La sorcellerie au 17° siècle
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 04/04/2021
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Echelle
latitude
48.0529
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longitude
6.36787
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altitude
383 m
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adresse
88220 Xertigny
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accessibilite
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Mots clés
Histoire, Sorcellerie, Claudon_Voillaume, Procès, Fontenoy_le_château, Melchior_de_la_Vallée, inquisition
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Photos & vidéos (2)
description
Claudon Voillaume du hameau de Amerey, jugée pour sorcellerie à Fontenoy le Château en 1629. Elle est morte sous la torture, c'est l'occasion de livrer ici quelques éléments sur cette période sombre de notre histoire.
Nicolas Rémy est né à Charmes en 1530. Après des études à Paris et à Toulouse, il débuta sa carrière comme lieutenant général au bailliage des Vosges à Mirecourt pour finir procureur général de Lorraine à Nancy, chargé d’instruire les procès en sorcellerie.
Les accusations de sorcellerie recouvraient les actes de maléfices (méfaits supposés être la cause de maladies, de mort, d’infertilité, de vénéfice ou empoisonnement, de mauvaises récoltes…) ainsi que l’apostasie (renoncement à la foi en dieu et pacte et commerce avec le diable).
Nicolas Rémy, l’inquisiteur, écrivait, dans son ouvrage « la Démonolâtrie » avoir envoyé au supplice en 16 ans « au moins 800 sorciers convaincus » et ajoutant qu’« un nombre à peu près égal avait échappé à la mort par la fuite ou par leur constance à ne rien avouer sous la torture ».
Nicolas Rémy est décédé en 1612 à Bayon, avant le décès de Claudon Voillaume, et on peut donc en conclure que ce n’est pas par ses horribles sentences que Claudon a perdu la vie mais peut-être sous celles de son fils.
Les personnes accusées de sorcellerie subissaient la torture pour les faire avouer. Lorsqu’elles n’avouaient pas elles finissaient par mourir dans d’atroces souffrances ou préféraient se suicider.
Claudon Voillaume est bien morte des suites des tortures endurées.
La présence d’avocats pour défendre les prévenus n’était pas autorisée car tout défenseur aurait immédiatement été considéré comme acquis au démon.
La "question ordinaire" ou "extraordinaire" consistait en quatre types de tortures appliquées graduellement : les grésillons (étau et grosse vis pour écraser les mains et les pieds), l’échelle (où le corps allongé est étiré par un tourniquet à crémaillère). En cas de résistance, on appliquait les deux suivants, les tortillons (supplice de l’échelle en garrottant les membres pour les comprimer à la limite de l’éclatement), l’estrapade (suspension durable du corps par les poignets, avec retombées brusques, puis lestage avec des pierres).
Le crime de sorcellerie était considéré comme le pire des crimes. La sentence commune était la mort en transportant la victime sur « la charrette d’infamie » jusqu’au bûcher. Celui-ci était composé en moyenne de trois stères de bois payés comme les autres frais du procès (frais des magistrats, arrestation, détention, chirurgien, bourreau, combustible etc.) par les biens de la victime...jusqu’au repas, toujours à ses frais, qui clôturait l’exécution de la sorcière.
Cette période qualifiée de « grande chasse aux sorcières » a sévi sur toute la Lorraine de 1555 à 1662. Notons enfin que cette croyance dans les forces obscures du démon était partagée par l’ensemble de la population et que personne ne remettait en cause la brutalité pour éradiquer cette malédiction démoniaque.
Complément historique :
Charles IV de Lorraine voulait remettre en cause son mariage avec Nicole la fille aînée d’Henri II, le précédent Duc de Lorraine et par qui il a obtenu son titre de duc. Afin d'arriver à ses fins, il fait condamner en 1631 Melchior de la Vallée, un riche abbé de Nancy pour sorcellerie, car c'est lui qui avait consacré ce mariage dont il ne voulait garder que le titre ducal. La condamnation de l'abbé pour sorcellerie invalidait de fait cette union avec Nicole. Pour parfaire l'image de cette triste période on voit ici que les accusations de sorcellerie et leurs détournements ne touchaient pas que le petit peuple. L'immense domaine dirigé par Melchior de la Vallée fut ensuite attribué à un groupe de moines chartreux qui fondèrent ensuite la chartreuse de Bosserville près d'Art sur Meurthe.
SOURCES :
Remy Nicolas, Procureur Général ou grand criminel ?
Voir l’ouvrage de Henry Najean « Le diable et les sorcières chez les Vosgiens » prix Erckmann-Chatrian 1970
et « Procès de sorcellerie aux 16ème et 17ème siècles en Lorraine » de Jacques Roehrig.
Nicolas Rémy est né à Charmes en 1530. Après des études à Paris et à Toulouse, il débuta sa carrière comme lieutenant général au bailliage des Vosges à Mirecourt pour finir procureur général de Lorraine à Nancy, chargé d’instruire les procès en sorcellerie.
Les accusations de sorcellerie recouvraient les actes de maléfices (méfaits supposés être la cause de maladies, de mort, d’infertilité, de vénéfice ou empoisonnement, de mauvaises récoltes…) ainsi que l’apostasie (renoncement à la foi en dieu et pacte et commerce avec le diable).
Nicolas Rémy, l’inquisiteur, écrivait, dans son ouvrage « la Démonolâtrie » avoir envoyé au supplice en 16 ans « au moins 800 sorciers convaincus » et ajoutant qu’« un nombre à peu près égal avait échappé à la mort par la fuite ou par leur constance à ne rien avouer sous la torture ».
Nicolas Rémy est décédé en 1612 à Bayon, avant le décès de Claudon Voillaume, et on peut donc en conclure que ce n’est pas par ses horribles sentences que Claudon a perdu la vie mais peut-être sous celles de son fils.
Les personnes accusées de sorcellerie subissaient la torture pour les faire avouer. Lorsqu’elles n’avouaient pas elles finissaient par mourir dans d’atroces souffrances ou préféraient se suicider.
Claudon Voillaume est bien morte des suites des tortures endurées.
La présence d’avocats pour défendre les prévenus n’était pas autorisée car tout défenseur aurait immédiatement été considéré comme acquis au démon.
La "question ordinaire" ou "extraordinaire" consistait en quatre types de tortures appliquées graduellement : les grésillons (étau et grosse vis pour écraser les mains et les pieds), l’échelle (où le corps allongé est étiré par un tourniquet à crémaillère). En cas de résistance, on appliquait les deux suivants, les tortillons (supplice de l’échelle en garrottant les membres pour les comprimer à la limite de l’éclatement), l’estrapade (suspension durable du corps par les poignets, avec retombées brusques, puis lestage avec des pierres).
Le crime de sorcellerie était considéré comme le pire des crimes. La sentence commune était la mort en transportant la victime sur « la charrette d’infamie » jusqu’au bûcher. Celui-ci était composé en moyenne de trois stères de bois payés comme les autres frais du procès (frais des magistrats, arrestation, détention, chirurgien, bourreau, combustible etc.) par les biens de la victime...jusqu’au repas, toujours à ses frais, qui clôturait l’exécution de la sorcière.
Cette période qualifiée de « grande chasse aux sorcières » a sévi sur toute la Lorraine de 1555 à 1662. Notons enfin que cette croyance dans les forces obscures du démon était partagée par l’ensemble de la population et que personne ne remettait en cause la brutalité pour éradiquer cette malédiction démoniaque.
Complément historique :
Charles IV de Lorraine voulait remettre en cause son mariage avec Nicole la fille aînée d’Henri II, le précédent Duc de Lorraine et par qui il a obtenu son titre de duc. Afin d'arriver à ses fins, il fait condamner en 1631 Melchior de la Vallée, un riche abbé de Nancy pour sorcellerie, car c'est lui qui avait consacré ce mariage dont il ne voulait garder que le titre ducal. La condamnation de l'abbé pour sorcellerie invalidait de fait cette union avec Nicole. Pour parfaire l'image de cette triste période on voit ici que les accusations de sorcellerie et leurs détournements ne touchaient pas que le petit peuple. L'immense domaine dirigé par Melchior de la Vallée fut ensuite attribué à un groupe de moines chartreux qui fondèrent ensuite la chartreuse de Bosserville près d'Art sur Meurthe.
SOURCES :
Remy Nicolas, Procureur Général ou grand criminel ?
Voir l’ouvrage de Henry Najean « Le diable et les sorcières chez les Vosgiens » prix Erckmann-Chatrian 1970
et « Procès de sorcellerie aux 16ème et 17ème siècles en Lorraine » de Jacques Roehrig.
Le conte de Claudon Voillaume à suivre sur le circuit 11 XT
Ce sujet de la sorcellerie au 17° siècle est présenté dans un petit conte à suivre sur le circuit 11 intitulé Crochémont. Il illustre sous forme romancée l'histoire de cette pauvre Claudon morte des suites de la torture à Fontenoy le Château en 1629.
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