceci consiste à dire que des populations qui se rencontrent s'inspirent mutuellement. Le second, étant que cette pratique, qui s'est énormément développée après cette guerre, est également due à la puissance apportée par les tracteurs permettant l'évolution des pratiques et l'augmentation des volumes de récoltes.
Toponymie : Dans le langage populaire la goutte exprime, comme le rupt, un petit ruisseau qui peut s'assécher par période ou devenir un petit torrent à d'autres.
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88220 Xertigny
kilomètre
1,58
latitude
48.0679
altitude
358
m
longitude
6.36413
5
Transformation du paysage agricole
Nous avons ici encore le témoin d'un chemin rural par où transitaient de nombreuses activités et qui peu à peu fut absorbé par l'agriculture et abandonné par la gestion communale. Les chemins ruraux reliaient les fermes dispersées au village auxquels s'ajoutaient souvent les sentiers des écoliers pour joindre l'école au plus court. L'ouverture de ces sentiers a permis de solliciter les agriculteurs concernés pour qu'ils restituent le passage tout au moins pour la marche sur cette voie de communication traditionnelle. Depuis ce chemin qui traverse cette pâture on observe un paysage champêtre dont nous pourrions penser qu’ici rien ne bouge et que rien n’a bougé depuis longtemps. Or, comme nous l'avons vu, la lecture des cartes anciennes qui décrivent ces pâtures nous montre qu’il s’agissait, il y a encore quelques dizaines d’années d’une véritable mosaïque de petites parcelles de culture organisées autour d’un chemin rural. Là où nous voyons quelques animaux sur une prairie avec parfois l’activité d’un engin agricole nous avions autrefois une multitude de personnes s’activant sur de petites parcelles de terre pour leur arracher ici quelques pommes de terre, là un peu de fourrage ou de céréales. Le travail de la terre demande beaucoup de labeur or l’énergie pour cette activité était exclusivement animale. L’être humain n’est capable de mobiliser qu’une centaine de watt, le cheval ou le bœuf, près de dix fois plus alors que la puissance d’un engin agricole multiplie encore celle-ci par plusieurs centaines. Lorsqu’on multiplie la puissance de travail par des facteurs à plusieurs zéros, les parcelles peuvent être autant de fois plus importantes et le monde paysan autant de fois moindre. Ce facteur à la fois multiplicateur et diviseur intervient non seulement dans la configuration des paysages mais également dans la structure des villages, dans la vie quotidienne sur le territoire. Moins de monde sur place signifie moins de commerces et moins de services de proximité. Le village dans lequel se tissait tout un réseau de relations de services n'est plus qu'un espace de repos pour des habitants dont les activités se déroulent ailleurs.
Informations complémentaires
88220 Xertigny
kilomètre
2,03
latitude
48.0671
altitude
389
m
longitude
6.36206
6
Carrière et fermes abandonnées
Le bois étant la ressource la plus facile à obtenir et à assembler, il est probable que le Moyenpal d’il y a quelques siècles était un assemblage de constructions de bois. Progressivement, pour se protéger des incendies, pour offrir une meilleure pérennité aux constructions, peut-être aussi pour gagner en prestige on a peu à peu favorisé la construction en pierre. Or, pas question de véhiculer des tonnes de pierres sur de longs parcours si on a la possibilité d’en extraire sur place. Chaque maison chaque village se construisait à l’aide de blocs de pierre extraits d’une carrière toute proche. A quelques pas d’ici se trouve le site de l’une de ces carrières (un terrain privé inaccessible). Sur l’ensemble du territoire Xertinois on identifie près d’une quinzaine de ces zones ressources en pierre de construction. Le lieu d'élection de la carrière devait certainement répondre à certains critères dont la proximité du site de construction mais également la qualité de la roche car le grès de la Vôge est parfois compact mais il est souvent composé de cet amalgame de silice et de galets qu'on nomme poudingue (francisation de l'anglais "pudding stone") beaucoup plus friable et difficile à travailler.
Nous sommes également ici parmi les ruines d’anciennes implantations agricoles situées sur ce chemin autrefois fréquenté vers le village voisin d'Uzemain dont l'accès est interrompu à notre époque. Lorsqu'un incendie à détruit la ferme située ici, ses propriétaires ont préféré abandonner cet endroit choisi par les anciens pour bénéficier d'une généreuse terre de proximité et rejoindre le hameau de Moyenpal.
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88220 Xertigny
kilomètre
2,89
latitude
48.0671
altitude
370
m
longitude
6.35711
7
la caravelle
Nous avons vu que les voies de circulation de ce hameau comme celles de ses voisins ont évolué en fonction des activités humaines. Ces témoins insolites au sommet de cette crête de Moyenpal nous invitent à relever la tête à la verticale pour voir ces lignes que trace la multitude de la flotte aérienne mondiale sur l'azur de la voûte céleste…. Il est à peu près certain qu'il y a un siècle de nombreuses personnes de Moyenpal n'étaient jamais allées jusqu'à Epinal et ce témoin du temps nous dit à l'inverse que de nombreuses personnes habitant aujourd'hui ce même hameau ont largement franchi le seuil des 1 000 km en avion pour une destination lointaine. Une centaine d'années nous sépare du monde d'autrefois qui se limitait au village ou au quartier de celui du monde d'aujourd'hui dont l'échelle quotidienne est planétaire comme l'illustrent également nos achats quotidiens….. Nos consommations qui nous viennent des quatre coins du monde sont globalement consommatrices de quantités considérables en ressources naturelles; énergie, eau et matériaux divers dont les réserves ne sont pas infinies. N'oublions pas que ces consommations exploitent également des ressources humaines parmi des gens qui ont parfois de lourdes difficultés d'accès, là où ils résident; à l'eau, à l'énergie, à l'éducation à la démocratie. Si ces symboles de modernité peuvent nous sensibiliser à ces considérations et modifier nos comportements ils auront accompli un survol bienfaiteur des enjeux de notre humanité.
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88220 Xertigny
kilomètre
3,88
latitude
48.064
altitude
412
m
longitude
6.35859
8
Un parc à voitures
Il nous semble intéressant ici de faire le parallèle entre ce tableau bucolique du village organisé autour de son école et celui de notre société organisée autour de la voiture individuelle. Plus de voitures que d'habitants à Moyenpal, comment mieux symboliser une société qui a installé le véhicule particulier au centre d'un mode de vie ? Comment s'exprime notre liberté en ce début de XXI° siècle sinon par celle de se déplacer individuellement en famille ou en petits groupes. Par cette possibilité d'étendre notre zone de vie à des dizaines voire régulièrement à des centaines de kilomètres autour de nous sans autre contrainte que de se fournir au départ quelques litres de ce précieux liquide. La voiture individuelle est passée au premier plan pour accéder à notre désir de liberté. Celui-ci l'emporte souvent sur celui de se cultiver, de réfléchir, de participer à la vie collective, à un meilleur vivre ensemble. Bien au contraire, la voiture a développé notre individualisme. La voiture à vivre, la voiture écologique, la voiture zen, tous les qualificatifs publicitaires sont orientés sur ce modèle et en nourrissent le culte …. L'extension rapide pendant le XX° siècle de nos aires de déplacements à modifié et atomisé notre structure sociale. Qui n'a pas des membres de sa famille aux quatre coins de la France, voire également sur un continent lointain ?...
Nous avons là le signe d'une activité commerciale importante, c'est l'occasion pour nous de vous renvoyer vers le point d'intérêt sur les maquignons, les commerciaux ruraux d'une époque pas si lointaine.
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88220 Xertigny
kilomètre
4,11
latitude
48.0626
altitude
412
m
longitude
6.36092
9
La croix Blaise
Au dernier carrefour nous sommes passés devant une croix de mission, au précédent devant un calvaire et nous voici au lieu dit “La Croix Blaise„. Cette succession de signes nous donne l’occasion de considérer une ressource d’énergie importante, l'énergie spirituelle, celle de nos croyances collectives. Qu’il s’agisse de combattre à la guerre, de construire une cathédrale, de survivre en groupe sur une île déserte, le partage fervent d’une même croyance a permis aux groupes humains d’aller plus loin ensemble. Aujourd’hui, peu de personnes se signent en passant devant un calvaire, cette pratique s’est estompée mais ne nous y trompons pas nous sommes tous habités de croyances car elles nous aident à vivre, elles nous donnent un horizon, un sens pour orienter notre marche. Les têtes de gondoles de nos supermarchés, les réseaux sociaux, les médias et professions de foi politiques nous nourrissent de nouvelles croyances beaucoup plus diversifiées. Le progrès aveugle, la technophilie, la croyance en la possibilité d’une croissance économique infinie même repeinte en vert ignorant délibérément les possibilités de la planète en en sont de tenaces sur lesquelles nous devons nous interroger individuellement et collectivement. Notre randonnée s’appuyant sur les signes du temps, nous ne pouvions raisonnablement ignorer ces marques d’une culture millénaire qui jalonnent l’ensemble de nos paysages et que nous finissons par ne plus voir. Le recensement effectué par un habitant de Xertigny nous donne un nombre considérable de croix, stèles et calvaires sur la commune.
Informations complémentaires
88220 Xertigny
kilomètre
4,74
latitude
48.0613
altitude
421
m
longitude
6.36837
10
Une activité industrielle
Ici une industrie de taille moyenne ce que l'on nomme aujourd'hui une PME. Sa dimension et son emplacement ici, en milieu rural, fait le lien entre les activités manufacturières d'autrefois et la grande industrie de nos jours. En effet, certaines pièces fabriquées ici peuvent servir une unité de production alimentaire du département ou au contraire partir à l'autre bout de la planète sur des installations de traitement d'hydrocarbures. Nous avons là le bel exemple d'une entreprise qui, sur la base d'une activité de chaudronnerie peut servir des clients très divers tout en faisant vivre une population locale par des emplois de proximité. Notre monde technologique nécessite toujours plus de spécialisation et des investissements toujours plus importants. Dans cette progression, l'industrie a besoin de se concentrer pour faire face à la concurrence de son secteur et les petites industries du monde rural ont beaucoup de mal à résister et à rester indépendantes face au pouvoir financier des gros acteurs et à leurs choix d’implantations. Le département des Vosges conserve une bonne activité industrielle constituée d'une bonne part de petites et moyennes entreprises assurant une large diversité économique, un facteur de stabilité économique et sociale.
Nous arrivons au terme de ce parcours, nous y avons proposé une série de points d’observation volontairement choisis. Nous avons tenté d’approcher chaque fois comment la relation humaine à cet environnement rural s’est inscrite dans le paysage. La ressource naturelle était autrefois exploitée localement pour les besoins locaux, l’exploitation de la terre, de l’énergie des cours d’eau, des produits divers du territoire ont permis à des populations d’en vivre sur place. En un peu plus d’un siècle la ressource naturelle s’est déconnectée du local, la plupart de nos consommations ont des origines totalement déterritorialisées. Cette rupture du lien entre populations et ressources territoriales tient exclusivement à l’une d’entre elles et qui anime l’ensemble des moyens de transport. Il s’agit de notre précieux pétrole qui grâce à un coût d’exploitation extrêmement faible nous a affranchi de ces contraintes de transport qui nous enfermaient autrefois sur des espaces restreints. Ce pétrole sera cependant de plus en plus cher et polluant à exploiter, ses effets sur le climat ont déjà dépassé les limites de l’acceptable or les énergies renouvelables ne seront pas en mesure d’assurer les mêmes flux de transport.
La période technologique que nous connaissons a bouleversé cette relation multi-millénaire complexe entre les groupes humains et la nature par une exploitation effrénée des énergies fossiles qui permet également une consommation avide de ressources que notre planète avait constituées pendant des millions d’années. En conséquence, les déséquilibres qui se présentent à nous interpellent une responsabilité collective qui ne date que de quelques générations.
Informations complémentaires
88220 Xertigny
kilomètre
5,03
latitude
48.0636
altitude
403
m
longitude
6.36878