La reconstruction des territoires dévastés dans la Région Nord - Pas-de-Calais.
- Thématique Tourisme de mémoire
- Mis à jour le 31/03/2016
- Identifiant 47856
durée / niveau
Voiture
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distance
233,1 km
type parcours
Aller Simple
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Lieu de départ
8 pl de la mairie
59270 Méteren |
accessibilite
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prestations payantes
Non
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type(s) de sol
Bitume
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Mots clés
nord, 14-18, guerre, pas-de-calais, chemin, mémoire
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Photos & vidéos (2)
description
"La reconstruction dans les territoires dévastés" est le dernier des quatre chemins de mémoire de la Grande Guerre proposés par la Région Nord - Pas-de-Calais.
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/
http://www.remembrancetrails-northernfrance.com/
http://www.wegedererinnerung-nordfrankreich.com/
http://www.wegenvanherdenking-noordfrankrijk.com/
Des deux conflits mondiaux, il demeure aujourd’hui dans le Nord-Pas de Calais un patrimoine riche et méconnu. Nécropoles militaires, mémoriaux et vestiges sont autant de témoins, poignants et silencieux, des évènements qui ont fait ces conflits.
En invitant à la découverte de ces sites, « les Chemins de mémoire en Nord-Pas de Calais » permettront à la fois de comprendre ces pages majeures de l’histoire européenne et mondiale et de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, parfois venant des antipodes, reposent désormais dans la région.
Circuit décrit par Pascal G. (77) en 2014.
V1.0 du 08-03-2016
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La « Zone Rouge »
Pour la reconstruction des villes, des choix sont opérés selon les souhaits des élus et les propositions des architectes.
Arras renoue avec son riche patrimoine grâce à une reconstruction à l’identique et des villes comme Bailleul adoptent un style régionaliste traditionnel qu’elles adaptent à un nouvel aménagement urbain. A l’instar de Cambrai ou encore de Lens, d’autres communes feront le choix de la modernité en adoptant le style Art Déco.
Cette modernité se traduira également dans le choix des matériaux employés. Car à côté des matériaux traditionnels comme la brique ou la pierre, le béton armé connaîtra avec la Reconstruction un véritable essor.
Comprendre et approfondir
Loin des zones de combat, la population civile connaîtra soit la cohabitation avec les soldats alliés soit les dures règles de l’occupant. Le conflit terminé, les villes seront reconstruites en même temps que sont aménagés les lieux de mémoire.
En évoquant ces différents sujets, les articles qui vous sont ici présentés vous permettront d’aller plus loin dans la compréhension des épisodes qui ont fait la Grande Guerre dans la région.
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire.html
Centenaire de la Grande Guerre : liste des chemins de mémoire
https://ignrando.fr/fr/pointsinteret/fiche/details/id/49470/
infos parcours (13)
1-Ville de Méteren
la place - 59270 METEREN
OFFICE DE TOURISME DES MONTS DE FLANDRE
Tél. : +33 (0)3 28 43 81 00
Site web : http://montsdeflandre-tourisme.com/
A l’Armistice, Méteren est un tel champ de ruines qu’on ne distingue même plus le tracé des rues. Longtemps occupé par les Britanniques, le village situé au pied du Mont des Cats tombe dans les mains allemandes le 9 avril 1918, au cours des violents combats de la bataille de la Lys, avant d’être libéré le 19 juillet.
Dès l’automne 1919, des baraquements provisoires hébergent les écoles, l’église et la mairie. Les habitants sont quant à eux relogés à la hâte dans des abris en tôle ondulée dits « demi-lune ».
Le plan de reconstruction, dû à l’architecte Louis-Marie Cordonnier qui supervise les travaux de reconstruction dans la Vallée de la Lys, suit assez fidèlement l’ancien cadastre tout en regroupant les bâtiments publics autour d’une place, agrandie suite au déplacement du cimetière.
La reconstruction empreinte de modernité d’un village flamand.
Les écoles communales sont les premières à être inaugurées, le 11 novembre 1923. Elles sont l’œuvre, comme les autres bâtiments publics, de l’architecte Louis Quetelart - associé à son confrère André Pavlovsky - qui a bâti des villas dans le style « néo-flamand » au Touquet-Paris-Plage. A l’époque, plusieurs commentateurs soulignent la parenté entre l’architecture de la station balnéaire et celle, « plus calme » tempère malgré tout l’un d’entre eux, des constructions de la place de Meteren.
En juin 1925, c’est l’ouverture de la nouvelle mairie qui a été, pour des raisons d’économie, jumelée avec le bureau de poste, toujours sous la houlette des mêmes concepteurs.
Quetelart et Pavlovsky signent encore les plans de la nouvelle église en briques qui remplace l’ancienne hallekerke de pierre. Le nouveau clocher culmine à 51 mètres, bien plus haut que l’ancien. En le flanquant 4 échauguettes, les architectes semblent vouloir faire de ce clocher un beffroi, comme pour mieux affirmer la fierté de Meteren enfin relevée de ses ruines. Le premier office y est célébré le 19 juin 1927.
Le monument aux morts représentant « une jeune femme en costume flamand agenouillée sur la tombe d’un poilu » est dû au sculpteur Camille Debert, auteur de nombreux édifices commémoratifs comme ceux de Bergues, de Vieux-Berquin et de Bailleul, la ville où il naquit en 1866.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/les-chemins/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/ville-de-meteren.html
Pour aller plus loin...
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
59270 Méteren
2-Ville de Bailleul
Grand'Place - 59270 BAILLEUL
OFFICE DE TOURISME DES MONTS DE FLANDRE
Tél. : +33 (0)3 28 43 81 00
Site web : http://montsdeflandre-tourisme.com/
Occupée brièvement en octobre 1914, Bailleul accueille ensuite une véritable base arrière des armées britanniques, engagées dans les batailles de Flandre. Le 15 avril 1918, les Allemands s’en emparent, dans le cadre de leur offensive générale à l’Ouest.
Pendant plus de trois mois et jusqu’à sa libération, le 31 juillet, la ville est bombardée quasi quotidiennement par les Britanniques, puis par les Français. Près de 100 000 obus s’abattront ainsi sur la cité. Bailleul est détruite à 98 %.
Parmi les bâtiments dévastés, il y a le beffroi qui date de 1686, surmonté de Mélusine, la sirène qui veille sur la cité depuis la même époque.
Seul miracle : la vieille salle des gardes du XIIIe siècle, située au pied de l’édifice, a échappé à la destruction.La sirène Mélusine veille toujours sur la cité.
Chargé de la reconstruction de Bailleul en même temps que celle d’Armentières, Louis Marie Cordonnier va pouvoir appliquer certaines de ses idées sur une architecture flamande idéalisée. Il conserve pourtant une certaine liberté vis-à-vis des dogmes, par exemple à l’église Saint-Vaast reconstruite en style romano-byzantin. Mais il se heurte vite aux difficultés financières, dues au retard des aides de l’Etat.
Néanmoins, la reconstruction permet la remise à niveau et la modernisation des équipements de la cité : écoles, complexe hospitalier, musée.
Mais c’est bien sûr dans la réédification de l’hôtel de ville et du beffroi, symboles des libertés communales si chères aux Flamands, que l’architecte lillois, en souvenir de l’édifice détruit, va donner toute la mesure de son penchant régionaliste. Bretèche centrale, tourelle d’angle, pas de moineaux, imposante toiture percée de lucarnes, tout est réuni pour affirmer le caractère flamand du bâtiment. Le beffroi adjacent et construit lui aussi en briques, au-dessus de la salle des gardes, culmine à 62 mètres. Il est coiffé d’un clocher à bulbe au sommet duquel la sirène Mélusine a retrouvé sa place de jadis.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/les-chemins/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/ville-de-bailleul.html
Pour aller plus loin...
La Reconstruction de Bailleul
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/la-reconstruction/la-reconstruction-de-bailleul.html
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
Louis-Marie Cordonnier
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-reconstruction/louis-marie-cordonnier.html
59270 Bailleul
3-Eglise et monument aux morts de Steenwerck
Grand'Place du Général de Gaulle - 59181 STEENWERCK
OFFICE DE TOURISME DES MONTS DE FLANDRE
Tél. : +33 (0)3 28 43 81 00
Site web : http://montsdeflandre-tourisme.com/
L’armée britannique, Australiens et Néo-Zélandais en particulier, a défendu Steenwerck jusqu’au printemps 1918, mais le village, occupé par les Allemands, sera finalement détruit.
L’église Saint-Jean-Baptiste de style romano-byzantin a été reconstruite après guerre par l’architecte lillois Armand Lemay. Sur la Grand’ Place, le nouvel édifice reconnaissable de loin à son clocher coiffé d’un capuchon blanc fait face au « dramatique » monument aux morts du sculpteur Richard Dufour : écrasé par les corps sans vie de ses camarades tombés sur lui, un poilu semble pousser un cri d’une rageuse tristesse.
Le 25 avril 2007, à l’occasion de l’Anzac Day - l’Australie et la Nouvelle-Zélande commémorent ce jour-là leur participation à la Grande Guerre - une délégation néo-zélandaise arrive à Steenwerck pour annoncer la réhabilitation du soldat John King.
Néo-Zélandais d’origine australienne, engagé volontaire au 1st Canterbury Regiment, il est fusillé pour désertion le 19 août 1917 à l’âge de 22 ans et inhumé au Trois Arbres Military Cemetery. A l’époque, son exécution est gardée secrète.
L’honneur retrouvé du soldat John King.
En 2000, la Nouvelle-Zélande, la première nation à prendre une telle initiative, va rendre leur honneur à ces « fusillés pour l’exemple » de la Grande Guerre.
En votant le Pardon for Soldiers of the Great War Act 2000, le Parlement néo-zélandais exprime sa conviction que « leur condamnation avait été injuste et qu’aujourd’hui ils auraient été considérés comme inaptes au service armé ».
Et le Premier ministre de l’époque, Helen Clark, déclare : « Maintenant nous pouvons nous souvenir de leur sacrifice avec fierté et tristesse le jour où la Nouvelle-Zélande commémore ceux qui sont morts à la guerre et pour la paix ».
Le Trois Arbres Cemetery, l’un des trois cimetières britanniques de Steenwerck, qui abrite aussi un cimetière militaire allemand, regroupe les corps de 1 704 soldats britanniques dont 212 Néo-Zélandais et 470 Australiens. En 1970, un groupe de vétérans australiens du 44th Regiment est venu remettre à la municipalité un drapeau de leur unité, en reconnaissance de « l’accueil formidable » qu’ils avaient reçu de la part de la population durant la Première Guerre.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/eglise-et-monument-aux-morts-de-steenwerck.html
Pour aller plus loin...
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
59181 Steenwerck
4-Hôtel de ville et beffroi d'Armentières
Place du Général de Gaulle - 59280 ARMENTIERES
OFFICE DE TOURISME D'ARMENTIÈRES
Tél. : +33 (0)3 20 44 18 19
Site web : http://www.armentieres.fr/tourisme
Ville de stationnement des troupes engagées dans les batailles autour d’Ypres, Armentières devient pendant une grande partie de la Première Guerre une place britannique.
En témoigne la fameuse chanson « Mademoiselle from Armentières » composée, dit-on en 1915, par un parolier anglais et un musicien canadien.
Elle serait un hommage à Marie Lecocq, du Café de la Paix, « bonne autant que sage » selon la version de Line Renaud en 1952.
Le 10 avril 1918, la ville est évacuée par les forces britanniques face à l’avancée des troupes allemandes lancées dans la bataille de la Lys. Les axes de communication seront coupés et la cité bombardée pour éviter que les Allemands ne l’occupent. Le centre et l’ancienne mairie du XVIIe siècle sont totalement ruinés.
De « Mademoiselle from Armentières » à la « Renaissance flamande ».
Après la guerre, la Reconstruction donne l’occasion pour l’architecte Louis Marie Cordonnier d’aménager une nouvelle place, dans l’esprit qu’il défend, celui d’une « Renaissance flamande » idéalisée.
Symbole des libertés communales, un beffroi de 67 mètres, orné d’échauguettes et de mâchicoulis, commande la place. L’hôtel de ville illustre aussi cette fierté retrouvée, avec sa façade encadrée de bretèches, son escalier monumental et son grand salon héritier de la halle échevinale.
Cordonnier dessine également le monument aux morts pyramidal, sculpté par Edgar Boutry, qui flanque la place et construit, à proximité, la halle, devenue aujourd’hui la salle de spectacle « Le Vivat ».
Enfin, la nouvelle église Saint-Vaast sort de terre dans un style néogothique, dominant l’hôtel de ville avec son clocher haut de 83 mètres.
Les architectes se penchent également sur la reconstruction des bâtiments industriels comme en témoigne l’ancienne brasserie Motte-Cordonnier installée sur les rives de la Lys.
La rue du Président Kennedy illustre, quant à elle, la rivalité architecturale des notables de la cité pour leur nouvel habitat.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/hotel-de-ville-et-beffroi-darmentieres.html
Pour aller plus loin...
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
Louis-Marie Cordonnier
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-reconstruction/louis-marie-cordonnier.html
59280 Armentières
5-Eglise de Vieille-Chapelle
Rue du Feu d'Etrein - 62136 VIEILLE-CHAPELLE
OFFICE DE TOURISME DE BÉTHUNE-BRUAY
Tél. : +33 (0)3 21 52 50 00
Site web : http://www.tourisme-bethune-bruay.fr
A la fin de la Première Guerre mondiale, les territoires dévastés par les combats sont classés en « zone rouge ».
Ce classement reprend certes les communes situées au plus près du Front, il prévoit également une zone « orange » pour les villes et des villages de l’immédiat arrière-front et notamment ceux qui, pourtant épargnés durant la majeure partie du conflit, ont été ravagés à l’occasion de l’offensive allemande sur la plaine de la Lys lancée le 9 avril 1918. C’est la cas notamment de Bailleul, Béthune ou encore Vieille-Chapelle.
Supervisant les travaux de reconstruction dans la vallée de la Lys, l’architecte régionaliste Louis-Marie Cordonnier fait appel pour Méteren et Vieille-Chapelle aux architectes Louis Quételart et Pierre Ragois. Pour renforcer leur équipe, ces derniers font appel à un jeune diplômé, André Pavlovsky. Après la départ de Ragois, Quételart et Pavloski vont notamment réaliser la nouvelle église de Vielle-Chapelle.
Une église de la plaine de Lys sous influence touquettoise et basque.
Dans l’édifice de 1924, les observateurs ont repéré des influences venues des villas du Touquet-Paris Plage (les retombées de toiture de la partie arrière) et basque (« virgules » et croix basques sur le linteau d’entrée).
Rien d’étonnant : Louis Quételart, né à Berck en 1888, autodidacte, entre à 19 ans dans un cabinet d’architecture puis intègre une entreprise de bâtiment. Il ne détient qu’un simple certificat d’études et n’intégrera l’Ordre des architectes qu’en 1941.
Pourtant, tout au long de sa carrière, il construit une centaine de villas au Touquet, donnant à la station balnéaire son cachet particulier. Il a aussi dessiné les bancs-jardinières qui parsèment la ville et la plage, ainsi que le nouveau phare du Touquet en 1945.
Quant à André Pavlovsky, parisien d’origine russe et ancien des Beaux-Arts, il s’installe sur la côte basque après la Reconstruction pour y bâtir, comme son confrère, de nombreuses villas, ainsi que les deux phares de Saint-Jean de Luz.
source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/les-chemins/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/eglise-de-vieille-chapelle.html
Pour aller plus loin...
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
62136 Vieille-Chapelle
6-Hôtel de ville et Grand'place de Béthune
Grand'Place - 62400 BETHUNE
OFFICE DE TOURISME DE BÉTHUNE-BRUAY
Tél. : +33 (0)3 21 52 50 00
Site web : http://www.tourisme-bethune-bruay.fr
En octobre 1914, l’armée allemande est stoppée à huit kilomètres de Béthune.
Durant une grande partie du conflit, la cité vit à l’heure britannique. Au printemps 1918, le haut-commandement allemand veut forcer la décision avant l’arrivée en Europe des Américains. Pour y parvenir, il lance la « bataille de l’Empereur » durant laquelle plusieurs offensives seront conduites à différents endroits du front. En Flandre, une attaque est menée le long de la Lys permettant aux Allemands de prendre Bailleul et de menacer le mont Kemmel. Mais, une nouvelle fois, ceux-ci échouent devant Béthune.
Cet échec déclenche en représailles un bombardement massif.
A partir du 15 mai, obus incendiaires et fusants s’abattent sur le centre. La ville brûle pendant plus de quatre jours. Les artilleurs anéantissent la Grand Place et ses abords. Le beffroi en grés du XIVe siècle, sans doute protégé par les maisons qui l’entouraient, reste debout mais est délabré. L’hôtel de ville est gravement endommagé, comme un quart des bâtisses de la cité.
La reconstruction offre un écrin au beffroi.
Après la guerre, l’attention et les finances publiques dédiées à la reconstruction de Béthune se concentrent sur la Grand Place, laissant à l’initiative privée les travaux dans le reste de la ville. Confronté à l’exiguïté des parcelles - elles ne dépassent parfois pas 2,70 mètres en façade - l’architecte Jacques Alleman, chargé de cette rénovation, fait le choix de pignons hauts pour les façades auxquelles il donne des ornements aux reliefs mêlant art déco et régionalisme.
Pour le nouvel hôtel de ville, il adapte les mêmes solutions architecturales au caractère monumental de l’édifice. Sur sa façade, entourant les armes de la ville, sont affichées la Croix de guerre et la Légion d’honneur que la ville reçoit au lendemain de la guerre.
Et l’ensemble de ses bâtiment qui ceignent la Grand’Place, tout en pignons et balcons, compose un vaste écrin pour ce joyau symbolique : le beffroi, qui a depuis retrouvé son carillon.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/hotel-de-ville-et-grandplace-de-bethune.html
Pour aller plus loin...
La Reconstruction de Béthune
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-reconstruction/la-reconstruction-de-bethune.html
L’offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-allemande-du-printemps-1918-la-kaiserschlacht.html
62400 Béthune
7-Gare de Lens
Place du Général de Gaulle - 62300 LENS
OFFICE DE TOURISME ET DU PATRIMOINE DE LENS-LIÉVIN
Tél. : +33 (0)3 21 67 66 66
Site web : http://www.tourisme-lenslievin.fr
Tenant la crête de Vimy depuis avril 1917, le corps d’armée canadien reçoit à l’été l’ordre d’avancer sur Lens.
Du 15 au 25 août, les Canadiens entament un combats de rue dans les villes alentours. Malgré tout, Lens reste dans les mains de l’armée allemande jusqu’à son repli en octobre 1918. Elle n’est alors plus qu’un champ de ruines.
Dès l’automne 1914, l’occupation allemande s’étend sur la majeure partie du Bassin minier. Seules les concessions minières de Béthune et de Bruay demeurent aux mains des Français. Dans les concessions occupées, l’extraction houillère se poursuivra sous contrôle et au bénéfice de l’occupant.
Face à la pression de l’armée britannique sur les hauteurs de Vimy en 1917, les Allemands évacuent la population civile et poursuivent la destruction de l’appareil productif : les puits sont noyés et les machines transférées en Allemagne.
La gare-locomotive.
En 1918, le sol de la ville, déjà fragilisé par les affaissements miniers, a été retourné sur une profondeur de 4 à 5 mètres par les bombardements. Le déblaiement et le nivellement, préalables à la reconstruction, durent de février 1919 à fin 1921. Jusqu’à la reconstruction de leur habitations, les Lensois trouvent refuge dans des baraquements en bois montés dans les décombres.
Pour la reconstruction des bâtiments publics, deux styles architecturaux vont s’opposer. Autour de la place Jean Jaurès, l’église Saint-Léger et l’hôtel de ville (à nouveau détruit en 1944) retrouvent leur forme d’avant-guerre et l’architecte Louis-Marie Cordonnier élève les Grands bureaux - aujourd’hui l’Université - dans son style teinté de régionalisme.
Mais c’est le style art déco qui va le plus marquer le « nouveau Lens ».
La gare, œuvre d’Urbain Cassan en 1926, s’inspire de la forme d’une locomotive à vapeur de l’époque (la loco 020) : la tour horloge figure la cheminée, les auvents des entrées les roues. Ses 11 modules indépendants, en béton armé, reposent sur des vérins hydrauliques pour prévenir les affaissements miniers. A l’intérieur, Auguste Labouret évoque dans ses mosaïques d’inspiration cubiste la mine et l’industrie.
Biblio : Les Canadiens à Lens, août 1917, par Christian Duquesne, éd. YSEC, 2007
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/gare-de-lens.html
Pour aller plus loin...
La population civile du Bassin Minier sous la botte allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/la-population-civile-du-bassin-minier-sous-la-botte-allemande.html
62300 Lens
8-Hôtel de ville, beffroi et places d'Arras
Place des Héros - 62000 ARRAS
OFFICE DE TOURISME D'ARRAS
Tél. : +33 (0)3 21 51 26 95
Site web : http://www.explorearras.com/
A la fin de la Première Guerre Mondiale, « Arras est un décombre », écrit le journaliste Albert Londres.
Pendant près de trois ans, d’octobre 1914 à avril 1917, la ville a vécu sous le feu de l’artillerie allemande. Le 8 octobre 1914, l’hôtel de ville du XVIème siècle s’embrase sous l’effet d’obus incendiaires. Le 21, le beffroi, symbole de la cité, s’effondre.
Bombardée méthodiquement, la vieille cité n’est que ruines.
Le beffroi et l’hôtel de ville du XVIème siècle ont été rasés, l’abbaye Saint-Vaast dévastée comme une grande partie du patrimoine de la ville.
A la fin de la guerre, 5 % seulement des maisons demeurent habitables. A l’instar de Reims et sa cathédrale, la cité artésienne est qualifiée de « ville martyre ».
Un symbole : la reconstruction « à l’identique » d’une ville martyre.
Sur les places, une centaine des 155 façades n’existent plus.
La loi française imposant une conservation à l’identique des monuments historiques, ces façades sont alors classées à l’état de ruines, afin de permettre à la ville de renouer avec son riche patrimoine médiéval.
En charge de ces travaux, l’architecte en chef des Monuments Historiques Pierre Paquet doit ainsi relever un pari de taille : devant cet amas de débris, il doit davantage reconstruire que restaurer. A partir de photos et de documents d’archives, il réutilise les plans et les modèles d’ornement qui faisaient l’esprit des façades anciennes tout en adaptant l’intérieur des bâtiments aux besoins contemporains. Audacieusement, et tout en lui conservant son allure médiévale, il ancre le beffroi sur une solide armature de béton et d’acier.
Mais la reconstruction du centre historique, qui dure jusqu’en 1934 et coûte cher, retarde la rénovation urbaine dans les autres quartiers.
Dans les rues adjacentes à la Petite Place (aujourd’hui Place des Héros) en direction de la rue Saint-Aubert, le passant curieux pourra toutefois relever sur certaines façades les motifs d’un style architectural empreint de modernité : l’Art Déco.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/hotel-de-ville-beffroi-et-places-darras.html
Pour aller plus loin...
La Reconstruction d'Arras
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/la-reconstruction/la-reconstruction-darras.html
62000 Arras
9-Hôtel de ville de Bapaume
Place Faidherbe - 62450 BAPAUME
OFFICE DE TOURISME DU SEUIL DE L'ARTOIS
Tél. : +33 (0)3 21 59 89 84
Site web : http://www.cc-sudartois.fr/
Sur le front, le « seuil de Bapaume » représente une position qui fait la jonction entre deux secteurs stratégiques : l’Artois et la Somme.
Les Allemands l’occupent dès septembre 1914. Dans les dix-huit derniers mois de la Grande Guerre, la ville change trois fois de mains. En février 1917, les occupants se replient stratégiquement sur la ligne fortifiée Hindenburg, plusieurs kilomètres à l’arrière.
Mais avant de se retirer, ils ont détruit toutes les infrastructures (routes, ponts, voies ferrées, etc.) qui pourraient permettre de conforter l’avancée des soldats de l’armée britannique dans les territoires abandonnés.
Le 17 mars, les Australiens entrent dans Bapaume en ruine, à l’exception de son hôtel de ville étonnamment intact.
Celui-ci servira dès lors à accueillir officiers et civils venus constatés les dégâts des combats. Mais le 25, une bombe à retardement ravage le bâtiement tuant une trentaine de personnes dont deux députés, Raoul Briquet et Albert Tailliandier, venus apporter un soutien financier aux habitants du Pas-de-Calais.
Le 24 mars 1918, la ville repasse aux mains des Allemands lors de l’offensive Michael avant d’être définitivement libérée par les Néo-Zélandais le 29 août.
L’hôtel de ville piégé.
Tous ces combats n’ont laissé que ruines. Mais avant de songer à reconstruire, s’impose un lent et dangereux travail de déminage et de terrassement. La cité est en effet classée en « zone rouge », comme toute une bande de territoire traversant le Nord-Pas de Calais, d’Armentières à Bapaume, en passant par Lens et Arras. Des millions d’obus ont rasé de nombreux villages et des villes. L’agriculture aussi est sinistrée. Le nettoyage des champs de bataille et la reconstruction des sols prennent plus de cinq ans. Malgré un travail acharné, les agriculteurs mettront dix ans pour rendre leur fertilité aux terres.
La reconstruction de Bapaume va, elle aussi, prendre du temps, en dépit de l’aide apportée alors par la ville anglaise de Sheffield. Apposé sur l’hôtel de ville reconstruit à son emplacement d’origine, un bas relief à la mémoire des députés Briquet et Tailliandier est inauguré le 16 juin 1935.
Source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/hotel-de-ville-de-bapaume.html
Pour aller plus loin...
La Ligne Hindenburg
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-champ-de-bataille/la-ligne-hindenburg.html
62450 Bapaume
10-Centre-ville de Cambrai
Rue de Nice - 59400 CAMBRAI
OFFICE DE TOURISME DU CAMBRÉSIS
Tél. : +33 (0)3 27 78 36 15
Site web : http://www.tourisme-cambrai.fr
D’abord éloignée du Front puis retranchée derrière la puissante Ligne Hindenburg, Cambrai est depuis le début du conflit un centre logistique très important pour l’armée allemande.
Appréciant la douceur de vivre qui y règne, la cité est surnommée « le sanatorium des Flandres» par les soldats qui, éprouvés par les combats sur d’autres parties du front, y trouvent un secteur reposant.
L’auteur allemand Ernst Jünger y sera le témoin de l’offensive lancée en novembre-décembre 1917 par l’armée britannique qui, malgré l’engagement massif de cette arme nouvelle qu’est le tank, ne parviendra pas à entrer dans la ville.
Il faut attendre le 8 octobre 1918 pour voir les Canadiens libérer la ville, sans rencontrer beaucoup de résistance.
Le mois précédant leur retrait, les Allemands ont évacué la population et mis le feu au centre de la cité.
Les deux jacquemarts Martin et Martine, symboles de la ville, sont détachés de leur socle et jetés du haut du carillon de l’hôtel de ville.
Un plan d’urbanisme pour la ville incendiée.
Au lendemain de la guerre, le centre- ville est à reconstruire : plus de la moitié de ses immeubles sont détruits, l’hôtel de ville gravement endommagé.
Une commission d’élus, d’ingénieurs, d’architectes et d’artistes décide de le remodeler totalement et confie la tâche à Pierre Leprince-Ringuet.
L’architecte va poser dans un véritable plan d’urbanisme les bases d’une ville moderne.
Autour de l’hôtel de ville, reconstruit dans son style initial du XVIIIe siècle, les différents secteurs d’activité sont regroupés. Le tribunal, la chambre de commerce et la poste se rassemblent autour de la nouvelle place de la République. La sous-préfecture se réinstalle place Fénelon.
Les commerces se concentrent autour de la place d’Armes (place Aristide Briand) dans des immeubles de style flamand.
Un nouveau plan de circulation est mis en œuvre pour faciliter l’accès au centre et à la gare. Pour cela des places nouvelles sont créées à l’instar de la Place au Bois, des voies nouvelles sont percées comme l’Avenue de la Victoire, et d’anciennes rues sont élargies.
source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/centre-ville-de-cambrai.html
Pour aller plus loin...
La Reconstruction de Cambrai
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/la-reconstruction/la-reconstruction-de-cambrai.html
L’offensive victorieuse des Alliés (août-novembre 1918)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/loffensive-victorieuse-des-allies-aout-novembre-1918.html
Réfugiés, évacuation et terre brûlée
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/refugies-evacuation-et-terre-brulee.html
59400 Cambrai
11-Monument aux morts de Lille
Place Rihour - 59000 LILLE
OFFICE DE TOURISME DE LILLE
Tél. : 08 91 56 20 04 - +33 (0)3 59 57 94 00
Site web : http://www.lilletourism.com
Lieu de rassemblement de toutes les manifestations du souvenir, l’imposant monument aux morts de Lille s’adosse à la chapelle, ultime héritage du palais médiéval des ducs de Bourgogne. Ce monument se dresse place Rihour sur les vestiges de l’hôtel de ville incendié en 1916. Edifiée au début du XIXe siècle à l’emplacement de la fameuse salle du Conclave du Rihour - scène du fameux vœu du Faisan -, cette mairie, mal commode et rapidement vétuste, « bouchait » la place.
Après la guerre, le maire Gustave Delory décide de reconstruire l’hôtel de ville près de la porte de Paris, élargissant ainsi le centre au quartier populaire de Saint-Sauveur. Par conséquent, sur l’espace libéré place Rihour, le conseil municipal vote l’implantation du monument aux morts. En 1924, l’architecte Alleman et le sculpteur Boutry sont choisis : leur projet, baptisé « Melancolia », illustre les heures dramatiques de l’occupation de Lille entre 1914 et 1918. Mais dans le même temps, un véritable circuit commémoratif de la Grande Guerre se crée dans la ville avec les monuments dédiés aux Fusillés du Comité Jacquet, à Léon Trulin, Louise de Bettignies, ou encore aux victimes de l’explosion de la poudrière des 18 Ponts.
Le Monument aux Lillois « morts pour la Paix ».
Il faut donc modifier le programme des sculptures prévu place Rihour. On choisit des allégories et notamment celle qui rappelle le triste sort des « captifs » dont le sort dépendait du maintien de l’ordre public dans la ville soumise à l’occupation: en juillet 1915, 30 otages sont enfermés à la Citadelle et 131 autres sont déportés en Allemagne lorsque des ouvriers lillois refusent de travailler pour l’armée occupante. En novembre 1916, 300 civils - dont le maire Delory - sont envoyés dans un camp pour obtenir du gouvernement français qu’il libère ses propres otages allemands.
Aussi, malgré l’avis de certains qui souhaitaient une inscription plus « patriotique », la Ville de Lille choisit de dédier ce monument « Aux Lillois, soldats et civils (….) morts pour la Paix ».
source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/les-chemins/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/monument-aux-morts-de-lille.html
Pour aller plus loin...
Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html
Lille à l’heure allemande
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/lille-a-lheure-allemande.html
Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html
La Reconstruction de Lille
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/la-reconstruction/la-reconstruction-de-lille.html
59800 Lille
12-Monument aux morts de Roubaix
Boulevard du Général Leclerc - 59100 ROUBAIX
OFFICE DU TOURISME DE ROUBAIX
Tél. : +33 (0)3 20 65 31 90
Site web : http://www.roubaixtourisme.com
Le 14 octobre 1914 les Allemands occupent Roubaix. Ils n’en sortiront que le 17 octobre 1918. Durant ces quatre années, la ville vit un martyre que rappelle le monument aux morts du boulevard Leclerc.
Cité industrielle, elle dépend de l’extérieur pour son ravitaillement. Or, toutes les liaisons sont coupées. La municipalité prend en charge le problème alimentaire et répartit la pénurie entre les habitants, qui ne sont sauvés de la famine que grâce à l’intervention d’institutions philanthropiques hollandaises et américaines.
Par ailleurs, l’occupant réquisitionne les matières premières - même les téléphones et les machines à écrire -, vide systématiquement les 250 usines roubaisiennes de tout leur matériel, détruisant ce qu’il ne peut emporter. Il veut aussi réquisitionner la main-d’œuvre disponible pour l’envoyer remplacer les ouvriers allemands mobilisés.
Le martyre de Roubaix durant la Grande Guerre.
En 1915, Jean Lebas, le maire, s’y oppose. Il est emprisonné en Allemagne. A partir d’avril 1916, les Allemands organisent la déportation de la population civile : plus de 8 000 Roubaisiens, arrachés à leur foyer, deviennent « travailleurs volontaires » au service de l’occupant.
Les rigueurs de ce régime et les souffrances qu’il entraîne donnent naissance à une véritable résistance. Dès le début de l’occupation, le pharmacien Joseph Willot, le syndicaliste Firmin Dubar et l’abbé Jules Pinte diffusent un bulletin, L’Oiseau de France, d’abord hebdomadaire puis quotidien, reprenant les nouvelles venues de France ou d’Angleterre, grâce à la télégraphie sans fil. Cette aventure se termine fin 1916 avec de nombreuses arrestations et des condamnations à la réclusion.
Eugène Motte est aussi une des figures de cette résistance. Industriel, héritier de la famille des Motte-Bossut, ancien maire de la ville entre 1902 et 1912, il refuse en 1915 de fabriquer pour les Allemands des sacs destinés, une fois remplis de terre, à la protection de leurs tranchées. « Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ennemi. Vous pouvez réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. » Cela lui vaut d’être arrêté puis interné en Allemagne avec 150 autres otages roubaisiens.
source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/monument-aux-morts-de-roubaix.html
Pour aller plus loin...
Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html
Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html
Résistance : le réseau Alice, Louise de Bettignies, Léon Trulin, le Comité Jacquet, la presse clandestine
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/resistance-le-reseau-alice-louise-de-bettignies-leon-trulin-le-comite-jacquet-la-presse-clandestine.html
59100 Roubaix
13-Monument aux morts de Tourcoing
Place de la Victoire - 59200 TOURCOING
OFFICE DE TOURISME DE TOURCOING
Tél. : +33 (0)3 20 26 89 03
Site web : http://www.tourcoing-tourisme.com
Dans la perspective de la grande avenue Gambetta qui relie Tourcoing à Roubaix depuis 1880, se dresse un impressionnant monument aux morts de la Grande Guerre. Son nom officiel, « Vers la Victoire » a depuis donné son nom à la place sur laquelle il se trouve. Son inauguration date de 1931, alors que la décision de l’ériger remonte à 1919. Diverses péripéties, politiques et administratives, quelques malfaçons, découvertes après l’inauguration, expliquent qu’on ait pu parler à un moment du « monument en panne ». Dû à l’imagination de Lucien Brasseur, l’ouvrage montre une Victoire juchée sur un cheval ailé, entraînant « les héros tombés face à l’ennemi » pour les conduire « à la gloire et à l’immortalité ».
Ces « héros », ce sont les 2 531 soldats natifs de Tourcoing victimes de la Première Guerre et dont les noms sont ici gravés. Pourtant, ce grandiose monument n’évoque pas les souffrances quotidiennes des civils tourquennois durant les quatre années qu’aura duré l’occupation. Entrés dans la ville le 12 octobre 1914, les Allemands ne la quitteront que le 17 octobre 1918. Au cortège habituel des difficultés de ravitaillement s’ajoutent les réquisitions, les habitants devant laisser jusqu’à leur lit aux soldats allemands. Le doyen de de l’église Saint-Christophe est même condamné à dix ans de réclusion pour avoir voulu empêcher que l’occupant ne fasse fondre les cloches des églises pour fabriquer des balles « qui tueront les enfants de Tourcoing » !
Vers la Victoire », sans oublier les souffrances d’une ville occupée.
Comme toutes les villes du territoire occupé, la cité est coupée du reste du pays et la population privée de nouvelles des proches, en particulier des hommes mobilisés dans l’armée française. L’angoisse des habitants concerne aussi le sort des otages et celui des dizaines de civils expédiés dans des camps, en Allemagne ou en Lituanie. Une détresse partagée par les
4 176 hommes et femmes, raflés à Pâques 1916 et envoyés pour les travaux des champs dans les Ardennes. Durant ces 4 années d’occupation, 177 Tourquennois périront. A côté de celui des soldats, leur nom reposent sur le monument aux morts.
source :
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/la-reconstruction-dans-les-territoires-devastes/monument-aux-morts-de-tourcoing.html
Pour aller plus loin...
Structures de l’occupation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/structures-de-loccupation.html
Travail forcé, otages et déportation
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html
Pillages, réquisitions et difficultés alimentaires
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/pillages-requisitions-et-difficultes-alimentaires.html
59200 Tourcoing
Points d'interêt (8)
Ypres - le Mont Kemmel - Dixmude
Passant à quelques kilomètres de la ville d’Ypres, le front forme un saillant dans les positions allemandes autour de la riche cité drapière.
Ypres verra ainsi se jouer à ses portes 5 sanglantes batailles et devenir cette « ville martyre » dont la défense deviendra la symbole de la résistance des Alliés face à l’envahisseur allemand.
Le front au 15 novembre 1914 en Belgique et dans la Région Nord - Pas-de-Calais
http://www.terres-de-guerre.fr/photo/54294d0326324bf10a000041/full
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
Ypres
Le Parc mémorial australien et Le Musée de la Bataille de Fromelles
Le Musée de la Bataille de Fromelles
Situé juste à côté du cimetière militaire de Fromelles (Bois Faisan), le Musée de la Bataille de Fromelles raconte le déroulement de la pire journée de l’histoire militaire australienne ainsi que l’exhumation, près de 100 ans plus tard, des dépouilles de 250 soldats du Bois Faisan. Ce musée, qui a ouvert ses portes en juillet 2014, a bénéficié d’une contribution du Gouvernement australien de plus d’un million de dollars australiens.
Des renseignements concernant les visites sont disponibles sur le site Web
http://www.musee-bataille-fromelles.fr/?lang=fr
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
59249 Fromelles
Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy - Monument à la Division Marocaine à Vimy
CENTRE D'INTERPRÉTATION DU MÉMORIAL - MINISTÈRE CANADIEN DES ANCIENS COMBATTANTS
Chemin des Canadiens
62580 VIMY
+33 (0)3 21 50 68 68
www.vac-acc.gc.ca
Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens.
Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward.
Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent. Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.
Le Canada moderne est né dans les tranchées de Vimy.
La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée - la jeune nation canadienne - pleurant ses morts.
Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés.
En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.
Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire.
Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés.
Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras, restée jusqu’alors sous le feu allemand.
Cette victoire - l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.
Pour aller plus loin...
Vimy 1917
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/vimy-1917.html
La bataille d’Arras (avril 1917)
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/comprendre-et-approfondir/batailles/la-bataille-darras-avril-1917.html
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
62580 Givenchy-en-Gohelle
La Nécropole de Notre-Dame-de-Lorette
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
62153 Ablain-Saint-Nazaire
La carrière Wellington à Arras
A partir de ce moment, les Britanniques organisent l’attaque prévue pour le mois d’avril 1917. Le principal souci du haut commandement est de concentrer des troupes en grand nombre sans attirer l’attention de l’adversaire. Un vaste réseau souterrain va alors être réalisé, il permettra aux troupes anglaises de surgir à quelques dizaines de mètres devant les premières lignes ennemies sans avoir à subir le feu ennemi lors du passage dans le no man’s land. C’est aux tunneliers néo-zélandais que l’on doit en grande partie l’aménagement des vingt-deux kilomètres de cheminements souterrains, d’une carrière à l’autre. Ces lieux étaient agencés pour répondre aux besoins élémentaires des hommes : des cuisines, des douches, un hôpital, des latrines ont été réalisées. Ces souterrains ont pu accueillir plus de 24000 hommes, soit l’équivalent de la population de la ville d’Arras à la veille du 1er conflit mondial.
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
62000 Arras
Le Musée Somme 1916 - Albert
De remarquables mises en scène grandeur nature vous surprennent dans une ambiance héroïque et terrible, avec un réalisme saisissant, permettant de comprendre la dure vie de nos aïeux. Dans ces tranchées reconstituées, vous découvrirez l’affrontement à l’ennemi, et aussi la boue, le froid, le gel, les nuits sans sommeil auxquelles s’ajoutent les problèmes d’hygiène : le combattant des tranchées doit souvent faire la chasse aux poux, aux puces, aux rats attirés
par les cadavres…
La muséographie vise à donner du sens, susciter l’émotion, restituer la dimension humaine de l’histoire et sa tension dramatique à travers de riches collections d’objets, du matériel, des armes, des souvenirs militaires ou personnels des soldats des principales nations en guerre.
Avant de quitter le souterrain, une ambiance de son et lumière, où l’on s’imagine parcourir une tranchée en pleine nuit sous les tirs d’artillerie…
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
sources :
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/musee-somme-1916
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/decouvrez/les_sites_de_la_grande_guerre/musee_somme_1916_a_albert
80300 Albert
HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE - Musée de la Première Guerre Mondiale
Le musée a été conçu pour être un musée d’histoire culturelle, ce qui se traduit par une scénographie plaçant au centre de la présentation les individus :
les soldats comme les civils, les prisonniers, les populations occupées, déplacées…
Cette approche anthropologique vise à montrer l’humanité en guerre, dans une guerre totale affectant la société dans son ensemble.
Le mode de présentation muséographique se veut comparatiste, en mettant en parallèle pour chaque thème traité les productions des trois principaux belligérants et celles de leurs alliés. Ce comparatisme constitue la grande originalité du musée qui, par ce biais, montre et explique comment les populations ont réagi face à une conflagration d'une dimension jusqu'alors inconnue, selon leurs origines, leur culture et leur façon particulière d’envisager la guerre. Car pour ces populations immergées dans le conflit, la guerre est inséparable des représentations qui donnent sens aux souffrances endurées.
C'est cette "culture de guerre" qui constitue le point commun entre tous les acteurs sociaux de 1914 à 1918 et qui est au centre du propos muséal. C'est à travers les collections réunies pour le musée et constituées d'objets originaux de toute sorte – de la pièce d'artisanat de tranchée à la banale boîte de bonbons ; de l'œuvre d'art à la pièce d'uniforme – que cette "culture de guerre" est présentée au visiteur.
Au-delà des années de guerre proprement dites, l’Historial de la Grande Guerre propose une réflexion sur les origines et les conséquences du premier conflit mondial. Matrice du XXème siècle, la Première guerre mondiale a des répercussions toujours actuelles, sur le plan géopolitique et socioculturel. L’Historial de la Grande Guerre incite donc à la réflexion sur la nature de la violence, mécanismes de celle-ci, et sur sa nature protéiforme. Présenter la guerre sous tous ses aspects, c’est permettre de commencer une réflexion sur la paix au regard des les épreuves passées et du monde actuel.
L’Historial de la Grande Guerre invite donc chaque visiteur à s’interroger sur la notion de « conflit », à réfléchir sur le monde passé, présent et à venir. La muséographie cherche à expliquer dans un premier temps, pour que la connaissance permette ensuite à l’émotion de s’exprimer. Ainsi, le musée montre la profonde influence aux résonances contemporaines d’une guerre, totale, industrielle et mondiale.
Point d'intérêt décrit par Pascal G.
V1.0 mars 2016
sources :
http://www.historial.org/
http://www.somme14-18.com/lieu-de-souvenir/peronne-historial-grande-guerre
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/decouvrez/les_sites_de_la_grande_guerre/historial_de_la_grande_guerre
80200 Péronne
Chemins de mémoire dans le Nord et l'Est de la France
Ces chemins de mémoire sont décrits sur le site Espace Loisirs de l'IGN : https://ignrando.fr/fr/parcours/
Ils proviennent des comités régionaux ou départementaux pour les circuits principaux.
Ils sont complétés par des parcours locaux décrits par les offices de tourisme.
59360 Le Cateau-Cambrésis