La Louvière
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 27/05/2021
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Autre
Echelle
latitude
48.0437
|
longitude
6.37083
|
altitude
439 m
|
|||
adresse
88220 Xertigny
|
accessibilite
|
||||
Mots clés
biodiversité, Loup, Louvière, Pièges
|
Photos & vidéos (3)
description
Au 17ème siècle, à l’époque où vivait Claudon Voillaume (voir conte philosophique du circuit 11 et le point d'intérêt sur la sorcellerie) , les Vosges pastorales, faites de montagnes , de forêts , de plaines, étaient un domaine de prédilection pour les loups. Dans cette région ravagée par la Guerre de Trente Ans, les épidémies de peste et autres infections ainsi que les famines, l’immense creux démographique et les friches naturelles qui en résultaient, ont favorisé le développement des populations de loups dans les terres laissées vacantes par les hommes.
Renforcés par leurs congénères venus de l’est, traversant le Rhin gelé, suivant les armées en guerre et les massacres de populations, qui laissaient à terre nombre de cadavres (humains non ensevelis et chevaux morts), ils proliféraient par milliers.
La paix revenue avec la lente repopulation et la reprise des activités humaines, la concurrence entre l’homme et le loup, s’attaquant au bétail, s’est exacerbée.
Quelques fois aussi, et bien que fuyant l’homme, ils s’attaquaient aux plus faibles (enfants bergers, femmes isolées), encore qu’il s’agissait plus de loups enragés que de loups sains affamés.
Dès lors, tous les moyens ont été utilisés pour les détruire avec l’incitation par des primes offertes pour chaque cadavre : traque, armes à feu, piégeage, empoisonnement, capture des louveteaux au printemps dans les tanières,…
Le lieu-dit Chemin de La Louvière à Amerey, rappelle une forme de piège que l’on appelait la fosse aux loups ou ailleurs, trou du loup ou trappe à loups. La louvière était mise en place par les paysans, premiers concernés par le danger que représentait le loup pour leur bétail.
La plupart des villages situés à l’orée des forêts, construisaient à leur entrée, des fosses à loups, munies ou pas de pièges , installées sur le chemin emprunté par les loups allant s’abreuver au ruisseau .
Un loup pouvant sans élan faire un saut de 2 m, la louvière était une fosse de 3 à 4m de profondeur.
Le fond, d’un diamètre de 3m, était plus large dans son pourtour que le haut , d’un diamètre d’environ 2m , pour empêcher le loup de gravir les parois. La louvière était fermée par un couvercle de fines planches, recouvert d’herbes et de fougères , de manière à s’ouvrir par le milieu en dedans de la fosse dès l’engagement de l’animal .
Pour attirer le loup , on y mettait un appât vivant ( un jeune mouton bêlant) ou une carcasse préalablement trainée sur le sol vers la fosse . Pris au piège, le loup était à la merci des chasseurs.
L’extermination systématique des loups en France et en Lorraine s’est poursuivie du 19ème au début du 20ème siècle.
Depuis les années 1990 (après une absence de quelques 70 ans), les loups ont réapparu. Ils sont venus d’Italie qui a toujours conservé l’espèce dans les Abruzzes et les Appenins ( environ un millier d’individus).
Leur réapparition progressive, y compris dans les Vosges, pose nombre de problèmes aux éleveurs, particulièrement du fait des dégâts causés dans les troupeaux, par des individus isolés, ne pouvant chasser le gibier en meute.
La question est d’appliquer les solutions de cohabitation adaptées (aides financières pour l’embauche de bergers, achat et entretien de chiens de protection, de clôtures électrifiées, analyse du risque de prédation, …).
Aujourd’hui, le loup fait partie du patrimoine naturel et de la biodiversité (au même titre que le lynx, l’ours, les chauves souris, les castors, le grand tétras,…). Il a sa place dans la chaîne alimentaire, en tant que prédateur, il participe à la régulation notamment des populations de cervidés et de sangliers, en éliminant les surplus par les plus faibles ou les malades .
A ce titre, c’est une espèce "strictement" protégée par la convention de Berne de 1979, dont l’objet est de préserver la flore et la faune sauvage ainsi que leur habitat naturel. Il est protégé également par la directive 92/43CEE "habitat-faune-flore", le code de l’environnement Français ainsi qu'un un arrêté de 2007 fixant la liste des animaux protégés .
Un plan d’action pluriannuel vise à concilier la protection de l’espèce et le maintien des activités d’élevage.
Des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par le Préfet pour prévenir des dommages importants, sous conditions ( absence d’alternative , intérêt à agir ) sans nuire au maintien de l’espèce .
En dépit de ce cadre juridique protecteur, un arrêté de 2020 des ministères de l’environnement et de l’agriculture, malgré un avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature, a relevé le pourcentage annuel de loups pouvant être abattus en 2021 de 19 à 21% (soit 121 pour une population estimée à 580 individus , non exempts déjà des risques de braconnage ou d’accidents dus aux véhicules). Cette politique de tirs intensive menace la conservation du loup dont la croissance est ralentie ( 9% contre 22% l’année précédente ).
En 2020 , 94 loups avaient été tués à fin octobre pour un quota de 98 . A titre d’exemple, 17 loups ont été tués dans les Hautes Alpes, 27 dans les Alpes Maritimes, 1 dans les Vosges.
L’homme qui a colonisé à son profit la majeure partie de l’espace naturel, va-t-il laisser sa place à la biodiversité ?
D’autres pays Européens de taille réduite (Slovénie, Slovaquie, Serbie par exemple) vivent depuis toujours en cohabitation avec des loups et des ours par centaines, sans que l’on ne relève de dommages surabondants, dès lors que la surpopulation est régulée, l’espace respectif clairement réparti et les niches écologiques respectées.
A lire « Les loups en Lorraine » de Jean-Yves Chauvet
Renforcés par leurs congénères venus de l’est, traversant le Rhin gelé, suivant les armées en guerre et les massacres de populations, qui laissaient à terre nombre de cadavres (humains non ensevelis et chevaux morts), ils proliféraient par milliers.
La paix revenue avec la lente repopulation et la reprise des activités humaines, la concurrence entre l’homme et le loup, s’attaquant au bétail, s’est exacerbée.
Quelques fois aussi, et bien que fuyant l’homme, ils s’attaquaient aux plus faibles (enfants bergers, femmes isolées), encore qu’il s’agissait plus de loups enragés que de loups sains affamés.
Dès lors, tous les moyens ont été utilisés pour les détruire avec l’incitation par des primes offertes pour chaque cadavre : traque, armes à feu, piégeage, empoisonnement, capture des louveteaux au printemps dans les tanières,…
Le lieu-dit Chemin de La Louvière à Amerey, rappelle une forme de piège que l’on appelait la fosse aux loups ou ailleurs, trou du loup ou trappe à loups. La louvière était mise en place par les paysans, premiers concernés par le danger que représentait le loup pour leur bétail.
La plupart des villages situés à l’orée des forêts, construisaient à leur entrée, des fosses à loups, munies ou pas de pièges , installées sur le chemin emprunté par les loups allant s’abreuver au ruisseau .
Un loup pouvant sans élan faire un saut de 2 m, la louvière était une fosse de 3 à 4m de profondeur.
Le fond, d’un diamètre de 3m, était plus large dans son pourtour que le haut , d’un diamètre d’environ 2m , pour empêcher le loup de gravir les parois. La louvière était fermée par un couvercle de fines planches, recouvert d’herbes et de fougères , de manière à s’ouvrir par le milieu en dedans de la fosse dès l’engagement de l’animal .
Pour attirer le loup , on y mettait un appât vivant ( un jeune mouton bêlant) ou une carcasse préalablement trainée sur le sol vers la fosse . Pris au piège, le loup était à la merci des chasseurs.
L’extermination systématique des loups en France et en Lorraine s’est poursuivie du 19ème au début du 20ème siècle.
Depuis les années 1990 (après une absence de quelques 70 ans), les loups ont réapparu. Ils sont venus d’Italie qui a toujours conservé l’espèce dans les Abruzzes et les Appenins ( environ un millier d’individus).
Leur réapparition progressive, y compris dans les Vosges, pose nombre de problèmes aux éleveurs, particulièrement du fait des dégâts causés dans les troupeaux, par des individus isolés, ne pouvant chasser le gibier en meute.
La question est d’appliquer les solutions de cohabitation adaptées (aides financières pour l’embauche de bergers, achat et entretien de chiens de protection, de clôtures électrifiées, analyse du risque de prédation, …).
Aujourd’hui, le loup fait partie du patrimoine naturel et de la biodiversité (au même titre que le lynx, l’ours, les chauves souris, les castors, le grand tétras,…). Il a sa place dans la chaîne alimentaire, en tant que prédateur, il participe à la régulation notamment des populations de cervidés et de sangliers, en éliminant les surplus par les plus faibles ou les malades .
A ce titre, c’est une espèce "strictement" protégée par la convention de Berne de 1979, dont l’objet est de préserver la flore et la faune sauvage ainsi que leur habitat naturel. Il est protégé également par la directive 92/43CEE "habitat-faune-flore", le code de l’environnement Français ainsi qu'un un arrêté de 2007 fixant la liste des animaux protégés .
Un plan d’action pluriannuel vise à concilier la protection de l’espèce et le maintien des activités d’élevage.
Des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par le Préfet pour prévenir des dommages importants, sous conditions ( absence d’alternative , intérêt à agir ) sans nuire au maintien de l’espèce .
En dépit de ce cadre juridique protecteur, un arrêté de 2020 des ministères de l’environnement et de l’agriculture, malgré un avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature, a relevé le pourcentage annuel de loups pouvant être abattus en 2021 de 19 à 21% (soit 121 pour une population estimée à 580 individus , non exempts déjà des risques de braconnage ou d’accidents dus aux véhicules). Cette politique de tirs intensive menace la conservation du loup dont la croissance est ralentie ( 9% contre 22% l’année précédente ).
En 2020 , 94 loups avaient été tués à fin octobre pour un quota de 98 . A titre d’exemple, 17 loups ont été tués dans les Hautes Alpes, 27 dans les Alpes Maritimes, 1 dans les Vosges.
L’homme qui a colonisé à son profit la majeure partie de l’espace naturel, va-t-il laisser sa place à la biodiversité ?
D’autres pays Européens de taille réduite (Slovénie, Slovaquie, Serbie par exemple) vivent depuis toujours en cohabitation avec des loups et des ours par centaines, sans que l’on ne relève de dommages surabondants, dès lors que la surpopulation est régulée, l’espace respectif clairement réparti et les niches écologiques respectées.
A lire « Les loups en Lorraine » de Jean-Yves Chauvet
Quel parcours suivre pour passer à la louvière ?
Le circuit 11 intitulé " Crochémont" passe par le lieu dit La Louvière un nom qui se retrouve à de nombreuses proximités de villages.
Pour une meilleure expérience, et connaître tous les développements du projet "Xertigny Tour", pensez à créer un compte ignrando et à vous abonner à la communauté "Xertigny en Transitions" à l'adresse https://ignrando.fr/fr/communautes/xertigny-en-transitions-nature-culture-environnement.
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