Rocher du Lion
- Thématique Lieux d'intérêt
- Mis à jour le 23/09/2021
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Producteurs
Restauration
Services et Commerces
Autre
Echelle
latitude
47.31
|
longitude
-3.24204
|
altitude
24 m
|
|||
adresse
56360 Bangor
|
accessibilite
|
Photos & vidéos (3)
description
Le site
Monet débarque à Belle-Ile le 12 septembre 1886 et, quelques jours après son arrivée, il trouve « une chambre propre et assez grande chez un pêcheur... qui consent à [lui] faire la cuisine » dans le petit village de Kervilahouen, proche d’une côte qui lui offre des paysages sauvages et « un amoncellement de rochers terrible », comme il l’écrit lui-même.
Trois des 39 tableaux qu’il a peints à Belle île ont pour motif un rocher aux formes impressionnantes qui évoque la silhouette d’un lion : la tête dressée, les pattes allongées, ce lion semble posé au milieu de l’océan. Il n’est pas au centre de la toile, mais il en est l’éponyme, l’élément essentiel.
Les tableaux
Ces trois tableaux ont exactement le même cadrage et la même composition : Monet a installé son chevalet trois fois au même endroit, et seul le niveau de la mer apporte quelques variantes. La couleur des rochers évolue aussi : l’ocre, marbré de bleu dans les trois tableaux, plus clair dans le 1° tableau (W 1090) , plus foncé dans le 2°(W 1091), se teinte peu à peu de touches orange qui s’imposent dans le 3° tableau (W1092). Et le contraste est saisissant entre les deux promontoires rocheux situés à gauche de ces toiles : celui du second plan, dont la surface est alignée sur l’horizon, très haut sur la toile, tombe à pic dans la mer, alors que le rocher du premier plan est déchiqueté ; d’autres roches émergent çà et là de l’océan, guidant le regard vers le « lion », dont Monet reproduit très précisément toutes les ciselures.
Et c’est la mer qui fait toute la différence entre ces trois œuvres.
Dans la première (W1090), le bleu et le vert dominent : la mer est calme, seules quelques touches de blanc cernent les roches. Mais sous la touche nerveuse du peintre, dans les deux autres tableaux, les flots sont plus agités, les vagues blanches se multiplient, et le ciel s’obscurcit.
La dernière toile (W 1092) montre un ciel strié par la pluie, la mer est devenue tempétueuse, la roche est recouverte par les longues touches blanches de l’écume, et le « lion » est en partie submergé par les vagues.
L’amorce d’une démarche sérielle
Monet a séjourné à Belle Ile du 12 septembre au 25 novembre : pendant ces mois d’automne, le temps change vite, parfois brutalement, les tempêtes sont fréquentes. Durant ces 74 jours, Monet est fasciné par les métamorphoses de la mer : « Pour peindre vraiment la mer, il faut la voir tous les jours, à toute heure et au même endroit… », écrit-il, le 30 octobre. Il installe son chevalet sur un nombre limité de sites, mais chacun d’eux sera représenté deux ou trois fois, car il « aime travailler aux mêmes places par tous les temps ».
Cet ensemble de trois tableaux forme l’amorce d’une démarche que Monet systématisera plus tard, celle des séries. Lui-même écrit, le 29 octobre : « j’ai travaillé à 6 toiles... je crois à une série ». Fasciné par le jeu de la lumière, il entreprend, après son séjour à Belle-Ile, de peindre des tableaux où il tente de capter les multiples effets lumineux sur des motifs sans cesse répétés : 20 tableaux forment la série des Meules (1890-1891), 23 tableaux, celle des Peupliers, et la série de la Cathédrale de Rouen (1892) comprend 28 tableaux.
Monet débarque à Belle-Ile le 12 septembre 1886 et, quelques jours après son arrivée, il trouve « une chambre propre et assez grande chez un pêcheur... qui consent à [lui] faire la cuisine » dans le petit village de Kervilahouen, proche d’une côte qui lui offre des paysages sauvages et « un amoncellement de rochers terrible », comme il l’écrit lui-même.
Trois des 39 tableaux qu’il a peints à Belle île ont pour motif un rocher aux formes impressionnantes qui évoque la silhouette d’un lion : la tête dressée, les pattes allongées, ce lion semble posé au milieu de l’océan. Il n’est pas au centre de la toile, mais il en est l’éponyme, l’élément essentiel.
Les tableaux
Ces trois tableaux ont exactement le même cadrage et la même composition : Monet a installé son chevalet trois fois au même endroit, et seul le niveau de la mer apporte quelques variantes. La couleur des rochers évolue aussi : l’ocre, marbré de bleu dans les trois tableaux, plus clair dans le 1° tableau (W 1090) , plus foncé dans le 2°(W 1091), se teinte peu à peu de touches orange qui s’imposent dans le 3° tableau (W1092). Et le contraste est saisissant entre les deux promontoires rocheux situés à gauche de ces toiles : celui du second plan, dont la surface est alignée sur l’horizon, très haut sur la toile, tombe à pic dans la mer, alors que le rocher du premier plan est déchiqueté ; d’autres roches émergent çà et là de l’océan, guidant le regard vers le « lion », dont Monet reproduit très précisément toutes les ciselures.
Et c’est la mer qui fait toute la différence entre ces trois œuvres.
Dans la première (W1090), le bleu et le vert dominent : la mer est calme, seules quelques touches de blanc cernent les roches. Mais sous la touche nerveuse du peintre, dans les deux autres tableaux, les flots sont plus agités, les vagues blanches se multiplient, et le ciel s’obscurcit.
La dernière toile (W 1092) montre un ciel strié par la pluie, la mer est devenue tempétueuse, la roche est recouverte par les longues touches blanches de l’écume, et le « lion » est en partie submergé par les vagues.
L’amorce d’une démarche sérielle
Monet a séjourné à Belle Ile du 12 septembre au 25 novembre : pendant ces mois d’automne, le temps change vite, parfois brutalement, les tempêtes sont fréquentes. Durant ces 74 jours, Monet est fasciné par les métamorphoses de la mer : « Pour peindre vraiment la mer, il faut la voir tous les jours, à toute heure et au même endroit… », écrit-il, le 30 octobre. Il installe son chevalet sur un nombre limité de sites, mais chacun d’eux sera représenté deux ou trois fois, car il « aime travailler aux mêmes places par tous les temps ».
Cet ensemble de trois tableaux forme l’amorce d’une démarche que Monet systématisera plus tard, celle des séries. Lui-même écrit, le 29 octobre : « j’ai travaillé à 6 toiles... je crois à une série ». Fasciné par le jeu de la lumière, il entreprend, après son séjour à Belle-Ile, de peindre des tableaux où il tente de capter les multiples effets lumineux sur des motifs sans cesse répétés : 20 tableaux forment la série des Meules (1890-1891), 23 tableaux, celle des Peupliers, et la série de la Cathédrale de Rouen (1892) comprend 28 tableaux.
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