Le Cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 04/04/2016
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
50.1868
|
longitude
1.72292
|
altitude
8 m
|
|||
adresse
80860 Noyelles-sur-Mer
|
accessibilite
|
||||
Mots clés
somme, 14-18, circuit, tourisme, guerre, chemin, chinois, souvenir, Projet Unesco sites funéraires mémoriels
|
Photos & vidéos (1)
description
À la suite d’un accord passé entre les gouvernements britannique et chinois, un “Corps de travailleurs chinois” est créé, dont le premier contingent arrive en France en avril 1917. Son rôle : la construction des infrastructures militaires britanniques et la main d’œuvre pour le débarquement et la gestion des munitions et de l’approvisionnement. L’effectif passe de 54 000 hommes à la fin 1917 à 96 000 au moment de l’armistice. En mai 1919, 80 000 sont encore au travail, essentiellement employés au déblaiement des régions dévastées et à l’exhumation-inhumation des corps des combattants décédés sur les champs de bataille.
Volontaires, majoritairement ruraux, ils provenaient essentiellement du littoral chinois et étaient sous contrat pour plusieurs années. Certains Chinois ont également été travailleurs pour le compte de la France, en 1917-1918, le pays manquant de main d’œuvre.
Le camp de travailleurs chinois de Noyelles-sur-Mer était à la fois un camp de transit et de travail, comptant parfois plus de 2000 hommes. Le village a l’époque occupe une position géographique stratégique : la proximité avec le port de Saint-Valey-sur-Somme utilisé par l’armée britannique pour débarquer munitions et matériel (les grands ports comme Boulogne-sur-Mer étant des cibles trop évidentes pour l’aviation ou les sous-marins allemands) et la proximité avec l’un des plus grands camps de munition britannique situé à Saigneville, le long du canal de la Somme. Réputés très bons travailleurs, ils vivaient dans des conditions difficiles. Leur présence a considérablement marqué les habitants du village de Noyelles-sur-Mer.
Le cimetière a été érigé par l’lmperial War Graves Commission en 1921 au lieu-dit de l’Argilière. Il constitue la dernière trace visible de la contribution chinoise au conflit dans la Somme.Un mémorial rappelle la mémoire de 40 travailleurs ne disposant pas de sépulture connue.
Des 841 hommes inhumés dans le cimetière chinois de Nolette, beaucoup décédèrent de maladies à l’hôpital du “Native Labour”, situé près du très important camp de Noyelles-sur-Mer. Si beaucoup de travailleurs étaient victimes d’une maladie grave et contagieuse des yeux (en partie à cause du climat très différent du leur), beaucoup sont décédés à cause de la grippe espagnole.
Le cimetière actuel a aujourd’hui une triple identité : chinoise par le corps des travailleurs enterrés et du mémorial, britannique et chinoise par les éléments du cimetière rappelant la structure traditionnelle des cimetières du Commonwealth (pierre de Portland, forme des stèles…) d’une part et des végétaux et des idéogrammes rappelant la Chine d’autre part ; enfin le cimetière est également chinois, car il s’agit d’un cimetière conçu comme un jardin et qui s’inscrit totalement dans son environnement.
Décrit par Pascal G
version 1.0 du 27-03-2016
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/cimetiere-chinois-noyelles-mer
Volontaires, majoritairement ruraux, ils provenaient essentiellement du littoral chinois et étaient sous contrat pour plusieurs années. Certains Chinois ont également été travailleurs pour le compte de la France, en 1917-1918, le pays manquant de main d’œuvre.
Le camp de travailleurs chinois de Noyelles-sur-Mer était à la fois un camp de transit et de travail, comptant parfois plus de 2000 hommes. Le village a l’époque occupe une position géographique stratégique : la proximité avec le port de Saint-Valey-sur-Somme utilisé par l’armée britannique pour débarquer munitions et matériel (les grands ports comme Boulogne-sur-Mer étant des cibles trop évidentes pour l’aviation ou les sous-marins allemands) et la proximité avec l’un des plus grands camps de munition britannique situé à Saigneville, le long du canal de la Somme. Réputés très bons travailleurs, ils vivaient dans des conditions difficiles. Leur présence a considérablement marqué les habitants du village de Noyelles-sur-Mer.
Le cimetière a été érigé par l’lmperial War Graves Commission en 1921 au lieu-dit de l’Argilière. Il constitue la dernière trace visible de la contribution chinoise au conflit dans la Somme.Un mémorial rappelle la mémoire de 40 travailleurs ne disposant pas de sépulture connue.
Des 841 hommes inhumés dans le cimetière chinois de Nolette, beaucoup décédèrent de maladies à l’hôpital du “Native Labour”, situé près du très important camp de Noyelles-sur-Mer. Si beaucoup de travailleurs étaient victimes d’une maladie grave et contagieuse des yeux (en partie à cause du climat très différent du leur), beaucoup sont décédés à cause de la grippe espagnole.
Le cimetière actuel a aujourd’hui une triple identité : chinoise par le corps des travailleurs enterrés et du mémorial, britannique et chinoise par les éléments du cimetière rappelant la structure traditionnelle des cimetières du Commonwealth (pierre de Portland, forme des stèles…) d’une part et des végétaux et des idéogrammes rappelant la Chine d’autre part ; enfin le cimetière est également chinois, car il s’agit d’un cimetière conçu comme un jardin et qui s’inscrit totalement dans son environnement.
Décrit par Pascal G
version 1.0 du 27-03-2016
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/cimetiere-chinois-noyelles-mer
En pratique
Accès libre
Renseignement auprès de l'Office de Tourisme de Rue - 10, place Anatole Gosselin - 80120 Rue
Tél. : 03 22 25 69 94
officedutourisme.rue80@wanadoo.fr
http://www.ville-rue.fr
Longitude 1.718165 | Latitude 50.190612
Renseignement auprès de l'Office de Tourisme de Rue - 10, place Anatole Gosselin - 80120 Rue
Tél. : 03 22 25 69 94
officedutourisme.rue80@wanadoo.fr
http://www.ville-rue.fr
Longitude 1.718165 | Latitude 50.190612
Projet d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco des Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre Mondiale
Cimetière et mémorial chinois de Nolette
Nolette est situé en Baie de Somme. Dès l’été 1915, l’armée britannique gère la partie septentrionale du front et utilise des petits ports du littoral pour acheminer du matériel et des munitions depuis la Grande-Bretagne. Mais l’effort de guerre soutenu nécessite le recours à une nouvelle main d’œuvre, à l’arrière-front. Le gouvernement britannique passe un accord fin 1916, pour recruter des travailleurs chinois qu’il répartit sur le littoral.
Un camp de travail est érigé à Noyelles-sur-Mer, aidant la logistique britannique. Il se constitue de différentes baraques, dont un hôpital et son cimetière, aménagés pendant la guerre.
Au lendemain de la guerre, le gouvernement britannique décide d’ériger un cimetière permanent doté d’un mémorial à Nolette, sur l’emplacement du cimetière provisoire. C’est un site où se croisent trois identités. Il est britannique par le recours au principe du cimetière-jardin et aux canons esthétiques choisis, chinois par l’identité des 881 hommes dont la mémoire y est commémorée et par des éléments architecturaux sinisants (portail, idéogrammes, essences végétales, etc.), et picard par l’environnement rural dans lequel il s’inscrit.
Le cimetière chinois et son mémorial constituent un ensemble architectural et paysager unique en France et en Europe, exclusivement dédiés à la mémoire des travailleurs chinois de la Grande Guerre.
source :
http://www.paysages-et-sites-de-memoire.fr/site/nolette/
Nolette est situé en Baie de Somme. Dès l’été 1915, l’armée britannique gère la partie septentrionale du front et utilise des petits ports du littoral pour acheminer du matériel et des munitions depuis la Grande-Bretagne. Mais l’effort de guerre soutenu nécessite le recours à une nouvelle main d’œuvre, à l’arrière-front. Le gouvernement britannique passe un accord fin 1916, pour recruter des travailleurs chinois qu’il répartit sur le littoral.
Un camp de travail est érigé à Noyelles-sur-Mer, aidant la logistique britannique. Il se constitue de différentes baraques, dont un hôpital et son cimetière, aménagés pendant la guerre.
Au lendemain de la guerre, le gouvernement britannique décide d’ériger un cimetière permanent doté d’un mémorial à Nolette, sur l’emplacement du cimetière provisoire. C’est un site où se croisent trois identités. Il est britannique par le recours au principe du cimetière-jardin et aux canons esthétiques choisis, chinois par l’identité des 881 hommes dont la mémoire y est commémorée et par des éléments architecturaux sinisants (portail, idéogrammes, essences végétales, etc.), et picard par l’environnement rural dans lequel il s’inscrit.
Le cimetière chinois et son mémorial constituent un ensemble architectural et paysager unique en France et en Europe, exclusivement dédiés à la mémoire des travailleurs chinois de la Grande Guerre.
source :
http://www.paysages-et-sites-de-memoire.fr/site/nolette/
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