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Le Front en Nord - Pas-de-Calais

  • Thématique Tourisme de mémoire
  • Mis à jour le 27/03/2019
  • Identifiant 47756
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Voiture
30h - Difficile
distance
319,7 km
type parcours
Aller Simple
altitude
172 m 2400 m 14 m -2322 m
Voir le profil altimétrique »
Lieu de départ
9 r de lille
59270 Bailleul
accessibilite
prestations payantes
Non
type(s) de sol
Bitume
Mots clés
nord, 14-18, guerre, pas-de-calais, chemin, mémoire

Photos & vidéos (1)

description

Nécropoles, mémoriaux, vestiges... Visitez le patrimoine riche et méconnu de cette région lourdement marquée.

Le Front en Nord - Pas-de-Calais
Le Front est le premier des quatre chemins de mémoire de la Grande Guerre proposés par la Région Nord - Pas-de-Calais.

http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/
http://www.remembrancetrails-northernfrance.com/
http://www.wegedererinnerung-nordfrankreich.com/
http://www.wegenvanherdenking-noordfrankrijk.com/

Des deux conflits mondiaux, il demeure aujourd’hui dans le Nord-Pas de Calais un patrimoine riche et méconnu. Nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges sont autant de témoins, poignants et silencieux, des évènements qui ont fait ces conflits.

En invitant à la découverte de ces sites, « les Chemins de mémoire en Nord-Pas de Calais » permettront à la fois de comprendre ces pages majeures de l’histoire européenne et mondiale et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, parfois venant des antipodes, reposent désormais dans la région.

Circuit décrit par Pascal G. (77) en 2014.
V1.0 du 03-03-2016

Le Front

Fin 1914, l’espoir d’une victoire rapide s’estompe dans chaque camp. Sur une ligne courant sur près de 800 kilomètres depuis la côte belge jusqu’aux Vosges, les armées française et britannique font face aux forces allemandes. Commence alors une longue guerre de position et d’usure. Dans le Nord-Pas de Calais, le Front s’étale comme une immense balafre entre la Flandre et la Picardie.

Après les opérations françaises sur les Collines de l’Artois lancée en 1915, l’armée impériale britannique y relève progressivement les troupes françaises. Aux offensives limitées des premières années de la guerre, succèderont à partir de 1916 des attaques de grande envergure comme devant Arras en avril 1917 ou devant Cambrai en novembre de la même année.

Les très nombreux cimetières militaires qui demeurent aujourd’hui sur ces territoires évoquent l’âpreté des combats qui s’y sont déroulés, l’origine des soldats qui y ont été mobilisés, et la dureté de leurs conditions de vie dans les tranchées.

Comprendre et approfondir

L’histoire de la Première Guerre mondiale ne peut se résumer qu’à une succession de batailles le long du Front.
Loin des zones de combat, la population civile connaîtra soit la cohabitation avec les soldats alliés soit les dures règles de l’occupant.
Le conflit terminé, les villes seront reconstruites en même temps que sont aménagés les lieux de mémoire.

En évoquant ces différents sujets, les articles qui vous sont ici présentés vous permettront d’aller plus loin dans la compréhension des épisodes qui ont fait la Grande Guerre dans la région.

http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire.html

Centenaire de la Grande Guerre : liste des chemins de mémoire

Le point d'intérêt suivant fournit la liste des chemins de mémoire décrits sur l'Espace Loisirs :
https://ignrando.fr/fr/pointsinteret/fiche/details/id/49470/

infos parcours (52)

1

1-In Flanders Fields Museum - IEPER (Ypres)

1-In Flanders Fields Museum - IEPER (Ypres)
Lakenhalle - Halle aux Draps
"IN FLANDERS FIELDS" MUSEUM
Grote Markt 34
8900 IEPER
+32 57 239 220 –
inflandersfields.be

Fin octobre 1914, l’armée belge inonde les plaines de l’Yser en ouvrant les écluses afin de contrer toute avancée allemande sur la côte de la Mer du Nord. Ainsi prend fin « la course à la mer » au cours de laquelle se sera progressivement dessinée la ligne d’un front de part et d’autre duquel chaque camp allait entamer une longue guerre de position. Passant à quelques kilomètres de la ville d’Ypres, le front forme un saillant dans les positions allemandes autour de la riche cité drapière. Ypres verra ainsi se jouer à ses portes 5 sanglantes batailles et devenir cette « ville martyre » dont la défense deviendra la symbole de la résistance des Alliés face à l’envahisseur allemand.

La ville du Saillant.
La seconde bataille d’Ypres commence le 22 avril 1915 avec, lancée par les Allemands, la première attaque au gaz de l’histoire. Première arme de destruction massive mise en œuvre, elle sème la panique et fait des milliers de victimes, surtout françaises et nord-africaines. La troisième, la plus meurtrière, est déclenchée par l’armée britannique à l’été 1917 et s’achève au bout de cent jours à Passchendaele. Il faut attendre septembre 1918 pour qu’Ypres soit enfin dégagée. Au total, ces combats ont fait environ un demi-million de morts, touchant toutes les composantes nationales des armées qui y ont été mobilisées. Leur sacrifice est rappelé dans plus de 140 cimetières militaires et mémoriaux, comme le Menin Gate Memorial (Mémorial de la Porte de Menin) édifié à la mémoire de 54 360 soldats - portés disparus - de l’armée britannique.

C’est suite à la perte d’un de ses amis dans le secteur que le lieutenant canadien John Mac Crae composera son plus célèbre poème « In Flanders Fields » (Dans les champs de Flandres). Cette composition a depuis donné son nom au musée installé dans la Halle aux Draps d’Ypres, reconstruction à l’identique de la bâtisse du XIIIème siècle.

En invitant le visiteur à suivre le parcours d’un civil ou d’un militaire, le musée donne à comprendre, à travers les yeux de ses témoins d’infortune, comment s’est déroulée la Grande Guerre.

Le front au 15 novembre 1914 en Belgique et dans la Région Nord - Pas-de-Calais :
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/54294d0326324bf10a000041/full

Chemin de mémoire australien : Une promenade autour d’Ypres
http://www.ww1westernfront.gov.au/french/ieper/a-walk-around-ieper.php

À cet endroit précis, votre guide personnel :
Les Halles aux draps, Ypres (source gouvernement australien)
http://www.ww1westernfront.gov.au/audio/on-this-spot-cloth-hall-ieper-fr.mp3
Informations complémentaires

Ypres
kilomètre 17,79
latitude 50.851
altitude 17 m
longitude 2.88631
2

2-Mémorial de la Porte de Menin - IEPER (Ypres)

2-Mémorial de la Porte de Menin - IEPER (Ypres)
YPRES MENIN GATE MEMORIAL
Meensestraat
8900 IEPER
+32 57 239 220
www.ieper.be

Chaque soir à 20 h, joué par des bugles, « The Last Post » retentit sous la Porte de Menin. Depuis 1928, ce bref morceau de musique, qui jadis marquait la fin de la journée dans les armées britanniques avant d’être utilisé lors des funérailles militaires, sonne ici comme un adieu aux morts de 14-18. Seule l’occupation allemande, entre 1940 et 1944, a interrompu ce rituel.

Le mémorial se dresse à l’entrée de la ville sur la route de Menin, à l’emplacement des anciens remparts, et se reflète dans l’eau des douves. Il a l’allure d’une arche monumentale en souvenir de l’ancienne porte sous laquelle des centaines de milliers de soldats sont passés, en route pour ces proches champs de bataille que scrute le lion qui surmonte le monument.

La Porte de Menin : des centaines de milliers de soldats y sont passés, sur la route des batailles.
Oeuvre de l’architecte Reginald Blomfield, l’édifice est inauguré en 1927 par le « Roi-soldat » Albert 1er de Belgique et le Field Marshall Herbert Plumer, renommé depuis sa victoire à Messines contre les troupes allemandes en juin 1917 .

Entre octobre 1914 et octobre 1918, pas moins de cinq importantes batailles ont ensanglanté le « Saillant d’Ypres » dont celle d’avril 1915 au cours de laquelle a été lancée la première attaque au gaz de l’histoire. Ces combats ont fait au total dans les deux camps un demi-million de victimes, d’une quinzaine de nationalités différentes.
A lui seul, le Commonwealth recense sur le sol belge 185 000 morts dont près de 100 000 n’ont pas « de tombe connue ». Le Mémorial de la Porte de Menin conserve les noms de 54 382 d’entre eux, décédés avant le 16 août 1917, à l’exception des forces néo-zélandaises commémorée au Tyne Cot Memorial à Passchendaele.
Des combats, il demeure sur l’ancien saillant près de 150 cimetières militaires.

En passant sous la Porte, la route mène à la Grand’ Place d’Ypres. Là se dresse la fameuse halle aux draps dans laquelle se trouve aujourd’hui le Museum « In Flanders Fields ».

Plusieurs séquences filmées lors de la 5ème étape Ypres Arenberg du Tour de France 2014 :
- la Porte de Menen : https://youtu.be/UtrSqVpa0RE
- le mémorial canadien de Sint-Juliaan : https://youtu.be/yo73CLC60sE
- la Nécropole Nationale Française de Saint Charles de Potyze : https://youtu.be/Mb2WQuAwjrE
- le Cimetière Britannique de Tyne Cot : https://youtu.be/mCjQzC-E70M
source France Télévisions
Informations complémentaires


kilomètre 18,11
latitude 50.852
altitude 25 m
longitude 2.89073
3

3-Ossuaire français de Kemmelberg (Mont Kemmel) - Heuvelland

3-Ossuaire français de Kemmelberg (Mont Kemmel) - Heuvelland
Kemmelbergweg
8950 HEUVELLAND
OFFICE DE TOURISME DE HEUVELLAND - KEMMEL
+32 57 45 04 55
www.heuvelland.be

Au printemps 1918, l’Etat-major allemand lance la «Kaiserschlacht », la bataille de l’Empereur, jouant son va-tout sur le front ouest. Il lance successivement deux vastes assauts dans la Somme et en Flandre.

Déclenchée le 21 mars, l’opération « Michael », après avoir bousculé les troupes britanniques et menacé Amiens, s’essouffle et finit par se briser devant la résistance adverse - notamment australienne à Hébuterne.

Dans un véritable quitte ou double, les Allemands reportent alors leurs efforts du côté de la Flandre. Ils espèrent réduire le saillant d’Ypres et atteindre la côte, coupant ainsi la route des approvisionnements ennemis.
A partir du 9 avril, ils enfoncent les défenses britanniques dans la plaine de la Lys, bousculant notamment les Portugais devant Neuve-Chapelle, et remontent vers les monts de Flandre.
Estaires et Bailleul tombent mais ils échouent sur les pentes du mont Kemmel (19 avril).

Le renfort des troupes françaises face à la poussée allemande du printemps 1918.
Le 25 avril, les troupes françaises appelées en renfort sont confrontées à des troupes d’élite allemandes qui lancent la « seconde bataille du Kemmel» dans un déluge de feu.
Après de furieux combats, souvent au corps à corps, les Allemands occupent le Belvédère, au sommet du mont. La veille, le 24, ils ont attaqué aussi dans la Somme, prenant Villers-Bretonneux, que les Australiens récupéreront le 25.

La « bataille de l’Empereur » s’achève le 29 avril : malgré l’avancée allemande, les Alliés ont réussi à stabiliser le front empêchant l’ennemi de percer, mais au prix de lourdes pertes.

Sur les pentes du Kemmel, surnommé en 1918 « le mont chauve » tant il a été ravagé par les combats, un ossuaire regroupe les restes de 5 294 soldats français, tombés pour la plupart dans la bataille du mont et dont seulement 57 ont pu être identifiés.
Au sommet de la colonne qui marque son emplacement se tient l’animal emblématique de la France : le coq.

En poursuivant vers le sommet du mont, un imposant « monument aux soldats français » rappelle également le sacrifice des troupes qui ont combattu en Belgique. Il est orné d’une statue du sculpteur armentiérois Adolphe Masselot qui, bien que représentant la déesse ailée de la Victoire, dégage dans son regard une grande mélancolie qui vaut au monument d’être également appelé « l’ange triste du Mont Kemmel ».

Pour aller plus loin
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html

A proximité du Mont Kemmel, Messines et la Colline 60.
Informations complémentaires


kilomètre 29,69
latitude 50.7791
altitude 115 m
longitude 2.80789
4

4-Le Trou Aid Post Cemetery - Fleurbaix

4-Le Trou Aid Post Cemetery - Fleurbaix
Trou Aid Post Cemetery
Rue de Pétillon
62840 FLEURBAIX
OFFICE DE TOURISME DU PAYS DE WEPPES
+33 – 0)3 20 50 63 85
http://paysdeweppes.free.fr

C’est d’abord un gros bouquet de saules pleureurs dans un coin isolé de Fleurbaix, à quelques centaines de mètres du parc mémorial australien de Fromelles. Si on s’approche, on distingue une porte trapue à laquelle mène un petit pont. Se dévoile alors le Trou Aid Post Cemetery.
Ceint de douves et d’arbres, ce lieu est sans conteste l’un des plus beaux cimetières du Commonwealth de la région.

Son aménagement est l’œuvre de Sir Herbert Baker, l’architecte du Parlement indien à Delhi et de l’Union Building à Pretoria, aujourd’hui résidence du Président d’Afrique du Sud. Au lendemain de la guerre, les architectes britanniques les plus réputés sont appelés pour penser l’aménagement des cimetières militaires de l’Empire ouverts en France et en Belgique au cours des combats. A ce titre, Baker conçoit plusieurs lieux de mémoire comme le Mémorial Indien (Neuve Chapelle Memorial) de Richebourg tout proche, le mémorial sud-africain de Longueval dans la Somme, et le cimetière de Tyne Cot à Passchendale près d’Ypres.

Pour aller plus loin :

La bataille de la Crête d’Aubers (9 mai 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-crete-daubers-9-mai-1915.html

La bataille de Fromelles (19 juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-fromelles-19-juillet-1916.html

Le Front d’Artois et de Flandres (1914-1918) : les secteurs du Front
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/le-front-dartois-et-de-flandres-1914-1918-les-secteurs-du-front.html
Informations complémentaires
17 r de petillon
62840 Fleurbaix
kilomètre 53,57
latitude 50.624
altitude 20 m
longitude 2.82718
5

5-V.C. Corner Australian Cemetery - Fromelles

5-V.C. Corner Australian Cemetery - Fromelles
V.C. Corner Australian Cemetery
Rue Delval
59249 FROMELLES
OFFICE DE TOURISME DU PAYS DES WEPPES
+33 (0)3 20 50 63 85
http://paysdeweppes.free.fr

A une centaine de mètres du parc qui célèbre le courage des « cobbers » australiens, le VC Corner Australian Cemetery a été crée après l’Armistice de 1918. Il regroupe, dans deux fosses engazonnées et marquées d’une croix, les restes - retrouvés sur le champ de bataille mais non identifiés - de plus de 400 soldats des antipodes tués lors de la bataille de Fromelles lancée le 19 juillet 1916. Le fond de la parcelle est occupé par un mémorial portant les noms de 1 208 militaires australiens disparus lors de cet assaut et privés de sépulture.

Conçue comme une diversion à l’attaque britannique sur la Somme, la bataille de Fromelles est qualifiée aujourd’hui des « pires 24 heures dans l’histoire de la nation australienne ». A l’issue de cette intervention, leur première sur le sol européen lors de la Grande Guerre, les Australiens déplorent 5 533 soldats tués, blessés ou portés disparus. Cette offensive mal préparée fait également plus d’un millier de victimes (sur 3 410 engagés) dans les rangs britanniques.

Retrouvés 94 ans après la bataille de Fromelles.
Le 19 juillet 2010, 94 ans après les affrontements, Fromelles a inauguré le Pheasant Wood Cemetery, la première nécropole bâtie par la Commonwealth War Graves Commission depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle accueille les restes de 250 soldats australiens et britanniques tués dans la bataille et retrouvés en 2009 dans des fosses communes à l’orée du Bois du Faisan tout proche, dans lesquelles ils avaient été enterrés par les soldats allemands.

Durant quatre mois, des archéologues ont analysé ces ossements et les 1 300 objets qui accompagnaient ces dépouilles (chaussures, médaillons contenant une mèche de cheveux, pipe…). Les ADN ont été relevés en même temps qu’étaient effectués des prélèvements sur plus d’un millier de descendants des soldats disparus dans le secteur.
La comparaison a permis d’identifier certains de ces squelettes, et ainsi de donner une sépulture à 70 des disparus australiens dont les noms étaient gravés sur le mémorial du VC Corner.

Pour aller plus loin...
La bataille de Fromelles (19 juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-fromelles-19-juillet-1916.html

La bataille de la Somme (juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-somme-juillet-1916.html

La montée en puissance de l’armée britannique
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/armees/la-montee-en-puissance-de-larmee-britannique.html

Chemin de mémoire australien :
Le cimetière VC Corner et Monument aux morts australiens – Fromelles, France
http://www.ww1westernfront.gov.au/french/fromelles/visiting-fromelles.php
http://www.ww1westernfront.gov.au/audio/on-this-spot-australian-memorial-park-fromelles-fr.mp3
Informations complémentaires

59249 Fromelles
kilomètre 54,33
latitude 50.6194
altitude 20 m
longitude 2.83361
6

6-Parc mémorial australien de Fromelles

6-Parc mémorial australien de Fromelles
Parc mémorial australien
Rue Delval
59249 FROMELLES
OFFICE DE TOURISME DU PAYS DES WEPPES
+33 (0)3 20 50 63 85
http://paysdeweppes.free.fr

« Les pires 24 heures dans l’histoire de la nation australienne ».
Ainsi est encore décrite la bataille de Fromelles dans laquelle se sont lancés les soldats australiens le matin du 19 juillet 1916. A cette date, l’armée britannique est engagée depuis plus de deux semaines dans la Somme où elle a lancé sa plus grande attaque dans toute l’histoire de la Première Guerre mondiale.

Afin d’éviter à l’armée allemande de concentrer des renforts dans ce secteur, le général Richard Haking, à la tête du 11ème corps d’armée britannique, déclenche une attaque de diversion devant Fromelles, face à la crête d’Aubers. Il y engage deux divisions, la 61ème division britannique et la 5ème division australienne.

Mal préparée, avec des objectifs peu clairs, la bataille tourne à la débâcle. Les hommes sont fauchés dès leur sortie des tranchées par les mitrailleuses allemandes.
Seuls quelques Australiens parviennent à prendre la première ligne adverse dans un secteur proche de l’endroit où se trouve aujourd’hui le parc mémorial. Ne pouvant faire face aux contre-attaques allemandes, ceux-ci se replient et sont pris à revers. 24 heures après le déclenchement de l’assaut, 5 533 soldats australiens sont tués, blessés ou portés disparus, 1 400 dans les rangs britanniques et 1 500 environ du côté allemand.

"Don’t forget me Cobber" : "Ne m’oublie pas camarade"
La statue du parc mémorial évoque ce qu’il s’est passé au lendemain de cette bataille de Fromelles.
Juché sur les vestiges d’un bunker allemand de première ligne, le sergent australien Simon Fraser porte sur ses épaules un camarade tombé lors de l’offensive. Malgré l’interdiction formelle qui leur a été adressée, Fraser et quelques autres sortent des tranchées pour porter secours à leurs compagnons gisant dans le no man’s land qui implorent à l’aide : « Don’t forget me Cobbers » (« Ne m’oubliez pas les copains »).

Inauguré en 1998, ce monument symbolise l’héroïsme et le sens de la camaraderie des soldats australiens lors de la première intervention de l’Australian Imperial Force sur le sol européen au cours de la Grande Guerre.
La réplique de cette œuvre de Peter Corlett, qui a également conçu la statue du Digger de Bullecourt, est visible sur le Shrine of Remembrance à Melbourne.

Photo aérienne du secteur de Fromelles - VC Corner Australian Cemetery blockhaus (IGN 1950) :
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/53253122e49519040a000057/full

Pour aller plus loin...

La bataille de Fromelles (19 juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-fromelles-19-juillet-1916.html

La bataille de la Somme (juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-somme-juillet-1916.html

La montée en puissance de l’armée britannique
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/armees/la-montee-en-puissance-de-larmee-britannique.html

Chemin de mémoire australien :
Le cimetière VC Corner et Monument aux morts australiens – Fromelles, France
http://www.ww1westernfront.gov.au/french/fromelles/visiting-fromelles.php
À cet endroit précis, votre guide personnel:
Le Parc mémorial australien, Fromelles (source gouvernement australien)
http://www.ww1westernfront.gov.au/audio/on-this-spot-australian-memorial-park-fromelles-fr.mp3
Informations complémentaires

59249 Aubers
kilomètre 54,52
latitude 50.618
altitude 20 m
longitude 2.83521
7

7-Vestiges de la ligne Hindenburg - Aubers

7-Vestiges de la ligne Hindenburg - Aubers

Ainsi baptisée par les Britanniques du nom d’un des villages qui s’y trouve, la crête d’Aubers, également appelée talus des Weppes, apparaît comme un maigre bourrelet de terrain culminant à 39 mètres d’altitude entre la plaine de la Lys d’un côté et la vallée de la Deûle et Lille de l’autre.

L’armée allemande y prend pied dès octobre 1914 et va mettre à profit tout au long du conflit cette position dominante sur les lignes britanniques situées en contrebas, dans les terrains humides de la plaine de la Lys.
Durant les premières années de la guerre, le secteur est le théâtre de meurtrières offensives lancées par les troupes de l’armée britannique comme la bataille de la crête d’Aubers en mai 1915 ou encore la bataille de Fromelles en juillet 1916.

Dans le cadre de l’aménagement de la Ligne Hindenburg, l’armée allemande opère tout le long de la crête des travaux de fortification de ses lignes dont plusieurs éléments sont encore visibles aujourd’hui, notamment le long de la route départementale 141 qui relie Le Maisnil, Fromelles, Aubers et Illies.
La redoutable efficacité des ouvrages bétonnés allemands de la crête d’Aubers.

Organisés sur plusieurs lignes, ces bunkers sont conçus pour répondre à des missions précises et complémentaires dans le but de former une défense infranchissable par l’ennemi.

Ainsi, sur la première ligne située au pied de la crête, les postes de tir ont des embrasures et des banquettes de tir qui leur permettent à la fois des tirs directs et des tirs de flanquement. Leur coordination est assuré par des bunkers de commandement aveugles vers le no man’s and, avec lesquels ils communiquent par de profondes tranchées.

Sur la crête, on retrouve des postes d’observation, dont certains ont été coulés à l’intérieur de maison, comme la tour du hameau de la Bouchaine à Illies qui garde les traces de fenêtres ou le blockhaus de la route Aubers-Fromelles reconnaissable à sa forme de maison au toit pentu.
En contre-pente, on retrouve abris pour la troupe, postes d’artillerie et centres de secours, à l’instar du bunker-hôpital du hameau de l’Aventure à Illies.

Secteur d'Aubers : carte et photos aériennes
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/53312e81e495198762000024/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/5325315fe495199c07000199/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/5325318ae49519de0a000028/full
Informations complémentaires

59249 Aubers
kilomètre 60,78
latitude 50.5801
altitude 37 m
longitude 2.81845
8

8-Cimetière militaire portugais de Richebourg

8-Cimetière militaire portugais de Richebourg
Cimetière militaire portugais
Route d'Estaires (RD 947)
62136 RICHEBOURG
OFFICE DE TOURISME DE BÉTHUNE-BRUAY
+33 (0)3 21 52 50 00
http://www.tourisme-bethune-bruay.fr

Près du Mémorial Indien de Neuve-Chapelle, une enceinte blanche à l’imposante porte attire le regard. Face à une chapelle dédiée à Notre-Dame de Fatima, se dévoile derrière l’épaisse grille en fer forgé le cimetière militaire portugais de Richebourg.
1831 soldats reposent ici dans l’unique lieu de mémoire rappelant l’intervention de la nation portugaise dans la Grande Guerre.Abandonnant sa neutralité, la toute jeune République portugaise s’engage en 1916 aux côtés des Alliés, marquant ainsi l’entrée sur la scène internationale du nouveau régime.
Le corps expéditionnaire portugais, qui comptera à un moment jusqu’à 56 500 hommes, est placé sous le commandement britannique et affecté au front des Flandres, entre Laventie et Festubert.
Son état-major prend ses quartiers au manoir de La Peylouse à Saint-Venant.

L’unique lieu de mémoire rappelant l’engagement du Portugal.

Les soldats portugais découvrent alors les tranchées qui, dans cette vallée de la Lys, sont en permanence humide et boueuse.
De plus, faute de navires, tous réservés aux transports des troupes américaines, l’acheminement des renforts depuis le Portugal devient difficile et les officiers font cruellement défaut.

Le 9 avril 1918, l’armée allemande déclenche « l’offensive Georgette » dans la vallée de la Lys dans l’espoir de remporter une victoire décisive avant l’arrivée des troupes américaines.
En trois vagues successives, ses dix divisions déferlent sur les deux divisions portugaises, incomplètes, mal encadrées et surprises en pleine relève.

Au cours de cette seule journée, les Portugais perdent près de 7500 hommes.
Pourtant, le lendemain, aux côtés des Ecossais, les survivants s’accrochent à La Couture, avant de devoir se replier. Si les Allemands prennent Estaires, Armentières et Bailleul, ils échouent à entrer dans Béthune et Hazebrouck.

L’offensive s’éteindra le 18 avril.

A La Couture, en hommage aux soldats qui ont défendu la commune, les gouvernements portugais et français inaugureront en 1928 un monument d’un saisissant réalisme : sur les décombres d’une église gothique, une allégorie de la Patrie portugaise vient en aide à l’un de ses soldats aux prise avec le squelette de la Mort.

Pour aller plus loin...
Les Portugais dans la Grande Guerre
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/nations-en-guerre/les-portugais-dans-la-grande-guerre.html
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
Informations complémentaires

62136 Richebourg
kilomètre 65,62
latitude 50.5738
altitude 21 m
longitude 2.77632
9

9-Mémorial indien de Neuve-Chapelle - Richebourg

9-Mémorial indien de Neuve-Chapelle - Richebourg
Mémorial indien
Route d'Estaires (RD 947)
62136 RICHEBOURG
OFFICE DE TOURISME DE BÉTHUNE-BRUAY
+33 (0)3 21 52 50 00
http://www.tourisme-bethune-bruay.fr

Du carrefour du Grand Chemin d’Estaires à La Bassée et de la route de Richebourg, une colonne de pierre blanche se détache entre deux saules pleureurs.
Flanquée de deux tigres, elle est coiffée d’une fleur de lotus et de la couronne impériale britannique que surmonte l’étoile des Indes. A sa base est gravée la mention « INDIA 1914-1918 ». Le long de l’ancien Front, le Neuve-Chapelle Memorial est le seul lieu de mémoire qui rend hommage à l’engagement des soldats de l’armée des Indes durant la Première Guerre mondiale.

Inauguré en 1927, le mémorial est l’œuvre de Sir Herbert Baker, architecte, entre autres, du Parlement indien à Delhi, du cimetière militaire de Tyne Cot à Ypres (la plus vaste nécropole des forces du Commonwealth au monde), ou encore du cimetière du Trou Aid Post à Fleurbaix.

En hommage aux soldats indiens dans la Grande Guerre.
A l’intérieur du monument, le mur sud porte l’épitaphe « En l’honneur de l’armée de l’Inde qui a combattu en France et en Belgique, 1914-1918 et pour perpétuer le souvenir de ses morts aux tombes inconnues dont les noms sont ici gravés ».
En dessus de celle-ci, une liste égrène les 4 857 noms classés par unité des soldats portés disparus au combat. Sous le dôme en oignon opposé à l’entrée, une plaque de bronze apposée en 1964 complète cette liste avec les noms de 206 autres soldats indiens morts en captivité en Allemagne.

Fortement éprouvée par les combats de l’été 1914, la Force Expéditionnaire Britannique fait appel aux unités militaires déjà constituées de sa colonie des Indes.
Les premiers renforts débarquent à Marseille en septembre 1914 et partent vers la Flandre.
Engagés dans la bataille de Givenchy, en décembre 1914, Sikhs, Gurkhas, Pendjabis et les autres souffrent des conditions de survie dans des tranchées précaires constamment inondées, sans vêtements chauds ni nourriture suffisante.
En mars 1915, lors de la bataille de la crête d’Aubers, ils participent à la prise de Neuve-Chapelle où périssent plus de 4 000 d’entre eux.
Six mois plus tard, devant Laventie, ils perdent 3 017 soldats lors de la seule journée du 25 septembre.
A partir de la fin de l’année 1915, les hommes du Corps indien seront progressivement relevés avant d’être transférés vers d’autres fronts comme le Moyen-Orient.

Pour aller plus loin...

La bataille de Neuve-Chapelle (10 - 13 mars 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-neuve-chapelle-10-13-mars-1915.html

Les troupes indiennes sur le front d’Artois
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/nations-en-guerre/les-troupes-indiennes-sur-le-front-dartois.html
Informations complémentaires
1 rte d'estaires
62840 Lorgies
kilomètre 65,85
latitude 50.5757
altitude 21 m
longitude 2.77505
10

10-Monument aux morts de Richebourg

10-Monument aux morts de Richebourg
Monument aux Morts
Place du Général De Gaulle
62136 RICHEBOURG
OFFICE DE TOURISME DE BÉTHUNE-BRUAY
+33 (0)3 21 52 50 00
http://www.tourisme-bethune-bruay.fr

Le monument aux morts de Richebourg offre le rare exemple d’un monument intercommunal : il a été inauguré en 1923 par les deux communes jumelles de Richebourg-l’Avoué et de Richebourg-Saint-Vaast, à l’époque autonomes mais qui depuis ont fusionné en 1971.
Autre particularité : ce monument représente un poilu en gisant, dans le plus pur style des tombeaux médiévaux et étreignant la hampe du drapeau tricolore qui l’enveloppe.

Cette œuvre de Charles-Henri Pouquet s’inscrit à rebours du code de la statuaire patriotique qui semble régir l’abondante production commémorative de l’après-guerre, jusqu’à la fin des années 1920.
Les quelques 36 000 monuments érigés, dans chaque commune ou presque, à la mémoire des 1 400 000 morts pour la France, privilégient la plupart du temps les représentations d’un guerrier debout et faisant face à l’ennemi, ou les incarnations féminines de la patrie ou de la victoire entraînant le peuple à bouter l’Allemand hors de France.
Mais très peu montrent l’image de la mort.

Le poilu comme un gisant et le Christ mutilé des tranchées.
Ces monuments ne sont pas des tombeaux puisqu’ils ne contiennent pas de corps. Ce sont des mémoriaux sur lesquels sont inscrits les noms des "enfants" de la commune disparus au cours du conflit.
Souvent situé au centre de la commune, sur la place ou près de la mairie ou de l’église, ils sont voulus comme une exhortation à lutter contre l’oubli.Près du monument, sur le mur de l’église reconstruite en style néo-gothique, les habitants de Richebourg ont fixé un grand crucifix, vestige d’un ancien calvaire retrouvé sur le champ de bataille mutilé par la mitraille. Près d’ici, à Neuve-Chapelle, les soldats portugais, dans leurs tranchées, vénéraient eux aussi le Christ d’un calvaire endommagé au cours des combats.
Ce « Christ des Tranchées » veille aujourd’hui au chevet des soldats inconnus portugais dans le monastère de Bathalha, au nord de Lisbonne.

Pour aller plus loin...

Typologie des traces de la Grande Guerre
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/la-memoire-de-la-grande-guerre/typologie-des-traces-de-la-grande-guerre.html
Informations complémentaires
2 r de l'eglise
62136 Richebourg
kilomètre 69,81
latitude 50.5792
altitude 20 m
longitude 2.73859
11

11-Le Touret Military Cemetery and Memorial - Richebourg

11-Le Touret Military Cemetery and Memorial - Richebourg
Le Touret Military Cemetery
Rue du Bois
62136 RICHEBOURG
OFFICE DE TOURISME DE BÉTHUNE-BRUAY
+33 (0)3 21 52 50 00
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Sur la route d’Armentières à Béthune, non loin du mémorial indien, se dresse un impressionnant monument en pierre blanche de Nîmes.
Galeries couvertes et colonnades conduisent à un cloître entourant une pelouse au milieu de laquelle une colonne porte cette simple inscription : « 1914-1918 ».
Le Touret Memorial rend hommage aux soldats de l’armée impériale britannique disparus au cours des meurtriers combats qui se sont déroulés entre la Lys et La Bassée entre le début de la guerre et la bataille de Loos en septembre 1915.

A l’entrée du monument, une inscription, en anglais et en français, le dédie :
« A la gloire de Dieu et à la mémoire des 13 482 officiers et soldats tombés dans ce secteur d’octobre 1914 à septembre 1915, dont les noms sont enregistrés ici mais à qui la fortune de la guerre a refusé une sépulture connue et honorée comme à leurs camarades dans la mort ».
Leurs noms sont gravés sur les murs du mémorial ainsi que les insignes des régiments engagés dans les batailles, dont le nom est rappelé sur les arcades entourant le cloître : « La Bassée, Festubert 1914, Givenchy 1914/1915, Cuinchy, Neuve-Chapelle, Aubers et Festubert 1915 ».
Autant de combats qui se résument souvent à des actions confuses, mal engagées et piètrement conclues mais qui font des dizaines de milliers de victimes dans les deux camps.
Ce secteur, on l’appelait le “front oublié” tant il paraissait loin des priorités stratégiques des états-majors concentrées sur Ypres et l’Artois.

Le Touret : la mémoire des disparus du « front oublié ».

Les morts canadiens et indiens, tombés dans les mêmes batailles et disparus sans sépulture connue, sont honorés à Vimy et au Mémorial indien.Œuvre de J.R. Trueloveà qui l’on doit également le mémorial de Vis-en-Artois, mémorial du Touret occupe le côté est du Touret Military Cemetery.
Ouvert par le Corps Indien dès novembre 1914, ce cimetière abrite les tombes de 912 soldats de l’armée britannique, décédés pour beaucoup dans les ambulances de campagne du secteur.

264 combattants portugais morts entre mars 1917 et avril 1919 y reposaient jusqu’à leur transfert au cimetière national du Portugal tout proche.

Pour aller plus loin...

Les batailles de La Bassée, Messines et Armentières (12 au 18 octobre 1914)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/les-batailles-de-la-bassee-messines-et-armentieres-12-au-18-octobre-1914.html
La bataille de Givenchy-les-La Bassée (18 au 22 décembre 1914)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-givenchy-les-la-bassee-18-au-22-decembre-1914.html
La bataille de Neuve-Chapelle (10 - 13 mars 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-neuve-chapelle-10-13-mars-1915.html
La bataille de la Crête d’Aubers (9 mai 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-crete-daubers-9-mai-1915.html
Informations complémentaires
20 r du bois
62136 Richebourg
kilomètre 73,18
latitude 50.5604
altitude 21 m
longitude 2.72294
12

12-Dud Corner Cemetery and Loos Memorial - Loos-en-Gohelle

12-Dud Corner Cemetery and Loos Memorial - Loos-en-Gohelle
Dud Corner Cemetery
Route de Béthune (RD 943)
62750 LOOS-EN-GOHELLE
OFFICE DE TOURISME ET DU PATRIMOINE DE LENS-LIÉVIN
+33 (0)3 21 67 66 66
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En 1914, Rudyard Kipling, l’auteur du Livre de la Jungle, Prix Nobel de littérature en 1907, se fait le chantre de l’entrée en guerre de l’Empire britannique.
Fidèle à l’éducation reçue, son unique fils John, dédicataire en 1910 du fameux poème « If » (Tu seras un homme mon fils), veut s’engager. Refusé d’abord pour raisons de santé, l’influence de son père lui permettra d’incorporer les Irish Guards.

Il est aussitôt lancé dans la grande bataille d’Artois, déclenchée par les Alliés, en septembre-octobre 1915.
Dans la plaine de la Gohelle, les Britanniques vont utiliser, pour la première fois, le gaz chlorique, en réplique aux Allemands qui l’avaient déjà testé à Ypres.
Après l’effet de surprise initial, un changement de sens du vent va repousser les gaz vers les lignes anglaises et contribuer à l’échec d’une offensive, par ailleurs mal préparée.

« Nous sommes morts parce que nos pères ont menti ! »
Dans la seule journée du 25 septembre, les Britanniques enregistrent 8 500 victimes. Ils perdront au total 50 000 hommes, tués, blessés ou disparus.
Les noms de 20 000 d’entre eux sont inscrits au Loos Memorial qui ceint le Dud Corner Cemetery, à Loos-en-Gohelle. Y figure notamment celui du lieutenant John Kipling, tombé lors de son premier assaut le 27 septembre, à l’âge de 18 ans, et dont le corps n’avait pas pu être identifié.

Rudyard Kipling ne se consolera jamais de cette perte.
Jusqu’à sa mort en 1936, il cherchera en vain les traces de son fils, sillonnant chaque été les routes de la Gohelle en demandant : « Have you news of my boy Jack ? ».
Actif au sein de l’Imperial War Graves Commission, il imagine la belle formule gravée sur les stèles des soldats inconnus britanniques :
« Known unto God », « Connu de Dieu seul ».

Et il écrit dans ses Epitaphes de guerre ces paroles terribles :
« Si quelqu’un veut savoir pourquoi nous sommes morts / Dites-lui : parce que nos pères ont menti. »
;Le corps de John sera identifié en 1992, à 3 km de Loos, dans le Saint-Mary ADS Cemetery de Haisnes-lès-la-Bassée.

Pour aller plus loin...

La bataille de Loos (25 septembre - 19 octobre 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-loos-25-septembre-19-octobre-1915.html

Les gaz
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/armes/les-gaz.html

Le Front d’Artois et de Flandres (1914-1918) : les secteurs du Front
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/le-front-dartois-et-de-flandres-1914-1918-les-secteurs-du-front.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html
Informations complémentaires

62750 Loos-en-Gohelle
kilomètre 87,31
latitude 50.4602
altitude 68 m
longitude 2.77078
13

13-Sous-Lieutenant Defrasse - Aix-Noulette

13-Sous-Lieutenant Defrasse - Aix-Noulette
Monument Sous-Lieutenant Defrasse
Route d'Arras - D 937
62160 AIX-NOULETTE
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+33 (0)3 21 67 66 66
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A Aix-Noulette, au bord de la route vers Souchez, se dresse un monument sur lequel figure cette inscription : « À la gloire du 158e RI le régiment de Lorette. Ce monument a été élevé par les survivants du 158e RI à la mémoire des morts du secteur de Lorette. ». A proximité se dresse une modeste stèle en grès qui rappelle :
« Ici est tombé glorieusement le 26 mai 1915 J. R. Léon âgé de 22 ans, sous-lieutenant au 28e régiment d’infanterie, chevalier de la Légion d’Honneur, croix de guerre avec étoile d’or. ».
Cette stèle se trouve à l’entrée d’un chemin qui mène à une position connue durant la Grande Guerre comme « la tranchées des Saules ».
En l’empruntant, on y découvre un autre monument - quatre pans frappés d’une croix latine -, dont le socle est un ancien blockhaus allemand.
On y peut lire :
« Ici est tombé à l’assaut de la tranchée des Saules le 16 juin 1915 Jacques Defrasse sous-lieutenant au 174e d’infanterie à l’âge de 23 ans. A sa mémoire et à celle des soldats de la 3ème compagnie du 174e d’infanterie morts le même jour pour la France. »

Les jeunes héros tués devant la tranchée des Saules.
De ces deux hommes, on sait peu de choses, sinon qu’ils étaient Parisiens, que l’un - Jacques Defrasse - était fils d’un architecte assez connu, et que l’autre poursuivait des études de droit avant sa mobilisation.
Ce sont les parents de Jean Léon qui ont dressé cette borne commémorative, légèrement déplacée depuis pour les travaux de l’autoroute.
Les deux héros aixois sont morts à 3 semaines d’intervalle, conduisant leurs hommes à l’assaut de positions allemandes puissamment fortifiées, ici la fameuse tranchée des Saules finalement conquise au soir de la mort de Defrasse.
Cette seconde bataille d’Artois pour la reconquête des Collines de l’Artois est particulièrement meurtrière : l’armée française laisse sur le terrain 102 000 soldats et officiers, dont le général Barbot, honoré à Souchez.

Certes, l’éperon de Lorette est gagné mais les Allemands occupent toujours Vimy, verrouillant l’accès à Lens et au Bassin Minier. Il faudra encore attendre deux ans, au printemps 1917, pour que les Canadiens reprennent la crête.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires

62160 Aix-Noulette
kilomètre 108,17
latitude 50.4091
altitude 82 m
longitude 2.73393
14

14-Nécropole Nationale de Notre-Dame-de-Lorette - Ablain-Saint-Nazaire

14-Nécropole Nationale de Notre-Dame-de-Lorette - Ablain-Saint-Nazaire

Nécropole Nationale de Notre-Dame-de-Lorette
Chemin du Mont de Lorette
62153 ABLAIN-SAINT-NAZAIRE

OFFICE DE TOURISME ET DU PATRIMOINE DE LENS-LIÉVIN
+33 (0)3 21 67 66 66
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En octobre 1914, les troupes allemandes du Prince héritier Rupprecht de Bavière échouent à prendre Arras défendue par les hommes du général Barbot.

Refoulées plus au nord, elles prennent pied sur la crête de Vimy et l’éperon de Lorette entre lesquels se situe la ville de Souchez traversée par la route Arras-Lens.

De ces hauteurs, l’armée allemande tire un avantage stratégique majeur : le relief forme une barrière naturelle entre le Bassin Minier qu’elle occupe et les plaines d’Artois où les mouvements des armées alliées ne peuvent lui échapper.

Le 9 mai 1915, après six jours de bombardements préliminaires, l’armée française lance une vaste offensive contre ces positions allemandes sur les collines de l’Artois.

Si les Français arrivent à reprendre le plateau de Lorette et Neuville-Saint-Vaast, ils échouent à s’emparer de la crête de Vimy où ils ne parviennent pas à consolider la percée des soldats de la Légion étrangère.

Après la guerre, l’État français entreprend l’aménagement de vastes nécropoles où chaque visiteur doit pouvoir prendre la mesure du sacrifice consenti par la Nation.

À Ablain-Saint-Nazaire, sur le plateau où se trouvait avant-guerre une chapelle consacrée à Notre-Dame-de-Lorette, le petit cimetière créé après la bataille de mai 1915 par les soldats français sera choisi comme site pour l'aménagement d'une vaste nécropole, où seront accueillies les dépouilles en provenance de plus de 150 cimetières des fronts de l’Artois, de Flandre, de l’Yser et du littoral belge.

20.000 corps identifiés y recevront une sépulture individuelle et les restes de près de 22.000 inconnus seront regroupés dans 8 ossuaires.
Lorette devient ainsi la plus grande nécropole nationale française.

Sous l’impulsion de Monseigneur Julien, Évêque d’Arras, est construite dans la nécropole une basilique de style néo-byzantin dessinée par l’architecte Louis-Marie Cordonnier.

Face à elle, se dresse une tour-lanterne qui abrite l’un des ossuaires et dont le phare est visible à des kilomètres à la ronde.

Une Garde d’honneur, constituée de bénévoles, assure, depuis 1920, l’accueil des visiteurs et ranime, chaque dimanche, la flamme du souvenir.


Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
Les principes généraux d’aménagement des nécropoles militaires

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
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Les principes généraux d’aménagement des nécropoles militaires
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Informations complémentaires

62153 Ablain-Saint-Nazaire
kilomètre 110,64
latitude 50.4001
altitude 173 m
longitude 2.71938
15

15-Statue du Général Maistre - Ablain-Saint-Nazaire

15-Statue du Général Maistre - Ablain-Saint-Nazaire

Statue du Général Maistre
Chemin du Mont de Lorette
62153 ABLAIN-SAINT-NAZAIRE

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Le sculpteur du monument du général Maistre a eu le sens de la hiérarchie et de la perspective : en haut, l’officier supérieur, juché sur un piédestal, considère avec bienveillance le bidasse, en contrebas, ployant sous le poids de son équipement et des misères de la guerre.

Initialement installé dans la nécropole de Notre-Dame de Lorette, le monument a été déplacé de 400 mètres, à l’emplacement supposé du poste de commandement du général, en mai 1915.

Et il est dédié conjointement « à la gloire du général Maistre et du 21e corps d’Armée ».

Le général Maistre et ses hommes à l’assaut de Lorette.
Cette reconnaissance, ces chasseurs et ces fantassins l’ont acquise durant les deux semaines au cours desquelles ils se sont battus dans des conditions effroyables sur les pentes de Lorette, au dessus d’Ablain-Saint-Nazaire.

Depuis décembre 1914, Maistre et ses soldats sont sur place, dans la vallée dominée par le plateau de Lorette.
Les Allemands y ont organisé une formidable défense : cinq lignes de tranchées, des réseaux de barbelés, des nids de mitrailleuses.

En haut, un fortin de casemates et d’abris souterrains barre l’accès à la chapelle à Notre-Dame de Lorette.

Lors de la seconde bataille d’Artois, la prise de ce fortin est l’objectif assigné aux hommes de Maistre.
Le 9 mai 1915 à 10 h, les premières vagues d’assaut s’élancent.
Après avoir franchi trois lignes de défense, l’attaque se brise devant le fortin de la chapelle.
On se bat à coups de grenades, de baïonnettes et même de couteaux.
Les Français s’accrochent au sol, terrés dans des trous d’obus.
« Le plateau est un charnier », raconte un témoin.

Le 12 mai à la nuit, des chasseurs s’approchent en rampant du fortin et bouchent les créneaux des mitrailleuses avec des sacs de terre, avant d’enlever le fortin au corps à corps.

Il leur faudra encore dix jours de combats acharnés pour conquérir la Blanche Voie, entre Ablain et Lorette.
Malgré l’attaque française, les Allemands conservent Souchez et Vimy, verrouillant l’accès à la plaine de Lens et au Bassin minier.
La bataille pour les collines d’Artois n’est pas terminée.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires

62153 Ablain-Saint-Nazaire
kilomètre 110,67
latitude 50.3998
altitude 173 m
longitude 2.71907
16

16-Ruines de l'Église d'Ablain-Saint-Nazaire

6-Ruines de l'Église d'Ablain-Saint-Nazaire

Ruines de l'Église d'Ablain-Saint-Nazaire
Rue de la Blanche Voie
62153 ABLAIN-SAINT-NAZAIRE

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Ablain-Saint-Nazaire a deux églises.
Au centre de ce village de près de 2 000 habitants, la Nouvelle Eglise, lieu de culte habituel, date de l’entre-deux-guerres.
A l’entrée Est, la Vieille Eglise n’est plus qu’une ruine.
Chef-d’œuvre du gothique flamboyant exécutée par Jacques Le Caron, architecte de la partie supérieure du beffroi d’Arras, elle a été construite au XVIe siècle par Charles de Bourbon-Carency, seigneur du lieu, soucieux de témoigner sa reconnaissance à saint Nazaire qui avait contribué à la guérison de sa fille.

Ablain occupe une position stratégique, au pied du plateau de Notre-Dame de Lorette. En octobre 1914, les Allemands s’en emparent. Les troupes françaises n’auront de cesse de reconquérir l’éperon de Notre-Dame de Lorette qui, avec Vimy, domine d’un côté Arras et de l’autre Lens et ses charbonnages.

Les horreurs de la guerre et les aléas de la reconstruction

Le 9 mai 1915, les Français passent à l’attaque après six jours de bombardement. Ils réussissent à percer les lignes allemandes mais ne peuvent exploiter ce succès initial.
Après 15 jours de combats sauvages et la perte de 102 000 hommes, la crête de Vimy reste hors de leur portée.
Carency et Ablain, reconquis en même temps que Lorette, sont en ruines, y compris l’église Saint-Nazaire.

A la fin du conflit, la Commission des Monuments Historiques qui a classée cette église en 1908, décide de ne pas la reconstruire :
« Ces ruines émouvantes doivent être conservées comme témoin du vandalisme allemand. »
Les Ablainois font remarquer que ce sont les canons français qui ont mis à bas l’édifice ; ils ont bien compris que l’Etat ne veut pas supporter le coût de la restauration de l’église en ruines.
En 1922, la municipalité décide de construire une nouvelle église sur un terrain qui fait face à la mairie. Jusqu’à son achèvement en 1932, c’est un baraquement offert par les Canadiens qui servira de lieu de culte provisoire.

Quant à la Vieille Eglise, qui menaçait de s’écrouler, les Monuments Historiques confortent ses ruines en 1983. Ainsi, elles continuent de témoigner des horreurs de la guerre et des aléas de la reconstruction.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires
20 r marcel lancino
62153 Ablain-Saint-Nazaire
kilomètre 111,93
latitude 50.3931
altitude 88 m
longitude 2.72075
17

17-Monument à la gloire de la Division Barbot - Souchez

17-Monument à la gloire de la Division Barbot - Souchez

Monument à la gloire de la Division Barbot
Rue Carnot
62153 SOUCHEZ
Office de tourisme et du patrimoine de LENS-LIÉVIN
+33 (0)3 21 67 66 66
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Béret plat, long manteau, le pas ample et décidé, pas de doute : c’est un chasseur alpin qui se détache au premier plan du monument érigé face au cimetière communal de Souchez.
Il s’agit du « Bayard de la Grande Guerre », celui que sa citation à l’ordre de l’armée reconnaît comme un « soldat sans peur et sans reproche », le général Ernest Barbot, mortellement blessé le 10 mai 1915 au Cabaret Rouge, à quelques pas d’ici.

Né à Toulouse en 1855, sous-lieutenant à 22 ans, le futur général ne connaîtra pas une carrière fulgurante : il a 57 ans quand il accède au grade de colonel.
En 1914, il semble plus près de la retraite que de la promotion.
Mais la guerre va révéler ses qualités.

Le Bayard de la Grande Guerre.
Après s’être illustré dans les Vosges, il débarque en Artois en octobre 1914, à la tête de la 77e division de chasseurs alpins. Les protagonistes viennent de se lancer dans « la course à la mer », chacun voulant tourner l’ennemi.
Les Allemands menacent Arras.
Dans les faubourgs de la ville, les chasseurs de Barbot affrontent la poussée ennemie : « Moi vivant, on ne reculera pas ! », lance le général à ses hommes.
Et ils ne reculent pas. Barbot devient « le sauveur d’Arras » en repoussant les Allemands vers le Nord.
Ces derniers prennent alors pied sur les hauteurs de Notre-Dame de Lorette et Vimy et envahissent le Bassin minier.

Lors de la seconde bataille d’Artois, lancée en mai 1915 contre les positions allemandes sur les collines de l’Artois, Barbot et ses chasseurs s’illustrent encore devant Souchez.
Mais le 10 mai, le général est mortellement blessé à la tête de ses troupes.
Ses chasseurs prendront Souchez en septembre mais la crête de Vimy et le contrôle de la plaine de Lens restent aux mains des Allemands.

La popularité d’Ernest Barbot tient à sa bravoure, à sa simplicité - toujours vêtu comme un « poilu » - et à l’affection qu’il portait à ses hommes.
Sa modestie se reflète dans le monument de Souchez, dédié à toute « la division Barbot » et non à son seul chef.

Le Général repose aujourd’hui à l’entrée de la nécropole de Notre-Dame de Lorette dans une tombe semblable à celle des simples soldats qui l’entourent.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires
32 r carnot
62153 Souchez
kilomètre 114,15
latitude 50.3861
altitude 95 m
longitude 2.74438
18

18-Zouave Valley Cemetery - Souchez

18-Zouave Valley Cemetery - Souchez

Zouave Valley Cemetery
Chemin des Pinchaflots
62153 SOUCHEZ

OFFICE DE TOURISME ET DU PATRIMOINE DE LENS-LIÉVIN
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Au sud de Souchez, au lieu-dit les Ecouloirs, le Zouave Valley Cemetery a été le théâtre, trois années durant, de sanglants combats pour la possession de la crête de Vimy qui le domine du haut de ses 140 mètres. Prise par les Allemands dès le début de la Grande Guerre, cette crête revêt une importance stratégique, commandant Arras d’un côté et Lens de l’autre.

Le 9 mai 1915, l’armée française se lance à l’assaut à partir du ravin qui court de Souchez à Neuville-Saint-Vaast. Si les hommes de la Division Marocaine, chéchias rouges et pantalons bouffants, parviennent à prendre pied sur la crête de Vimy, ils sont refoulés faute de renforts suffisant.
En contrebas, dans la vallée de la rivière Souchez, l’armée française organise les lignes de défense sur lesquelles se relaieront certaines de ses unités coloniales.
Quand les soldats l’armée britannique relève en mars 1916 les troupes françaises dans le secteur, ceux-ci reprennent le surnom donné à ce ravin : « la vallée des Zouaves ».

Sous Vimy et au centre des combats, le Zouave Valley Cemetery.

Il faut attendre le 9 avril 1917 pour voir quatre divisions canadiennes prendre le contrôle de la crête de Vimy, à l’issue d’une offensive minutieusement préparée.
Les Canadiens creusent 12 tunnels, dont les plus longs peuvent atteindre un kilomètre. Perpendiculaires à la ligne de front, ils permettent aux 30 000 hommes engagés dans cette bataille de s’approcher, le plus près possible et en toute sécurité, des tranchées allemandes. L’entrée de certains de ces tunnels s’ouvrait d’ailleurs sur le chemin qui longe le Zouave Valley Cemetery.

Cette nécropole a été ouverte par les Britanniques en mai 1916.
Située au milieu de la zone des combats, elle a souffert d’intenses bombardements. C’est pourquoi parmi les 250 Britanniques et Canadiens enterrés ici (dont 179 identifiés), 5 tombes portent la mention « Buried near this spot » (« Enterré près d’ici »), car le lieu de leur inhumation n’a pu être déterminé avec précision.

Photo aérienne Zouave Valley Cemetery IGN 1947
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532ed8e8e495190465000102/full

Pour aller plus loin...

L’offensive allemande sur la crête de Vimy (21 mai 1916) http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-sur-la-crete-de-vimy-21-mai-1916.html

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires

62153 Souchez
kilomètre 115,71
latitude 50.3774
altitude 111 m
longitude 2.75432
19

19-Cabaret-Rouge British Cemetery - Souchez

19-Cabaret-Rouge British Cemetery - Souchez

Cabaret-Rouge British Cemetery
Rue Carnot
62153 SOUCHEZ
OFFICE DE TOURISME ET DU PATRIMOINE DE LENS-LIÉVIN
+33 (0)3 21 67 66 66
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Dessiné par l’architecte Frank Higginson, le cimetière britannique du « Cabaret Rouge » à Souchez compte parmi les plus importants de la région. Il rassemble 7 665 tombes de soldats du Commonwealth tombés lors de la Grande Guerre, dont plus de la moitié n’ont pas été identifiés.

Quand, en septembre 1915, les troupes françaises reprennent Souchez, le village est rasé : « Il n’y a pas un pan de mur qui soit dressé », témoigne Henri Barbusse dans Le Feu. En mars 1916, les Britanniques remplacent les Français sur le front d’Artois.
Ils créent à l’entrée de Souchez, près de l’ancien établissement nommé « le Cabaret Rouge », un premier cimetière où reposent des combattants anglais et canadiens tombés dans le secteur.

“There's some corner of a foreign field that is for ever England” (Rupert Brooke, the Soldier).

Après l’Armistice, la Commonwealth War Graves Commission fait de Souchez une nécropole de regroupement.
Pour cela, elle recueille 7 000 corps en provenance des champs de bataille de la région d’Arras et de 103 autres lieux d’inhumation du Nord et du Pas-de-Calais.
C’est dans ce cimetière de Souchez que sera exhumé le 25 mai 2000 le corps du « soldat inconnu canadien ».
Il repose maintenant devant le Monument commémoratif de la guerre du Canada, place de la Confédération à Ottawa.

Créée en 1917 et subventionnée par les six pays concernés, la Commonwealth War Graves Commission a pour vocation « d’honorer chaque victime de façon individuelle », « permanente » et « uniforme », « sans distinction de rang, militaire ou social, de race ou de religion ».
Dans le cadre de sa mission, elle entretient les cimetières et les mémoriaux pour les disparus qu’elle a conçus après les combats et conserve les archives.
La Commission honore 1,7 million de morts des deux guerres, dans plus de 23 000 cimetières répartis dans 148 pays. Etablie à Beaurains près d’Arras, la section française de la Commission emploie plus de 400 personnes, dont trois quarts de jardiniers, qui oeuvrent sur 2 900 lieux de mémoire pour entretenir la mémoire des 600 000 soldats qui reposent en France.

Photo aérienne Cabaret-Rouge British Cemetery IGN 1947
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532ee019e495190465000191/full

Pour aller plus loin...

Les caractéristiques nationales des nécropoles http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html

Le Front d’Artois et de Flandres (1914-1918) : les secteurs du Front
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/le-front-dartois-et-de-flandres-1914-1918-les-secteurs-du-front.html
Informations complémentaires

62153 Souchez
kilomètre 117,73
latitude 50.3804
altitude 120 m
longitude 2.74168
20

20-Mémorial de la Compagnie Nazdar et cimetière tchécoslovaque - Neuville-Saint-Vaast

20-Mémorial de la Compagnie Nazdar et cimetière tchécoslovaque - Neuville-Saint-Vaast

Cimetière tchécoslovaque
RD 937
62580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Entre Neuville-Saint-Vaast et Souchez, deux monuments se font face, de chaque côté de la route. L’un et l’autre rendent hommage à des engagés volontaires de l’armée française qui, en se battant pour la France, ont combattu l’impérialisme allemand et austro-hongrois que subissaient leur pays d’origine : la Pologne et la Tchécoslovaquie.

A la fin du XVIIIème siècle, la Pologne perd son indépendance et est partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche.
De leur côté, les Tchèques et les Slovaques sont soumis à l’autorité de l’Empire d’Autriche-Hongrie.

Au déclenchement de la guerre se constitue alors à Paris le Comité des volontaires polonais qui regroupent des immigrés polonais de Paris et du Nord de la France prêts à s’engager dans la Légion étrangère. De la même façon, des membres de l’association tchèque d’éducation populaire et physique Sokol et de l’organisation social-démocrate Rovnost partent en instruction à Bayonne où ils formeront une compagnie surnommée « la compagnie Nazdar ». Pour notre liberté et la vôtre ».

Ces volontaires participeront à l’offensive française en Artois lancée le 9 mai 1915 au cours de laquelle beaucoup perdront la vie.

A l’entrée du cimetière tchécoslovaque, se dresse un monument commémorant le souvenir du porte-drapeau Karel Bezdicek, tué le premier jour de la bataille. Il symbolise le premier soldat tchèque libre, porteur de l’étendard frappé du lion tchèque.
A côté des 70 soldats morts pendant la Grande Guerre, seront inhumés dans ce cimetière 136 hommes tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

En face, la Croix des volontaires polonais, érigée grâce aux dons des Polonais du Pas-de-Calais, rend hommage à ceux qui sont "tombés pour la résurrection de la Pologne et la victoire de la France".
Détruit en 1940, endommagé en 1967 par la tempête, le monument est à chaque fois relevé. Il continue ainsi à porter la devise de ces volontaires : « Za nasza wolnosc i wasza », « Pour notre liberté et la vôtre ».

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires

62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 119,39
latitude 50.3659
altitude 127 m
longitude 2.74463
21

21-Monument aux volontaires polonais - Neuville-Saint-Vaast

21-Monument aux volontaires polonais - Neuville-Saint-Vaast

Monument aux volontaires polonais
RD 937
62580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
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Entre Neuville-Saint-Vaast et Souchez, deux monuments se font face, de chaque côté de la route. L’un et l’autre rendent hommage à des engagés volontaires de l’armée française qui, en se battant pour la France, ont combattu l’impérialisme allemand et austro-hongrois que subissaient leur pays d’origine : la Pologne et la Tchécoslovaquie.

A la fin du XVIIIème siècle, la Pologne perd son indépendance et est partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. De leur côté, les Tchèques et les Slovaques sont soumis à l’autorité de l’Empire d’Autriche-Hongrie.

Au déclenchement de la guerre se constitue alors à Paris le Comité des volontaires polonais qui regroupent des immigrés polonais de Paris et du Nord de la France prêts à s’engager dans la Légion étrangère. De la même façon, des membres de l’association tchèque d’éducation populaire et physique Sokol et de l’organisation social-démocrate Rovnost partent en instruction à Bayonne où ils formeront une compagnie surnommée « la compagnie Nazdar ». Pour notre liberté et la vôtre ».

Ces volontaires participeront à l’offensive française en Artois lancée le 9 mai 1915 au cours de laquelle beaucoup perdront la vie.

A l’entrée du cimetière tchécoslovaque, se dresse un monument commémorant le souvenir du porte-drapeau Karel Bezdicek, tué le premier jour de la bataille. Il symbolise le premier soldat tchèque libre, porteur de l’étendard frappé du lion tchèque.
A côté des 70 soldats morts pendant la Grande Guerre, seront inhumés dans ce cimetière 136 hommes tués lors de la Seconde Guerre mondiale.

En face, la Croix des volontaires polonais, érigée grâce aux dons des Polonais du Pas-de-Calais, rend hommage à ceux qui sont "tombés pour la résurrection de la Pologne et la victoire de la France".
Détruit en 1940, endommagé en 1967 par la tempête, le monument est à chaque fois relevé. Il continue ainsi à porter la devise de ces volontaires : « Za nasza wolnosc i wasza », « Pour notre liberté et la vôtre ».

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires

62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 119,43
latitude 50.3656
altitude 127 m
longitude 2.74499
22

22-Eglise Saint Laurent - Neuville-Saint-Vaast

22-Eglise Saint Laurent - Neuville-Saint-Vaast

Eglise Saint Laurent
Rue de la Barre
62580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
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Inaugurée en 1925, la nouvelle église Saint-Laurent remplace alors l’ancien édifice flamboyant qui fut complètement ruiné, comme tout le village, lors de l’assaut des troupes françaises au printemps 1915 . L’édifice a été reconstruit en béton armé par hasard.
C’est en effet un enfant du village qui a mis au point, en 1890, cette nouvelle technique.
Né rue du Canada en 1842, François Hennebique commence sa vie professionnelle comme simple maçon. Il devient chef de chantier puis entrepreneur avant de créer, sans aucune formation d’ingénieur, un bureau technique pour exploiter ses brevets.
Mais c’est l’expansion du marché du béton armé, résistant au feu et bon marché, qui fait le succès de son entreprise jusqu’à la Première Guerre mondiale et à travers toute l’Europe (Royal Liver Building à Liverpool, pont du Risorgimento à Rome…).

L’église de Neuville est en béton armé, l’invention d’un Neuvillois. »

Si François Hennebique meurt en 1921, le béton armé va connaître un nouvel essor à l’occasion de la Reconstruction, notamment utilisés pour des hôtels de ville, comme à Arras, Lille, et Armentières, mais aussi pour des monuments aux morts et bien sûr églises.

Celle de Neuville abrite en outre, comme 47 autres édifices religieux du Pas-de-Calais, des « vitraux du souvenir » (encore appelés « vitraux de guerre » ou « patriotiques ») destinés à rappeler les événements tragiques de la Grande Guerre dont ces paroisses ont été le théâtre.
Ils confient aux prières des fidèles les soldats morts et impriment un sens religieux à leur sacrifice. Le poilu devient un martyr comme dans le vitrail de Saint-Laurent où l’on voit le Christ baiser le front de l’un d’entre eux.
D’autres vitraux neuvillois montrent des « vues des cimetières de Lorette et de la tour de l’ancienne église de Neuville Saint-Vaast » ou la « fondation de Montréal à Notre-Dame de Paris », en hommage aux soldats canadiens tombés dans le secteur.

De nombreux ex voto et plaques commémoratives à des régiments ornent l’église, en particulier autour du chœur qui abrite un monument aux morts de la commune.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires
1 r du carlin
62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 121,23
latitude 50.3553
altitude 108 m
longitude 2.7601
23

23-Zivy Crater - Thélus

23-Zivy Crater - Thélus

Zivy Crater
route de Thélus à Neuville-Saint-Vaast
62580 THELUS

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
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Entre Thélus et Neuville-Saint-Vaast, les champs qui courent jusqu’à la forêt domaniale de Vimy ne comportent plus beaucoup de traces des combats de la Grande Guerre.
Au pied de la crête de Vimy, c’est pourtant un paysage quasi lunaire que découvrent les soldats canadiens en lançant les préparatifs de l’assaut qu’ils donneront sur les positions allemandes en avril 1917.
Les cratères de mine et les trous d’obus témoignent des combats qui ont eu lieu dans le secteur et notamment de l’offensive française de mai 1915 et de l’attaque allemande lors de la relève de l’armée française par l’armée britannique en mai 1916.

Depuis le début du conflit, les Allemands tiennent la crête de Vimy haute de 140 mètres.
De là, ils dominent, d’un côté le Bassin minier qu’ils occupent et, de l’autre, l’Artois aux mains des Alliés.

Un cratère de mine comme sépulture.

Réunies pour la première fois au sein d’un même corps d’armée dont le commandement est confié au lieutenant-général canadien Julian Byng, les quatre divisions canadiennes préparent minutieusement leur assaut sur la crête.
Les sapeurs creusent douze tunnels à une profondeur d’au moins 10 mètres, perpendiculaires aux lignes ennemies pour acheminer les combattants le plus près possible de celles-ci.
A l’arrière, des lignes allemandes sont reconstituées pour entraîner leurs hommes. Leurs artilleurs pilonnent les positions ennemies depuis la mi-mars et des mines souterraines explosent dans le no man’s land, au matin du 9 avril.
Les Canadiens lancent alors l’assaut, au même moment que les Britanniques devant Arras.
En une demi-heure, le corps canadien emporte la première ligne allemande. Le lendemain, il contrôle totalement la crête.

Lors de l’offensive et dans le mois suivant, l’officier en charge des inhumations profite alors de deux anciens cratères de mine pour ensevelir une centaine de corps.
Initialement nommés CB1 et CB2A, le Zivy Crater et le Lichfield Crater sont aujourd’hui les deux seuls cimetières du Commonwealth à conserver cette forme si particulière le long de l’ancien Front.
Dans le Zivy Crater reposent 53 corps dont 5 n’ont pas été identifiés ; dans le Lichfield, 57 dont 15 inconnus.
A défaut de stèle, le nom des victimes identifiées sont inscrits sur des panneaux apposés sur le mur d’enceinte au pied de la Croix du Sacrifice

Photo aérienne Lichfield Crater et Zivy Crater - Thélus IGN 1947
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532edfe4e495190465000185/full

Pour aller plus loin...

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html
Informations complémentaires

62580 Thélus
kilomètre 122,69
latitude 50.3545
altitude 110 m
longitude 2.77815
24

24-Lichfield Crater - Thélus

24-Lichfield Crater - Thélus

Lichfield Crater
Hameau du Vert-Tilleul
62580 THELUS

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+33 (0)3 21 51 26 95
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Entre Thélus et Neuville-Saint-Vaast, les champs qui courent jusqu’à la forêt domaniale de Vimy ne comportent plus beaucoup de traces des combats de la Grande Guerre.
Au pied de la crête de Vimy, c’est pourtant un paysage quasi lunaire que découvrent les soldats canadiens en lançant les préparatifs de l’assaut qu’ils donneront sur les positions allemandes en avril 1917.
Les cratères de mine et les trous d’obus témoignent des combats qui ont eu lieu dans le secteur et notamment de l’offensive française de mai 1915 et de l’attaque allemande lors de la relève de l’armée française par l’armée britannique en mai 1916.

Depuis le début du conflit, les Allemands tiennent la crête de Vimy haute de 140 mètres.
De là, ils dominent, d’un côté le Bassin minier qu’ils occupent et, de l’autre, l’Artois aux mains des Alliés.

Un cratère de mine comme sépulture.

Réunies pour la première fois au sein d’un même corps d’armée dont le commandement est confié au lieutenant-général canadien Julian Byng, les quatre divisions canadiennes préparent minutieusement leur assaut sur la crête.
Les sapeurs creusent douze tunnels à une profondeur d’au moins 10 mètres, perpendiculaires aux lignes ennemies pour acheminer les combattants le plus près possible de celles-ci.
A l’arrière, des lignes allemandes sont reconstituées pour entraîner leurs hommes. Leurs artilleurs pilonnent les positions ennemies depuis la mi-mars et des mines souterraines explosent dans le no man’s land, au matin du 9 avril.
Les Canadiens lancent alors l’assaut, au même moment que les Britanniques devant Arras.
En une demi-heure, le corps canadien emporte la première ligne allemande. Le lendemain, il contrôle totalement la crête.

Lors de l’offensive et dans le mois suivant, l’officier en charge des inhumations profite alors de deux anciens cratères de mine pour ensevelir une centaine de corps.
Initialement nommés CB1 et CB2A, le Zivy Crater et le Lichfield Crater sont aujourd’hui les deux seuls cimetières du Commonwealth à conserver cette forme si particulière le long de l’ancien Front.
Dans le Zivy Crater reposent 53 corps dont 5 n’ont pas été identifiés ; dans le Lichfield, 57 dont 15 inconnus.
A défaut de stèle, le nom des victimes identifiées sont inscrits sur des panneaux apposés sur le mur d’enceinte au pied de la Croix du Sacrifice

Pour aller plus loin...

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html
Informations complémentaires

62580 Thélus
kilomètre 124,89
latitude 50.3598
altitude 121 m
longitude 2.7773
25

26-Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy

26-Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy

CENTRE D'INTERPRÉTATION DU MÉMORIAL - MINISTÈRE CANADIEN DES ANCIENS COMBATTANTS
Chemin des Canadiens
62580 VIMY
+33 (0)3 21 50 68 68
http://www.vac-acc.gc.ca

Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens.

Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward.
Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.

Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent.
Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.
Le Canada moderne est né dans les tranchées de Vimy.

La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée - la jeune nation canadienne - pleurant ses morts.
Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés. En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.

Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire.
Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés.
Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras, restée jusqu’alors sous le feu allemand.
Cette victoire - l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.

Parc Commémoratif Canadien IGN 1947
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532ee124e49519436b00004c/full

Pour aller plus loin...

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html
Informations complémentaires

62580 Givenchy-en-Gohelle
kilomètre 128,03
latitude 50.3791
altitude 146 m
longitude 2.77051
26

25-Monument à la Division Marocaine - Vimy

25-Monument à la Division Marocaine - Vimy
Monument à la Division Marocaine
Chemins des Canadiens
62580 VIMY

OFFICE DE TOURISME ET DU PATRIMOINE DE LENS-LIÉVIN
+33 (0)3 21 67 66 66
http://www.tourisme-lenslievin.fr

A l’intérieur des 107 hectares du Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy, à proximité du grandiose mémorial édifié en l’honneur des 66 000 soldats canadiens morts lors de la Grande Guerre, un édifice plus modeste est dédié « à la mémoire (…) des officiers, sous-officiers et soldats de la Division Marocaine tombés ici glorieusement les 9, 10 et 11 mai 1915 ».

Avant que les Canadiens n’enlèvent aux Allemands la crête de Vimy, en avril 1917, d’autres soldats y avaient déjà mis le pied mais n’avaient pu s’y maintenir faute de renforts et d’un soutien suffisant de l’artillerie.
Ces « précurseurs », ce sont les zouaves et les tirailleurs marocains, chéchias rouges et pantalons bouffants, accompagnés dans la Division Marocaine par des volontaires de la Légion étrangère venus de 52 pays.

Aux hommes de la Division Marocaine partis à l’assaut de la crête de Vimy

Le matin du 9 mai 1915, ils percent les lignes allemandes, traversent le bois de la Folie et abordent la crête de Vimy.
Pour suivre leur avance et régler les tirs d’artillerie, des carrés de drap blanc leur ont été cousus dans le dos, ce qui les transforme en cibles privilégiées pour les Allemands sur leur flanc.
En outre, l’artillerie commence à manquer de munitions et les renforts ne suivent pas : l’ordre de repli tombe avec le soir.
Les soldats marocains doivent abandonner le terrain conquis au prix de lourdes pertes.

Les tirailleurs de la Division Marocaine font partie des quelque 820 000 hommes mobilisés dans les colonies ou les protectorats français durant la Première Guerre Mondiale, dont 636 000 envoyés en France comme soldats ou comme manoeuvres.
Parmi les 449 000 engagés dans les combats, la majorité vient d’Algérie (150 000) et les autres d’Afrique subsaharienne (135 000), d’Indochine (43 000), de Tunisie (39 000), du Maroc (34 000). 70 000 d’entre eux périront sur le sol français.

Apposées sur le monument, des plaques rendent hommage à d’autres combattants de l’armée française originaires de Grèce, du Soudan et encore de Tchécoslovaquie.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html
Informations complémentaires

62580 Givenchy-en-Gohelle
kilomètre 128,06
latitude 50.3793
altitude 145 m
longitude 2.76985
27

27-Le Flambeau de la Paix - Neuville-Saint-Vaast

27-Le Flambeau de la Paix - Neuville-Saint-Vaast

Le Flambeau de la Paix
Hameau de la Targette 6
2580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

A Neuville-Saint-Vaast, une main monumentale surgissant de terre en tenant une torche attire l’attention.
Dans cette commune de 1 500 habitants, le « Flambeau de la Paix » symbolise la renaissance après la tourmente de la Grande Guerre.
Situé non loin de la colline de Lorette et de Vimy, Neuville-Saint-Vaast sort de la guerre complètement rasée.

Occupée et puissamment fortifiée par les Allemands depuis octobre 1914, cette cité est reprise par les troupes françaises, maison après maison, à l’issue de quinze jours de furieux combats qui coûtent la vie à plus de 5 000 hommes et ne laissent que des ruines.
L'offensive française a commencé le 9 mai 1915 ; cette date est inscrite sur la plaque qui ceint le poignet serrant le fameux flambeau.
A l’inauguration du monument en 1932, des pierres blanches provenant des décombres de la commune sont symboliquement déposée à sa base.

Le « Flambeau de la Paix » à l’entrée de la Cité des Mutilés.
Avec une arche de béton aujourd’hui disparue, le Flambeau a un temps marqué l’entrée d’un ensemble de maisons appelé la Cité des Mutilés.
A la création des différentes nécropoles nationales, différents pays ont confiés à de grands mutilés de guerre la surveillance et de l’entretien de leurs lieux de mémoire.
Mais, l’Artois en ruines est confronté aux pires difficultés pour reloger ses propres habitants et n’a pas de quoi héberger ces hommes parfois lourdement handicapés.
Face à cette situation, un philanthrope, Ernest Petit, fait alors bâtir 16 pavillons individuels, aménagés selon les besoins des occupants et de leur famille avant de leur céder au cinquième de leur valeur.
Situés rue du 11 novembre 1918, ces pavillons sont baptisés d’après les noms d’officiers qui ont servi dans le secteur : Barbot, Mangin, Foch, Joffre, Pétain, etc.
Au centre d’entre eux, s’est ouvert un foyer dans lequel pouvaient être hébergées les familles venues se recueillir sur la tombe d’un des leurs disparu au cours du conflit.T

out comme le phénix qu’elle porte sur son blason, Neuville-Saint-Vaast a su renaître de ses cendres tout en permettant à ses visiteurs de se souvenir des combats passés.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires
48 rte de bethune
62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 131,85
latitude 50.3544
altitude 98 m
longitude 2.74813
28

28-Ruines des tours de l'abbaye de Mont-Saint-Eloi

28-Ruines des tours de l'abbaye de Mont-Saint-Eloi

Ruines de l'abbaye de Mont-Saint-Eloi
Rue de la Mairie
62144 MONT-SAINT-ELOI

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Sur une colline dominant Arras, les deux tours mutilées de Mont Saint-Eloi témoignent à la fois de la grandeur d’une abbaye qui rayonna sur tout l’Artois, et de la violence des combats de la Grande Guerre dans ce secteur.

Créée, selon la légende, au VII° siècle par saint Vindicien, un disciple de saint Eloi, l’abbaye connaît son apogée matérielle et spirituelle au Moyen-âge.
A la Révolution, son église est transformée en carrière. Seuls les tours de pierre blanche et le porche de la façade occidentale sont sauvegardés.

A partir de 1914, ces tours servent de postes d’observation aux troupes françaises qui surveillent les Allemands installés sur les collines de Lorette et Vimy.
Comme l’ennemi déclenche le feu à chaque mouvement des soldats français, ces derniers cherchent l’espion avant de découvrir que les Allemands se fient en réalité à l’envol des oiseaux qui nichent sur l’édifice.

Les deux tours mutilées de l’ancienne abbaye appellent à la paix.

En 1915, la canonnade écorne le dernier étage des tours, ramenées de 53 à 44 mètres de haut. Elles seront classées monuments historiques en 1921.
Suite à leur acquisition par le Conseil Général du Pas-de-Calais en 2004, d’importants et indispensables travaux de consolidation y ont été entrepris.
Car ces ruines constituent une sorte de monument « vivant », à la fois illustration des malheurs de la guerre et appel à la paix.

Début 1916, l’armée britannique relève les troupes françaises dans le secteur.
Dans le cimetière du hameau d’Ecoivres, au pied de la colline, ces dernière ont ouvert un carré militaire pour inhumer 786 de leurs morts, notamment ceux des combats de 1915.
Si la voie ferrée toute proche permet d’acheminer le ravitaillement sur les zones de combats, elle est également utilisée pour en ramener les hommes qui y sont tombés. C’est ce qui explique l’organisation si particulière de l’Ecoivres Military Cemetery : depuis le carré français en direction de la Croix du Sacrifice, les soldats, majoritairement britanniques et canadiens, y ont été inhumés de façon chronologique.
Aux soldats de la 46th (North Midland) Division qui ont assuré la relève en mars 1916, succèdent ainsi les hommes de la 25th Division qui ont subi l’attaque allemande au pied de Vimy en mai 1916, puis ceux de la 47th London Division tombés entre juillet et octobre 1916 et enfin les Canadiens qui ont péri lors de leurs assaut sur la crête de Vimy en avril 1917.

Photo aérienne Ruines des tours de l'abbaye de Mont-Saint-Eloi et cimetière d'Ecoivres IGN 1947 :
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532f18dce495199d75000185/full

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html
Informations complémentaires
25 r du general barbot
62144 Mont-Saint-Éloi
kilomètre 136,35
latitude 50.3498
altitude 134 m
longitude 2.69249
29

29-Cimetière militaire d'Ecoivres - Mont-Saint-Eloi

29-Cimetière militaire d'Ecoivres - Mont-Saint-Eloi
Cimetière militaire d'Ecoivres
Hameau d'Ecoivres
Rue de Maroeuil
62144 MONT-SAINT-ELOI

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Sur une colline dominant Arras, les deux tours mutilées de Mont Saint-Eloi témoignent à la fois de la grandeur d’une abbaye qui rayonna sur tout l’Artois, et de la violence des combats de la Grande Guerre dans ce secteur.

Créée, selon la légende, au VII° siècle par saint Vindicien, un disciple de saint Eloi, l’abbaye connaît son apogée matérielle et spirituelle au Moyen-âge.
A la Révolution, son église est transformée en carrière. Seuls les tours de pierre blanche et le porche de la façade occidentale sont sauvegardés.

A partir de 1914, ces tours servent de postes d’observation aux troupes françaises qui surveillent les Allemands installés sur les collines de Lorette et Vimy.
Comme l’ennemi déclenche le feu à chaque mouvement des soldats français, ces derniers cherchent l’espion avant de découvrir que les Allemands se fient en réalité à l’envol des oiseaux qui nichent sur l’édifice. Le cimetière s’agrandit au fur et à mesure des batailles.

En 1915, la canonnade écorne le dernier étage des tours, ramenées de 53 à 44 mètres de haut.
Elles seront classées monuments historiques en 1921.
Suite à leur acquisition par le Conseil Général du Pas-de-Calais en 2004, d’importants et indispensables travaux de consolidation y ont été entrepris.
Car ces ruines constituent une sorte de monument « vivant », à la fois illustration des malheurs de la guerre et appel à la paix.

Début 1916, l’armée britannique relève les troupes françaises dans le secteur.
Dans le cimetière du hameau d’Ecoivres, au pied de la colline, ces dernières ont ouvert un carré militaire pour inhumer 786 de leurs morts, notamment ceux des combats de 1915.
Si la voie ferrée toute proche permet d’acheminer le ravitaillement sur les zones de combats, elle est également utilisée pour en ramener les hommes qui y sont tombés.
C’est ce qui explique l’organisation si particulière de l’Ecoivres Military Cemetery : depuis le carré français en direction de la Croix du Sacrifice, les soldats, majoritairement britanniques et canadiens, y ont été inhumés de façon chronologique. Aux soldats de la 46th (North Midland) Division qui ont assuré la relève en mars 1916, succèdent ainsi les hommes de la 25th Division qui ont subi l’attaque allemande au pied de Vimy en mai 1916, puis ceux de la 47th (London) Division tombés entre juillet et octobre 1916 et enfin les Canadiens qui ont péri lors de leurs assaut sur la crête de Vimy en avril 1917.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html

Vimy 1917
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Informations complémentaires
8 r de la source
62144 Mont-Saint-Éloi
kilomètre 137,15
latitude 50.3442
altitude 78 m
longitude 2.68678
30

31-La Targette British Cemetery - Neuville-Saint-Vaast

31-La Targette British Cemetery - Neuville-Saint-Vaast

La Targette British Cemetery
Rue de Maroeuil
62580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

A Neuville-Saint-Vaast, au hameau de la Targette, une nécropole française jouxte le La Targette British Cemetery. Le strict alignement des croix françaises contraste avec la volonté paysagère et architecturale des Britanniques, marquée notamment par deux élégants mausolées.
Située sur la route qui relie Arras à Lens, Neuville-Saint-Vaast va être au cœur des combats que va connaitre le secteur en 1915 puis en 1917.

Le 9 mai 1915, l’armée française lance une offensive d’envergure contre les positions allemandes situées sur les collines de l’Artois.
La prise de Neuville constitue un objectif majeur avant de reprendre pied sur la crête de Vimy.
Du côté allemand, le village est protégé par quatre lignes de défense et chacune de ses 150 maisons transformée en forteresse hérissée de canons et de mitrailleuses.
A la sortie du bourg, le fameux « Labyrinthe », avec ses kilomètres de tranchées flanquées de fortins et de blockhaus, constitue une position considérée comme imprenable.

Les Français le conquièrent morceau après morceau, au terme d’une lutte acharnée qui dure jusqu’au 17 juin 1915 et coûte la vie à des milliers d’hommes dont beaucoup reposent aujourd’hui dans la nécropole de la Targette.
Neuville Saint-Vaast entre leurs mains n’est plus qu’un amas de ruines, l’éperon de Notre-Dame de Lorette est conquis mais Vimy leur échappe toujours.

Neuville-Saint-Vaast, au cœur des combats en 1915 et 1917.

En mars 1916, les Britanniques relèvent la 10e armée française dans le secteur d’Arras et les Canadiens prennent en charge celui de Vimy.
Ils entament alors un minutieux travail préparatoire à un assaut futur qui verra notamment l’aménagement d’un vaste réseau de douze tunnels, débouchant sur les lignes allemandes. Le 9 avril 1917, malgré les bourrasques de neige, les 4 divisions canadiennes partent à l’assaut de la crête de Vimy.
Au lieu-dit Aux-Rietz, la 2ème Division canadienne suit les opérations depuis sont quartier général avancé et ses unités d’artillerie y soutiennent l’avancée des soldats sur la crête.
Un tiers des soldats inhumés au La Targette British Cemetery ont appartenu aux forces d’artillerie qui ont participé à cet assaut ou qui en ont par la suite assuré la défense.

Pour aller plus loin...

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html
Informations complémentaires
22 rte de bethune
62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 142,19
latitude 50.3506
altitude 92 m
longitude 2.7488
31

30-Nécropole nationale de la Targette - Neuville-Saint-Vaast

30-Nécropole nationale de la Targette - Neuville-Saint-Vaast

Nécropole nationale de la Targette
Rue de Maroeuil
62580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

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A Neuville-Saint-Vaast, au hameau de la Targette, une nécropole française jouxte le La Targette British Cemetery. Le strict alignement des croix françaises contraste avec la volonté paysagère et architecturale des Britanniques, marquée notamment par deux élégants mausolées de style indien.

Située sur la route qui relie Arras à Lens, Neuville-Saint-Vaast va être au cœur des combats que va connaitre le secteur en 1915 puis en 1917.
Le 9 mai 1915, l’armée française lance une offensive d’envergure contre les positions allemandes situées sur les collines de l’Artois.
La prise de Neuville constitue un objectif majeur avant de reprendre pied sur la crête de Vimy.
Du côté allemand, le village est protégé par quatre lignes de défense et chacune de ses 150 maisons transformée en forteresse hérissée de canons et de mitrailleuses.
A la sortie du bourg, le fameux « Labyrinthe », avec ses kilomètres de tranchées flanquées de fortins et de blockhaus, constitue une position considérée comme imprenable. Les Français le conquièrent morceau après morceau, au terme d’une lutte acharnée qui dure jusqu’au 17 juin 1915 et coûte la vie à des milliers d’hommes dont beaucoup reposent aujourd’hui dans la nécropole de la Targette.

Neuville Saint-Vaast entre leurs mains n’est plus qu’un amas de ruines, l’éperon de Notre-Dame de Lorette est conquis mais Vimy leur échappe toujours.

Neuville-Saint-Vaast, au cœur des combats en 1915 et 1917.

En mars 1916, les Britanniques relèvent la 10e armée française dans le secteur d’Arras et les Canadiens prennent en charge celui de Vimy.
Ils entament alors un minutieux travail préparatoire à un assaut futur qui verra notamment l’aménagement d’un vaste réseau de douze tunnels, débouchant sur les lignes allemandes.
Le 9 avril 1917, malgré les bourrasques de neige, les 4 divisions canadiennes partent à l’assaut de la crête de Vimy. Au lieu-dit Aux-Rietz, la 2ème Division canadienne suit les opérations depuis sont quartier général avancé et ses unités d’artillerie y soutiennent l’avancée des soldats sur la crête.
Un tiers des soldats inhumés au La Targette British Cemetery ont appartenu aux forces d’artillerie qui ont participé à cet assaut ou qui en ont par la suite assuré la défense.

Photo aérienne Nécropole nationale de la Targette - Neuville-Saint-Vaast IGN 1947
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532f1fe6e4951930760000b3/full

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html

Les principes généraux d’aménagement des nécropoles militaires
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-principes-generaux-damenagement-des-necropoles-militaires.html
Informations complémentaires

62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 142,32
latitude 50.3496
altitude 91 m
longitude 2.74775
32

32-Nécropole militaire allemande de la Maison Blanche - Neuville-Saint-Vaast

32-Nécropole militaire allemande de la Maison Blanche - Neuville-Saint-Vaast

Nécropole militaire allemande de la Maison Blanche
RD 937
62580 NEUVILLE-SAINT-VAAST

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Le cimetière militaire allemand de Neuville Saint-Vaast est créé à la fin de la guerre, entre 1919 et 1923, par les autorités françaises.
En effet, le traité de Versailles de 1919 prévoit l’entretien mutuel des tombes et, en 1922, la France accorde aux « ex-ennemis » tombés sur son sol le droit à une sépulture perpétuelle.
Dans ce cimetière, la plus vaste des nécropoles allemandes du pays, ont été rassemblés les restes de 44 833 soldats (dont 8 040 non identifiés, regroupés dans une fosse commune). Ils étaient auparavant inhumés dans de petits cimetières proches du front, dans plus de 110 communes du Pas-de-Calais.
La plupart de ces combattants ont trouvé la mort lors des violents combats en Artois, sur les hauteurs de Lorette (1914-1915) et autour de la colline de Vimy (1917-1918).

La réconciliation par-dessus les tombes ».
En 1926, la France autorise le VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Service d’entretien des sépultures militaires allemandes, subventionné par l’Etat fédéral allemand) à intervenir sur son territoire mais sous le contrôle de son administration.
Le VDK aménage la nécropole de la Maison Blanche, jusque-là un simple champ non clos, en respectant les mouvements de terrain et en laissant une grande place aux arbres.
Au centre de ce terrain de huit hectares, un monument de pierre rappelle les premiers mots du poème de Uhland, célèbre en Allemagne : « Ich hatt einen Kameraden / J’avais un camarade ».
Depuis 1966, l’entretien des cimetières militaires allemands relève de la seule responsabilité du VDK.
Entre 1975 et 1983, l’association a complètement réaménagé la nécropole de Neuville Saint-Vaast. Des croix de fonte remplacent les croix de bois, chacune portant les noms de quatre soldats. Des stèles de pierre sont introduites pour les soldats de confession juive.
Œuvrant à « la réconciliation par-dessus les tombes », le VDK organise chaque été des chantiers de jeunes pour l’entretien des nécropoles allemandes en France et en Europe.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915
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La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html
Informations complémentaires

62580 Neuville-Saint-Vaast
kilomètre 143,37
latitude 50.3433
altitude 94 m
longitude 2.75178
33

33-Bailleul Road West Cemetery - Saint-Laurent-Blangy

33-Bailleul Road West Cemetery - Saint-Laurent-Blangy

Bailleul Road West Cemetery
accès par la RD 60
62223 SAINT-LAURENT-BLANGY

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Présentée au printemps 1917 comme une opération de diversion à l’attaque lancée par les Français sur le Chemin des Dames, la bataille d’Arras conduite par l’armée britannique vise à la fois la conquête de la crête de Vimy au nord pour ouvrir la route de la région minière, mais aussi, à l’est le long de la Scarpe, l’avancée vers Douai et même Cambrai, deux centres stratégiques pour l’armée allemande.

Les deux premiers jours, les 9 et 10 avril, les Britanniques enfoncent les lignes ennemies et avancent de cinq kilomètres sur les deux rives de la Scarpe.
Les Ecossais de la 9ème division réunifient Saint-Laurent Blangy, coupé en deux par le front (le hameau de Saint-Laurent était allemand et Blangy britannique) avant de poursuivre leur avancée le long de la rive nord de la Scarpe. Appartenant à cette division, le 12e bataillon du Royal Scots Regiment crée le Bailleul Road West Cemetery en mai 1917.
Presque tous les soldats qui y reposent sont tombés le premier jour de la bataille, le 9 avril 1917.

Saint-Laurent-Blangy réunifié lors de la bataille d’Arras.
Jouxtant aujourd’hui la nécropole allemande de Saint-Laurent-Blangy, le Bailleul Road East Cemetery sera crée en avril 1917 par la 34th Division qui évolue au nord de la 9th Scottish Division.
Il sera agrandi après l’Armistice pour y accueillir les tombes isolées du champ de bataille ainsi que celles de petits cimetières de Lagnicourt et Fampoux.

C’est près de ce village de Fampoux, à l’aube du 1er avril 1918, qu’Isaac Rosenberg trouve la mort, à 27 ans, au retour d’une patrouille de nuit. Considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands poètes de guerre de langue anglaise, Rosenberg s’engage pour subvenir à ses besoins et aider financièrement sa mère.
Dans ses poèmes, et notamment dans son célèbre Break of the Day in the Trenches (Au point du jour dans les tranchées), il dépeint cette guerre qu’il vit dans les tranchées françaises où « les coquelicots qui prennent racine dans les veines des hommes, saignent toujours ».
Enterré dans une fosse commune, son corps n’a pu être formellement identifié en 1926 lors de son transfert au cimetière de Bailleul Road East Cemetery.
Aussi, une mention sera gravée sur sa tombe : « buried near this spot - enterré près de cet endroit ».

Photo aérienne Cimetières de Saint-Laurent-Blangy IGN 1947
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532f2b06e495192e770000bc/full

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html
Informations complémentaires

62223 Saint-Laurent-Blangy
kilomètre 155,87
latitude 50.314
altitude 91 m
longitude 2.80052
34

34-Bailleul Road East Cemetery - Saint-Laurent-Blangy

34-Bailleul Road East Cemetery - Saint-Laurent-Blangy

Bailleul Road East Cemetery
RD 919
62223 SAINT-LAURENT-BLANGY

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Présentée au printemps 1917 comme une opération de diversion à l’attaque lancée par les Français sur le Chemin des Dames, la bataille d’Arras conduite par l’armée britannique vise à la fois la conquête de la crête de Vimy au nord pour ouvrir la route de la région minière, mais aussi, à l’est le long de la Scarpe, l’avancée vers Douai et même Cambrai, deux centres stratégiques pour l’armée allemande.

Les deux premiers jours, les 9 et 10 avril, les Britanniques enfoncent les lignes ennemies et avancent de cinq kilomètres sur les deux rives de la Scarpe.
Les Ecossais de la 9ème division réunifient Saint-Laurent Blangy, coupé en deux par le front (le hameau de Saint-Laurent était allemand et Blangy britannique) avant de poursuivre leur avancée le long de la rive nord de la Scarpe. Appartenant à cette division, le 12e bataillon du Royal Scots Regiment crée le Bailleul Road West Cemetery en mai 1917.
Presque tous les soldats qui y reposent sont tombés le premier jour de la bataille, le 9 avril 1917.

Saint-Laurent-Blangy réunifié lors de la bataille d’Arras.

Jouxtant aujourd’hui la nécropole allemande de Saint-Laurent-Blangy, le Bailleul Road East Cemetery sera crée en avril 1917par la 34th Division qui évolue au nord de la 9th Scottish Division. Il sera agrandi après l’Armistice pour y accueillir les tombes isolées du champ de bataille ainsi que celles de petits cimetières de Lagnicourt et Fampoux.

C’est près de ce village de Fampoux, à l’aube du 1er avril 1918, qu’Isaac Rosenberg trouve la mort, à 27 ans, au retour d’une patrouille de nuit.
Considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands poètes de guerre de langue anglaise, Rosenberg s’engage pour subvenir à ses besoins et aider financièrement sa mère.
Dans ses poèmes, et notamment dans son célèbre Break of the Day in the Trenches (Au point du jour dans les tranchées), il dépeint cette guerre qu’il vit dans les tranchées françaises où « les coquelicots qui prennent racine dans les veines des hommes, saignent toujours ».
Enterré dans une fosse commune, son corps n’a pu être formellement identifié en 1926 lors de son transfert au cimetière de Bailleul Road East Cemetery.
Aussi, une mention sera gravée sur sa tombe : « buried near this spot - enterré près de cet endroit ».

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html
Informations complémentaires

62223 Saint-Laurent-Blangy
kilomètre 156,88
latitude 50.32
altitude 87 m
longitude 2.8167
35

35-Nécropole militaire allemande de Saint-Laurent-Blangy

35-Nécropole militaire allemande de Saint-Laurent-Blangy

Nécropole militaire allemande
Chemin de Bailleul
62223 SAINT-LAURENT-BLANGY

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

A côté des stèles blanches alignées dans un parfait jardin anglais du cimetière militaire du Commonwealth de Bailleul Road East, des centaines de croix noires semblent pousser dans l’herbe verte d’un terrain vallonné et sous une véritable forêt, symbole du paradis des guerriers dans la mythologie germanique.
Ce cimetière arboré, c’est la nécropole militaire allemande de Saint-Laurent-Blangy.

Aménagé au début des années 1920 par les Français pour rassembler les restes des Allemands tombés au sud d’Arras, il abrite dans une fosse collective la majorité des corps non identifiés du secteur de l’Artois.
Les sépultures du secteur nord de ce front ont, elles, été regroupées dans la nécropole de la Maison Blanche, à Neuville Saint-Vaast.

Le cimetière dans un coin de nature.

Dès 1926, le VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Service d’entretien des tombes militaires allemandes) passe un accord avec les autorités françaises pour planter des arbres et élever un mur de pierres autour de la fosse commune.
Le travail d’identification des restes ne s’achèvera qu’après la Seconde Guerre mondiale.

En 1966, le VDK , poursuivant sa mission de « la réconciliation par-dessus les tombes », reprend les travaux d’aménagement, soutenu par la nouvelle République fédérale allemande. Il remplace notamment les croix de bois par des croix métalliques.

Aujourd’hui, 31 939 soldats allemands, morts durant la Grande Guerre, reposent ici : 7 069 dans des tombes individuelles et 24 870 dans la fosse commune, dont 11 587 demeurés inconnus. Les noms des soldats enterrés dans la fosse commune et identifiés sont gravés sur des panneaux de métal noir, installés de part et d’autre d’une petite allée longeant l’ossuaire.

Les victimes de confession juive sont inhumées sous une stèle de pierre, portant l’étoile de David et des inscriptions en hébreu : « Ici repose sous la terre… puisse son âme être reliée au cercle des vivants. »

En 1956, une opération d’urbanisme entraîne la fermeture du carré allemand du cimetière communal de Comines près de Lille.
Les 4 283 soldats qui y sont inhumés sont transférés à Saint-Laurent, mais le monument qui avait été érigé en leur honneur est toujours visible dans le cimetière cominois.

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html
Informations complémentaires

62223 Saint-Laurent-Blangy
kilomètre 157,00
latitude 50.3189
altitude 85 m
longitude 2.81645
36

36-Mémorial à la 9ème Division Ecossaise et Point-du-Jour Cemetery - Athies

36-Mémorial à la 9ème Division Ecossaise et Point-du-Jour Cemetery - Athies

Point-du-Jour Cemetery
Rue de Chauffour
62223 ATHIES

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Le 9 avril 1917, au premier jour de la bataille d’Arras, les soldats de la 9e Division Ecossaise libèrent le village d’Athies. En l’honneur de cette division, au lieu-dit le Point du Jour au bord de la route Arras-Douai, un mémorial en forme de tour a été édifié comme un « cairn » : des pierres, ici des blocs de granit apportés d’Ecosse, amoncelées en mémoire des morts suivant la tradition celtique. Ce cairn porte les noms des batailles auxquelles la Division a participé au cours de la Grande Guerre.
Tout autour du monument, 26 pierres rappellent les unités qui la composaient.

Face au monument se trouve le Point-du-Jour Military Cemetery.

Ce cimetière est créé lors de la bataille d’Arras pour accueillir les corps de 82 soldats tués lors de l’attaque de la redoute fortifiée allemande du Point du Jour, qui faisait partie, devant Athies, du dispositif de la « Brown Line », la seconde ligne allemande.
Parmi eux, des hommes de la South African Brigade (brigade sud-africaine) qui avait valu à la division d’être surnommée la division des « Jocks ans Springboks » (surnoms railleurs des Ecossais et des Sud-Africains).
Pour les soldats sud-africains, ce sobriquet se réfère à leur emblème, le springbok, espèce de gazelle réputée pour ses sauts répandue en Afrique méridionale.

Après l’Armistice, les Britanniques regrouperont au Point du Jour plus de 650 tombes provenant de cimetières de villages proches.

Au cimetière du Point du Jour, les « potes de Grimsby » ont rejoint leurs camarades écossais et sud-africains.

En 2002, lors des travaux de terrassement de la zone d’activité d’Actiparc située de l’autre côté de la route nationale, le service archéologique de la ville d’Arras a mis à jour une fosse où 20 soldats du 10e bataillon du Lincolshire Regiment, tous originaires de la ville de Grimsby, avaient été enterrés les uns à côtés des autres, bras dessus, bras dessous. 5 de ces « Grimsby Chums », (en français « les potes de Grimsby ») reposent aujourd’hui au cimetière du Point-du-Jour.

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html

Les photos ci-dessous montrent les évolutions du lieu-dit Point du Jour, commune d'Athies, de 1947 à nos jours.
Les tranchées sont bien visibles sur la photo de 1955, et également en 1970.Le Mémorial à la 9ème Division écossaise a été déplacé en 2006 : il était situé initialement au nord de la N50, à environ 1 km à l'est de son emplacement actuel.

dans l'ordre : 1947, 1955, 1961,1970,1993, 2013
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532fce02e49519530400014a/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532fce31e49519f60400011a/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532fce79e49519f60400012b/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532fcf2de49519f604000140/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532fcf7ae49519f704000149/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532fcfd2e49519f604000157/full
Informations complémentaires
3 rte de lille
62223 Athies
kilomètre 161,48
latitude 50.3131
altitude 92 m
longitude 2.83507
37

37-Faubourg d'Amiens Cemetery and Arras Memorial

37-Faubourg d'Amiens Cemetery and Arras Memorial
Faubourg d'Amiens Cemetery
Boulevard du Général de Gaulle
62000 ARRAS

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com/

Près de la Citadelle, le Faubourg d’Amiens comprend déjà un cimetière militaire quand les Britanniques prennent la relève de l’armée française à Arras en 1916.
Si le cimetière français a aujourd’hui disparu, le Military Cemetery ouvert dès 1916 demeure. 2 650 soldats du Commonwealth y reposent à présent, ainsi que quelques prisonniers de guerre allemands.

Pour accéder au cimetière, le visiteur découvre l’Arras Memorial sur lequel sont inscrits les noms de 34 785 combattants britanniques, néo-zélandais et sud-africains tombés dans le secteur et dont les corps n’ont pas été retrouvés (les Canadiens porteront le noms des leurs sur le mémorial de Vimy et les Australiens sur celui Villers-Bretonneux dans la Somme).

En mémoire de la bataille d’Arras et de « l’avril sanglant » de l’aviation.

La plupart de ces hommes ont trouvé la mort lors de la bataille d’Arras lancée le 9 avril 1917 en diversion de l’attaque française sur le Chemin des Dames.
En préparation de cet assaut, les tunneliers néo-zélandais aménageront les anciennes carrières de craie d’Arras, les « boves », en véritables réseaux souterrains dans lesquels 24 000 soldats seront regroupés au plus près des lignes allemandes dans la plus grande discrétion.
Une de ces carrières, la carrière Wellington, est aujourd’hui ouverte au public.

La bataille fera 100 000 victimes dans les rangs britanniques, dont près de 37 300 tués ou portés disparus.

Dans la demi rotonde qui ouvre sur la Pierre du Souvenir se dresse l’Arras Flying Services Memorial.
Sous la forme d’une colonne carrée surmontée d’une mappemonde, le mémorial porte les noms des 991 hommes des forces aériennes britanniques, disparus sur le front ouest durant la Première Guerre mondiale.
Pour les pilotes engagés dans la bataille d’Arras, avril 1917 est le « bloody April » (avril sanglant). En préparation puis en appui de l’offensive terrestre, le Royal Flying Corps mène des missions de reconnaissance et des raids contre certaines positions allemandes. Il trouve face à lui la force aérienne allemande équipée des puissants Albatros, parmi laquelle combat l’escadrille Jasta 11 menée par le « Baron Rouge », Manfred Von Richthofen.
En un mois, le Royal Flying Corps perd 316 pilotes sur 730 hommes engagés.

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
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La reconnaissance aérienne
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/armes/la-reconnaissance-aerienne.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
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Informations complémentaires

62000 Arras
kilomètre 181,11
latitude 50.2872
altitude 62 m
longitude 2.76052
38

38-Carrière Wellington - Arras

38-Carrière Wellington - Arras

Carrière Wellington
Rue Delétoille
62000 ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.arras.fr/tourisme/office-de-tourisme/carriere-wellington.html

En octobre 1914, le Front se stabilise en Artois en formant autour d’Arras un saillant dans les lignes allemandes.
Les bâtiments hauts de la ville sont pris pour cible par l’artillerie allemande. L’hôtel de ville est ravagé par les flammes puis le beffroi, symbole du riche patrimoine de la ville, s’effondre le 21 octobre 1914.

A partir de 1916, les troupes françaises sont relevées par l’armée impériale britannique.
Les Arrageois découvrent alors les soldats venus de lointains dominions de la Couronne britannique.

Lors de la conférence interalliée du 16 novembre 1916 à Chantilly, Français et Britanniques décident d’une action commune pour rompre les lignes allemandes.
Le Général Robert Nivelle, à la tête des forces françaises, est convaincu pouvoir y parvenir en lançant au printemps 1917 une attaque sur le Chemin des Dames dans l’Aisne. Il obtient du Field Marshall Douglas Haig que les troupes britanniques lancent une offensive de diversion plus au nord.
Par sa situation sur le Front, Arras est choisie comme point de départ de cette offensive.

Et les soldats britanniques surgirent de terre.

Dans le but de concentrer le plus d’hommes aux plus près des lignes allemande sans éveiller la méfiance de l’ennemi, l’armée britannique fait aménager par les tunneliers néo-zélandais les anciennes carrières de craie de la ville, les « boves ».
Deux vastes réseaux souterrains sont ainsi organisés.
Sous le quartier Saint-Sauveur, les Ecossais et les Anglais donnent aux carrières les noms de Glasgow, Manchester ou Liverpool.
Sous le quartier Ronville, les Néo-Zélandais quant à eux préfèrent Wellington, Auckland ou encore Nelson.

Aujourd’hui ouverte au public, la Carrière Wellington invite à découvrir les préparatifs de cette bataille d’Arras et la vie des soldats en attente de partir au combat.
Le 9 avril 1917, à 5h30 heure anglaise, après une énorme explosion, 24.000 hommes surgissent de dessous terre et surprennent les premières lignes allemandes.
Au même moment, les Canadiens se lancent à l’assaut de la crête de Vimy.

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html
Informations complémentaires
102 av fernand lobbedez
62000 Arras
kilomètre 183,41
latitude 50.2802
altitude 83 m
longitude 2.78134
39

40-Monument à la 37ème Division Britannique - Monchy-le-Preux

40-Monument à la 37ème Division Britannique - Monchy-le-Preux

Monument à la 37ème Division Britannique
Rue du Tilleul
62118 MONCHY-LE-PREUX

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Sur un piédestal, 3 soldats britanniques reconnaissables à leurs casques en forme de « plat à barbe » sont adossés et au repos, l’arme à terre.

Inaugurée en 1921, cette œuvre de Lady Feodora Gleichen, soeur d’un ancien commandant de cette unité et première femme admise à la Royal Society of British Sculptors, rend hommage « à la mémoire des officiers et soldats de la 37ème division d’infanterie anglaise qui sont tombés durant la grande guerre 1915-1918 ».
Les hommes de la division, créée en 1915 dans le cadre de la réorganisation de l’Armée Impériale britannique par Lord Kitchener, se sont illustrés dans la prise de Monchy-le-Preux, en avril 1917.

Situé sur une hauteur dominant d’un côté la Scarpe et de l’autre la route d’Arras à Cambrai, protégé par deux collines, le village occupe une position stratégique.
Les Allemands qui le tiennent depuis octobre 1914 ont puissamment fortifié « le verrou de Monchy », en en faisant un élément fort de la ligne Hindenburg.

Ces fantassins qui ont fait sauter le " verrou de Monchy ".

L’attaque britannique devant Arras est lancée le 9 avril, alors que le climat est brusquement devenu hivernal.
Dans ces conditions, la progression s’avère difficile et la poursuite de l’assaut est remise au 11 avril, laissant ainsi aux Allemands le temps de se réorganiser.
Ce 11 avril, voilà la neige qui tombe.
La 37ème division appuyée par six tanks s’ébranle malgré tout. Mais les artilleurs sont en retard et, quand ils ouvrent le feu, ils touchent leur propre infanterie, mettant hors de service un des chars.
Les soldats britanniques prennent cependant position dans Monchy.

Le village n’est libéré totalement que le 14 avril grâce à l’exploit d’une poignée de combattants de Terre-Neuve qui parviennent à contenir une contre-attaque allemande.
Le monument au Caribou, près de l’église, rend hommage à leur héroïsme.

Monchy-le-Preux rasée est reprise par les Allemands lors de leur offensive du printemps 1918, avant d’être définitivement délivrée en août par les Canadiens.
A l’automne 1918, la 37ème division libérera la ville de Caudry qui dédiera à ses libérateurs après la guerre un bas-relief de son monument aux morts.

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

Informations complémentaires
1 r du tilleul
62118 Monchy-le-Preux
kilomètre 192,71
latitude 50.2697
altitude 108 m
longitude 2.89158
40

39-Mémorial de Terre-Neuve - Monchy-le-Preux

39-Mémorial de Terre-Neuve - Monchy-le-Preux

Mémorial de Terre-Neuve
Rue de Chaussy
62118 MONCHY-LE-PREUX

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Dans le centre du village de Monchy-le-Preux, près de l’église, un fier caribou de bronze regarde l’horizon.
Il est l’un des 5 mémoriaux érigés en Europe en l’honneur des soldats terre-neuviens qui ont pris part à la Première Guerre mondiale. On peut ainsi retrouver le même caribou à Masnières dans le Nord, Beaumont-Hamel et Gueudecourt dans la Somme et à Courtrai en Belgique.

En 1914, Terre-Neuve est un dominion de l’Empire britannique au même titre que le Canada qu’il ne rejoindra qu’en 1949.
Au déclenchement de la guerre, des jeunes Terre-Neuviens intègrent le Newfoundland Regiment. Après formation, ces soldats participent à la campagne de Gallipoli en Turquie en 1915, avant d’être transférés sur le Front européen où ils prennent part à la bataille de la Somme en juillet 1916.

Le caribou, symbole du courage des soldats venus de Terre-Neuve.

Le 9 avril 1917, la bataille d’Arras est lancée par l’armée impériale britannique. Dans la plaine de la Scarpe et de la Sensée, le village de Monchy-le-Preux situé sur une colline représente un objectif stratégique de premier ordre.
Le 11 avril, il sera pris par la 37ème division britannique, en l’honneur de laquelle a été érigée le mémorial aujourd’hui situé rue du Tilleul.
Le 14 avril à 5 h 30, le Newfoundland Regiment et le 1st Essex Battalion se lancent à l’assaut d’une hauteur surnommée « la Colline de l’Infanterie », située à l’est de Monchy, d’où l’armée allemande organise sa défense. Les pertes britanniques sont très importantes.

Pour défendre Monchy de la contre-offensive allemande qui s’en suit, le lieutenant-colonel Forbes-Robertson à la tête des Terre-Neuviens ne peut compter que sur 10 soldats, dont 8 de ses hommes. Ils tiendront en échec 200 à 300 soldats allemands pendant plus de 4 heures avant que les renforts n’arrivent.

Sur 591 soldats du Régiment de Terre-Neuve qui ont pris part à cet assaut, plus de 460 victimes sont à déplorer.

Juché sur un ancien poste bétonné allemand, le caribou de Monchy continue aujourd’hui de bramer en direction de la Colline de l’Infanterie et honore la mémoire des soldats terre-neuviens qui obtiendront du souverain George V, en reconnaissance de leur courage, le privilège d’ajouter le qualificatif « royal » au nom de leur régiment.

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
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Informations complémentaires
5 r de la chaussy
62118 Monchy-le-Preux
kilomètre 192,85
latitude 50.2705
altitude 111 m
longitude 2.89303
41

41-Vestiges de la ligne Hindenburg - Héninel

41-Vestiges de la ligne Hindenburg - Héninel

Vestiges de la ligne Hindenburg
Route de Croisilles
62128 HENINEL OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Sur la droite de la route entre Héninel et Croisilles, pratiquement en face du Héninel Croisilles Road Cemetery, plusieurs blockhaus sur une éminence constituent des vestiges des fortifications de la Ligne Hindenburg dans ce secteur.

Un village en première ligne de la Ligne
En 1916, après la bataille de la Somme, l’état-major allemand définit une nouvelle organisation défensive.
Sur 160 kilomètres de long, de la frontière belge à Soissons, est édifié un réseau fait de bunkers en béton armés de mitrailleuses, entourés de barbelés et reliés par des tunnels. De profondes tranchées, des abris contre les obus, des postes de commandement complètent le dispositif qui s’étale sur plusieurs lignes en profondeur.

Le repli prévu sur cette Ligne Hindenburg permettra de plus à l’armée allemande de raccourcir son front d’une cinquantaine de kilomètres, en résorbant une « poche » dans la Somme et l’Aisne, et de libérer 13 divisions, aussitôt placées en réserve.

Le retrait sur les nouvelles positions commence en février 1917 et s’accompagne d’une politique de la « terre brûlée ».
Cela vaut à Héninel, situé au sud-est d’Arras sur la route de Cambrai, de se retrouver en première ligne de la Ligne Hindenburg.

Cela lui vaut aussi de subir les assauts des troupes britanniques.

Le 12 avril 1917, à l’occasion de la bataille d’Arras, les soldats de la 21st Division enlèvent le village dans une tempête de neige. Le lendemain, la fameuse « tour de Wancourt » dans le village voisin tombe à son tour.

Mais à la fin mars 1918, au cours de leur fameuse et désespérée « Kaiserschlacht-bataille de l’Empereur », les Allemands reprennent possession d’Héninel qui ne sera définitivement libérée que le 26 août par les Canadiens.

Ces multiples combats ont dévasté le village et lui ont laissé, outre des vestiges des fortifications de la Ligne Hindenburg, six cimetières militaires britanniques. C’est ainsi que cette commune d’à peine plus de 200 habitants veille sur les restes de plus de 800 combattants, venus de Grande-Bretagne ou du Canada et morts en Artois.

Vue générale du secteur Héninel - Croisilles et ses nombreux cimetières - IGN 1963
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/5330177de49519992200012e/full
Tranchées - blockhaus et abri au sud de Héninel IGN 1963
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/53301806e495191025000009/612x

Pour aller plus loin...

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

La Ligne Hindenburg
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/la-ligne-hindenburg.html
Informations complémentaires

62128 Héninel
kilomètre 198,12
latitude 50.2324
altitude 100 m
longitude 2.87078
42

42-Parc mémorial australien de Bullecourt

42-Parc mémorial australien de Bullecourt

Parc mémorial australien
Rue de Douai - D956
62128 BULLECOURT

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.ot-arras.fr

Le 11 avril 1917, en soutien à l’offensive lancée devant Arras et Vimy depuis deux jours, le Général Gough, à la tête de la 5ème armée britannique, déclenche une attaque entre Quéant et Bullecourt, puissant maillon dans l’organisation défensive allemande de la Ligne Hindenburg.

Sans appui d’artillerie préalable, 12 tanks doivent ouvrir le passage à la 4ème division australienne et à la 62ème division britannique. Les tanks arrivent avec retard ; victimes de panne ou pris sous le feu allemand, ils sont rapidement mis hors de service.
Les soldats se heurtent alors à des défenses allemandes quasi intactes et sont contraints au repli.

Le 3 mai suivant, une seconde attaque est ordonnée.
La 62ème division britannique repart au combat avec la 2ème division australienne qui refuse toute intervention des chars.
Malgré un soutien de l’artillerie et le renfort des 1ère et 5ème divisions australiennes, la deuxième bataille de Bullecourt s’avère une tragique répétition de la première. Les Australiens prennent pied dans le village mais enregistrent 7 000 pertes supplémentaires.

Voici une carte du secteur de Bullecourt en mai 1917, une vue aérienne de Bullecourt vers 1918 et des extraits d'une photo aérienne du même secteur prise en 1963.
Source : The Department of Veterans' Affairs (DVA) australien et IGN
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/5324035ce495197f4e00016e/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/533018b1e495191625000018/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/5324100ae495198c4e0001be/full
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/53241024e495197f4e0001c3/full

Les Diggers à l’assaut de la Ligne Hindenburg.

Au total, près de 10 000 hommes de l’Australian Imperial Force (Force Impériale Australienne) seront tués ou blessés lors de ces deux batailles de Bullecourt.

En 1993, dans le parc mémorial australien de Bullecourt, sera inaugurée pour leur rendre hommage la statue d’un soldat australien surnommé le « Digger », signifiant littéralement « celui qui creuse (pour se mettre à l’abri du feu ennemi)».
Ce nom rappelle la précarité des abris que les soldats ont du se confectionner.

Œuvre du sculpteur Peter Corlett qui a également réalisé le Cobber de Fromelles, ce soldat arbore les symboles des forces australiennes : un chapeau mou (slouch hat) sur lequel est accroché le badge du Rising Sun (soleil levant).

Chaque année, à l’occasion des commémorations de l’ANZAC Day (autour du 25 avril), l’Ambassade d’Australie en France tient à Bullecourt une cérémonie particulière en mémoire de tous les soldats australiens disparus au cours de la Grande Guerre.

Pour aller plus loin...

Bullecourt (avril et mai 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/bullecourt-avril-et-mai-1917.html

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

La Ligne Hindenburg
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/la-ligne-hindenburg.html

Les tanks
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/armes/les-tanks.html

Chemin de mémoire australien : « Le Digger de Bullecourt » (le soldat australien de Bullecourt) – Bullecourt, France http://www.ww1westernfront.gov.au/french/bullecourt/visiting-bullecourt.php

À cet endroit précis, votre guide personnel: « Le Digger de Bullecourt » (Français)
http://www.ww1westernfront.gov.au/audio/on-this-spot-the-bullecourt-digger-fr.mp3
Informations complémentaires

62128 Bullecourt
kilomètre 206,75
latitude 50.1948
altitude 88 m
longitude 2.93818
43

43-Vis-en-Artois British Cemetery and Memorial - Haucourt

43-Vis-en-Artois British Cemetery and Memorial - Haucourt


Vis-en-Artois British Cemetery
D 939
62156 HAUCOURT

OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
+33 (0)3 21 51 26 95
http://www.explorearras.com

Après avoir difficilement stoppé les offensives allemandes du printemps 1918, les Alliés, renforcés par l’arrivée en ligne des divisions américaines, entreprennent à partir du 8 août l’offensive qui allait les mener à la victoire.

L’armée britannique, en charge du front qui va des Flandres à la Somme et qui compte désormais d’importants contingents australiens et canadiens, attaque successivement en Picardie, puis dans les secteurs d’Arras et de Bapaume avant de se porter, à l’automne, à l’assaut de la ligne Hindenburg près de Cambrai.
Occupée dès septembre 1914, Vis-en-Artois, sur la vieille voie romaine d’Arras à Cambrai, est libérée fin août 1918 par les Canadiens.
Ces derniers inhument les corps de leurs soldats tombés au cours de la bataille entre Vis et Haucourt. Cette nécropole va progressivement accueillir les dépouilles de combattants tués dans le secteur, pour la plupart en août-septembre 1918, et dispersées dans de petits cimetières des environs.

Aujourd’hui le Vis-en-Artois British Cemetery regroupe 2 369 tombes dont 885 abritent des victimes identifiées.
Il a été aménagé par l’architecte R. Truelove, qui a conçu le mémorial du Touret à Richebourg. Les Alliés " en marche vers la victoire ".

L’allée centrale du cimetière conduit à l’impressionnant Vis-en-Artois Memorial.
Dans un espace semi-circulaire flanqué de deux pylônes portant un cénotaphe, la Pierre du Souvenir est placée devant une sculpture de Saint Georges terrassant le Dragon.
Chaque pylône marque l’entrée d’un portique à colonnes doriques qui abritent les panneaux du mémorial où sont gravés les noms de 9 813 soldats anglais, irlandais et sud-africains morts entre le mois d’août et l’Armistice, dans la Somme et en Artois et dont le corps n’a pas été retrouvé.
Les Canadiens disparus durant la même période sont honorés au Mémorial de Vimy, les Australiens à l’Australian National Memorial de Villers-Bretonneux (Somme) et les Néo-Zélandais à Grévillers près de Bapaume.

Pour aller plus loin...

L’offensive victorieuse des Alliés (août-novembre 1918)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-victorieuse-des-allies-aout-novembre-1918.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html
Informations complémentaires
6 rte nationale
62156 Haucourt
kilomètre 213,88
latitude 50.2457
altitude 55 m
longitude 2.94979
44

44-Cimetière militaire allemand de la Route de Solesme et Cambrai East Military Cemetery

44-Cimetière militaire allemand de la Route de Solesme et Cambrai East Military Cemetery

Cimetière militaire allemand - Cambrai East Military Cemetery
Rue de Solesmes
59400 CAMBRAI

OFFICE DE TOURISME DU CAMBRÉSIS
+33 (0)3 27 78 36 15
http://www.tourisme-cambrai.fr

Le 25 août 1914, les Allemands sont à Cambrai.
Ils n’en partiront que le 9 octobre 1918, sous la poussée des Canadiens.

Auparavant, les Alliés avaient essayé en vain de reprendre la ville, devenue un élément clef de la ligne Hindenburg. Ainsi, le 20 novembre 1917, les Britanniques, lançant dans la bataille 476 tanks, échouent à six kilomètres de Cambrai. La contre-attaque allemande les renvoie à leur point de départ et la « première bataille de Cambrai » se solde par des pertes massives dans les deux camps.

Au cours des quatre années d’occupation, la ville constitue pour les Allemands un important centre logistique et de commandement. Ils y installent aussi de nombreux hôpitaux. Les blessés qui y décèdent ou les soldats morts au front sont d’abord enterrés dans le cimetière de la Porte de Paris.
En mars 1917, la nécessité oblige les occupants à créer une nouvelle nécropole, route de Solesmes. Dès le départ, celle-ci est conçue pour accueillir tous les combattants morts dans les hôpitaux cambrésiens ou au front, amis ou ennemis.
Au centre du cimetière est érigée une grande croix, dont le mur d’enceinte porte un casque français et un allemand.
Ce respect aux soldats morts aux combats s’exprimera également sur 3 monuments qui porte chacun un casque différent : le casque Adrian français, le Stahlhelm allemand et le casque Brodie des soldats de l’Empire britannique.

En mémoire des hommes, amis ou ennemis, tombés au combat.

Aujourd’hui, 7 939 Allemands y reposent sous des croix de pierre blanche - elles ont remplacé en 1977 les habituelles croix noires - et 2 746 dans un ossuaire.
Sur le même terrain, le Cambrai East Military Cemetery rassemble 501 tombes de combattants du Commonwealth.
Il y a encore, dans le Soldatenfriedhof de la route de Solesmes, un carré réservé aux Français.

Les soldats enterrés ici sont, pour beaucoup, des Russes, dont les brigades ont combattu aux côtés de l’armée française.

En novembre 1997, c’est un hommage conjoint des représentants allemands, français et britannique qui sera rendu lors de l’inhumation de Josef Himmelreich, mort au cours de la bataille de Cambrai à l’âge de 21 ans, à Bourlon, là où ont été retrouvés ses restes.

Pour aller plus loin...

La bataille de Cambrai (20 novembre - 4 décembre 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-cambrai-20-novembre-4-decembre-1917.html

La Ligne Hindenburg
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/la-ligne-hindenburg.html
Informations complémentaires

59400 Cambrai
kilomètre 237,65
latitude 50.1786
altitude 77 m
longitude 3.25889
45

45-Orival Wood Cemetery - Flesquières

45-Orival Wood Cemetery - Flesquières

Orival Wood Cemetery
Rue du Calvaire
59267 FLESQUIERES

OFFICE DE TOURISME DU CAMBRÉSIS
+33 (0)3 27 78 36 15
http://www.tourisme-cambresis.fr

Lors de l’aménagement de la Ligne Hindenburg, l’armée allemande fait de Flesquières un élément fort du dispositif qui doit défendre Cambrai, situé à 10 kilomètres à l’arrière.

Perché sur une crête, le village ouvre sur un vaste panorama que scrutent des vigies depuis des postes d’observation comme celui de la tour bétonnée toujours visible près du mur d’enceinte du château. Comme l’indique aujourd’hui le belvédère installé au mémorial des Nations, la crête de Flesquières va être l’un des objectifs de l’armée britannique lors l’offensive qu’elle lance face à Cambrai le 20 novembre 1917.
Sur un front de huit kilomètres, sont alignés 476 chars du « Tank Corps » de la 3e armée, chargés d’ouvrir la voie aux fantassins à travers les lignes ennemies, sur un terrain calcaire qui évitera aux engins de s’embourber.

Au premier jour de la bataille de Cambrai, les chars sont tenus en échec.

Au premier jour de l’offensive, les Britanniques parviennent à enfoncer la Ligne Hindenburg en profondeur dans la plaine. Mais les positions allemandes sur les hauteurs de Flesquières et de Bourlon résistent.
A Flesquières, la 51ème Highland Division se heurte à une défense farouche des Allemands qui ont installé six batteries d’artillerie de campagne. Flesquières ne tombe que le lendemain.

Le 30 novembre, renforcés par de nouvelles unités, les Allemands contre-attaquent. Le 3 décembre, les troupes britanniques se replient au delà de leur ligne de départ, à l’exception du secteur Havrincourt-Flesquières-Ribécourt.

Une centaine de chars anglais sont détruits ou immobilisés.
En 1998, des passionnés retrouvent l’un d’eux - enfoui au printemps 1918 par les Allemands - et le rénovent.
Il est aujourd’hui exposé à Flesquières.

Le bilan humain de la bataille de Cambrai, au cours de laquelle plusieurs villages ont été détruits, s’avère effroyable : 45 000 victimes dans les rangs britanniques et autant dans les rangs Allemands.

Parmi ces derniers, le poète Ewart Alan Mackintosh qui repose à l’Orival Wood Cemetery, du nom d’un bois voisin.
Il écrit son célèbre poème « In Memoriam » en 1916 alors que, lieutenant au Seaforth Highlanders, il doit abandonner dans les lignes allemandes un de ses hommes blessé au cours d’un raid près d’Arras.
Mackintosh tombe à 23 ans à Cantaing-sur-Escaut, le 21 novembre 1917, au deuxième jour de la bataille.

la crête de Flesquières IGN 1963
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/5330fe2fe495194853000049/full

Pour aller plus loin...

La bataille de Cambrai (20 novembre - 4 décembre 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-cambrai-20-novembre-4-decembre-1917.html

La Ligne Hindenburg
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/la-ligne-hindenburg.html

Les tanks
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/armes/les-tanks.html
Informations complémentaires

59267 Flesquières
kilomètre 250,36
latitude 50.1317
altitude 82 m
longitude 3.1303
46

46-Panorama de la crête de Flesquières

46-Panorama de la crête de Flesquières

Panorama de la crête de Flesquières
Rue du Moulin
59267 FLESQUIERES

OFFICE DE TOURISME DU CAMBRÉSIS
+33 (0)3 27 78 36 15
http://www.tourisme-cambresis.fr

Lors de l’aménagement de la Ligne Hindenburg, l’armée allemande fait de Flesquières un élément fort du dispositif qui doit défendre Cambrai, situé à 10 kilomètres à l’arrière.

Perché sur une crête, le village ouvre sur un vaste panorama que scrutent des vigies depuis des postes d’observation comme celui de la tour bétonnée toujours visible près du mur d’enceinte du château. Comme l’indique aujourd’hui le belvédère installé au mémorial des Nations, la crête de Flesquières va être l’un des objectifs de l’armée britannique lors l’offensive qu’elle lance face à Cambrai le 20 novembre 1917.
Sur un front de huit kilomètres, sont alignés 476 chars du « Tank Corps » de la 3e armée, chargés d’ouvrir la voie aux fantassins à travers les lignes ennemies, sur un terrain calcaire qui évitera aux engins de s’embourber.

Au premier jour de la bataille de Cambrai, les chars sont tenus en échec.

Au premier jour de l’offensive, les Britanniques parviennent à enfoncer la Ligne Hindenburg en profondeur dans la plaine. Mais les positions allemandes sur les hauteurs de Flesquières et de Bourlon résistent.
A Flesquières, la 51ème Highland Division se heurte à une défense farouche des Allemands qui ont installé six batteries d’artillerie de campagne. Flesquières ne tombe que le lendemain.

Le 30 novembre, renforcés par de nouvelles unités, les Allemands contre-attaquent. Le 3 décembre, les troupes britanniques se replient au delà de leur ligne de départ, à l’exception du secteur Havrincourt-Flesquières-Ribécourt.

Une centaine de chars anglais sont détruits ou immobilisés.
En 1998, des passionnés retrouvent l’un d’eux - enfoui au printemps 1918 par les Allemands - et le rénovent.
Il est aujourd’hui exposé à Flesquières.

Le bilan humain de la bataille de Cambrai, au cours de laquelle plusieurs villages ont été détruits, s’avère effroyable : 45 000 victimes dans les rangs britanniques et autant dans les rangs Allemands.

Parmi ces derniers, le poète Ewart Alan Mackintosh qui repose à l’Orival Wood Cemetery, du nom d’un bois voisin.
Il écrit son célèbre poème « In Memoriam » en 1916 alors que, lieutenant au Seaforth Highlanders, il doit abandonner dans les lignes allemandes un de ses hommes blessé au cours d’un raid près d’Arras.
Mackintosh tombe à 23 ans à Cantaing-sur-Escaut, le 21 novembre 1917, au deuxième jour de la bataille.

Pour aller plus loin...

La bataille de Cambrai (20 novembre - 4 décembre 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-cambrai-20-novembre-4-decembre-1917.html

La Ligne Hindenburg
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/la-ligne-hindenburg.html

Les tanks
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/armes/les-tanks.html
Informations complémentaires

59267 Flesquières
kilomètre 252,15
latitude 50.1199
altitude 109 m
longitude 3.122
47

47-Louverval Military Cemetery and Cambrai Memorial - Doignies

47-Louverval Military Cemetery and Cambrai Memorial - Doignies

Louverval Military Cemetery
RD 930
62147 DOIGNIES

OFFICE DE TOURISME DU CAMBRÉSIS
+33 (0)3 27 78 36 15
http://www.tourisme-cambresis.fr

Erigé à côté du cimetière militaire de Louverval à Doignies, où reposent les restes de 124 soldats de l’armée britannique, le « Cambrai Memorial » rend hommage à plus de 7 000 combattants du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud portés disparus à l’issue de la bataille de Cambrai en novembre-décembre 1917.

Fin 1917, l’armée impériale britannique ne parvient pas à obtenir la victoire escomptée lors de la troisième bataille d’Ypres lancée à l’été. Un nouvel assaut majeur est donc décidé devant Cambrai, important centre ferroviaire et de garnison allemands, entouré de plaines crayeuses favorables au déploiement des chars.
Car, après la déroute de Bullecourt en avril, le commandement mise sur une nouvelle génération de tanks, le « Mark IV » et sur leur utilisation massive, combinée à un barrage roulant d’artillerie, pour percer la ligne Hindenburg et ainsi ouvrir le chemin à l’infanterie.

Dans le même temps, l’aviation interviendra à l’arrière des lignes allemandes pour enrayer l’arrivée des renforts.

Une arme nouvelle : le tank.

Le 20 novembre, à 6 h 30, 476 chars et six divisions d’infanterie montent à l’assaut.

Les Allemands, surpris, se replient.
En un jour, les Britanniques progressent de neuf kilomètres, perçant pour la première fois « l’imprenable » ligne Hindenburg et font 8 000 prisonniers.
La première opération « toutes armes réunies » semble un succès.

Mais, dans les jours qui suivent, les assaillants n’arrivent pas à exploiter leur percée.

L’acheminement des renforts s’effectue trop lentement sur des routes engorgées et en mauvais état, laissant aux Allemands le temps de se ressaisir.
Le 30 novembre, ceux-ci contre-attaquent, appuyés par un barrage d’obus à gaz.
En deux heures, ils avancent de cinq kilomètres, infiltrant dans les lignes adverses de petits groupes de combattants bien entraînés.
Le 4 décembre, quand les combats prennent fin, les Britanniques ont subi un cuisant échec, cédant tout le terrain conquis.

Le bilan humain est lourd : 44 000 hommes perdus chez les Britanniques et 45 000 chez les Allemands.

Pour aller plus loin...

La bataille de Cambrai (20 novembre - 4 décembre 1917)
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Les tanks
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Réfugiés, évacuation et terre brûlée
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/refugies-evacuation-et-terre-brulee.html

Informations complémentaires

59400 Doignies
kilomètre 264,46
latitude 50.1366
altitude 91 m
longitude 3.0157
48

48-Warlencourt British Cemetery - Warlencourt-Eaucourt

48-Warlencourt British Cemetery - Warlencourt-Eaucourt

Warlencourt British Cemetery
RD 929
62450 WARLENCOURT-EAUCOURT

OFFICE DE TOURISME DU SEUIL DE L'ARTOIS
+33 (0)3 21 59 89 84
http://www.cc-bapaume.fr

Entre Bapaume et Albert, l’histoire de la Butte de Warlencourt reste attachée aux violents combats de l’automne 1916.

Haute d’à peine 10 mètres, cet ancien tumulus gallo-romain offre une vue dégagée sur des kilomètres. L’armée allemande y installe un poste d’observation qui vaudra à la butte d’être progressivement transformée en véritable forteresse.
Pendant les dernières semaines de la bataille de la Somme, en octobre et novembre 1916, l’armée britannique l’attaque à plusieurs reprises sans parvenir à la prendre.

La Butte de Warlencourt, lieu d’épreuve pour l’armée britannique lors de la Bataille de la Somme.

L’hiver se passe dans le froid et la boue au pied de la forteresse imprenable : « La butte était devenue une obsession (…) Les soldats la rendaient responsable de (leurs) malheurs » (Lieutenant colonel Roland Bradford).
Le 23 février 1917, une patrouille des Forces armées impériales australiennes révèle que les Allemands ont abandonné leurs positions.
A la tête de l’état-major allemand, Hindenburg et Ludendorff ont en effet déclenché le repli de leurs troupes mobilisées dans le secteur sur la Siegfried Stellung, s’étirant sur une ligne Arras-Soissons puissamment fortifiée, permettant ainsi de raccourcir le front à défendre.

Reprise par les Allemands en mars 1918 lors de l’offensive Michael, la Butte de Warlencourt n’est définitivement libérée qu’en août.
En 1990, un mémorial rappelant le sacrifice des soldats tombés dans le secteur de la Butte a été inauguré par la Western Front Association. Le long de la route qui mène à la Butte, en direction de Bapaume, le Warlencourt British Cemetery abrite les restes de 3 505 combattants du Commonwealth dont 1 823 n’ont pas été identifiés.
Cette nécropole a été créée en 1919 pour recueillir les restes des soldats tombés sur les champs de bataille de Warlencourt et de Le Sars entre 1916 et 1918.
On y a rassemblé aussi ceux qui étaient enterrés dans de petits cimetières aux environs : Hexham Road (entre Warlencourt et Eaucourt) et Le Sars.

La Butte de Warlencourt
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/532e939ce49519075a000068/full

Pour aller plus loin...

La bataille de la Somme (juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-somme-juillet-1916.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html
Informations complémentaires

62450 Warlencourt-Eaucourt
kilomètre 281,96
latitude 50.0808
altitude 98 m
longitude 2.7991
49

49-Grévillers British Cemetery and New Zealand Memorial

49-Grévillers British Cemetery and New Zealand Memorial

Grévillers British Cemetery
D 29 –
62450 GREVILLERS

OFFICE DE TOURISME DU SEUIL DE L'ARTOIS
+33 (0)3 21 59 89 84
http://www.cc-bapaume.fr

Le « New Zealand Memorial » de Grévillers est, en France et en Belgique, l’un des sept monuments érigés à la mémoire des soldats néo-zéalandais morts sur le front occidental et privés de sépulture connue.
Il rappelle la participation des Néo-Zélandais à la défense de la région de Bapaume, pour résister à l’offensive allemande du printemps 1918 et contribuer à partir du 8 août à la libération des territoires occupés.

Durant cette période, la division de Nouvelle-Zélande a perdu 2 600 hommes dont 450 disparus.

Encore plus destructrice que la guerre : la grippe espagnole.

Ce mémorial, perpétuant leur souvenir, se dresse à l’intérieur du cimetière militaire britannique de Grévillers, créé en 1917 par les Australiens à proximité d’un poste de secours.
Il regroupe aujourd’hui les restes de 2 106 soldats du Commonwealth morts sur les champs de bataille du secteur.
18 militaires français et 7 aviateurs britanniques tués lors de la Seconde Guerre mondiale reposent aussi ici.

Plusieurs des soldats de la Grande Guerre inhumés à Grévillers sont déclarés « morts de maladie » (« DOD », Died Of Disease).
On peut penser qu’un certain nombre ont été victimes de la « grippe espagnole ».

Cette épidémie, attribuée à la mutation d’un virus de la grippe porcine, née sans doute dans un camp de l’armée britannique fait son apparition chez les combattants au début de 1918.
Mais dans les grandes manœuvres du printemps et de l’été 1918, les états-majors, habitués aux épidémies de grippe saisonnière, montrent d’autres préoccupations que l’état sanitaire de leurs soldats.
Intensifiant les mouvements de population et de troupes dans un espace « mondialisé », la fin de la guerre va favoriser la propagation de la maladie.

L’épidémie cesse d’elle-même à l’été 1919 sans qu’aucun remède n’ait été trouvé. Elle aura fait entre 20 et 40 millions de victimes, soit deux à trois fois plus que la Grande Guerre.

Pour aller plus loin...

L’offensive victorieuse des Alliés (août-novembre 1918)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-victorieuse-des-allies-aout-novembre-1918.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
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Informations complémentaires

62450 Grévillers
kilomètre 286,21
latitude 50.1078
altitude 112 m
longitude 2.82005
50

50-Cimetières du Commonwealth et nécropole française de la Route de Serre - Puisieux

50-Cimetières du Commonwealth et nécropole française de la Route de Serre - Puisieux

Commonwealth et nécropole française Route de Serre - D 919
62116 PUISIEUX

OFFICE DE TOURISME DES 2 SOURCES
+33 (0)3 21 60 15 02
http://www.ot-2sources.fr/terre-sources-vous-accueille.html

Ce secteur, aux confins entre l’Artois et la Somme, a été âprement disputé durant toute la Grande Guerre.

Le long de la route de Serre (Pas-de-Calais) à Mailly-Maillet (Somme) et sur quelques centaines de mètres, douze cimetières militaires témoignent de la violence de ces combats à répétition. En trois jours de juin 1915, 700 soldats français, pour la plupart réservistes des régiments d’Arras, Lille et Valenciennes, ont trouvé la mort lors de l’assaut devant Serre-Hébuterne donné en diversion de la grande offensive française sur les collines d’Artois.

Un an plus tard, le 1er juillet 1916, les Britanniques lancent entre Serre et Maricourt la bataille de la Somme.
Ce 1er juillet marque l’une des pages les plus tragiques de l’histoire de l’Empire : après 24 heures d’offensive, 19 240 hommes sont tués.
Le 11 novembre de la même année, une nouvelle attaque échoue. Le hameau de Serre à Puisieux ne tombera que fin février 1917.

A Hébuterne, en mars 1918, les Australiens contiennent la poussée allemande.
Et en août 1918, ce secteur sera l’un des théâtres de l’offensive alliée, dite « des 100 jours », qui permettra la libération des territoires occupés et aboutira à l’Armistice.

Hier les combats, aujourd’hui les lieux de mémoire.

Le Queens Cemetery et le Railway Hollow offre à présent un excellent point du vue sur ce champ de bataille permanent qu’a été ce secteur.
De ces hauteurs, se devine le village de Beaumont-Hamel tout proche, où se sont illustrés pour leur bravoure les hommes du Newfoundland Regiment (régiment terre-neuvien) lors de l’offensive britannique de l’été 1916

La nécropole française de Serre-Hébuterne et les cimetières du Commonwealth donnent un très bon aperçu de la manière dont chaque pays a conçu ses lieux de mémoire au lendemain de la guerre.
Souhaitant rendre compte du sacrifice de la Nation, la France ouvre de vastes nécropoles de regroupement aux tombes standardisées.
De leur côté, les pays de l’Empire britannique ont fait le choix de maintenir auprès des lieux de combat leurs cimetières où règne aujourd’hui l’ambiance des plus beaux jardins anglais.

Pour aller plus loin...

La seconde bataille d’Artois (9 mai - juin 1915)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-seconde-bataille-dartois-9-mai-juin-1915.html

La bataille de la Somme (juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-somme-juillet-1916.html

Les caractéristiques nationales des nécropoles
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-memoire-de-la-grande-guerre/les-caracteristiques-nationales-des-necropoles.html

Informations complémentaires
18 r de mailly-maillet
62116 Puisieux
kilomètre 299,85
latitude 50.0999
altitude 131 m
longitude 2.65722
51

51-Gommecourt British Cemetery no.2 - Hébuterne

51-Gommecourt British Cemetery no.2 - Hébuterne

Gommecourt British Cemetery no.2
route de Bucquoy
62111 HEBUTERNE

OFFICE DE TOURISME DES 2 SOURCES
+33 (0)3 21 60 15 02
http://www.ot-2sources.fr/terre-sources-vous-accueille.html

La victoire des armées alliées sur la Marne en septembre 1914 marque l’arrêt des troupes allemandes dans leur avancée sur Paris et l’échec du Plan Schlieffen.

Suite à plusieurs tentatives de déborder l’armée adverse rétrospectivement appelée la « Course à la mer », la zone de combat se déplace vers le Nord. Au nord ouest de Bapaume, des territoriaux français s’efforcent d’enrayer la progression allemande en provenance de Picardie qui menace directement Arras.
Les Allemands s’emparent de Gommecourt le 5 octobre, mais le lendemain, ils échouent dans leur tentative de prendre Hébuterne et Foncquevillers.

En revanche, les soldats français du 69ème régiment d’infanterie ne peuvent, les 7 et 8, investir Gommecourt que la Garde prussienne a transformé en réduit avec des tranchées profondes, des lignes de barbelés, des nids de mitrailleuses et de l’artillerie de campagne.

Le village se retrouve former un saillant dans les lignes alliées.

Le 1er juillet 1916, c’est contre ce saillant que les Britanniques de la 46th (North Midland) Division et de la 56th (London) Division lancent une attaque de diversion simultanée à l’assaut principal sur la Somme, entre Serre et Maricourt.
L’attaque sur Gommecourt est brisée par la puissance des défenses allemandes, en particulier les épaisses lignes de barbelés : il y a 7.000 victimes en une journée, pour aucun gain de territoire.

Le 1er juillet 1916, journée tragique dans l’histoire de la nation britannique

Le Gommecourt British Cemetery n°2 est créé en 1917 pour inhumer 101 soldats de la 56th (London) Division tombés le 1er juillet 1916.
Il sera élargi après l’Armistice avec les tombes des 3 autres cimetières britanniques de Gommecourt.
Il abrite aujourd’hui les tombes de 1 357 soldats.
Une majorité de ces hommes est tombée au premier jour de la bataille de la Somme. Le 1er juillet 1916 demeure l’un des jours les plus sombres de l’histoire britannique : en une seule journée, l’armée britannique eut 21.000 tués, 35.000 blessés et 600 prisonniers, sans pratiquement le moindre gain territorial.

Pour aller plus loin...

La bataille de la Somme (juillet 1916)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-de-la-somme-juillet-1916.html

Informations complémentaires

62111 Hébuterne
kilomètre 305,92
latitude 50.1294
altitude 135 m
longitude 2.65002
52

52-Ayette Indian and Chinese Cemetery

52-Ayette Indian and Chinese Cemetery

Ayette Indian and Chinese Cemetery
Route d’Ablainzevelle (RD 7)
62116 AYETTE

Ces tombes sont certes ordonnées comme dans tous les cimetières militaires du Commonwealth, les hommes qui y reposent n’en étaient pas moins des travailleurs civils.

Avec la guerre, chaque armée alliée renforce son organisation logistique pour lesquels de plus en plus de soldats sont mobilisés.Afin de pouvoir affecter au combat le plus grande nombre d’hommes, les Britanniques font appel à des travailleurs civils volontaires recrutés dans différents pays pour relever les soldats de ces taches logistiques.

100 000 Egyptiens, 21 000 Indiens et 20 000 Sud-Africains natifs seront ainsi regroupés dans des Labour Corps (corps de travailleurs) placé sous commandement militaire.
A la fin du conflit, le corps de travailleurs chinois (Chinese Labour Corps) de l’armée britannique compte 96 000 hommes.

Les travailleurs asiatiques de la Grande Guerre.

Dans les bases du littoral, ces travailleurs servent de manœuvres dans les magasins généraux et les dépots de munition, assurent le déchargement des bateaux et des trains, exploitent les massifs forestiers et entretiennent les voies de communication.
Leurs conditions de vie ne sont guères faciles.
Contre un salaire quotidien, ils travaillent 10 heures par jour, 6 jours par semaine. Faute de pouvoir établir une communication aisée, les Chinois attirent la méfiance des officiers qui les encadrent et de la population civile.
Ceux-ci sont hébergés dans des camps spéciaux, dont le plus important est celui de Noyelle-sur-Mer dans la Somme, et sont soignés dans des hôpitaux qui leur sont réservés.

160 d’entre eux, morts dans le N°2 General Labour Hospital de Saint-Etienne-au-Mont près de Boulogne, reposent aujourd’hui dans le cimetière de la commune, aux côtés de 10 membres du South African Native Labour Corps.

A Ayette, au sud d’Arras, l’Indian and Chinese Cemetery compte 80 tombes de manœuvres indiens et de coolies chinois employés près du Front à l’entretien des tranchées et à l’approvisionnement des unités.

En mai 1919, 80.000 Chinois seront toujours en France, participant aux travaux de déblaiement des territoires ravagés par les combats.
Informations complémentaires

62116 Ayette
kilomètre 315,56
latitude 50.1696
altitude 118 m
longitude 2.73155

Points d'interêt (8)

A

Ypres - le Mont Kemmel - Dixmude

Lieux de mémoire
Fin octobre 1914, l’armée belge inonde les plaines de l’Yser en ouvrant les écluses afin de contrer toute avancée allemande sur la côte de la Mer du Nord. Ainsi prend fin « la course à la mer » au cours de laquelle se sera progressivement dessinée la ligne d’un front de part et d’autre duquel chaque camp allait entamer une longue guerre de position.
Passant à quelques kilomètres de la ville d’Ypres, le front forme un saillant dans les positions allemandes autour de la riche cité drapière.
Ypres verra ainsi se jouer à ses portes 5 sanglantes batailles et devenir cette « ville martyre » dont la défense deviendra la symbole de la résistance des Alliés face à l’envahisseur allemand.

Le front au 15 novembre 1914 en Belgique et dans la Région Nord - Pas-de-Calais
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/54294d0326324bf10a000041/full

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

Ypres
kilomètre 17,81
latitude 50.8513
altitude 18 m
longitude 2.88621
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B

Le Parc mémorial australien et Le Musée de la Bataille de Fromelles

Lieux de mémoire
Le 11 novembre 1918, Charles Bean, historien de guerre officiel de l’Australie, se tenait sur les champs de bataille de Fromelles : « Dans l’ancien no man’s land s’entassaient littéralement nos morts ». Ces hommes perdirent la vie les 19 et 20 juillet 1916 lors d’une attaque contre les lignes allemandes ; leurs dépouilles reposent au cimetière australien VC Corner. En 1998 fut inauguré le Parc mémorial australien sur l’ancienne ligne de front allemande. À son centre se dresse « Cobbers », une statue représentant un soldat australien portant un camarade blessé sur le champ de bataille. Le récit de cet événement tragique pour l’Australie est conté dans le Musée de la bataille de Fromelles, l’une des étapes du Chemin de mémoire australien, qui a ouvert ses portes en juillet 2014.
Le Musée de la Bataille de Fromelles
Situé juste à côté du cimetière militaire de Fromelles (Bois Faisan), le Musée de la Bataille de Fromelles raconte le déroulement de la pire journée de l’histoire militaire australienne ainsi que l’exhumation, près de 100 ans plus tard, des dépouilles de 250 soldats du Bois Faisan. Ce musée, qui a ouvert ses portes en juillet 2014, a bénéficié d’une contribution du Gouvernement australien de plus d’un million de dollars australiens.

Des renseignements concernant les visites sont disponibles sur le site Web
http://www.musee-bataille-fromelles.fr/?lang=fr

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

59249 Fromelles
kilomètre 54,53
latitude 50.618
altitude 20 m
longitude 2.83542
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C

La Nécropole de Notre-Dame-de-Lorette

Lieux de mémoire
La nécropole de Notre-Dame-de-Lorette est située sur le territoire de la commune d'Ablain-Saint-Nazaire. Elle a été créée sur le site de l'ancien oratoire du XVIIIème siècle, fondé par un peintre du village après son retour de pèlerinage à Lorette en Italie, sur une colline de 165 m où les batailles qui se déroulèrent d'octobre 1914 à octobre 1915 firent 100 000 morts et autant de blessés.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

62153 Ablain-Saint-Nazaire
kilomètre 110,86
latitude 50.4019
altitude 172 m
longitude 2.71817
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D

Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy - Monument à la Division Marocaine à Vimy

Lieux de mémoire
Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy
CENTRE D'INTERPRÉTATION DU MÉMORIAL - MINISTÈRE CANADIEN DES ANCIENS COMBATTANTS
Chemin des Canadiens
62580 VIMY
+33 (0)3 21 50 68 68
www.vac-acc.gc.ca

Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens.
Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward.

Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent. Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.

Le Canada moderne est né dans les tranchées de Vimy.

La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée - la jeune nation canadienne - pleurant ses morts.

Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés.
En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.

Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire.

Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés.
Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras, restée jusqu’alors sous le feu allemand.

Cette victoire - l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.


Pour aller plus loin...

Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html

La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires

62580 Givenchy-en-Gohelle
kilomètre 128,03
latitude 50.3791
altitude 145 m
longitude 2.77023
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E

La carrière Wellington à Arras

Lieux de mémoire
A la fin de l’année 1916, le secteur d’Arras est pressenti par les Etats Majors alliés pour être la base de départ d’une offensive de diversion. Cette action, combinée avec une attaque d’envergure dans le secteur français, devait attirer les troupes de réserve allemandes et faciliter la rupture des lignes ennemies entre Soissons et Reims.

A partir de ce moment, les Britanniques organisent l’attaque prévue pour le mois d’avril 1917. Le principal souci du haut commandement est de concentrer des troupes en grand nombre sans attirer l’attention de l’adversaire. Un vaste réseau souterrain va alors être réalisé, il permettra aux troupes anglaises de surgir à quelques dizaines de mètres devant les premières lignes ennemies sans avoir à subir le feu ennemi lors du passage dans le no man’s land. C’est aux tunneliers néo-zélandais que l’on doit en grande partie l’aménagement des vingt-deux kilomètres de cheminements souterrains, d’une carrière à l’autre. Ces lieux étaient agencés pour répondre aux besoins élémentaires des hommes : des cuisines, des douches, un hôpital, des latrines ont été réalisées. Ces souterrains ont pu accueillir plus de 24000 hommes, soit l’équivalent de la population de la ville d’Arras à la veille du 1er conflit mondial.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Informations complémentaires
107 av fernand lobbedez
62000 Arras
kilomètre 183,51
latitude 50.2796
altitude 86 m
longitude 2.78239
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F

Chemins de mémoire dans le Nord et l'Est de la France

Lieux de mémoire
Ce point d'intérêt permet de recenser les chemins de mémoire de la Grande Guerre dans le Nord et dans l'Est de la France.
Ces chemins de mémoire sont décrits sur le site Espace Loisirs de l'IGN : https://ignrando.fr/fr/parcours/

Ils proviennent des comités régionaux ou départementaux pour les circuits principaux.
Ils sont complétés par des parcours locaux décrits par les offices de tourisme.
Informations complémentaires
3 BIS r charles seydoux
59360 Le Cateau-Cambrésis
kilomètre 259,29
latitude 50.1059
altitude 94 m
longitude 3.54052
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G

HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE - Musée de la Première Guerre Mondiale

Lieux de mémoire
Une histoire culturelle comparée

Le musée a été conçu pour être un musée d’histoire culturelle, ce qui se traduit par une scénographie plaçant au centre de la présentation les individus :
les soldats comme les civils, les prisonniers, les populations occupées, déplacées…
Cette approche anthropologique vise à montrer l’humanité en guerre, dans une guerre totale affectant la société dans son ensemble.

Le mode de présentation muséographique se veut comparatiste, en mettant en parallèle pour chaque thème traité les productions des trois principaux belligérants et celles de leurs alliés. Ce comparatisme constitue la grande originalité du musée qui, par ce biais, montre et explique comment les populations ont réagi face à une conflagration d'une dimension jusqu'alors inconnue, selon leurs origines, leur culture et leur façon particulière d’envisager la guerre. Car pour ces populations immergées dans le conflit, la guerre est inséparable des représentations qui donnent sens aux souffrances endurées.

C'est cette "culture de guerre" qui constitue le point commun entre tous les acteurs sociaux de 1914 à 1918 et qui est au centre du propos muséal. C'est à travers les collections réunies pour le musée et constituées d'objets originaux de toute sorte – de la pièce d'artisanat de tranchée à la banale boîte de bonbons ; de l'œuvre d'art à la pièce d'uniforme – que cette "culture de guerre" est présentée au visiteur.

Au-delà des années de guerre proprement dites, l’Historial de la Grande Guerre propose une réflexion sur les origines et les conséquences du premier conflit mondial. Matrice du XXème siècle, la Première guerre mondiale a des répercussions toujours actuelles, sur le plan géopolitique et socioculturel. L’Historial de la Grande Guerre incite donc à la réflexion sur la nature de la violence, mécanismes de celle-ci, et sur sa nature protéiforme. Présenter la guerre sous tous ses aspects, c’est permettre de commencer une réflexion sur la paix au regard des les épreuves passées et du monde actuel.

L’Historial de la Grande Guerre invite donc chaque visiteur à s’interroger sur la notion de « conflit », à réfléchir sur le monde passé, présent et à venir. La muséographie cherche à expliquer dans un premier temps, pour que la connaissance permette ensuite à l’émotion de s’exprimer. Ainsi, le musée montre la profonde influence aux résonances contemporaines d’une guerre, totale, industrielle et mondiale.

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016

sources :
http://www.historial.org/
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/peronne-historial-grande-guerre
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/decouvrez/les_sites_de_la_grande_guerre/historial_de_la_grande_guerre
Informations complémentaires
20 pl andre audinot
80200 Péronne
kilomètre 301,28
latitude 49.9293
altitude 52 m
longitude 2.93189
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H

Le Musée Somme 1916 - Albert

Lieux de mémoire
À travers un souterrain de 250 mètres de long et à 10 mètres de profondeur, le visiteur plonge à la découverte de la vie des soldats dans les tranchées.Ce souterrain est daté du XIIIème siècle ; il a été réaménagé en abris anti-aériens en 1938 pour la population civile.
De remarquables mises en scène grandeur nature vous surprennent dans une ambiance héroïque et terrible, avec un réalisme saisissant, permettant de comprendre la dure vie de nos aïeux. Dans ces tranchées reconstituées, vous découvrirez l’affrontement à l’ennemi, et aussi la boue, le froid, le gel, les nuits sans sommeil auxquelles s’ajoutent les problèmes d’hygiène : le combattant des tranchées doit souvent faire la chasse aux poux, aux puces, aux rats attirés
par les cadavres…
La muséographie vise à donner du sens, susciter l’émotion, restituer la dimension humaine de l’histoire et sa tension dramatique à travers de riches collections d’objets, du matériel, des armes, des souvenirs militaires ou personnels des soldats des principales nations en guerre.
Avant de quitter le souterrain, une ambiance de son et lumière, où l’on s’imagine parcourir une tranchée en pleine nuit sous les tirs d’artillerie…

Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016

sources :
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/musee-somme-1916
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/decouvrez/les_sites_de_la_grande_guerre/musee_somme_1916_a_albert
Informations complémentaires
6 r anicet godin
80300 Albert
kilomètre 310,28
latitude 50.0039
altitude 67 m
longitude 2.64854
Voir la fiche du point d'intéret »

notes, commentaires & photos (2)

Elan cyclotouriste de Champs-sur-Marne et Guerre 14-18 le 08/03/2016 à 06:51
Les Amis du Musée Territoire 14- le 08/03/2016 à 06:35
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